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    Last days of Summer
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    3,9
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    308 critiques spectateurs

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    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2014
    Un superbe drame, fragile et intimiste, qui nous plonge dans la moiteur estivale d'une Amérique des années 1980. La lumière vaporeuse et mordorée dans laquelle baigne le film offre une magnifique photographie. Un huit-clos, à fleur de peau, au climax étonnamment touchant, renforcé par le formidable jeu d'acteur ; Kate Winslet et Josh Brolin sont irréprochables en âmes tourmentées et perdues. Une fable envoûtante et sensuelle, doublée d’un beau spleen, à la manière de "Little Children" ou des "Noces Rebelles" !
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mai 2014
    Dès les premières minutes on est happés par la beauté des images du nouveau film de Jason Reitman qu’on n’attendait pas là, lui qui nous avait habitués à de fort bonnes comédies au vitriol (« Thank you for smoking » ou « Juno » par exemple). Son directeur de la photographie a su capter la belle lumière des dernières lueurs de l’été tandis que lui s’est chargé de composer des plans précis où chaque cadrage a une signification. C’est donc formellement impeccable mais la réussite de ce mélodrame à l’ancienne comme on en fait malheureusement plus, c’est les émotions qu’il parvient à procurer. Dans ce huis-clos à trois où un évadé de prison s’installe chez une mère seule et son fils, les gestes, les regards, tout est parfaitement coordonné et chorégraphié pour nous faire ressentir les états d’âmes de chacun des personnages. Il est d’ailleurs fort dur de retenir ses larmes lors de certains passages. Que ce soit l’approche et le désir qui va les traverser, le lien paternel se créant entre le repris de justice présumé et l’adolescent, les adieux malheureusement inéluctables, chaque moment est juste et nous transperce d’émotion. Sans le jeu des acteurs cela serait moins probant mais Kate Winslet est comme toujours impériale, Josh Brolin montre un aspect de son jeu qu’on ne lui connaissait pas et le jeune Gattlin Griffith est une révélation. En plus des aspects romantique et dramatique, totalement maîtrisés, le film se paye le luxe d’être également à son meilleur niveau suspense. En effet, on se demande à chaque instant s’il va se faire prendre et si oui, comment. Du beau et du grand cinéma injustement boudé en salles lors de sa sortie américaine et qui sort en catimini chez nous. Faites lui honneur !
    Joe D.
    Joe D.

    47 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2014
    Je m'attendais un peu à une mièvrerie comme film, ou un peu du genre "Un monde parfait" mais il n'en est rien. Le jeu de Brolin et de Winslet sont excellents. On se prend vraiment d'empathie pour leur propre souffrance à chacun. La mise en scène est magnifique, et nous avons un point de vue au delà du "syndrôme de stockholme". On vit à travers les yeux et les ressentis du jeune Henry ce Long week end comme si nous en faisions partis. Ce film me fait penser à l'excellent Sur la Route de Madison. En bref, un très bon film romantico dramatique, avec des acteurs très crédibles, et un bon scénario. J'adhère !!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 avril 2014
    Last Days of Summer est un des films les plus inégaux qui m’ait été donné de voir au cours de ma vie. Sur le papier, c’est extrêmement tentant : le réalisateur scénariste Jason Reitman (Thank you for Smoking, Juno, In the Air, Young adult) offre à Kate Winslet son premier rôle dramatique sur grand écran depuis la sortie coup sur coup des exceptionnels Revolutionary Road et The Reader.

