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    Un merveilleux dimanche
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    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    516 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2017
    Voilà un film éclairant : sur l’après dernière guerre mondiale au japon, sur les rapports affectifs entre les couples à cette époque et sur Kurosawa que l’on découvre d’une profondeur inattendue. Il ne se passe quasiment rien dans ce film en dehors d’une magistrale démonstration de l’art cinématographique : le cinéma c’est d’abord le rêve, les cinéphiles le savent et ‘’Un merveilleux dimanche’’ en est une des preuves. A cet égard la scène finale qui dure plus de 10 minutes est exceptionnelle, le film mérite d’être vu rien que pour elle. Durant 100 minutes nous ne quittons pas Masako et Yuzo et bien que leur façon de vivre soit très différente des nôtres nous partageons les mêmes sentiments (du moins les français de leur génération). Nous souffrons avec eux et si leur pouvoir de l’imaginaire était moins fort ce serait une œuvre dramatique alors qu’elle est pleine d’espérance. Kurosawa pense qu’il est vain de tenter de changer les mouvements de société et que c’est d’abord l’homme qu’il faut éduquer. Il en donne ici un exemple convaincant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 mars 2014
    Esthétique sans faille, poésie et acteurs attachants sur fond de néoréalisme un Kurosawa déjà complet même dans certaines longueurs.
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2017
    Réalisé en 1947, "Un merveilleux dimanche" se déroule donc, comme son titre l’indique, un dimanche. La seule journée pendant laquelle Yuzo et Masako peuvent être ensemble. En effet, le couple a quasiment tout perdu pendant les bombardements ayant secoué Tokyo et alors que la ville se reconstruit, ils sont contraints d’habiter séparément, lui chez un ami, elle chez sa sœur. Le dimanche est donc leur seule journée loin des tracas du quotidien même si Yuzo commence à désespérer de la situation : les appartements à louer sont trop chers, le marché noir est partout et il semble qu’ils n’auront jamais assez d’argent pour ouvrir le café dont ils rêvent. Masako entreprend alors de lui redonner sa joie de vivre.

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    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2018
    Le cinéma d'Akira Kurosawa commence à mettre familier puisque Un Merveilleux Dimanche est le cinquième long métrage de ce même auteur que je visionne. L'humanité de ces films est toujours aussi déstabilisante, il puisse parmi tout les aspects de l’âme pour fabriquer son ouvrage et parvient à saisir une multitudes d'émotions et les marient à merveille. D'ailleurs contrairement aux précédents longs métrages, aucun round d'observations n'est à notés, l'immersion est de suite primordial et les personnages se livrent à corps perdus ... L'opposition de " styles " de ces deux êtres est d'ailleurs essentiel dans les prémices de cette histoire. La scène ou il visite l’appartement dans les quinze premières minutes donne le ton de la suite ... Les rêves de Mazako contre la résignation de Yuzo saute de suite aux yeux et je me suis dans l'instant poser cette question : Qui va contaminer l'autre ? Les deux finissent par se relancer la balle mais renoue dans les ultimes accords de cette partition une complémentarité et s'offrent l'un à l'autre un soutien et une épaule dans une séquence ou la poésie trouve toute sa place ... Ce long métrage est assez bouleversant, Akira Kurosawa avec sa justesse et son talent réunie les attributions habituel de son cinéma et brille autant techniquement que de part la beauté de son message qui par la même occasion donne à réfléchir !
    Benjamin A
    Benjamin A

    647 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2017
    Comme l'indique le titre, Masako et Yuzo ont l'occasion de passer un merveilleux dimanche, unique jour de la semaine où ils peuvent se voir, passant leur temps à rêver d'une vie meilleure dans un Tokyo en ruine.

    C'est à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale qu'Akira Kurosawa nous immerge avec Un Merveilleux Dimanche, proposant de suivre un couple contraint de ne se voir qu'une seule journée par semaine, et faisant de ce dimanche l'occasion de s'éloigner et oublier les soucis du quotidien. Kurosawa semble d'abord dépeindre une vie compliquée dans un Tokyo brisé, où tout est inaccessible malgré un marché noir omniprésent.

    C'est l'espoir qui va alors pendre au nez du couple, ainsi que planer sur l'ensemble du long-métrage, offrant un saisissant contraste avec une misère qui se trouve à chaque coin de rue. Kurosawa met en scène avec intelligence, subtilité et émotion le portrait d'une femme lumineuse se battant pour surmonter de difficiles épreuves, ainsi que d'un couple où le rêve est toujours permis ou encore d'une ville dévastée et de la vie des japonais d'alors. Sans que ce soit réellement transcendant, ça n'en reste pas moins très bien maîtrisé par le futur metteur en scène de Rashomon qui donne de l'intérêt à son oeuvre, ainsi qu'une douce mélancolie comme agréable parfum.

