Je rentre dans la salle, complet, agréable ambiance. La bobine se met en marche et c'est parti ! La personne à mon siège gauche, je l'entendais reprendre son souffle à chaque fin d'une scène intense. La personne à ma droite, mon père, qui remuer la tête plusieurs fois stupéfait et conquis, ressortant me disait-il "hé bé c'est épuisant". Houston ? Anybody ? Please copy. Gravity ça se vit, il respire comme l'on respire, comme notre cœur bat. Une branlée technique, une réalisation pressurisé qui j'ose dire est la plus belle et dépasse les limites. Un potentiel, un grand talent, Alfonso Cuarón pour l'éternity. Ses films préférés, Duel de Spielberg, Point limite zéro, 2001 de Kubrick. Cuarón, le réalisateur qui représente l'espoir. Adorant toute sa filmographie, tout ce qui vient de lui. 7 ans que j'attendais après Les fils de l'homme. Plus j'en savais sur le film, plus j'en devenais accro. J'ai toujours eu foi en ce film et comme dit son slogan, j'ai rien lâcher. Personnellement je suis heureux car j'ai pu voir une Bullock en détresse et combative, elle tient là, le rôle de toute sa carrière. Même ses détracteurs pourront l'apprécier dans Gravity. J'avais envie de ça. J'avais envie de la voir mal à l'aise, inquiète et touchante, ainsi que de la voir renaitre. Je voulais en savoir plus sur sa survit. Et Clooney sera t-il au prêt d'elle ? Vont-ils pouvoir se soutenir ? Ou seront-ils éloigner durant tout le long du film. Enfin bref, je comptais être face à des scènes dont il me fallait tenir. L'expérience est unique. C'est une évidence. Première fois que je prends pleinement plaisir à la technologie 3D (même Avatar ne procure pas ce que Gravity offre). Gravity, c'est ultra palpable, sensoriel, éprouvant, émouvant (retenu mes larmes à quatre reprise), et il y à plus d'action que je pensais. Peu de repos. La survie. Un voyage organique et puissance photographique. Un film qui est actuel et que tous, nous savions que l'histoire existante n'est que l'étoile qui accompagnera les autres étoiles au firmament d'un pur survival. Ce n'est pas l'histoire qui fait avancer le film, mais les actes environnant autour de Ryan et Kowalski, ainsi que les actions des deux protagonistes. Le projet est de donner le vertige à son public, puis des situations, sensations, comme la peur de mourir sans laisser de trace, d'être dans le néant, loin de notre chère Mère la Terre. Une maturité pure de Alfonso, qui franchement au sommet, un travail monstrueux, et je reste persuader qu'il peut faire encore des choses merveilleuses, il à pas fini. Il y à aussi une thématique se portant sur la maternité. Les scènes d'actions, elles nous gobent littéralement. Kowalsky l'astronaute texan qui rajoute de la gaieté, de l'humour, il est aussi rassurant, un grand enfant, rêveur et sérieux comme tout astronautes, il perçoit que beauté (comme l'aube). Sandra l'actrice, Ryan son personnage, merveilleuse, comme notamment la scène ou elle retire sa combinaison et prend une position
fœtale
, Ryan quand elle se met à parler tout seule pour ne pas devenir folle, Ryan avec un plan divin
quand elle se relève après avoir toucher heureuse à nouveau la terre
. La musique de Stephen Price est sublime pendant 1h30. Un tout petit exemple, la partition concernant les scènes du syndrome de Kessler (les débris qui peuvent faire impact avec des objets en orbite), comme des aimants de taules prêt à vous broyez. Je suis sortie de la salle avec les jambes lourdes. Et je passe un morceau entêtant qui revient assez souvent et qui magnifie notamment la fin du film. Ryan et Kowalsky. Deux astronautes que j'oublierais jamais. Ma gravité ! Cuarón est un croyant, je compte bien vivre encore et encore jusqu'à mon dernier souffle dans l'espace Cuarón.