    On commence à se méfier avec la bande annonce, une des plus nazes jamais faite, rythmée par de la musique grandiloquente hyper mièvre, suintante de bons sentiments. Et le film commence effectivement mal : pendant à peu près 1h, on a l’impression de regarder un téléfilm un mardi après-midi sur M6. Là, ce n’est pas une mère au foyer qui lutte pour retrouver l’enfant que son mari lui a enlevé, mais une femme qui se laisse séduire par son ravisseur, qui vient combler la place d’homme et de père qui manque tant dans cette maison : enfin une main forte pour changer la roue de la voiture, enfin une figure virile pour apprendre au petit Henry à jouer au base-ball. Bref, une espèce de romance ultra-genrée où cette pauvre femme fragile est enfin sauvée par un homme fort et sexy qui a pour seul intérêt d’aider les ménagères à s’évader de leur ennui latent, comme le serait un 13h de Laurent Delahousse.

    Mais, miracle, les quelques jalons posés assez finement au début du film se déploient dans sa seconde moitié : la profonde dépression de la mère, la solitude et l’inaptitude sociale du fils, … Alors certes les explications données sont un peu faciles, certes un nouveau personnage à la fois détestable et complètement absurde est introduit uniquement pour nous dévoiler les angoisses du fils. Mais la mayonnaise prend.

    Ainsi, le film s’éloigne progressivement de la romance cheap pour se mouvoir en thriller doux et émouvant. La large palette de sentiments qu’il suscite est déroutante, mais sa réelle force se trouve finalement dans son casting de départ. La réalisation est impeccable, et surtout, SURTOUT : comme s’il était encore nécessaire de le prouver, Kate Winslet nous confirme qu’elle est, et de très loin, la meilleur actrice de sa génération.
    Alex*56*
    Alex*56*

    255 abonnés 314 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mai 2014
    Un film dont la sueur des personnages fait ressortir la moiteur de l'été, une ambiance toute trouvée pour une brève histoire d'amour, malgré le fait que l'histoire soit plausible, la soudaineté des événements peut en laisser plus d'un sur la route de l'exactitude. Il faut donc faire abstraction de tout ça et ce laisser porter par le charme que dégage ce film. La photographie, avec les jeux de lumières, est très réussie, la mise en scène du jeune réalisateur de Juno (entre autres) est aussi bien calibrée. L'histoire ce déroule sur une semaine ( spoiler: en faisant abstraction du prologue bien sûr
    ) alors qu'on parierait pour minimum 1 mois. Des journées riches en émotions donc ! Le duo formé par Kate Winslet et Josh Brolin est excellent, ces acteurs ont une maitrise incroyable de leur interprétation, on ressent la relation fusionnelle qu'ils veulent installer, malgré les deux ou trois scènes qui tombent peut être un peut dans l'excès (comme la dite scène de la tarte aux pêches), mais pas trop mielleux que ça. Les flashbacks des deux personnages principaux relatent leur passé respectif, et on comprend le pourquoi de leurs problèmes, la prison pour l'un et la perte du sentiment d'amour et des relations sociales pour l'autre. Le garçon joué par Gattlin Griffith est bon également, et la voix narrative du film est utile à mon goût, pour donner du recul aux spectateurs. Même si le film ne m'a pas emporté plus que ça.
    En bref c'est un drame emplit de romance qui a du charme, porté par deux acteurs qui livrent là une grande interprétation, avec une belle photographie et une bonne mise en scène qui déborde parfois dans l'excès de "sensualité". Malgré que ses derniers jours d'été ne mais pas emportés plus que ça.
    tony-76
    tony-76

