Avis : Or Noir - Page 5

Tarrak Ben Ammar cherchait à produire cette fresque historique depuis des décénies. C'était son rêve de "Lawrence d'Arabie" à lui. Il s'adresse à Jean-Jacques Annaud pour réaliser son film. Un choix judicieux, car l'immensité du désert demande à être filmé en grand angle. Et Jean-Jacques Annaud est maître dans l'utilisation des plans larges et nous le prouve encore une fois ici, dans des plans dépaysans fabuleux, et toujours ce soucis de l'authenticité et du détail propre à tous ses films. Il est cependant difficle en regardant le film de résister à la tentation de le comparer au monument de David Lean. Et force est de constater, que "Or noir" a bien du mal tirer son épingle du jeu dans ce face à face. En cause, surement un scénario certe épique, mais bien naïf et trop romancé, qui manque certainement de noirceur.
A noter que le film fut la première coproduction à solicité le Qatar qui en 2010 n'avait jamais produit de film. Le tournage fut éprouvé par la révolution de Jasmin qui éclata en plein milieu du tournage en Tunisie.
Le film fut un cruel échec commercial, il reste cependant un divertissment de très bonne facture, une qualité de réalisation qui malheureusement se fait de plus en plus rare au cinéma, face au boulversement numérique qui dans sa course au "toujours plus impressionnant", fait souvent sombrer les blockbusters dans le ridicule. Les cinéastes exigeants comme Jean-Jacques Annaud sont malheureusement un type en voie d'extinction de nos jours.

Ce nouveau Jean-Jacques Annaud promettait beaucoup et la première demi-heure confirme les belles perspectives avec des intrigues solides et des décors somptueux. Hélas, le film se délite au fur et à mesure, à grands coups de digressions pompeuses et inutiles (les différentes tributs, la recherche d'eau, etc...), de considérations politiques douteuses (et un poil utopistes), d'une histoire d'amour banale et de dialogues évitables. Le tout pour finir sur une scène d'assez faible envergure, moins intéressante même que les autres scènes de batailles (notamment celle entre les chars et la troupe de Rahim), convaincantes.
Côté casting, si Tahar Rahim s'en sort bien, le jeu d'Antonio Banderas est extrêmement bizarre, c'est comme si l'acteur prenait son rôle à la rigolade, avec détachement, sans comprendre ce que son personnage fait et vit, le rendant pas du tout crédible et le plus souvent risible et caricatural. Au final, passée une bonne demi-heure, le film s'embourbe à petit feu et suscite l'ennui en se perdant dans le dispensable et le classique. À la qualité des décors s'oppose une réalisation molle, à certaines fulgurances guerrières s'oppose un final pauvre et peu ambitieux, et à la prestation correcte de Tahar Rahim s'oppose l'interprétation ratée de Banderas. Le film se regarde jusqu'au bout mais son intérêt décroit très vite.

Jean Jacques Annaud est certainement le seul réalisateur Français capable de se lancer dans de grandes récits historiques, à prendre des risques dans des films à grand budget qui ne sont pas sûrs de rencontrer leur public. Malheureusement, Or Noir nous offre une histoire un peu simpliste des conflits entre seigneurs musulmans autour du pétrole et une romance à l'eau de rose vite envoyée. Le film n'en reste pas moins plaisant et les décors somptueux : on peut d'ailleurs imaginer que le tournage n'a pas dû être de tout repos. Seulement, il manque un souffle épique qui aurait permis d'emporter les spectateurs. Annaud semble ne pas avoir pris de parti pris évident entre le drame familial et le film épique à grand spectacle. Le film aurait surement rencontré davantage de succès en s'orientant vers la 2e voie.

Un beau film, bien servi par de très bons acteurs mais qui manque de rythme. L'histoire est assez basique et l'or noir n'est ici qu'un prétexte. Les images sont très belles mais j'espérai un peu plus de ce film et de Jean-Jacques Annaud.

