Avis : Faites le mur ! - Page 3

Le film se déroule en deux parties, une première où l'on voit comment le street art se pratique et une seconde plus centrée encore qu'elle ne l'était avant sur l'homme qui a filmé les images de la première partie.
Le film est tourné uniquement en caméra amateur. ça colle bien avec l'esprit du Street Art, quelque chose de pris sur le vif, de rapide, fugace.
Seulement ça ne rend pas hommage à la vraie beauté des oeuvres. Mais bon Thierry Guetta ne savait pas que ça allait donner un vrai film.
Cette première partie est assez intéressante, l'on voit comment ils opèrent, et puis cet aspect interdit est bien rendu. On est dans le moment.
Puis on voit le point de rupture le moment où cet art devient commercial… Comme tous les mouvements rebelles avant lui… Bansky qu'un film soit fait pour rétablir la vérité. Mais de toute façon le Street Art doit rester dans la rue, c'est là sa seule place. Seulement le film livré est mauvais. Or voir ce film, ce montage épileptique pourrait être intéressant je pense, moins didactique que ce "faites tomber le mur".
Je veux dire Bansky a beau être un artiste reconnu (bien que je ne le connaissais pas avant ce film) ayant fait des belles choses et ayant une réelle démarche artistique, ce film est bien la preuve qu'il ne connaît pas le cinéma, il se contente de narrer des faits, comme le ferait un vulgaire documentaire télévisuel. C'est dommage car le sujet vaut bien plus que ça.
Parler de cet art, même si c'est au travers de ce Thierry Guetta, l'idée est plutôt bonne.
La seconde partie devient plus molle et assez dérangeante on voit cet homme Thierry Guetta qui a filmé pendant des années ces artistes commencer à imiter les créations qu'il aime, mais c'est sous couvert de vouloir faire de l'art on se rend compte que ça devient de plus en plus mercantile. Bansky lui même s'en rend compte.
Là où le film est intelligent c'est qu'il ne tire pas de conclusion hâtives sur Guetta et sur le street art.
Mais Bansky n'est pas à l'aise avec ça. Et on comprend pourquoi.
En tout cas ça reste un beau témoignage qui s'il n'apporte rien en terme de cinéma est un bel exemple d'un art rebelle capturé par le système. Et les exemples sont malheureusement déclinables à l'infini.
Mais le film ne parle pas assez de cet art qui veut réexploiter l'espace public (on en parle vite fait au début, or c'est la partie plus intéressante), l'aspect biographie de Guetta était moins pertinent.
Je pense que Marker en filmant ses chats perchés en dit bien plus que ce film sur le street art, et c'est dommage.

Si on en doutait on a la preuve que Banksy est un immense artiste, peu importe qu'il soit de rue ou de musée. Le film en revanche est assez curieux et pose pas mal de questions. Qui en est la réalisateur ? qui en est le sujet ? pourquoi tant de place est donnée à ce Frenchie de Los Angeles dépourvu de tout talent artistique mais vrai révélateur d'artistes et excellent vendeur ? Est-une pochade de Banksy ? Autant les séquences concernant les bons street artists sont intéressantes autant celles nombreuses consacrées à Thierry Guetta le sont beaucoup moins.

Faites le mur et pas seulement dans l'univers "Banksy" ! Faux-docu, vraie fiction ? Art ou ratage ? De rue ou d'ailleurs ? Faites le mur ! Les réponses, sont derrières. Juste derrière. Glissez-vous.

Un documentaire passionnant sur un sujet loin d'être connu. A voir absolument.

« Faites le mur » est à la fois le meilleur documentaire existant sur le Street Art mais aussi une très maligne mise en abyme car d’un côté, c’est à la fois de vrais rushs vidéo tirés d’archives réelles (la première partie du film) et de l’autre (la seconde partie), c’est un canular génial, dernier pied de nez de Banksy au monde de l’art. Et même s’en s’y connaître véritablement en la matière, vous trouverez ce long-métrage passionnant car il revêt en plus un intérêt sociologique certain concernant cet art censé être éphémère, immortalisé ici de formidable manière !

Le Street Art à travers le regard d'un fan qui a fréquenté les plus prolifiques, dont Banksy.
Un vrai/faux docu (on se doute que le personnage de Thierry qui devient une star en recyclant ce qu'il a vu est un fake) passionnant et couillu. Raconter un art sans en dire trop. Un art urbain et bien souvent réalisé de façon illégal qui n'allait pas s'afficher de façon aussi simple. La deuxième partie se penche surtout sur le personnage de Thierry et de sa montée dans le monde de l'art, pour une démonstration un peu vaine mais dans laquelle on prend plaisir à tomber dans le panneau. Très stimulant.