    Tout en restant concentré sur une seule journée, il dépeint avec brio la misère d'une capitale fragile, et le ton social est assez intéressant, notamment lorsque le lyrisme entourant le couple principal est aussi présent. Quelques séquences se révèlent mémorables, notamment lorsque Kurosawa se montre poétique à l'image du vent et des premières feuilles d'automnes. La photographie en noir et blanc est assez belle tandis qu'Isao Numasaki et Chieko Nakakita se montrent irréprochables, sachant faire ressortir les émotions des personnages.

    Sans être transcendant, Akira Kurosawa livre avec Un Merveilleux Dimanche une oeuvre sociale et poétique où l'émotion et le rêve prennent le pas sur la dure réalité et la misère d'un Tokyo brisé par la guerre.
    LBDC
    LBDC

    84 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2015
    UN MERVEILLEUX DIMANCHE est l’un des quatre films inédits d’Akira Kurosawa, à enfin paraître en vidéo (remasterisée par Wild Side) le 28 octobre 2015. On y suit pendant une journée entière, un couple: Masako et Yuso.

    Leur objectif: trouver de quoi occuper – et pourquoi pas rendre merveilleux, ce fameux dimanche… Avec seulement 35 yens en poche. Il y a dans ce postulat d’une épure folle, une promesse d’inventivité, de débrouillardise et de renouvellement qui correspond pleinement à l’esprit du film, tout comme à la mise en scène de Kurosawa, ou à la réalité des deux protagonistes. Le romantisme n’est par exemple, pas vraiment ce qui intéresse le cinéaste dans ce couple. Il cherche plutôt, à capter leurs personnalités, leurs humeurs, leurs rêves ou leurs sentiments à travers leurs différentes interactions; celles avec la société Tokyoïte, ou simplement celles qu’ils entretiennent l’un envers l’autre. Kurosawa nous propose ainsi un film très élastique et imprévisible pour illustrer cette relation. Tant dans son rythme, que par les émotions qui y filtrent. UN MERVEILLEUX DIMANCHE se construit dans ce grand écart entre moments tristes et joyeux, entre comédie burlesque et tragédie hardcore… Entre longs moments contemplatifs/introspectifs… Et péripéties contextuelles en série; Entre poésie de l’instant… Et réalisme blafard d’un Tokyo en reconstruction; Entre l’exploration d’un couple japonais … Et une virée dans l’intime d’une ville.

    S’il y a une seule chose vraiment constante dans UN MERVEILLEUX DIMANCHE, c’est ce souci du grand écart entre chaque scène. Kurosawa façonne par tout cela une « histoire d’amour » hybride, à la fois très crédible par cette attention toute particulière aux choses du quotidien, mais également très cinématographique par l’aspect conte poétique qu’elle prend par moments.

    Comme souvent chez Kurosawa, le récit, l’image (mouvements des corps devant la caméra, mouvements de caméra, composition du cadre), son (musiques et bruitages, fantastiquement adaptés aux situations et à l’humeur des personnages), ou encore acteurs (l’optimiste/Masako/Chieko Nakakita et le pessimiste/Yuzo/Isao Numasaki), fusionnent pour créer cette succession de scènes fascinantes, construites chacune autour du contraste entre deux tonalités distinctes. Il y a ainsi une liberté de ton et une imprévisibilité de la mise en situation qui donne au film un charme indéniable. Jusqu’à même, cette volonté de transformer UN MERVEILLEUX DIMANCHE en feel good movie, par l’inclusion du spectateur dans le processus narratif (une surprise formelle vraiment couillue). La somme de ces qualités en est aussi son défaut: à l’instar des films de la Nouvelle Vague, il est nécessaire d’être sensible à l’absence d’enjeux au sein d’un film, mais également d’accepter l’hétérogénéité très stimulante de la mise en scène.

    Puis il y a ces éléments fondamentaux pour la réussite du film: les contextes sociaux et intimes. Le Tokyo de 1947 dans lequel évoluent les personnages porte encore les subtils stigmates de la guerre. Il y a par exemple cette « inflation » qui rend le peuple globalement pauvre – un environnement où la débrouillardise est synonyme d’opportunisme et d’exploitation de l’autre, illustration d’un capitalisme qui commence à corrompre les valeurs d’honneur et de morale typiquement japonaises (nous en parlons plus en détail dans notre critique du Cimetière de la morale ou dans celle de Yojimbo. Il y a aussi ces quelques ruines, propices au rêve comme à la déchéance… Puis il y a cette relation ou quelque chose est brisé sans que l’on se dise jamais quoi. Kurosawa ausculte, par les déambulations de ces deux êtres, de nombreuses choses graves et profondes. On reconnait un peu dans UN MERVEILLEUX DIMANCHE, le Scorsese de Taxi Driver (ou celui du méconnu After Hours)… Dans cette façon de capter l’âme d’une ville et d’une époque à travers l’aléatoire et l’imprévisible, les contrastes, les micros enjeux, les moments en apesanteur.

