Avis sur For Ellen

Acteurs inexpressif / Scénario inexistant / Cadreur qui gigote

For Ellen (2012) avait du potentiel, celui notamment d’y réunir un sympathique casting à savoir Paul Dano, Jon Heder (Napoleon Dynamite - 2004) & Jena Malone et une belle histoire, celle d’un jeune père de famille (et accessoirement rock-star en herbe) qui s’apprête à signer les papiers de son divorce. Mais il apprend que sa signature aura pour conséquence de lui faire renoncer à la garde de sa fille, il va devoir faire un choix.
Ce petit film indé US avait donc un réel intérêt mais hélas pour nous du haut de ses 90 minutes, il est regrettable de devoir supporter une première partie complètement mou du genou où il ne se passe strictement rien, entrecoupé par une ligne de texte qui intervient toutes les cinq minutes en moyenne (autant vous dire que l’on a de quoi trouver le temps long). Véritable encéphalogramme plat où Paul Dano complètement amorphe aura eu raison de notre patience. Il faudra prendre son courage à deux mains et patienter jusqu’à la seconde partie où le personnage principal prend enfin contact avec sa fille (la mignonne Shaylena Mandigo). C’est à partir de là que le film commence réellement à devenir intéressant (la relation timide entre un père et sa fille, qui ne s’étaient jamais rencontré auparavant). Hélas pour nous, la fin du film intervient rapidement, on n’aura pas eu assez de temps pour profiter de cette rencontre touchante et sincère, en lieu et place de cela, c’est la fatigue qui ne nous aura pas lâchée, faute d’avoir eu affaire à un film contemplatif.

Ce pur produit du cinéma indépendant américain ne propose aucune originalité ni sur le fond ni sur la forme pour nous présenter ce jeune père cherchant à renouer des liens avec sa fille. L’émotion et l’empathie envers ce personnage défaillant se font principalement grâce au jeu anodin de Paul Dano et aux quelques minutes de complicité avec la petite Ellen. Le reste n’a pas de réel intérêt narratif et manque de rythme mais est ponctué de quelques touches pleines d'une virtuosité visuelle bienvenue. On partage de bout en bout le mal qu'a eu le réalisateur à étendre ce scénario peu inspiré sur un format de 90 minutes.

Paul Dano a un physique singulier qui lui a fait interpréter des personnages tout aussi singuliers (avec un vrai talent), par exemple dans "There will be blood". Il est ici "Joby", jeune rocker déjà has been, loser sur toute la ligne, découvrant au moment de divorcer "à l'amiable" que Claire, sa future ex, s'est arrangée pour le priver de ses droits parentaux sur une enfant dont elle ne voulait pourtant pas. L'enjeu des tractations est Ellen, une toute petite fille au renversant regard bleu inquisiteur, que le pauvre Joby va (re)voir pour la dernière fois. La Coréenne So Yong Kim (qui a grandi aux E-U) réalise un touchant portrait de paumé avec enfant : mise en scène minimaliste (caméra à l’épaule le plus souvent) pour histoire au ralenti dans une bourgade enneigée de l'Amérique profonde. Le rythme justement a de quoi décourager, mais l'ensemble est cohérent (la fin, surprenante, comprise) et la qualité de l'interprétation est indéniable (surtout celle de Dano, de tous les plans, absolument fascinant). Pour une fois, le titre original justifie qu'on ne l'ait pas traduit : ce "For Ellen" répondant au « For Elise » que l’enfant massacre (et elle sur un instrument électronique) comme tant de débutants pianistes – nous traduisons en effet le « Für Elise » d’origine par « La Lettre à Elise » (et un simple « Pour Ellen », tout à fait possible, n’aurait plus eu l’écho souhaité par la scénariste/réalisatrice : l’amour paternel étant ici l’attachement en cause).

Malgré une première moitié qui se tire énormément en longueur, le reste est émouvant et très bien joué par le père et sa fille.

