Avis sur Serena

"Serena" de Susanne Bier, souffre d'une mise en scène très (trop) romanesque par ce côté mélodramatique inévitable et particulièrement appuyé comme les Américains savent et aiment le faire...
Maintenant, de là à "descendre" complètement ce film, il y a un pas que je ne saurais franchir bien que pas mal d'aspects soient particulièrement gênants...
Déjà, on retrouve le duo Bradley Cooper et Jennifer Lawrence de l'excellent "Happiness Therapy", une bonne chose apparemment, mais le jeu des acteurs est loin d'être aussi bon ici...
Trop de gros plans sur les visages, sur des regards éperdus, dont un des deux yeux a une larme et une seule qui coule au bon moment, trop de musique inutile et envahissante !
C'est d'autant plus dommage que le drame de ce couple où l'homme se corrompt pour les désirs et les idées de sa femme, monte très bien en intensité et toutes les implications qui s'en suivent jusqu'à la dégradation de leur relation au départ fusionnelle, est assez bien vu et même pertinent dans sa démonstration.
L'ambiance générale de western, avec ces maisons de bois parmi des paysages magnifiques est également un bon point dans le réalisme bien mis en place...
Les rôles secondaires indispensables apportent toute leur justification quant à la relation que les uns et les autres ont avec ce couple, personnages instrumentalisés et les manipulés, surtout par Serena très douée dans ce domaine !
En effet, cette jeune femme vampirique et venimeuse est sans nul doute par son calcul diabolique, par son besoin de posséder l'autre, le point central et sa personnalité plus qu'équivoque est bien mise en avant malgré tout...
Au final, cette histoire tirée d'un roman de Ron Rash, n'est pas inintéressante et la chute vaut le coup.
Un traitement plus "chirurgical", plus incisif, où l'on entre davantage dans l'esprit des héros, aurait donné une réalisation plus dérangeante et ainsi bien plus puissante qui se serait davantage prêtée à l'étude de ce couple infernal !
Pour autant, il serait rapide de tout jeter aux orties !

Lorsqu'on voit les critiques, Serena fait clairement fuir. 2,2 pour la presse et 2,8 pour les spectateurs...Aïe. Mais ma sortie entre amis était déjà prévue et on nous le proposait en VO (rare cadeau !)donc j'y suis allée en croisant les doigts. Résultat ? Serena est captivant, étonnant hein ?
-contient de nombreux spoilers-
C'est clairement le genre de film qui a pour force ses personnages et son ambiance plus que son scénario en lui même. Les décors sont prestigieux, la bande son entraînante, les costumes réalistes, les acteurs sont bons : le climat mystérieux et romanesque s'installe sans problème. Mais le vrai vrai point fort du film sont ses personnages. Serena est enchanteresse au début, on est exactement comme Georges captivé par elle. Puis spoiler: on la voit sombrer dans une folie qui était sûrement déjà incrustée dès le début. Impossible de la détester puisqu'elle a un homme de main qui fait le sale boulot et qui prend le visage du bourreau, on est juste effrayé par cette femme passionnelle paranoïaque qui ne laisse rien en travers de sa route
. La scène spoiler: où serena affirme que "ça devait être fait" est puissante, on est clairement tétanisé et comme pour nous refroidir un peu plus elle affirme qu'il "faudra la tuer pour qu'elle renonce". Serena au début héroïque et forte montre toute sa fragilité et sa cruauté lorsqu'on la touche en plein cœur. Une femme fatale humaine qu'on prend presque en pitié si la fin ne nous laissait pas un doute sur son passif. La dame en effet se laisse brûler dans sa maison, c'est alors que le spectateur se demande si la miss n'a pas mis intentionnellement le feu chez elle à 12ans, le personnage se complexifie encore et c'est tout le film qu'on remet en question. -spoilers- La mort de son mari est aussi très métaphorique, il cherche un puma toute sa vie (le félin étant un symbole de la femme parfaite) et lorsqu'enfin il le trouve il se fait tuer par un autre par derrière (Serena le tuera par derrière) et à la fin le couple s'éteint en s'entretuant.

Un film poétique à souhait qui comme The Cracks emporte le spectateur. Bien sûr, on dira que le film est trop nian-nian avec les "je t'aime" à répétition et trop long puisque l'intrigue n'avance pas. Mais le film est centré sur un personnage passionnel, on est dans le cerveau de Serena spoiler: qui croit vivre une romance digne des bouquins puis le film se concentre sur le malheur de Serena qui en fait découler sa folie (les je t'aime deviennent terrifiants)
. Le film est long si on ne s'intéresse pas aux trois étapes de l'évolution du film : spoiler: la rencontre avec Serena, un couple passionnel parfait, la chute aux enfers mêlé à une reconsidération du personnage de serena
. J'ai beaucoup aimé le fait de me faire manipuler de la sorte par la réalisatrice et d'avoir ma place dans le film (on s'identifie au fur et à mesure à George qui devient un sauveur avant un amant), on (comme George) ne se doute pas une seule seconde de spoiler: la folie meurtrière de Serena qui nous semble justifier au début pour ensuite devenir insensé.
Un bon film selon moi, à voir en Vo puisque la VF de Jennifer Lawrence est désastreuse. Serena est maudit alors qu'il est vraiment intéressant, 3,5/5