Ce documentaire de Banksy, célèbre artiste de street art à l'identité mystérieuse, est un peu un ovni dont on n'est pas très sûr de comprendre le propos avant les vingt dernières minutes. On suit en effet le parcours d'un drôle de Français un peu débile qui filme les artistes de street art en train d'opérer, produisant ainsi des milliers d'heures de rushes inexploités. Après avoir rencontré Banksy, son idole, il décide de préparer sa propre exposition de street art. Le succès de son expo n'aura d'égal que l'absolue nullité des oeuvres qui y sont présentées (toiles réalisées par des assistants graphistes, entre charlatanerie et plagiat). En un clin d'oeil, il est devenu Mr Brainwash. Plus qu'un documentaire, "Faites le mur !" est une parabole provocatrice, une charge violente contre un milieu de l'art gangrené par l'argent et le marketing. La dictature du buzz remplace progressivement le talent dans un paysage artistique où la citation, le détournement voire tout simplement le plagiat prennent de plus en plus la place de la création pure. Les street artists "officiels" ne sont d'ailleurs pas vraiment épargnés non plus par le film, qui les présente plus comme des acrobates dont la démarche artistique se limite à photocopier un même visuel à l'infini pour le coller sur des murs autour du monde. On ne sait pas très bien si ce Mr Brainwash a construit son succès aux dépens de Banksy (ce que le film suggère) ou bien s'il est son complice (voire s'il est Banksy lui-même) et c'est là une des forces du film qui oscille entre documentaire fidèle et pamphlet un peu aigri, entre réflexion contemporaine et pantalonnade inconséquente.

EXIT THROUGH THE GIFT SHOP c'est une docu-fiction sur et par une des grandes figures du Street Art : BANKSY (qui n'a pas vu ses fameux détournements du politique non correct (le flic anglais qui fait un doigt d'honneur ou qui s'embrasse, la mer peinte sur le mur de Gaza, les rats qui signe sont empreintes etc...) Il réalise ici un film évènement qui rend un vibrant hommage à la culture inderground, celle de la rue. Il nous démontre à quel point - la rue - çà vend bien à travers un personnage (fictif??) de Thierry Guetta alias Mr Brainwash qui sautera les étapes pour devenir "un artiste". Ce film çà m'a fait le même effet que le film de David Fincher FIGHT CLUB avec le message sur la société de consommation. A voir absolument, surtout si le STREET ART t'as toujours fasciné

J'ai bien aimé suivre la vie du street art, c'est beau, c'est inventif surtout pour Banksy et le gars aux affiches Obey. Me Brainwash est par contre un imposteur qui a surfé sur la vague, il n'est en rien un artiste. Il emploie même des personnes pour lui faire ses oeuvres, ils scannent tout! On ne peut pas dire que ce soit de la création. Il a profité d'un mouvement à la mode alors qu'il n'a aucun talent! Bravo par contre à Banksy qui lui est un vrai artiste.

Un film qui démarre par une mise en abîme. Le film raconte d'abord comment est née l'idée de faire un film, qui deviendra tardivement ce qui nous est donné de voir. Un passionné d'art un peu barge se met en tête de filmer tout ce qu'il vit et se sert de ses relations pour suivre dans leur péripéties des artistes renommés dans le Street Art. Si certains répondent à une pulsion qui les amène à augmenter leur visibilité, sorte de complexe d'infériorité, et se contentent d'afficher leur signature partout où ils le peuvent, d'autres font un travail qui se définit complètement comme de l'art. Avec, souvent, un message politique, ou critique sur la société et le système de consommation, avec toujours un minimum d'humour. Cette discipline est légitime et cohérente : on critique le système spéculatif, on aime l'art, et on propose donc de l'art à tous gratuitement, puisque dans la rue. Le plus réputé et sans doute talentueux d'entre eux est un Anglais répondant du doux nom de Banksy. Refusant la gloire, il avance masqué, tel Daft Punk ou Assassin, arguant que seul son travail mérite de faire la une. Et, alors qu'on se dirige vers une seconde moitié de film pépère, on prend alors un virage à 180°. Le filmeur devient filmé, et Banksy s'improvise en réalisateur. Thierry Guetta, le Français maniaque du caméscope au début du documentaire s'improvise artiste en bâclant et reproduisant certaines œuvres d'artistes, en modifiant quelques couleurs ou en ajoutant juste deux ou trois coups de pinceau. Il manipule ses amis qui ont la crédibilité du Street Art pour faire monter le buzz, et organise une super exposition où people et presse se mélangent. Et puis, il se met à vendre ses "œuvres" à des prix à six chiffres. Bafoue la culture qu'il adoubait au début en faisant un travail à peine digne d'un bon copié collé et en le marchandant, là où le Street Art se veut non lucratif. Et curieusement, ce type porte le patronyme Guetta. Étrange coïncidence, à mettre en rapport avec le célèbre DJ, qui lui aussi était un passionné de son art avant de le mener vers sa destruction, après l'avoir dégradé et vulgarisé à l'extrême. Au final, ce film peut être considéré comme une œuvre de plus de Banksy, qui montre les dérives de l'art et la folie de certains collectionneurs qui en font les règles.