Dans la longue liste des producteurs de "For Ellen", on retrouve l'acteur principal, Paul Dano. Est-ce pour cela qu'on le voit pratiquement dans tous les plans ? En fait, ce film, qui se voit par ailleurs sans ennui, est le prototype quasiment parfait du film américain estampillé cinéma indépendant. Mis en scène par So Yong Kim, une américaine d'origine coréenne, il nous plonge dans une petite bourgade enneigée de l'Amérique profonde dans laquelle un chanteur de rock sans grand succès est venu pour conclure son divorce et s'aperçoit qu'il risque de ne plus pouvoir voir sa fille de 6 ans. Il y a quelques scènes fortes comme la scène de conciliation avec sa future ex-femme et les avocats. Il y a, surtout, les moments qu'ils passent avec sa fille, moments obtenus de haute lutte.

Les chemins du ciné indé US se suivent, se recoupent, se rejoignent, se retrouvent et par-conséquent, même l'anti-conformisme, même l'indépendant ou alternatif ou hors-circuit, peu importe comment on le ou nomme, même ça, ce cinéma dit "à part", même lui se "conformise", même lui se "formate". Un film touchant, et qui ne renverse pas.

Attention. Ceci n'est pas un film, mais plutôt un court métrage de 15 minute qui aurait été artificiellement rallongé d'une heure. Pour résumé : il ne se passe rien. Mais quand je dis rien, c'est vraiment rien. La majorité des scènes semblent être là pour meubler, en plus d'être filmée à la mode "indé", caméra à l'épaule et gros plans usant de rigueur. Paul Dano boit dans un bar. Paul Dano danse. Paul Dano conduit une voiture. Paul Dano mange des lasagnes chez son avocat. Et au milieu de cette série digne des meilleurs "Oui-Oui", heureusement, le coeur du film, une rencontre entre le père et sa fille, jolie scène où il essaye tant bien que mal d'apprivoiser l'enfant, sans trop savoir que faire. Il ne se passe toujours rien, mais c'est un rien qui naît de la situation et qui apparaît plutôt touchant. Bref, à éviter, et à oublier (et ça, ça sera rapide). For Nothing.

Belle histoire , qui aurait mérité d'etre traiter autrement , des longs plans et une drole maniere de filmer gache ce film.

Je comprends les avis mitigés à propos de For Ellen, même si j'ai trouvé globalement que c'était un bon film. Certaines scènes tirent vraiment en longueur et il ne se passe pas grand chose mais pour autant, je trouve que le jeu de Paul Dano et cet étirement des scènes provoquent une certaine poésie à for Ellen. Si le film n'est pas émouvant au sens qu'il ne nous prend pas spécialement aux tripes, il l'est quand même car on comprend toute la souffrance que ressent le personnage. Bref, un film un peu long mais j'aime bien ce qu'il transmet.

Vu en compétition au festival du cinéma américain de Deauville, For Ellen m'a beaucoup déçu. L'histoire aurait pu être beaucoup plus développée que cela, il ne se passe quasiment rien durant la grosse moitié du film, beaucoup trop lent à mon goût (la scène dans le magasin de jouets notamment), et je suis restée sur ma fin.
Seule la prestation de Paul Dano reste incritiquable, cet acteur ira loin c'est certain. C'est seulement dommage que malgré son bon rôle d'acteur, on ne reste pas du tout emballé par l'histoire...
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Un film volontairement lent, contemplatif, aux sentiments latents et tout en retenue. Tout le talent de Paul Dano s'exprime lors de sa rencontre avec Ellen. Un moment sublime.

Un sujet vu des centaines de fois : un couple divorce et le mari, rocker dans un groupe et qui va perdre la garde de sa fille Ellen âgée de 6 ans, essaye de rattraper le temps perdu avec elle. C’est long et la succession de gros plans, sans aucune profondeur de champ, même lors de dialogues entre 2 personnages, est fatigante.

Portrait d’un jeune homme, un jeune père, en quête de lui-même à travers l’enfant qu’il a abandonné et rencontre 6 ans après. Des longueurs, peu de dialogues, rien de plus normal entre ces deux personnes qui ne se connaissent pas. Leur rencontre est engourdie par un temps hivernal, ralentissant encore le rythme et embourbant les personnages. C’est une technique mais c’est un peu trop. C’est dur de ne pas décrocher. Ce qui est dommage car Paul Dano est émouvant.

Le film est plutôt bon et on ressent bien la lutte des sentiments de chacun des acteurs au fil du film.