Tiré d'un roman de Ron Rash, Serena s'avère une adaptation assez réussie dans son ensemble. On suit de très près ce jeune couple mariée qui viennent tout juste de s'installer en Caroline du Nord et qui souhaitent développer une grande entreprise de bois de construction. Une histoire d'amour qui va vite se transformer en cauchemar... Leur succès, leur bonheur, vont s'envoler. Il s'agira d'un destin tragique pour ce couple. De multiples rebondissements sont présents au sein du récit. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Sa mise en scène est romanesque, la réalisatrice aborde le thème de la corruption. Cependant, les paysages sont merveilleux ainsi que les costumes. L'atmosphère façon western avec ces maisons de bois est très plaisante. Une assez belle reconstitution des années 1920. Par contre, la bande son est envahissante à certains moments de la production et quelques scènes sont parfois dérangeantes. Et puis, n'oublions pas ce formidable duo que forme Bradley Cooper et Jennifer Lawrence. Bradley Cooper interprète un rôle atypique, fait sur mesure pour lui. Jennifer Lawrence en femme fatale est vraiment étonnante. Tous les deux sont épatants et vivent intensément les personnages qu'ils incarnent. Les acteurs secondaires ne sont pas mauvais, ils sont apportent beaucoup à l'intrigue. Rhys Ifans est convaincant ainsi que Toby Jones en shérif McDowell. Le jeu d'acteurs est convenable. Il y avait un aspect dramatique particulièrement émouvant que j'ai apprécié dans ce film. Le spectateur reste accrocher à la sensibilité de ces personnages et à cette histoire poignante. On peut dire que Serena est un bon film, sans pour autant être désagréable. Pas mal !

Si les arbres pouvaient pleurer ils le feraient, dans l’immensité de la foret de la Caroline du Nord, la brume se disperse pour laisser place à un générique final promptement balancé à notre figure de spectateur semi inerte, Susanne Bier loin de son Danemark natal, terre de cinéastes de grand talent, démontre sa docilité au format hollywoodien, voulant jouer les classiques avec une absence de maitrise assez déconcertante.

Serena c’est la femme fatale sur son cheval fougueux qui s’énamoure à vitesse grand galop d'un entrepreneur en bois de construction (ou plutôt l’inverse, bref), le couple va alors régner en maitre sur la région et s’attirer les jalousies, un lien entre suées torrides et éclatements d’écorces va alors souder leur union pour le meilleur et pour le pire. Mais elle va vite se retrouver fissurée lorsque cette malheureuse Serena apprendra qu’elle ne peut donner de progéniture à son mari tout en constatant l’existence du fils illégitime de ce dernier, elle va alors tomber dans une folie destructrice …

Premier constat : la première partie du film est franchement expéditive pour faire avancer au plus vite les enjeux principaux, l’écriture et le montage sont d’une prévisibilité folle, dans le sens où le couple est forcement l’élément prépondérant du récit, et si on n’y croit pas dès le départ on ne peut décemment pas valider le reste, et c’est justement ce qui se passe, leur rencontre est d’un cliché incroyable, "Salut je m’appelle George, si on se mariait ?", et hop raccord ellipse mariage, puis ébats sexuels, puis déménagement, le tout en à peine 5-10 minutes, on nous prends un peu pour des jambons … Et même si ça n’est pas la première fois qu’on voit le duo Cooper-Lawrence ça ne fonctionne pas, la réalisatrice croyait certainement que la familiarité du public allait faire le reste, et bien c’est loupé, j’ai même ressenti une certaine redondance, les ambiguïtés de "Happiness Therapy" proposaient au moins quelque chose, ici il n’y en a quasiment aucune. Je ne vois par exemple aucun intérêt d’accumuler les scènes de copulage de 10 secondes qui entrecoupent deux séquences, autant en montrer une seule voir deux mais qu’ils aient une importance, même minime.

Je reviens volontairement au montage car j’aimerais vraiment insister là dessus, sincèrement il est nullissime et profondément académique, comme si le film avait subit plusieurs cuts et que Bier due choisir le moins pire, la construction est même par moment incompréhensible, éludant des idées qui méritaient d’être approfondies pour en imposer d’autres tournant en rond voir trainant en longueur. La tension est infime, le suspense inexistant, les personnages sans profondeur, J-Law a beau user de tout son charme rien n’y fait, elle tombe encore une fois dans la caricature en piquant ses crises de nerfs et pleurant sur commande, aucune émotion ne transpire de son personnage, le constat est accablant, et le pire c’est qu’elle est la figure principale et le véritable point d’ancrage du film, donc si son rôle est loupé logiquement l’oeuvre aussi.
La seule chose à sauver reste cette photographie très propre et ces paysages somptueux qui pour le coup donne une dimension et un relief à l’environnement, donc on ne peut qu’être désolé que le reste ne suive pas, un visuel ne fait et ne fera jamais un film (en tout cas à mes yeux). L’envenimement narratif nous fait ressentir un profond ennui, la dernière partie est poussive pour ne pas dire insupportable, on veut nous faire ressentir un certain bouleversement, mais c’est trop tard, j’ai même envie de dire que tout est limite attendu, le final est exagéré puissance mille, encore une énième faiblesse de montage, on en était pas à une près en même temps.

