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    Les Tricheurs
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    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Gros succès en salle lors de sa sortie en 1958, Les tricheurs fut ensuite un des angles d’attaque des tenants de la Nouvelle Vague pour dénigrer un cinéma « ancien genre ». Ce film et toute la filmographie de Marcel Carné feront les frais de « critiques » pas toujours pertinentes. Soixante ans après sa réalisation, il est savoureux de constater que Les tricheurs a bien mieux vieilli que nombre de films estampillés « Nouvelle Vague », œuvres pour certaines tournées par les plus fervents détracteurs dudit Les tricheurs. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    David GEORGES
    David GEORGES

    34 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2009
    Quand un maître du drame réaliste d’avant-guerre, en l’occurrence Marcel Carné (Quai des brumes, Les enfants du paradis et quelques autres chefs-d’œuvre), s’attache à tirer le portrait de la jeunesse parisienne existentialiste de la fin des années 50, ça donne Les tricheurs. Un tableau cynique et grave sur une poignée de jeunes étudiants désinvoltes et égarés en rupture avec la société et leurs aînés qui les entourent. Par orgueil et soif d’indépendance, ils rejettent l’hypothèse de se normaliser aux règles de l’amour et du travail. Leur quotidien se partage entre les après-midi passés dans les cafés du quartier bohème de Saint-Germain-des-Près, les boîtes de jazz en vogue et les beuveries nocturnes dans d’immenses appartements bourgeois. Qu’ils soient issus des bonnes familles ou non, tous n’aspirent qu’à jouir de leur propre liberté, quels qu’en soient le prix et les conséquences. Ces jeunes adultes sont incarnés par des comédiens pour la plupart issus du Théâtre et alors inconnus. Bob est joué par Jacques Charrier, que l’on ne reverra plus guère et fut essentiellement célèbre pour avoir été le second mari de Brigitte Bardot. Laurent Terzieff et sa gueule inimitable, que l’on a revu l’an passé dans J’ai toujours rêvé d’être un gangster, complète la partie masculine du casting dans laquelle Jean-Paul Belmondo, pour son quatrième long-métrage, n’apparaît qu’en arrière-plan. Ses (rares) répliques sont déjà à l’unisson d’une décontraction légendaire et alors palpable ("Une Jag’ dans c’t’état, moi, ça m’fout l’cafard"). Il retrouvera chacune des deux héroïnes brunes du film en d’autres occasions. Pascale Petit dans La novice et André Parisy dans Cent mille dollars au soleil. Amateur de music-hall, Carné profitait de ce cadre festif pour distiller une bande son jazzy très en vogue. Les dialogues, habilement écrits, ont parfois une connotation agréablement désuète ("T’es louf’!", "C’est bat’ ce soir"). Récompensé du Grand Prix du cinéma français en 1958.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    913 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2018
    Où comment la jeunesse apprend à ses dépends quelqu’il est dangereux de jouer avec les sentiments.
    « Au bout de deux fois je la laisse aux copains »... un vrai discours de désabusé qui essaie de dissimuler avec rancoeur et cynisme sa tristesse. Prouver qu’on est fort mais qu’en vérité on souffre d’aimer.
    Portrait bien brossé et assez beau avec sa fin triste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 avril 2008
    Ah elle belle la jeunesse dorée, tiens! j'imagine que c'est la réaction qu'a suscité le film à l'époque. En définitive peu de chose on changé.
    les personnages pourrait être repris aisément aujourd'hui, charrier le prolo trop naif pour ce milieu, Pascale Petit La fille à papa manipulatrice, bebel en opportuniste et terzief en révolutionnaire (toujours sympa de retrouver cet acteur trop rare).
    Le film n'est pas d'un intérêt majeur mais est biens servi par la jeune garde francaise.
    FRYCHAR
    FRYCHAR

    5 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le jeu de la vérité est un jeu dangereux. . On ne joue pas impunément avec les sentiments .
    ferdinand75
    ferdinand75

    450 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Un très bon film de Carné , qui retrouve comme un second souffle sur ce film. C'est aussi un film presque historique , héritier du cinéma traditionnel , du " cinéma de papa ", et qui annonce la Nouvelle vague et même "mai 68". C'est la transmission de relais entre le génération Front Pop des années 30 et les jeunes loups qui vont bientôt arriver quelques mois plus tard : Truffaut , Godard, Chabrol, Rivette.... Le sujet aussi est dans cette lignée, la description de ces jeunes , perdus , à la recherche de repéres, rebelles pour certains,( Terzief remarquable , et Belmondo excellent , qui nous apparait déjà comme le futur grand qu'il sera chez Godard ). Le côté desabusé et mélancolique de cette jeunesse est très bien vu par ce cinéaste qui pourrait être leur grand père , prouvant toute sa verdeur et sa lucidité. Un film important au delà même du plaisir qu'il procure.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2009
    Belle histoire sur un thème sympa. Un bon Carné.
    Plume231
    Plume231

