Avis sur Le fils prodigue

Une lecture passionnante de ce passage biblique et une réalisation majestueuse à la hauteur de l'interprétation et de la folle passion qui attise Micah. Magnifiques décors et costumes et une déesse rayonnante.

"Tu n'auras pas d'autre Dieu que moi (Premier commandement)"...Un retour èpique bien loin de notre ère, 70 ans avant la naissance de J-C, "The Prodigal" de Richard Thorpe, avec Edmund Purdom dans le rôle de Micah, et la star de l'âge d'or d'Hollywood Lana Turner dans celui de Samarra ("Une grande prêtresse pleure le jour de sa naissance, ensuite jamais plus"), s'impose comme un classique appartenant à la longue lignèe des films ayant pour origine la Bible et ses hèros! Tout naturellement, la M.G.M a confiè la mise en scène à celui à qui elle doit certains de ses plus beaux films d'aventures! Avant l'ère chrètienne, peu de gens croyaient en un seul Dieu! Le polythèisme ètait la règle! Les disciples de Lahvè ètaient les seuls à s'opposer à la multitude ètrange et varièe des divinitès vènèrèes! Les deux plus cèlèbres ètaient Baal et Astartè, le mâle et la femelle, dieux de la chair et non de l'âme! Chaque annèe, ils ètaient censès rendre sa fertilitè à la terre! En èchange, ils exigeaient de leurs adeptes des sacrifices en argent, en joyaux et en vie humaine! Le rècit que nous voyons ici a pour cadre cette èpoque et s'inspire de la parabole du "Fils prodigue", tel que le raconte Saint Luc au chapitre 15 (les puristes apprècieront). Aventure et èrotisme sont frèquemment mis en relief dans faits bibliques transposès au cinèma et "The Prodigal" n'en manque pas! C'est bien reconstituè et bien interprètè avec quelques scènes marquantes comme l'attaque du vautour ou la mort de Samarra dans les flammes! Un classique de la M.G.M...

Un péplum biblique qui manque un peu de vigueur. Ce n'est pas l'histoire la plus enthousiasmante, mise en scène habituelle et des dialogues pas spécialement brillants. Mais dans l'ensemble regardable.

Les deux premières phrases et les deux dernières minutes du film peuvent faire croire qu'il y a un rapport avec la parabole du fils prodigue qui est dans Luc mais c'est juste une grosse imposture car on n'y retrouve pas du tout la teneur et même le sens dans les dialogues de cette parabole. Aussi malgré que ce soit un film d'aventure pas désagréable ma note est réduite de moitié. Historiquement il y a de l'idée, le fait que les religions prenaient une grande place dans ces citées états de l'antiquité soit hypocritement soit moins mais toujours avec le sens d'avoir du pouvoir sur un peuple et une population d'esclaves corvéable. Ici un fort manichéisme servi avec au milieu une grande histoire romantique entre deux personnes de haute qualité, on y trouve même l'histoire d'amour des domestiques (du Molière tout craché). Un péplum hollywoodien assez typique des années 50 avec Edmund Purdom et Lana Turner en stars dans le genre biblique mais là il y a de l'abus.