    1 009 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2014
    On cherche souvent dans les films à déterminer un personnage principal, celui sur qui se produit la transformation psychologique la plus importante et qui est le moteur du récit en plus d'être l'alter ego du spectateur, mais dans le cas de Last Days of Summer, ce personnage principal est multiple. Il est constitué des trois individus qui forment une famille reconstituée, et si chacun a ses propres aspirations, chacun contribue à son efficacité dramatique. Les prestations de Kate Winslet, qu'il est absolument fascinant de voir s'épanouir au contact de cet homme c'est à dire Josh Brolin, dans un rôle ingrat de méchant-gentil, et de Gattlin Griffith, jeune garçon en quête d'une figure paternelle. Certes, il faut adhérer à ce risque que prend une mère de famille en hébergeant chez elle un meurtrier évadé de prison, mais la délicatesse avec laquelle Jason Reitman suggère leur rapprochement et innocente Frank est tout à fait convaincante. Pour Reitman, Last Days of Summer marque un changement important de ton par rapport à des films comme Juno. S'il n'est pas sans défauts, Last Days of Summer est un film puissant et correct, qui tire pleinement profit de ses forces. C'est-à-dire que la relation entre ces trois individus prévaut sur l'invraisemblance de leur rencontre, et que la force de leur lien surpasse les tendances mélodramatiques d'un récit peut-être trop littéraire, quoique construit. Une fin bouleversante.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juin 2014
    Je le craignais et ça se confirme : je suis en train de perdre Jason Reitman. Lui que je trouvais si pertinent et incisif avec ses « Thank you for smoking » et autres « Juno », voilà que revient le Reitman de « In the Air » et de « Young Adult » : celui qui devient de plus en plus consensuel, conformiste, univoque, limite réactionnaire... C’est dommage car le bonhomme reste un habile metteur en scène et il sait s’entourer (Kate je t’aime, comme toujours). Le casting est très bon et au départ j’y ai cru. Seulement voilà, deux choses ont empêché le plaisir au cours du film. D’une part il y a la bande annonce, que 'j'avais vu il y a longtemps mais dont je me suis malheureusement souvenu dès les premières minutes. Comme souvent, en ayant trop raconté, elle a totalement flingué l'intérêt du début du film qui, pourtant, aurait pu séduire pour l'ambivalence de la situation qu'il mettait en place. Mais bon, il serait bien injuste de tout mettre sur le dos de cette bande-annonce, car au-delà d'elle il y a tout le reste du film et la manière dont l'intrigue entend se dérouler. Très rapidement, on comprend que la charmante Kate et son fiston n'ont rien à craindre de ce charmant Josh Brolin qui, bien qu'il soit accessoirement un criminel, est en fait l'homme parfait sur Terre ; un vrai modèle de sagesse et de virilisme à l'ancienne. Comment ne pas lui faire confiance quand il nous demande de nous attacher à une chaise un bâillon dans la bouche ? C'est ça que je trouve totalement râté dans ce film, le propos avait de quoi rendre les scènes ambiguës, mais la réalisation tue toute possibilité d'ambiguïté. Non, Josh est cool et Kate a bien raison d'en tomber amoureuse dès la deuxième journée. Aucun questionnement n'est rendue possible sur la pertinence de chacun des personnages. On a juste droit à près de deux heures d'un film proche des pubs Herta où l'essentiel du propos se résume à « Oh y’a pas à dire : qu’il est bon qu’un homme soit à la maison ! » Accessoirement l'homme est un meurtrier, mais dans le monde merveilleux de Jason Reitman, pas un seul instant ça ne doit impacter la mièvrerie dans laquelle il cherche à noyer ses spectateurs. On a le droit de se complaire là-dedans, après tout pourquoi pas. Reitman n'est pas l'homme le plus maladroit derrière une caméra après tout. Mais bon, moi, des spectacles sans subtilité, sans marge laissée au spectateur pour qu'il puisse évoluer librement dans le film, ça m'ennuie. Ah il est bien loin l'auteur de "Juno" que j’aimais. Et j’ai bien peur qu’il ne reviendra jamais...
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2014
    1987, une petite ville du Massachusetts, où tout le monde connaît tout le monde. Un (mélo)drame, ce nouveau film signé Jason Reitman ("Juno"), ou bien une histoire simple ( spoiler: Frank et Adele tombent amoureux, avec une soudaineté qui a tout du "love at first sight"),
    mais dans un contexte exceptionnel ( spoiler: Frank a profité d'un séjour à l'hôpital pour s'évader - il est en cours de 18 ans d'emprisonnement pour meurtre ; Adele, qui a la garde de son fils Henry après divorce, traîne dépression et agoraphobie depuis des lunes ; le premier s'invite chez la seconde)
    ? Aux E-U, la Fête du Travail (Labor Day) n'est pas célébrée au printemps, mais le 1er lundi de septembre, lequel précède la rentrée des classes. L'été touche à sa fin - à une quinzaine près, en gros. Les distributeurs français, tablant sur une confusion possible dans le calendrier pour les spectateurs hexagonaux, ont opté, en fait de titre, pour un anglais "Last Days of Summer", donc très approximatif. Une fois de plus... 4 jours en tout cas primordiaux dans la vie d'Henry, qui, adulte, assure en "off" la fonction de récitant (Tobey Maguirre - qu'on entrevoit aussi à la toute fin). Kate Winslet (Adele), remarquable comme à son ordinaire, trouve en Josh Brolin, confirmé (Frank), et en Gattlin Griffith, un ado très prometteur (Henry jeune), deux partenaires parfaits. De grands moments d'émotion, d'angoisse et de bonheur, mis en scène avec une tendre sobriété.
    islander29
    islander29