    3 471 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2015
    Etre romantique, exprimer ses sentiments pour quelqu'un sont des attitudes considérées pour le moins comme étant ridicules, desquelles il faut absolument se moquer ; vive le cynisme, vive l'affranchissement... Voilà le comportement qu'il fallait adopter pour la jeunesse du Saint-Germain-des-Prés de la fin des années 50 ; comportement qui a encore de nombreux émules aujourd'hui...
    Mais voilà, adopter ce comportement, négliger en toute connaissance de cause son moi profond peut avoir des conséquences néfastes. Marcel Carné n'y va pas forcément avec finesse pour faire passer ce message (d'ailleurs ça n'a jamais été sa qualité principale !!!) mais réussit à donner quelques séquences émouvantes avec le personnage joué par Pascale Petit ; celle avec sa mère commerçante et celles où elles se confient à son frère, interprété par Roland Lesaffre (le meilleur acteur de la distribution pour le coup !!!).
    Autrement les acteurs, dont un certain Jean-Paul Belmondo dans un rôle secondaire (moi je dis qu'il ne réussira pas une grande carrière !!!), sont inégaux un peu à l'image de ce film d'ailleurs qui a suffisamment de qualités pour qu'on s'y intéresse tout de même.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mai 2008
    Un an avant l’apparition en fanfare de la Nouvelle Vague («Les 400 coups», «A bout de souffle», «Le Beau Serge»), Marcel Carné dépose sur la tombe du cinéma classique un mémorandum hybride au nom de «Les Tricheurs» (France, 1958). Sous la forme d’un récapitulatif de ce que le cinéma classique a fait de mieux, Carné multiplie les esthétiques, érigeant de ce fait une pierre blanche sur lequel s’élèveront les Jeunes Turcs de la Nouvelle Vague. L’alternance des styles semble dresser le souvenir des meilleures esthétiques classiques : 1) Course poursuite en voiture qui invoque celle de «Le visage à trois faces» de Jean Epstein, 2) danse folle et jupons virevoltants dont le constructivisme évoque le cinéma soviétique d’Eisenstein, 3) gros plans-types du cinéma américain baignés dans des limbes nébuleux, 4) éclairage parfois appuyé, étirant les ombres comme dans l’expressionnisme allemand. Cette mise en présence par Carné de ces grands modèles du cinéma classique produit une œuvre hybride, suante d’une jeunesse désespérée. Sans tenter la difficile prise à partie pour la jeunesse, Carné se contente d’en exprimer le nihilisme maladif. Autodestructeurs, gorgés de pulsions de mort, cette jeunesse de la fin des années 50, petite bourgeoise ou totalement paumée, est l’objet ébranlé d’une crise. Carné déjà depuis «Le Quai des brumes» conçoit son cinéma en la présence d’une mort. Le jeu des amours, ce marivaudage sadomasochiste témoigne de la peine des jeunes cœurs. Le maelstrom des influences nait de l’érosion de sentiments voilés, du requiem endiablée que Carné adresse au cinéma dont il a appartenu. Prenant un des plus grands sujets de la modernité : la jeunesse, et des formes dès lors révolu, Carné se tourne en un seul geste sur le chemin parcouru et esquisse le trajet du chemin à parcourir. 1954, Carné sans Prévert avait donné fruit à une chronique systématisant la dramatique prévertienne, 1958, Carné retrouve son talent premier : la mise en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 novembre 2012
    Il y a des longueurs, mais peut-être est-ce dû à cette langueur triste et monotone d’une jeunesse qui se cherche et se perd dans l’alcool et les « surboums ». Seul Belmondo, second rôle tout jeunot, trouve que l’ambiance laisse à désirer. L’une des dernières scènes est toutefois très belle. Une poursuite éclairée à la lumière des phares des deux bagnoles des deux tricheurs. Le film aurait gagné en intensité à s’arrêter là. A l’issue de cette course sans issue.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 octobre 2017
    Un film à voir absolument! Précurseur de tout ce qui se passera par la suite, même après 1968, encore aujourd'hui....
    Qui sont les véritables tricheurs?
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 950 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2020
    Plusieurs personnes se sont plaintes sur le tard qu'on n'ai pas interdit en son temps ce film attachant de Marcel Carnè! Finalement "Les tricheurs" s'est fait où le rèalisateur de "Hôtel du Nord" a èdulcorè fortement l'histoire! On y trouve en quelque sorte la relève du cinèma français et promis à la cèlèbritè : Laurent Terzieff, Jacques Charrier, Pascale Petit, Andrèa Parisy., Dany Saval..et le dèbutant Jean-Paul Belmondo! Tous ces jeunes dèsoeuvrès se donnent des airs de petits durs avec une application touchante! Un reflet de la jeunesse dorèe et rebelle du Saint-Germain-des-Près de la fin des annèes 50! L'aspect pittoresque de la faune de ce cèlèbre quartier de la capitale donne lieu à une oeuvre à succès où Carnè y fut portè en triomphe! Remake à la sauce des 80's avec Rèmi Martin et la belle Valèrie Allain...
    Jo D
    Jo D

