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    Selma
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    Robin M
    Robin M

    61 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2015
    Selma s’inscrit dans l’appropriation par le cinéma américain de la montée en puissance de la communauté afro-américaine. Dernière-née, elle nourrit ce besoin nouveau de raconter l’émergence politique et sociale d’une partie des dominés. Toutes ces œuvres s’axent autour de personnages clés, souvent réels, qui amorcent un processus égalitaire et/ou dénonciateur : l’esclave vengeur (Django dans Django Unchained de Tarantino), le noir asservi (Salomon Northup dans 12 years a slave de McQueen), le politicien blanc décisionnaire (Lincoln dans Lincoln de Spielberg), le domestique noir (Cecil Gaines dans Le Majordome de Daniels), la victime latente du racisme (Oscar Grant dans Fruitvale Station de Ryan Coogler). Rarement réussies, ces œuvres tombaient soit dans un misérabilisme manichéen soit dans un sentimentalisme bien-pensant en réalisant plutôt des hagiographies stéréotypées. En s’attaquant à une figure aussi emblématique que Martin Luther King, Ava Duvernay aurait pu tomber avec eux dans la fadaise historico-politique. Elle parvient à donner corps à une œuvre qui prend le parti-pris, ingénieux, de ne pas traiter d’un homme dans sa globalité, mais plutôt de leur regarder agir sur le terrain autour d’un évènement précis : les manifestations réprimées dramatiquement à Selma en Alabama en 1965 qui débouchèrent sur l’acquisition – ou plutôt l’affirmation – d’un droit de vote non-restrictif pour les Noirs.

    En effet, Ava Duvernay refuse de mettre en scène une hagiographie autour de la figure de Martin Luther King (David Oyelowo). Elle s’intéresse à l’homme derrière le mythe en traduisant à l’écran ses doutes et ses tensions internes. Martin Luther King est présenté comme un leader en construction qui acquiert une stature internationale par le Prix Nobel de la Paix en 1964 qui ouvre le récit de Selma. Il n’est leader que par l’appui médiatique qui lui offre une prépondérance dans la gestion de la cause. Une position pourtant contestée à l’intérieur même du pays par d’autres figures majeures comme Malcolm X (qui l’accuse d’être à la botte des blancs) ou d’autres activistes – notamment de terrain – comme la SNCC, Student Nonviolent Coordination Committee, qui reproche à Martin Luther King de se servir du local, puis de l’abandonner, pour des raisons politiques. Dans ce contexte, Martin Luther King apparaît comme un individu tiraillé entre sa figure privée (père de famille, mari) et sa figure publique (un prêcheur politisé). Cependant, la réalisatrice américaine ne parvient pas à pleinement « créer » un Martin Luther King de l’intime en enfermant sa lutte intérieure dans des élucubrations trop écrites n’arrivant pas à différencier un homme en représentation d’un homme simple.

    Néanmoins de cette dualité morale, Ava Duvernay tire l’image d’un homme rationnel, touché par les morts (les « lost ») de la cause, qui fait d’abord passer l’idéologie non-violente sur la réussite possible de son projet politique (comme leur de la deuxième tentative de passage du Edmind Pettus Bridge) et ensuite le collectif sur l’individuel (le délitement de son couple, les divisions internes). Sans tomber dans le film choral, la réalisatrice dresse alors, par des courts apartés, le portrait d’une communauté noire qui illustre les inégalités que pointent du doigts Martin Luther King : les restrictions de vote (Annie Lee Cooper – Oprah Winfrey), la répression policière (Jimmie Lee Jackson – Keith Stanfield) et même la violence envers les « nègres blancs » (James Reeb, pasteur de Boston – Jeremy Strong). Elle dresse ains le portrait de plusieurs trajectoires humaines qui s’axent autour d’un Martin Luther King rassembleur.