Une épopée trop peu souvent traité au cinéma, nous ait ici offert par JJ .A. Il ne signe pas ici son meillleur film, certe. Mais nous offre une belle histoire, des personnages qui ne surjouent pas et des paysages magnifiques. On pourrait classifier le film deux parties. Une première malheureusement un peu longuet ou l'on a du mal a rentrer dans le vif du sujet (tout comme le traitement de chacun des personnages qui n'est vu qu'en surface), mais une fois cette partie passé. On oublie et l'on est subjugué par tout ce qui se passe. L'idée est bonne et interessante (l'actualité faisant que), et montre ; que l'on peu faire quelques choses d'interessant alors que l'on pourrait penser que cela se verra barbant... Et c'est loin ^d'être le cas, mais le tout aurait pu être un peu plus poussif. De même, lorsqu'il s'agit ; comme ici ; d'une adaptation d'un livre. Ou il manque quelques parties (qui pouvaient tout aussi être interessante à traiter). Mais l'ensemble ne se veut pas génial (car on a vu mieux de JJ .A), mais appréciable pour passer un moment sympa. Mais je reconnais que le début est assez difficile,du point de vue ; d'interesser ; de faire entrer le spectateur dans le film. Il faut persister et se laisser aller à une deuxième partie bien plus interessante.

Ce film a certes, des défauts comme un manichéisme trop visible, et son souffle ne parvient pas toujours à être épique autant que nécessaire mais l'insuccès qu'il a rencontré est profondément injuste comme si, sans grande campagne publicitaire, certains films grand public et de qualités (par exemple, cloud atlas, chemins de la liberté )ne peuvent désormais rencontrer le public...inquiétant. Avec ambition et avec savoir-faire, Annaud a filmé une histoire forte parvenant à poser des questions l'appartenance aux clans, la trahison, le libre arbitre, au sein d'un divertissement soigné et de qualité.

Or noir est un film d'aventure à grand spectacle. Une traversée du désert poussive, par un scénario assez plat, un bon casting mais ... bref une belle déception.

J'ai vu un film... d'une facture très classique au niveau de la narration... et d'une facture sans doute importante au niveau du budget (soutenu par le Qatar, je crois...)... L'histoire est assez intéressante, avec des personnages assez fouillés (enfin pas trop, non plus, il ne faut pas exagérer...), car, bien qu'héroïques ils ne sont pas totalement manichéens, ils ont des parts de doutes, d'humanité, et des motivations assez claires, bien que contradictoires. Cela dit, les personnages secondaires sont plutôt neutres et assez convenus... Ce film se veut une fresque romanesque construite pour plaire au plus grand nombre... Donc les personnages sont assez nobles, il n'y a pas de méchants cruels qui poignardent dans le dos... Ils affichent tous leurs ambitieux qui sont toutes "acceptables"... si les images -cadrages, lumières, alternance des plans- sont intéressantes, il faut chercher du côté du son pour s'apercevoir que la version française est horrible... Les voix, les accents poussés, les minauderies des séquences féminines ainsi que les facilités du scénario (la source d'eau, la balle dans la tête...) gâchent qq peu le film... ET si on voit aujourd'hui comment les descendants de ces potentats locaux dépensent leur argent en finançant outre le PSG, mais aussi le wahhabisme, on se dit que le pétrole n'a pas été source de progrès et de bonheur (mais bon, là on s'éloigne du sujet)... Pour revenir au film, c'est un produit qui devrait s'exporter facilement tant il respecte un cahier des charges du XXème siècle avec des plans grandioses de dunes, des batailles spectaculaires, un casting international, et une musique assez réussie...

Du cinéma grand spectacle à l'ancienne, soit un script naïf et prévisible, mais également et surtout de magnifiques images filmées avec talent (cela nous change des mises en scène épileptiques). Cela mérite d'être vu.