    Après le film de propagande contaminé par les obsessions humanistes du cinéaste Le plus Dignement, l’ersatz du divertissement made in Kurosawa situé en Japon féodal Qui marche sur la queue du tigre.., l’intense triangle amoureux inscrit dans un contexte politique fort (la période 1933-1945) Je ne regrette rien de ma jeunesse… Akira Kurosawa, nous propose cette fois, avec ce MERVEILLEUX DIMANCHE, de regarder le japon d’après guerre dans le blanc des yeux, tout en nous racontant l’histoire touchante et poétique d’un homme et d’une femme.

    Chroniqué dans le cadre d’une rétrospective consacrée à Akira Kurosawa par le festival Lumière 2015. critique issue du Blog du Cinéma
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2022
    Un merveilleux Dimanche (1947) , et aussi un merveilleux film ! Tourné dans un Tokyo en ruines , l'errance de deux amoureux accablés par la pauvreté, le film est un incroyable compromis formel entre une manière de réalisme soviétique et de néo-réalisme italien. L'émotion est de chaque plan devant le spectacle d'un monde tout à la fois en lambeaux et a reconstruire ou le couple en serait la matière première et la promesse certaine.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    La Nouvelle Vague aurait-elle trouvé en Akira Kurosawa l'un de ses plus illustres prédécesseurs? Car «Un Merveilleux Dimanche» annonce indéniablement par bien des aspects les films des « jeunes turcs » français : que ce soit par ses thèmes (le couple, l'errance, la société,...), son esthétique, tantôt expressionniste tantôt moderne (et même parfois surprenante d'audace!), toujours sublime, ou encore son traitement : la journée d'un couple fauché dans un Japon d'après guerre, tout simplement. Il faut dire que Kurosawa puise lui-même dans un autre héritage marquant de la Nouvelle Vague : le cinéma français des années 30, et plus particulièrement le « réalisme poétique ». Toutefois l'art de Kurosawa n'appartient qu'à lui, et il fait de ce long métrage qui ne paie pas de mine au premier abord un magnifique moment de poésie, affirmant une fois de plus le pouvoir de l'imaginaire humain («Un Merveilleux Dimanche» anticipe en un sens «Dodes'kaden») et même de sa mise en scène : une fois encore sa gestion du cadre, des mouvements, des corps est proprement impressionnante sans jamais alourdir le propos, simple mais touchant. Si la question financière délimite le cadre de l'action (comment passer un dimanche à Tokyo avec 35 yens en poche?), Kurosawa se focalise surtout sur le couple, ses hauts et ses bas, sur les responsabilités ou les enjeux moraux qu'il implique,... tout en brossant en filigrane le tableau social d'une époque difficile, un peu dans la veine du néoréalisme italien, autre de ses grandes influences. Quel dommage que ce long métrage soit aujourd'hui quasiment introuvable! Car il mérite largement sa place au sein de la filmographie du cinéaste nippon : c'est tout sauf un film mineur. Une merveille de plus à mettre au crédit de Kurosawa, à voir absolument! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 décembre 2021
    Dans la filmographie d'Akira Kurosawa, alors que j'espérais beaucoup de la plupart de ses films, la surprise est venue là où je ne l'attendais absolument pas : j'adore "Un Merveilleux Dimanche", qui est je pense le film le plus sous-estimé de son auteur. Kurosawa signe ici un tour de force en sachant rendre sa fable humaniste profondément émouvante sans forcer un tant soit peu. Prenant pour contexte la difficile période de l'après-Seconde Guerre Mondiale le cinéaste oppose les humeurs de Yuzo (rendu cynique après ce dur conflit) et Masako (sa fiancée, pleine d'espoir, tentant de redonner le sourire à son bien-aimé) pour former un couple adorable et ravissant d'une alchimie de plus totales. Si quand bien même on a beau retenir certains autres films de Kurosawa comme "Les Sept Samouraïs" pour leur côté grandiose et épique, "Un Merveilleux Dimanche" est lui aussi un grand film pour son aspect simple et minimaliste, sans jamais tomber dans le misérabilisme. Et pour en arriver à une conclusion aussi belle, je place sans hésiter ce film parmi mes préférés d'un cinéaste aussi éclectique que virtuose que j'affectionne tout particulièrement.
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