    L’autre intérêt de Selma – qui aurait pu d’ailleurs être plus creusé – est d’inscrire Martin Luther King au sein d’un jeu politique où se confrontent des entités précises sur plusieurs échelles. De l’échelle locale de Selma où le Shérif Clark et le Gouverneur Wallace font régner la ségrégation à celle fédérale où le Président Johnson cherche le compromis avec le Mouvement des Droits Civiques, Ava Duvernay fait – à la manière du Lincoln de Spielberg – du combat social un combat de politiciens. Elle montre ainsi avec une certaine habilité le rôle que chaque individu peut jouer aux différents échelons de la ségrégation : du guichetier « entrepreneur de moral » (qui selon Alexis Spire cherche, par loyalisme à l’institution – ici sudiste – à maintenir l’ordre social qu’ils pensent être « juste ») au Président des Etats-Unis en passant par les simples manifestants lambda. Elle dresse ainsi le portrait d’une cosmogonie d’agents sociaux qui restent, dans la logique des années 1960, tributaires de la toute-puissance des médias. « Il faut du spectaculaire » prononce Martin Luther King pour que Selma passe d’une simple bourgade de l’Alabama au symbole même de la lutte des Noirs pour le droit de vote.

    Cette notion de « spectaculaire », Ava Duvernay parvient à l’amener également avec sa mise en scène. Privilégiant les plans serrés, elle filme ses protagonistes – quelle que soit leur importance scénaristique – comme des figures bibliques dans lesquelles les visages deviennent des paysages mentaux marqués par la peur, l’appréhension et touchés dans la chair par la violence du racisme. La réalisatrice saisit également, avec maîtrise, les scènes de violence. En effet si elle tire vers une esthétisation marquée par des ralentis, c’est pour marquer avec vivacité en quelques instants et ainsi imprimer sur la rétine de son spectateur les images de Selma avec la même force que les contemporains désarçonnés dans leur quotidien par l’immédiateté et la dureté de la réalité. Elle ose montrer l’horreur d’évènements violents de l’histoire américaine là où, par pur moralisme, Lee Daniels et son Majordome la cachaient. Néanmoins, la réalisatrice pêche – par orgueil et sentimentalisme – en ajoutant une musique niaiseuse à chaque moment où elle tente d’insuffler de l’émotion. Au lieu de la créer, elle l’appuie avec redondance donnant parfois l’impression de vouloir mener son spectateur à la baguette.

    Selma parvient à porter son sujet sans tomber dans le sentimentalisme que laissait penser la mise en place d’un tel projet. Ava Duvernay livre une œuvre convaincante qui fait écho, de manière dramatique, avec les évènements récents de Ferguson. L’œuvre s’inscrit ainsi comme le miroir de la société américaine actuelle toujours marquée par une certaine ségrégation raciale.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mars 2015
    Ava DuVernay se révèle une piètre réalisatrice. Le film n'est pas à la hauteur de son sujet. Le choix de concentrer ce film uniquement sur cette marche, aussi importance soit elle, ne me paraît pas pertinent. Le film manque d'ampleur, la narration n'a rien d'haletant et la progression du combat lente et faible. Le film manque terriblement de souffle épique pour donner vie et forte crédibilité à ces héros de leur temps. Reste que rien n'est acquis et que le combat continue de nos jours.
    The Rotisseur
    The Rotisseur

    40 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Un biopic de qualité une fois de plus. N'étant pas fan de l'histoire de Martin Luther King, je dois admettre y avoir trouvé que des bonnes surprises concernant les qualités techniques. Réalisation, ambiance sonore, photographie, etc. Le jeu des acteurs s'en tire très bien de même. Malheureusement, je trouve ça regrettable qu'une fois de plus en Amérique, nous arrivions au énième film parlant de la révolution des noirs. J'ai apprécié ce film avec un arrière-goût de lassitude et c'est bien dommage. Selma reste avant un film de bon goût que je recommande à beaucoup de gens.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 juillet 2015
    Je suis en colère !

