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Nicolas L.
65 abonnés
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1,5
Publiée le 18 novembre 2021
J'accroche vraiment pas avec ce film. J'aime bien cette histoire sur ces garçons en marge d'une société rangée mais les passages très shakespeariens où les tirades sont recitées à l'identique de l'œuvre Henri 3 du célèbre dramaturge anglais sonnent faux et créèrent un décalage maladroit et mal assortis avec la trame du film.
Le Cinéma de Gus van Sant toujours aussi expérimentale. Un cinéma d'un autre genre. Parfois ennuyeuse et parfois passionnante. Le regretté River Phoenix et Keanu Reeves, portant des rôles pas facile à jouer, promettais deux bonne carrières, dont l'un s'est brisé brutalement. Dans le genre je préfère Will Hunting du même réalisateur. Un drame, qui prouve que l'amitié et l'amour peuvent changer le fil des relations passées. Le message est clair, limpide. Froid !
Le premier succès de Gus Van Sant est difficile à cerner. L'apparition des premières images offre la perspective qu'ont certains films de pénétrer un univers incongru et inédit, c'est bien le cas ici. Mais l'intégralité de l’œuvre laisse plus dubitatif. Mi-road movie, mi-drame passionnel, on sent bien l'inspiration d'une pièce de théâtre dans la description des personnages. Le tout est assez fouillis, on y découvre un Keanu Reeves très charismatique et engageant face à un River Phoenix plus effacé. La nature très dépravée de leur existence rythmée d'activités peu glorifiantes (drogues, prostitution...) est dépeinte de façon belle et tragique. Je pense que c'est surtout cet aspect là qui plaît et reste, enfin c'est ce que j'ai préféré en tout cas. Ou est l'histoire d'amour dans tous ça ? Relégué au second plan à priori. Toujours est-il que quelque chose qui devait passer ne passe pas, l'émotion est au registre des abonnés absents. On tient pourtant l'idée d'une mise en lumière de marginaux en quête d'identité qui apporte quelque chose de différent et d'attirant. Dommage que l'expérience soit tant en demie teinte.
Gus van sant arrive dès son premier film à décrir la virtuosité de son imagination dans un récit en parfait décalage de notre socité actuel. Celui qui c'est fait roi dans la description de personnage totalement décalé, réussit à se faire épauler d'un merveille et tant regretté River P. La première oeuvre anonciatrice d'une suite de succès à ce jour irremplacable dans le milieu du cinémas.
Révélation ! River Phoenix est génialissime, un scénario comme Gus Van Sant sait les faire et une mise en scène très épurée. Keanu Reeves méconnaissable (bien que je ne l'aime pas...), un film culte. Que dire d'autre...
Il est des films, des livres ou des peintures qui bien quancrés dans un réalisme sans artifice vous transportent dans une espèce de voyage onirique. Une uvre qui vous intrigue, vous imprègne et vous touche. Ce troisième film de Gus Van Sant est de cet acabit. Road movie sans concession, on se passionne pour le parcours chaotique de Scott et Mike, quon nous livre à létat brut tant au niveau de leur sordide existence quà travers leur bouleversante relation à la limite de la fraternité et de lhomosexualité. Gus Van Sant les fait évoluer tantôt en vase clos, tantôt dans de grands espaces juste pour mieux signifier combien ils exècrent les contraintes et leur énorme besoin de liberté. Dune sobriété implacable, sa mise en scène vise le minimalisme qui dans le contexte sert cette extraordinaire histoire. River Phoenix et Keanu Reeves sont purement et simplement bluffant. Un film incontournable !