Nous voici devant un documentaire novateur. En effet, Banksy, célèbre grapheur des rues, nous dévoile à travers son film des images inédites de son travail filmé par un certain Thierry Guetta qui deviendra Mr Brainwash par la suite. Même si l’on peut penser que le film se consacrera à la vie de Banksy il parle avant tout de ce fameux Thierry Guetta. Son parcours, son histoire, demeurent incroyable. Comment un simple fan de grapheurs deviendra aujourd’hui l’un des plus célèbre grapheur au monde grâce au soutient de Banksy. Un documentaire improbable qui, après une mise en place un peu longue, nous plonge dans un monde fabuleux qu’est la rue.

Intéressant et très sympa à regarder, Faites le Mur filme le monde secret du Street Art à travers différents artistes, et plus particulièrement l'explosion de "MBW". Le documentaire reste excellent dans son ensemble, montrant dans un premier temps les différentes oeuvre, techniques et inspirations des artistes actuellement réputés, alors que la seconde se focalise plus sur la montée de puissance de ce Mr BrainWash... ce que je trouve plutôt dommage, car il semble avoir totalement nié les règles du Street Art (selon le documentaire, je ne me considère évidemment pas comme un spécialiste) pour devenir un "artiste" en quelques semaines. Bon il aura quand même eu un certain mérite après avoir filmé et suivi ses prédécesseurs, mais cela parait quand même tiré par les cheveux.
Finalement, les dernières paroles de Banksy sont aussi intéressantes : spoiler: Thierry n’a pas respecté les règles. Mais dans ce milieu, nous sommes censé ne pas avoir de règles…J’ignore donc la morale de cette histoire

Lui même s'est senti dépassé par la réussite de MBW, et peut-être même dégoûté alors qu'il en est pourtant le précurseur...
Comme il l'a si bien dit : spoiler: L'art est peut-être une blague...
, car un certain MBW, sorti de nulle part, a réussi a devenir célèbre et vendre des millions en quelques semaines, alors qu'il ne parait en rien Street Artiste, et oui... tout le monde peut embaucher 20 personnes pour créer des tableaux et en faire une expo ! Elle est surement là la vraie morale...

Dans l'ensemble, Faites le Mur reste donc un documentaire vraiment intéressant que tout les fans d'art, que ça soit Street ou banal doivent regarder !
Aller, en attendant je vais dessiner une porte sur Photoshop, peut-être qu'un jour des millions de pigeons viendront me la réclamer ! ;-)

Alors que je pensais aller voir un documentaire, c'est plus l’impression d’avoir vu son making of que j'avais à la sortie de salle... Ce montage brouillon d’images filmées dans la rue m'a permis d'avoir à la fois une vision intéressante du développement plus ou moins illicite du street art ainsi qu’une autobiographie nombriliste d'un nouvel artiste plein d'humour mais surtout très imbu de sa personne. Ce film ne mérite donc le coup d'œil que pour les belles œuvres urbaines que l'on y aperçoit.

Ce film nous démontre le génie de Bansky, non comme documentaliste mais comme créateur anticonformiste dans de multiples domaines dont la réalisation. C'est presque une comédie burlesque sur un autre artiste dont il est question tout le long par de multiples interviews. Cet autre artiste est montré de telle façon en prise directe que l'on s'interroge sur la véracité de l'histoire, elle est cependant totalement crédible et l'ensemble est bien à double sens véridique, expressif et humoristique sur la vie de cet autre. spoiler: Mon analyse est que Mr Brainwash un mimétique compulsif hyperactif doué pour suivre et imiter qui est sans véritable génie (le don sans intelligence ne tient pas du génie) où l'on touche à ce qui est de l'intelligence artistique et la copie qui tient de l'escroquerie légitimé par le monde comme son commerce de vêtement et son succès artistique le démontre
. Bansky est là en observateur ce qui lui permet de s'exprimer différemment autant lucide qu'interrogateur et c'est une dimension de sincérité très abouti à multiples facettes. Là où l'humain considère les limites de l'intelligence, c'est un film trop fort pour être complètement vrai et abouti en lui-même.

Ce n'est pas un film, c'est un documentaire, ce n'est même pas un documentaire, ce sont des entretiens avec des soi-disant artistes de street art... On y prépare des expositions dont on voit très peu les oeuvres... Il n'y a aucune réflexion sur l'existence de ce style et de son rôle dans l'art contemporain. Déception surtout car on voit très peu les meilleures oeuvres de ces soi-disant artistes.