    755 abonnés 2 270 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2014
    Le début du film est relativement lent, presque privé de rythme et de souffle, mais c'est la mise en place d'un drame très réaliste et amoureux (comme l'on indiqué certains, on pense à un moment du film à " la route de Madison" de Clint Eastwood).....
    Ensuite c'est à dire après une quarantaine de minutes (relativement neutres), l'émotion va aller crescendo, servie par une musique très descriptive (je pense à la sublime scène avec le flic où la musique est d'une précision et d'un accompagnement quasi chirurgical (on pense à Hitchcock) ou la scène dans la banque plus commune).....
    Il n'y a pas de violences dans ce film pourtant noir, seulement des moments d'intimité entre trois personnages principaux (le truand (Jos Broslin) qui poursuivi, s'est introduit dans la maison de Kate Winslet et de son fils ) ...... Pas d'analyse psychologique prononcée non plus, mais des souvenirs , des flash back qui mettent en exergue les failles sentimentales de l'homme et de la femme......
    La situation les rapproche (syndrome de Stockholm), l'enfant lui ressent se premiers émois amoureux ( on a le droit à une belle réplique sur le premier baiser par sa petite copine) , l'étau se resserre, celui des sentiments en parallèle avec celui de la police.....Le tout se passe dans le superbe et photogénique état du Massachussetts, dans des décors réels, à mon avis trop peu exploités par le film (on est dans la région de Boston),......Le film demande une certaine "patience", et la récompense émotionnelle est à la hauteur, la dernière partie du film nous l'offre avec connivence et justesse.....
    Jason Reitman, lorgne ici du côté du cinéma indépendant américain, c'est une évidence technique et scénaristique, Mais le film répond à nos attentes, à ne pas rater .... (en en V.O plutôt)
    jspl
    jspl

    22 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mai 2014
    Enfin, un bon film après une série de navets. Remarquablement joué et filmé, jolie musique qui ajoute à l'ambiance. Certes, certains reprocheront des sentiments d'un autre âge, mais que ça fait du bien au moral!
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    114 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2015
    La voix off ne fait qu'alourdir un mélo "tarte à la crème" qui joue la carte rebattue du gentil bad guy échappé de prison et qui devient le père (de substitution) idéal, rêvé, viril et séduisant au sein d'un foyer qui en est privé. Figure évidemment capable de nettoyer les gouttières, réparer la voiture, changer la plomberie, et cerise sur le gâteau préparer de délicieux crumbles… Ecoeurant, comme cette musique sucrée pour bien nous expliquer et nous ré-expliquer ce qu'on est en train de consommer… Sensuellement Burp !
    aymericl
    aymericl