    En colère parce que j'attendais beaucoup de ce film, en colère parce que, malgré toute la grandeur et l'importance historique de l'homme, il n'existe aucun autre biopic sur le Dr King, en colère parce que même ce biopic ne rend pas suffisamment hommage à Martin Luther King Jr ni même à l'ensemble de sa lutte, il n'explore qu'une petite année de son combat (1964-1965 : la marche Selma-Montgomery) alors que son combat était beaucoup plus vaste que cette seule marche (qui était importante mais qui représente près de 1% de l'ensemble de sa lutte) et le film n'explore donc que 1% de tout le combat du Docteur King et le fait, en plus, bien mal (de manière distante, froide, maladroite avec des acteurs jouant sans grande conviction, de manière plutôt faiblarde, des acteurs peu ressemblants (l'acteur qui joue le docteur King, par exemple, ne lui ressemble pas du tout et n'est pas du tout habité par Martin Luther King. Il ne suffit pas de mettre des moustaches à un Noir pour en faire un Martin Luther King (sinon, autant prendre Eddie Murphy pour jouer le rôle !) !

    Mais un acteur peut être physiquement très différent de la personne qu'il incarne... S'il joue bien, c'est la personne qu'il incarne que l'on verra... Un exemple ? Ingrid Bergman dans "Une Femme Nommée Golda" (un film en hommage à Golda Meir, un biopic). Ingrid Bergman ne ressemble pas du tout physiquement à Golda Meir, mais quand j'ai vu le film, Golda était bien là ! A l'écran !

    Ingrid Bergman était habitée par Golda Meir... David Oyelowo ne l'a pas été par Martin Luther King Jr.

    Je sais que les critiques sont dithyrambiques, le film a remporté un franc succès, je ne l'explique pas, car pour moi, c'est un film lent, sans profondeur, froid, distant, avec des acteurs jouant mal, ayant souvent des têtes très contemporaines,le doublage en VF est catastrophique, etc... J'étais sûr de l'acheter en Blu-ray, je l'avais mis de côté sur Amazon, mais je ne l'achèterais même pas en DVD.

    Je suis d'autant plus déçu que la personne qui a réalisé le film est une femme et qui plus est, une femme afro-américaine, ce qui faisait que le film aurait pu être véritablement efficace !

    Enfin, je dirais que Martin Luther King Jr méritait un biopic bien mieux, beaucoup plus beau, beaucoup plus fort, un biopic rendant hommage à sa personne, contant sa vie de son enfance à sa mort, même si pour cela le film devait être en plusieurs partie. Martin Luther King en valait largement la peine !

    Quand cet homme aura-t-il le biopic qu'il mérite ???!!! A part Selma, il n'existe aucun biopic sur le Docteur King. Son personnage n'a fait qu'apparaître en second rôle dans des films dont le sujet était tout autre.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    32 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2015
    Voilà un bon film intelligent, documenté sensible et humaniste. Je croyais allé voir un film calibré pour les Oscars. En fait c'est un film émouvant sur la marche de Martin Luther King pour le droit des noirs à voter. S'inscrire sur les listes électorales en Alabama en 1964 se révélant impossible voire même dangereux pour toute personne n'ayant pas la bonne couleur. Très bonne reconstitution avec extraits de discours, vie privée et véritables images d'archive.
    Fabien S.
    Fabien S.

    454 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2019
    Un très beau film sur Martin Luther King et sur son combat. David Oyelowo est très convaincant et brillant dans le rôle du pasteur noir humaniste.
    CH1218
    CH1218

    152 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    Ce biopic peut paraître bien réducteur par rapport au rôle primordial que joua Martin Luther King pour la lutte des droits civiques de la communauté noire dans l’Amérique ségrégationniste des années 60. Cependant, de ses convictions à la ténacité à défendre la liberté, l’égalité et le droit des hommes, de la portée et du courage de ses actions non-violentes à la résonance de ses sermons, des relations avec le pouvoir politique en place, avec les autres militants à celles plus intimistes avec sa femme, les événements de Selma résument à eux seuls l’essentiel du combat de l’emblématique pasteur. Au-delà des défauts de réalisation, la grande force du film réside dans son message d’espoir et d’humanité mais également par l’interprétation saisissante de David Oyelowo. Une oeuvre poignante, nécessaire.
    LBDC
    LBDC