Gus Van Sant est un cinéaste bien hétéroclite, ayant souvent lorgné vers l’expérimental. C’est le cas dans ce film, qui se situe bien en dessous de ses autres tentatives. En nous faisant partager des tranches de vies de ces adolescents homosexuels, l’un abandonné et narcoleptique, l’autre fils à papa en révolte, il semble rechercher, sans avoir un projet cohérent, l’originalité et la provocation au fil des scènes dont l’alignement semble hasardeux. Le film en devient pénible, du fait d’un manque de scénario construit et du caractère grotesque de certains personnages, comme des scènes qui les montrent. Une belle surprise quand même : au milieu de ce tourbillon tumultueux voire grossier, une émouvante scène, de grande délicatesse, éclot avec la discussion des deux adolescents en campement autour d’un feu. De quoi donner des regrets sur le style général du film.
j'ai du mal à comprendre comment on peut apprécier ce film... bonne nuit les petits! le scénario est insignifiant, les acteurs jouent encore comme au temps de shakespeare (le film s'inspire d'une de ces pièces ce qui n'est pas une raison pour ressortir des pavets entiers de dialogues chiants!),on compte le nombre de scènes inutiles et ennuyeuses qui ne viennent que parasiter le propos et ajouter à la confusion générale et enfin River Phoenix est loin d'être brillant.... seul moment original: la scène des magazines qui s'animent.
Lointainement inspirée de la pièce Henri IV de Shakespeare, cette passion amoureuse entre deux toxicomanes souffre d’une narration mal alambiquée et d’une mise en scène dévitalisée qui n’annonçaient pas pour Gus Van Saint la filmographie qu’il signera par la suite. En abordant son sujet de prédilection, l’homosexualité, via un tel drame où la prostitution masculine et les doutes autour de l’orientation sexuelle de ses personnages, le réalisateur fait preuve d’une originalité scénaristique que l’on retrouvera dans ses films suivants où la fluidité dramaturgique et le rythme profiteront d’une expérience bien plus solide. Qui plus est, le peu de charme et de sensualité que dégagent River Phœnix et Keanu Reeves n’aide absolument pas ce road-movie terriblement pessimiste à rendre pertinente la beauté symbolique de l’importance donnée aux grands décors naturels (la place centrale donnée à cette grande route traversant le désert semble d'ailleurs étrangement inspirée de celle de Bagdad Café).
Un film qui n’évite pas toujours un certain maniérisme « arty » ou de cinéma indépendant (la séquence avec Udo Kier par exemple). Les scènes avec les vagabonds de Portland captent vraiment la truculence et la profondeur shakespearienne, le personnage de Mike, ailleurs, quasi-psychotique et victime d’une histoire familiale impossible est très fort.
Des petits défauts de jeunesse sûrement chez Gus Van Sant lorsqu'il essaye d'esthétiser une chronique sociale couplée à une grande histoire d'amour entre 2 jeunes hommes... Mais il y a une telle poésie, intense de bout en bout - les crises d'épilépsie transformées en moments de contemplation béate du ciel de l'Idaho, les scènes d'amour filmées façon roman photo mais sans les traditionnels arrêts sur image etc. -, un tel romantisme sauvage et surtout un acteur inoubliable, River Phoenix, dont on ne regrettera jamais assez la mort prématurée... Une des belles réussites de Van Sant parce que sincère et faite avec des tripes et de belles grandes idées !
Superbe composition ou recomposition, Gus Van Sant signe une long-métrage équilibre parfait et pourtant hétérogène. Filmant ces êtres perdus ou mis au ban, sous forme de road movie et de western, il témoigne d'une générosité risquée au travers de sujets très peu plébiscités voire honnis. Grâce à son registre psychedélique, le film n'a pas vieilli, renvoyant notre époque à ses propres démons. Construit sur le schéma intérieur du personnage joué par l'étonnant River Phoenix, on est au moins touché par l'émotion, sinon transporté par une beauté formelle poétique en accord parfait avec le fond. Une incontestable réussite, un exemple de cinéma.
J'ai vu trés peu de Gus Van Sant, celui-ci m'a marqué. La vie menée par ces marginaux est devenue un fantasme pour moi. Tout est génial, le ryhtme, l'ambiance, l'absence de morale, les personnages et le jeu des acteurs.