Avis sur Trash Humpers

Après avoir vu l'excellent SpringBreakers et le culte Gummo, j'ai décidé de m'attaquer à Trash Humpers dans la filmographie d'Harmony Korine. Je sais que le film a la réputation d'être très particulier, mais ça faisait un petit moment que je voulais le voir.
Et je comprends mieux sa réputation, ce film complètement barré est un véritable ovni cinématographique.
Pas de véritable histoire ici, non, on suit les aventures d'un groupe de personnes portant des masques dégueulasses de vieux en train de ** avec des poubelles, cassant tout ce qui leurs tombent sous la main, poussant des cris affreux à chaque méfaits,... C'est délirant à souhait.
Meme si on se demande "Pourquoi ?" tout le long du film, on se laisse emporter par la curiosité de la chose.
Le film a une ambiance particulièrement malaisante, filmé à la main avec la qualité des vieilles vhs. Un côté old school hyper plaisant.
Harmony Korine est aussi acteur dans le film, planqué derrière un des masques ainsi que sa femme, Rachel Korine, qu'on a pu apercevoir dans SpringBreakers.
On sent que le mauvais goût est un thème qui est chère au réalisateur, à en juger par les deux autres œuvres que j'ai vu de lui. Il cherche à provoquer le dégoût chez le spectateur, à le faire sortir de sa zone de confort... Et ça marche de dingue (en tout ças me concernant).
J'aime beaucoup ce qu'il fait et j'ai hâte de voir ses autres films, notamment The Beach Bum, qui est prévu pour 2019.
Trash Humpers est un film inclassable, qui ne laisse pas indifférent et qui ne plaira pas à tout le monde c'est sûr (même une grande majorité), mais si vous voulez voir un film qui sort de la norme, laissez vous tenter.
Une expérience provocante et très curieuse.

Un groupe de sociopathes âgés déambulent sans but dans les rues de Nashville et sème la pagaille…

Curieuse réalisation de la part d’Harmony Korine (Spring Breakers - 2013) qui met en scène cinq marginaux masqués (ressemblant à des vieillards ou ayant la peau brûlée) qui errent sans discontinuer et s’adonnent à toute sorte de chose (ils forniquent tout ce qui leur tombe sous la main : des poubelles, des arbres, des lampadaires, des boîtes aux lettres, …).

Trash Humpers (2009) a intégralement été réalisé sur VHS (et volontairement sur des bandes usées), ce qui offre un certain cachet à cette oeuvre. Mais en dehors de l’aspect visuel, il est assez difficile de se laisser happer par cette “ode au vandalisme”. 80min composées de saynètes n’ayant aucun lien les unes aux autres, avec des dépravés sexuels qui font des claquettes et cassent tout sur leur passage (des tubes cathodiques, des néons, des postes de radio, …).

Passé les 5 premières minutes (et après avoir satisfait notre curiosité), on déchante assez vite, faute d’y comprendre grand-chose (d’ailleurs, faut-il y comprendre quelque chose ?), bref rien n’a de sens et on s’ennuie tout du long. Filmer “l’Amérique white trash" de cette façon me laisse perplexe (des individus dont on ne sait absolument rien, qui enɔulent tout sur leur passage et errent sans but), l’ensemble n’en reste pas moins faussement provoquant, très mauvais et dénué du moindre intérêt.

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Trash, re-trash et re-re-trash...! Une horreur sans nom. Imaginez-vous les 20 premières minutes de Orange Mécanique dilatées sur plus de 70 minutes de bande VHS pourrave et revisitées par Korine à la sauce années 2000 : les dandys-punk de Kubrick ont laissé place à des papys lubriques déguisés en sacs-poubelles forniquant les troncs d'arbres, le dispositif esthétique se résume à du filmage-réalité enfilant des scènes de destruction, de soumission, de pornographie ou encore de maltraitance ( youtube, youtube et re-youtube...) et la bande-son se limite à des ricanements malades, des rengaines obsédantes et limitées, de la logorrhée sans queue ni tête surgissant par bribes poétiques ( hummm....) et des explosions de pétard et de débris. Sur le plan émotionnel c'est une réussite complète puisque Korine parvient - avec une économie de moyens évidente dès les premières secondes - à flanquer un malaise d'une rare intensité en reprenant tout un pan des codes du porno-trash voire du snuff-movie. Mais c'est trop. Beaucoup trop. A tel point que cet objet bizarre à plus d'un niveau dérange ad nauseam et ne séduit jamais, même dans son incontestable maîtrise de la caméra et de son langage. Une sorte de Gummo sans l'inspiration ni l'ampleur. Quelque chose d'affreusement délétère se dégage de cette vidéo hallucinante et hallucinée, mise en images d'une bande d'idiots consanguins perdue dans un pitoyable autodafé white trash. Autant revoir le chef d'oeuvre de Lars Von Trier qui - au moins - avait quelque chose à transmettre... Efficace mais profondément débile et perturbant.