Avis sur Les Indomptables de Colditz

Ce n’est pas vraiment un film de guerre car son aspect comédie est incompatible avec la tragédie qu’est la guerre. A vrai dire, il est difficile à situer et il est encore plus difficile de penser que les détails des choses se soient passées ainsi qu’il est annoncé au générique. On se croirait par moment dans un cour de récréation d’une école de garçon (pas une seule fille ou femme n’apparait jamais) ou toutes les classes joueraient aux gendarmes et aux voleurs : anglais, français, polonais ,hollandais et allemands sans toujours bien les distinguer les uns des autres. par moment même on ne sait plus qui s’amuse le plus. Dans tous les cas, c’est du cinéma bien fait avec d’excellents acteurs et l’on ne s’ennuie pas une seconde. John Mill est fidèle à lui même et Eric Portal compose un colonel Richmond très crédible. Il ne faut surtout pas prendre ce film au sérieux, d’ailleurs un des prisonniers en donne la clef en disant ‘’Pourvu qu’on ait fini nos travaux d’évasion avant que le guerre se termine’’.

Colditz est une forteresse allemande qui servit de prison durant les deux guerres mondiales. A la fin de la première guerre mondiale, aucune évasion n'avait été constaté et la forteresse avait aquis le statut d'être la prison la mieux gardée du pays.
De ce fait, durant la deuxième guerre mondiale, les allemands décident d'y enfermer tous les récidivistes d'évasions d'Allemagne. Mais au lieu de résigner les prisonniers, le fait de réunir tous ces pros de l'évasion dans un même endroit, va au contraire les stimuler. A la fin de la guerre, la forteresse de Colditz atteint le record de plus de 300 tentatives d'évasions dont plus de 50 réussirent.
Avec un sujet aussi riche, dont même une série fut inspirée et qui inspirera surement d'autres films d'évasion ("Stalag 17"), il est difficile de raté son film. Guy Hamilton, connut pour être le réalisateur de nombreux James Bond, signe donc un film plaisant plein d'humour (forcement anglais). Très connu en Angleterre, le film l'est beaucoup moins en France.