    13 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 juin 2014
    Du déjà vu!!! Une histoire banale avec une fin plus que prévisible . Les acteurs et la photographie sauf le film du naufrage. Dommage que le scénario ne réservé pas plus de suspens et de surprises. Un film qui fait tâche dans la belle filmographie de Kate Winslet
    nathaliewell
    nathaliewell

    19 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mai 2014
    Film très décevant malgré une bonne interprétation de Kate Winslet. C’est fade, c’est limite niais et incroyablement
    cul- cul ! Cet homme évadé qui arrive dans cette famille, qui en 4 jours fait tous les travaux de la maison, la cuisine, apprends au fils à jouer au baseball, bref, du n’importe quoi tant tout est prévisible. Aucun suspens, peu de cohérence. C’est sans intérêt et on reste complètement de marbre face à cette insensée histoire d’amour.
    Ashtaka
    Ashtaka

    11 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 décembre 2015
    Détournant le scénario classique du Home Invasion, ce Last Days of Summer est très loin de ce mélange Romance/Thriller auquel je m'attendais et s'avère probablement le film le plus complaisant qu'il m'ait été donné de voir.

    Quand je lis que certains comparent cela à "Sur la route de Madison" mais dans ce dernier il y a toute une ambiguïté qui s'avère complètement absente du film de Reitman. Le personnage de Frank est tellement grotesque qu'il dépasse la caricature. Arrivé à la maison on comprend immédiatement qu'il ne sera une menace pour personne en dehors de l'intelligence du spectateur. Car c'est l'impression que j'ai eu tellement le film manque de subtilité. Ce serait trop long de tout énumérer mais à peu près tout est fait pour faire passer les scènes dans la catégorie du film érotique de RTL9 que ce soit lorsqu'il attache très sensuellement Adèle, qu'il l'a sert contre elle, la regarde, lui parle, qu'il marche (toujours incroyablement lentement) eh puis sans oublier la scène surréaliste de la tarte. On compare ce passage à une pub Herta sauf qu'une publicité c'est court. Là ça dure car le film se prend très au sérieux. C'est censé être la madeleine de Proust du film mais c'est seulement ridicule et pénible à regarder. D'ailleurs aussi excitant que cela puisse être mis en scène, je tiens à faire remarquer qu'il ne suffit pas de piquer un seul côté de la tarte à la fourchette pour éviter qu'elle "n'explose" au four mais il faut bien le faire partout. Car oui, moi aussi je sais cuisiner et faire des tartes. Ce serait d'ailleurs bien ma veine si cette révélation que je vous fais n'arrive pas à émoustiller quelques lectrices en ce moment-même.

    Ceci dit je suis loin de cet être parfait qu'est Frank. Frank est le mâle alpha parfait car beau et dangereux mais sans aucun risque qu'il fasse vraiment du mal à Madame, le fantasme ultime donc. C'est donc bien mieux que le minot Tsarnaev incapable de vous atteindre de derrière ses barreaux. En plus Frank est "innocent", cela va de soit. Sa femme c'était quand même une sacrée trainée, hein ? Donc Frank est un parfait cuistot, une parfaite belle gueule mais surtout c'est l'homme à tout faire. Il fait vraiment tout dans le film, même le ménage. Il apprend à Adèle qu'il y a de la moisissure sous le porche et qu'elle se fait entuber sur le prix du bois. Heureusement qu'il est là. Heureusement qu'il y a enfin un homme dans cette baraque. Heureusement qu'il y a quelqu'un pour donner des conseils virils à son fils et pas seulement apprendre à danser pour faire tomber les nanas. Des conseils qui feront que par exemple le fiston Henry sache changer une roue "surtout s'il est accompagné d'une fille". C'est une citation authentique du film. Et le pire c'est que vers la fin on voit effectivement une scène du futur où notre Henry devenu Tobey Maguire (ça lui va bien) change une roue devant l’œil satisfait de sa copine et son sourire de sotte. Quand je vous dis que le film est complaisant ! Moi je n'en revenais pas et pourtant j'avais survécu à la scène de la tarte dans la première partie. Donc voilà, mesdames vous n'avez ni le cerveau, ni la force physique pour utiliser un cric.