    84 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2015
    (...) Pour traiter de ce sujet historique, Ava DuVernay passe en revue de manière chronologique plusieurs dates clés. Comme le 18 février 1965, jour du décès d’un diacre de 26 ans, Jimmie Lee Jackson, après l’attaque des marcheurs dans la ville de Marion (Alabama) par la police. Entre ces événements décisifs la réalisatrice développe les différents rapports et conflits nés en interne durant cette période. Principalement avec le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC, Comité de coordination non violent des étudiants, fondé en 1960), déjà en place à Selma. Mais également avec Malcolm X (Nigél Thatch) qui rencontra Coretta Scott King (Carmen Ejogo), épouse de King, tandis que ce dernier était en garde à vue, ou encore avec le président Johnson (Tom Wilkinson) dont les relations avec le pasteur seront souvent tendus. Cependant SELMA offre avant tout un regard important sur l’utilisation des médias. Car c’est bien la présence des caméras des journalistes qui est essentielle, selon le pasteur King, pour faire avancer son combat sans violence. C’est là qu’Ava DuVernay dévoile une intelligence de mise en scène, dans sa façon d’aborder les différentes actions, dont plusieurs marches (principalement celle du 18 février à Marion puis celle du 7 mars à Selma), selon la présence où non des journalistes. Sans les caméras, l’horreur, la peur et la violence prévalent tandis que les manifestants de Marion subissent l’attaque de la police. Par la suite un sentiment d’espoir (notamment par la bonne utilisation de la musique) se fait ressentir bien que les manifestants soient repoussés et traqués comme des bêtes sur le pont Edmund Pettus, à l’extérieur de la ville, lors de la première des trois marches de Selma à Montgomery, par les forces de l’ordre à coup de matraques et de gaz lacrymogène. Cette fois les caméras sont là, et 70 millions d’américains (nous avec) restent sous le choc et avec un sentiment de dégoût. Une séquence magistrale où viennent se greffer des images d’archives, qui laissent sans voix (...