Dans les années 30 deux Emirs concluent une paix fragile pour protéger leurs peuples, un no man’s land est proclamé et les fils du vaincu sont envoyés chez l’ennemis afin de maintenir cet accord. Quelques années plus tard des américains viennent raviver les hostilités en promettant richesses en échange du droit d’exploiter le sol pour y pomper du pétrole, mais la terre en question n’est autre que le no man’s land. Une fresque épique sur le monde arabe avec un casting hollywoodien il y avait de quoi déchanter mais le choix des acteurs et le travail des costumes rendent le tout crédible. A l’exception d’une chose cependant, Tahar Rahim, acteur surévaluer qui peine à convaincre dans le rôle du jeune prince érudit. Malgré les décors des dunes et villages arides majestueux et une histoire en apparence passionnante, Jean-Jacques Annaud ne réussit jamais à donner le souffle épique nécessaire à ce genre de quête pour le changement, l’indépendance mais aussi la survie. Tout commence par un rythme lent et des sous-intrigues alourdissant un récit qui aurait dû être entièrement tourné vers son propos et non une pseudo amourette mal utilisée et mise en scène. "Or Noir" avait l’ambition des grands mais à l’arrivée ce film déçoit malgré les bonnes performances d’Antonio Banderas et Mark Strong.

Jean Jacques Annaud essaie de renouer avec les grands films d'aventure à la "Lawrence d'Arabie". Si le contexte historique et les paysages ne sont pas sans rappeler cette illustre référence, si le scénario réserve son lot de rebondissements et est plutôt bon avec ses personnages intéressants, le résultat manque toutefois de profondeur et de force. On se laisse porter par l'histoire sans déplaisir, mais on ne vibre jamais.

Dès la bande-annonce, nous pouvions déjà confirmé que Jean-Jacques Annaud se relevait sans trop de mal après son incompréhensible et grotesque Sa Majesté Minor. Mais au final, Or Noir ne sera pas la claque comme le réalisateur français savait si bien les faire (L'Ours, Stalingrad, La Guerre du Feu...). Certes, il y a de belles images et le film évite la surdose d'artifices, chéris depuis toujours par Hollywood. Par contre, le film n'a rien d'épique! Un comble pour un film du genre! A la place, il se montre assez brouillon au niveau du montage, gâchant ainsi un scénario (très intéressant sur le papier), au point de passer à la trappe l'intégralité des protagonistes secondaires (dont les rôles féminins). Reste cependant un savoir-faire certain pour rendre l'ensemble quelque peu efficace (lors des séquences de batailles) et surtout un brin intriguant, malgré les clichés qui pullulent. Reste également une interprétation convenable (avec Mark Strong en tête).

L'époque choisie est intéressante d'un point de vue historique, avec les premières arrivées d'américains à la recherche de pétrole et les tensions inévitables pour le partage des territoires. Les acteurs sont bien choisis, notamment les deux patriarches Antonio Banderas et Mark Strong. L'ensemble est académique dans le scénario : la bluette spoiler: qui ne sert pas forcément à grand chose vu le peu d'importance accordé au rôle de Layla
, l'opposition entre modernes ouverts aux étrangers et traditionalistes fermés à la nouveauté, spoiler: avec un fils de sang / adoptif faisant la liaison entre les deux
. La fin est également décevante spoiler: de bons sentiments
. Tahar Rahim s'en sort honorablement, mais donne toujours cette impression de bouder lorsqu'il dit (récite ?) son texte à certains moments. Au final, spoiler: on se surprend à attendre l'avancée de l'histoire pour finalement se rendre compte que tout cela était bien académique
.

Film intéressant mais difficile pour moi d'être totalement à fond dans ce film. Trop de passages lents et longs. L'histoire est pas mal mais il manque vraiment le petit quelque chose qui fait la différence.

Un film qui est basé sur une incohérence totale (tous les arabes sont contres le capitalisme américain qui veut le pétrole mais ils parlent tous anglais...)! De plus Annaud veut réactualiser sa mise en scène ce qui donne une seconde partie confuse et difficile à la lecture des images! Les batailles sont trop rapides, la caméra jamais fixe. Cependant, malgré les absurdités d'un scénario on reste abasourdi devant un trio d'acteurs qui se donnent à fond!