    Je dois revenir sur la morale de ce film. Cette idéologie omniprésente dans les œuvres américaines qui veut qu'une famille "non modèle" relève forcément du désastre, surtout psychique. Ici on a le personnage d'Adèle (au demeurant bien interprétée par Winslet) qui est une femme divorcée qui élève seule son fils. On la découvre perturbée au quotidien au point qu'elle évite le plus possible d'aller en ville ou qu'elle oublie comment faire une marche arrière avec sa voiture. Très logiquement je me dis qu'elle a vécue un drame immense ou qu'elle est atteinte d'une maladie mais non, spoiler: Madame ne peut "simplement" plus faire d'enfants. Alors dès qu'elle voit une femme enceinte c'est la panique. Voilà. Parce que c'est tellement important de faire soit-même son enfant eh puis de l'accoucher dans la douleur aussi tant qu'à faire.
    Suite à cela son mari la quitte ("c'était trop dur à supporter") pour aller fonder une autre famille avec son amante... sa secrétaire... vous voyez le film que c'est maintenant !? Eh donc arrivé à ce niveau de révélation, on comprend que le Frank devient le sauveur providentiel car le film ne nous laisse aucun autre choix. Moi en homme tout ce qu'il y a de plus hétéro, le Frank je voulais le féliciter, l'embaucher et le culbuter à la fois. Pardon : qu'il me culbute. Il y une hiérarchie à respecter.

    Tout le film c'est cela. Et ne croyez pas que je critique seulement la vision archaïque de la "famille" car véritablement il ne se passe rien dans ce film. C'est du Mommy Porn tout le long avec entre des passages de philosophie de vie distillée par une adolescente de 11 ans sortie de nulle part. A un moment je pensais que le film allait devenir plus intéressant en se dirigeant vers un conflit fils/amant de la mère mais c'était pour sublimer encore plus qu'il n'était possible le personnage de Frank.

    Vers la fin on essaye d'installer une sorte de tension mais ça ne prend pas, tout est surjoué. On a ce flic qui rentre comme dans un moulin (comme les voisins, mais c'est déjà plus classique) jusque parce que c'est utile au scénario. Tout comme c'est utile que Henry décide de devenir un parfait crétin histoire de tout faire capoter. Tout comme tout cela devait finir dans une sorte d'happy end aussi niais qu'il est moche à regarder. Bref, rien qui ne justifie le temps accordé à ce film.

    Mais si vous avez aimé Cinquante nuances de Grey alors ça devient indispensable.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 mai 2014
    Alors qu’il nous avait jusque-là essentiellement servi des films à la tonalité légère, quelqu’en soit le sujet, et à la mise en scène innovante, Jason Reitman signe cette fois un mélodrame à l’académisme parfaitement calibré. Dans sa volonté de recréer formellement une ambiance rétro et bucolique, l’intrigue de Last days of summer peine à être temporellement situable. Mais ce flou contextuel n’est pas un défaut si gênant en comparaison de la naïveté avec laquelle est illustrée le syndrome de Stockholm. Les relations entre les trois personnages (la mère, son fils et leur kidnappeur, respectivement incarnés par Kate Winslet, Gattlin Griffith et Josh Brolin) sont en effet suintantes de candeur sotte, aussi bien dans sa partie romantique que dans sa vision moralisatrice de la famille. Le summum de la guimauve est atteint lors de la scène de la préparation de la tarte aux poires, réalisées avec une sensualité si inappropriée qu’elle n’en est que plus risible. Le montage sauve les scènes de flash-backs qui, autrement, ne serait qu’un poids supplémentaire à la lourdeur tire-larme de ce film déjà terriblement mièvre.
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