    L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2016
    Selma, ça vous dit quelque chose ? Vous allez me dire que oui, que c’est le titre du film. Oui, certes mais non. Je vous parle de la ville… Non, ça ne vous dit rien ? Et si je vous dis l’Edmund Pettus Bridge ? Toujours rien ? Allons allons, réfléchissez… Bon ok, alors si je vous dis Martin Luther King ? Aaah tout de suite ça va mieux, hein… ben vous êtes comme moi : instruits, mais sans plus, les souvenirs de l’éducation nationale étant loin. Eh bien sachez que la ville de Selma a été le théâtre d’une grande bataille que cet homme mena pour faire respecter les droits civiques des noirs aux Etats-Unis. Cet homme, lauréat du Prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte pacifiste en faveur du peuple noir américain, est une figure incontournable concernant ses semblables, dans la lignée de Lincoln (personnage traité tout récemment pas Steven Spielberg en 2012) et de Malcolm X (personnage évoqué par Spike Lee en 1993). Oui, Martin Luther King est une grande figure clérico-politique, assassiné un 4 avril 1968, alors qu’il n’avait que 39 ans. Pour interpréter un homme de cette envergure et à l’immense charisme, il fallait un acteur qui se donne à fond. Cet acteur se nomme David Oyelowo et sa prestation est tout bonnement exceptionnelle. Non seulement il a pris les attitudes de l’homme, mais aussi sa diction (on remarquera d'ailleurs l'immense qualité des dialogues). Pire : il ne joue pas le rôle, il en est habité. Totalement concerné et impliqué, il donne force et aura à son personnage, avec beaucoup d’intensité et de dignité, sans jamais en faire trop. Bien qu’il porte tout le film sur les épaules, l’ensemble du casting est lui aussi parfait, tant et si bien que "Selma", à des années lumières des films à grand spectacle, suscite bien des émotions. Chers lecteurs, chères lectrices, pour ceux qui ont vu "Mississippi burning", vous vous souvenez sans doute des états d’âme de fou par lesquels vous êtes passés. Ici, il en sera de même : vous passerez de l’état de désolation à celui de la colère, pour ne pas dire la rage, ou pire la haine, en passant par le sentiment de honte, de furieuse révolte, car nous ne pouvons qu’être scandalisés par ce dont est capable l’être humain, mais aussi par l’attentisme des grands dirigeants politiques. Car certaines scènes sont dures à regarder, tant il y a de la violence de la part des blancs vis à vis de la communauté noire. C’est carrément impensable, insupportable, impardonnable. Mais c’est aussi ce panel d’émotions que nous attendons du cinéma. Et pour cela, je crois qu’on peut féliciter la réalisatrice Ava DuVernay, qui signe ici une réalisation certes assez classique mais impeccable, fidèle au déroulement des faits, en faisant preuve d’une grande rigueur, alors que s'attaquer à un tel sujet est un sacré pari si on considère de quelle manière ce pasteur a inscrit son nom dans la postérité. Rien n’a été oublié : les brimades de l’homme blanc, jusqu’au fonctionnement des hautes sphères politiques (jusqu'au Bureau Ovale), en passant par les agissements de la police et par une justice à deux vitesses. Le résultat fait que le spectateur ne peut qu’adhérer complètement à cette cause, une cause qui n’est qu’un pan de la vie de Martin Luther King, mais une cause qui semblait être la vraie raison de vivre de ce révérend, une cause qui n’est qu’un pan de l’Histoire parmi tant d'autres. De plus, "Selma" a été argumenté par des images d’archives, intégrées au triste épisode du pont Edmund Pettus, pour appuyer la véracité du propos, ce qui en fait une œuvre qui pourra être intégrée dans le cursus scolaire dans le cadre du programme relatif à cette période. Car non seulement ce film est très immersif, mais en plus il est instructif, et je pense sincèrement qu’il aurait mérité pleinement son Oscar comme meilleur film. C’est donc sans aucun ennui qu’on arrivera au générique de fin, lequel a la riche idée de nous présenter une galerie de photos du film, dont on appréciera la qualité des clichés, et qui nous fera prendre la mesure de l’implication de chacun des acteurs, qu’il soit un grand nom ou un simple figurant. Je trouve seulement dommage que ce diaporama soit accompagné d’un titre R’n’B, pas vraiment en concordance avec l’époque, bien qu’il comporte quelques notes de gospel. Nul doute que "Selma" est devenu et restera une réalisation majeure de la réalisatrice Ava DuVernay. En tout cas, c’est un film à découvrir absolument, ne serait-ce que pour se rappeler…
    rogerwaters
    rogerwaters

    126 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mars 2015
    Si le scénario a l’intelligence de se concentrer uniquement sur une période limitée de la vie de Martin Luther King durant l’épisode de Selma (1964-1965), le film pâtit clairement d’un manque de point de vue de la part de la réalisatrice qui n’a pas réussi à insuffler à son long-métrage la ferveur du militant noir. Sa réalisation télévisuelle empiète même sur la prestation de l’acteur principal, un peu trop mou pour incarner cette figure charismatique. Pour autant, le film se suit quand même sans déplaisir grâce à quelques scènes réussies : une bonne entrée en matière, des séquences de brimades contre les Noirs qui scandalisent et des discours globalement bien mis en valeur. Un résultat en demi-teinte donc et la certitude qu’un grand film reste à faire sur cette figure majeure de l’histoire américaine.
    Lartimour
    Lartimour

    10 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Ce film retrace la lutte de Martin Luther King pour faire adopter une loi assurant le droit vote aux noirs américains.
    La chronologie est un peu confuse, mais c'est un film, pas un documentaire.
    L'alternance de gros plans et de plans plus larges pour les scènes de marches et de violences est intéressante, même si la réalisatrice a pris le partie de nous apitoyer sur certaines scènes.
    Eselce
    Eselce

    1 200 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 avril 2019
    Pas d'accroche. Juste des gens qui cherchent à marcher pour faire valoir leurs droits aux Etats-Unis. Les acteurs ne transpirent pas de charisme. Seules les 15 dernières minutes avec ce qu'il semble être des images d'archives, vaut le coup d'oeil. Le reste est fade, même la scène du pont. On s'ennuie d'un bout à l'autre sur le jeu linéaire des acteurs et un déroulement d'un classique navrant.
    aldelannoy
    aldelannoy