    26 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 décembre 2012
    Sur fond de jeunesse dorée et de rivalité entre les bobos de Saint-Germain-Des-Près dans le 6ème et les bourgeois du 16ème, ce film ne brille quasiment que sur la performance impeccable d'un Laurent Terzieff au sommet de son art. Anarchiste et du genre "against the system", il insuffle un certain dynamisme dans cette histoire assez plate et, au final, assez soporifique. Une certain sensualité et un certain érotisme se dégage de certaines scènes (notamment dans la 1ère "surboom"), la liberté sexuelle de l'époque étant en pleine expansion, mais mis à part cela et la scène finale qui pose pas mal de question sur la jeunesse qui réédite inlassablement les mêmes erreurs, cette oeuvre de Marcel Carné peine difficilement à décoller. Mise à part cette "tricherie" sur les sentiments, aux conséquences dramatiques, pas grand chose à retenir de ce film. Beaucoup d'éléments étaient là seulement pour combler un certain manque d'idée et non pour apporter quelquechose de positif (l'escroquerie pour récupérer de l'argent notamment : scène totalement ridicule).
    Film en quelque sorte précurseur de ce qui va s'appeler "la nouvelle vague", mais d'un loin d'être un incontournable.
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 août 2021
    Rétrospectivement à la vision de ce film, l'on perçoit mieux quelques années plus tard le vent de fraicheur et d'authenticité apporté par la Nouvelle Vague dans son regard sur la jeunesse.
    Ici l'on à juste affaire un film de vieux con , moralisateur , incapable de saisir la pulsion de vie , d'absolu romanesque , qui paradoxalement habite ces jeunes gens enfants de la guerre ,désenchantés et qui par ailleurs avec leur refus des conventions et leur nihilisme annoncent, la révolte de leur petits frères 10 ans plus tard.
    En lieu et place Carné aligne avec mépris et sans nuances -aidé en cela par des comédiens qui (sur) jouent atrocement mal - les clichés éculés , de rigueur sur cette engeance- futile- et- irresponsable .
    Il a beau à travers le personnage du frère de Mick tenter de rattraper le coup dans les ultimes scènes son film suinte et empeste une France qui appartient déjà au passé.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 420 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2023
    Le film a (mal) vieilli au même rythme que ses personnages. A l'origine, le sujet n'est pourtant pas inintéressant; mais la jeunesse que Marcel Carné met en scène nous apparait tellement fausse (rejoignant l'esprit du sujet il est vrai) qu'elle en devient antipathique. C'est une jeunesse bourgeoise et comme reprenant les tics inspirés par le cinéma de Vadim, et donc pas forcémént réaliste ni représentative de la fin des années 50. Le ton mélodramatique maladroit des "Tricheurs" est en tout cas nettement moins séduisant que le réalisme poétique du Carné des années 30.
    Pour ce qui est du sujet en lui-même, tricheurs qualifie des jeunes nihilistes en révolte contre la société et leurs parents et qui jouent à ne rien respecter, ni les sentiments ni leur existence propre, préférant s'afficher cruels et libres plutôt que tendres et amoureux. En cela, ils trichent, tant il est vrai que leur snobisme et leur cynisme ne visent qu'à épater la galerie, à masquer un malaise existentiel profond et sans doute sincère dont, au demeurant, Carné, coupablement, ne dit pas grand'chose. spoiler: Parmi eux, une jeune fille et un jeune homme courent au drame parce qu'ils refusent l'un et l'autre d'afficher leur sensibilité et de s'avouer leur amour. La mort, tragique, mais aussi symbolique, sanctionnera leur mensonge.

    On aurait aimé aimer ce film parce qu'il porte une idée forte et originale mais le film n'est pas séduisant sur la forme et l'interprétation, où les acteurs sont tenus de jouer à jouer, n'est pas toujours habile. La grande faiblesse du film est peut-être de n'avoir pas su nous rendre ces agaçants personnages -pour les raisons du sujet- à la fois attachants, réellement émouvants et, dès lors, sympathiques malgré eux.
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