    32 abonnés 326 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 avril 2018
    Il y a les bons et les méchants. Et, au milieu, l'Etat américain et le président Johnson. Les bons sont ceux qui demandent que les Noirs aient la possibilité de voter, les autres sont ceux qui ne le veulent pas... parce que ce sont les "méchants". N'est-il pas triste d'avoir réduit le combat de Lutherking à ce manichéisme caricatural ? Hormis la reconstitution historique, que je ne juge pas ne connaissant pas assez le sujet, le résultat qu'est ce film est ennuyeux, ça parle beaucoup, il ne se passe pas grand-chose, c'est verbeux et ressemble davantage à de la propagande - mais une propagande pour quoi ? - qu'à une œuvre d'art. Le ton de la voix monte même parfois (sans parler de la musique) pour montrer par l'exagération sonore que l'on dit des paroles fortes... ce qui est caractéristique de tout un mauvais cinéma où l'on exagère la forme pour effacer le manque de fond. Je ne doute pas qu'il y avait certainement des possibilités de présenter ces drames qui ont parcouru ces luettes politiques avec une perspective intéressante, ici il n'y en a guère. Le pasteur King méritait mieux. C'est très décevant. Un bon film sur Lutherking reste à faire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 mars 2015
    Quel film ! Parfaitement scénarisé, les acteurs jouent admirablement bien, j'étais un peu sceptique à l'idée de voir incarner Martin Luther King par un acteur plutôt méconnu du grand écran, et bien ses efforts pour entrer dans la peau du personnage ont porté ses fruits: il est bluffant et a réussi à retranscrire avec brio toute l'intensité inhérente à cette icône luttant pour le droit des Noirs
    Mise à part la performance des acteurs, le long métrage est poignant de bout en bout, d"autant plus qu'il est calqué sur la réalité de ces évènements, ce qui lui donne une dimension encore plus intense.

    Pour la première fois depuis longtemps, j'ai applaudi au cinéma
    Jorik V
    Jorik V

    1 195 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2015
    Dans une période proche mais passée où les biopics de toutes sortes sont devenus immensément à la mode pour finalement devenir un genre qui n’attire plus depuis quelques années, on s’étonne que Martin Luther King n’ait pas eu le sien à l’instar de son compatriote plus belliqueux Malcolm X ou le pacifiste Nelson Mandela en Afrique du Sud. Peut-être que la légende effraie. Ou peut-être que d’autres formes semblent plus adaptées pour dresser le portrait d’un grand homme. C’est ici le cas, où les marches pour l’application du droit de vote dans le Sud ségrégationniste à Selma en Alabama permettent à la réalisatrice Ava DuVernay de croquer l’homme durant une période charnière de sa vie.

    Au vu du résultat, peut-être qu’un immense et grand biopic quatre étoiles, aurait été plus indiqué. Car « Selma » ne rate pas son sujet, brillamment traité, mais il passe à côté du portrait de cet homme qui a tant fait pour faire avancer l’égalité raciale. David Oyelowo l’incarne magistralement avec ses doutes et ses fêlures sans chercher la prestation qui se voit à tout prix, ce qui explique peut-être son absence aux Oscars. Et cela n’a rien à voir avec un quelconque boycott des minorités lors de la cérémonie.

    Le long-métrage est classique et scolaire mais retrace de façon limpide ce fait divers tragique qui a permis le vote effectif des Noirs dans ces Etats du Sud encore marqués par le racisme et l’esclavage. Mais là où la réalisatrice est la plus percutante c’est dans les scènes de rixes et de manifestations où des Noirs se font tabassés par les forces de l’ordre. Elles déchirent le cœur sans pour autant se vautrer dans un pathos de mauvais aloi. Tout comme le sont les cinq dernières minutes qui annoncent la suite des évènements de façon subtile avec de vraies images d’archives. Un film nécessaire pour la mémoire collective à défaut d’être totalement passionnant. Et LE film sur le Dr. King est encore à faire !
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