"Serena" est donc un long métrage raté, qui malgré une forme plutôt correcte et un casting ronflant ne propose qu’un vide scénaristique assez déconcertant, on traverse les frontières de la naïveté, de la caricature et de l’ennui pour se questionner vraiment sur l’intérêt de cette oeuvre, certainement un film à Oscars qui aura loupé sa date de sortie pour son éligibilité à la cérémonie, il restera donc un pétard mouillé qui ne satisfera certainement que la fanbase du duo Cooper-Lawrence. À éviter.

Nouveau film du binôme Lawrence-Cooper plutôt réussi malgré quelques petites imperfections.

J'avais entendu parler de ce film à la sortie de Hapiness therapy l'année dernière. Le changement de style est radicalement opposé, mélange fusionnel entre chasse, passion et conséquence du crack boursier de 1929. Ce qui frappe en premier, c'est l'approche prise par la réalisatrice danoise, mélangeant des prises de vues magnifiques et des non moins beaux plans sur ses personnages, en particulier Serena.

Si l'on pourrait regretter un manque de profondeur sur certains personnages, l'immersion suggérée et l'étude psychologique proposée sont très fortes. Dans le rôle-titre, Jennifer Lawrence confirme qu'elle est la plus douée de sa génération. Et ce rôle lui permet d'interpréter une vraie "femme" avec une détermination et surtout des expressions faciales assez hallucinantes. Mention très bien également à Bradley Cooper et Rhys Ifans dans la peau d'un personnage auquel il ne nous avait pas habitué.

Impossible d'en dire plus mais se laisse tout à fait voir, surtout si les cas psychologiques vous intéressent (on en a un sacré exemple)...

3ème film (après Happiness Therapy et American Bluff) du duo Jennifer Lawrence/Bradley Cooper, Serena est un drame plutôt bien fait (en termes de mise en scène) mais qui manque cruellement d'émotion. En effet, malgré l'interprétation correcte de nos deux protagonistes, le film est loin de délivrer de véritables charges émotionnelles et c'est vraiment dommage car on sent que le film en pâtit et ce malgré une histoire forte et intéressante sur le papier. Ceci étant, le film se regarde quand même sans déplaisir mais reste malgré tout un drame assez pauvre et plutôt bas de gamme en dépit de ses deux grosses têtes d'affiche. Un drame sans émotions est-il vraiment un drame ? Malheureusement, c'est ce qu'est Serena, un drame sans émotions. Dommage.

Il y a des romans qu'il vaut mieux adapter (cf. Respire) et d'autres dont il vaut mieux passer son chemin. Serena est de ceux là. Malgré Susan Bier, malgré l'alchimie Cooper-Lawrence. Rien n'y fait. On n'a la vague impression d'être en face d'un mauvais téléfilm.

Le propos est sans saveur, l'histoire sans intérêt, le second rôles dénués se toute aspérité pour nous les rendre intéressant. Cooper cachetonne avec ces airs de grand benêt. Jennifer "cum on my face" n'est guère plus convaincante hélas. Du coup on s'ennuie quand on ne regarde pas les superbes paysages de montagne. Gros ratage . On comprend mieux pourquoi sa distribution a bourlingué dans tous les sens aux us frisant le direct to dvd tout en tombant assez proche du prochain Hunger Games pour aguicher les fans de Miss Lawrence.

Film vraiment moyen
C'est lent..... voir tres lent.........
Moi qui adore Jennifer Lawrence, j'ai étais tres deçu de son role.
J'ai eu l'impression qu'elle surjouait ses scenes.
Par contre Bradley Cooper est bon, et il a la classe.
Les images de décors sont magnifiques.

Respect des décors, des costumes, de jolis payasages... Sur le ofnd d'une histoire se passant dans les années 20 (qui je pense, rajoute un petit truc ; que si cela se passé dans les années 90^^). LA mise en scène pourra sembler un peu trop sobre, et l'émotion (même si elle est présente) n'ait pas assez "forte". LE début est d'autant, assez long à se mettre en route. Que l'on peine à prendre part au jeu, même si le duo d'acteurs est bon (sans être exceptionnel comme certaines critiques presses le disent). Pour le reste, le coté romantique se fait évidemment ressentir et heureusement! (car sinon, le film serait bien plus bas (je me comprends)). Et à ce coté romantique, on y ajoute un peu de trahison, d'histoire du passé... Le film typique que l'on pourrait voir un dimanche après midi^^. Enfin avec un peu plus de travail niveau réalisation. Pour ma part, j'ai trouvé que l'émotion n'était pas assez forte, vu l'intensité de l'histoire d'amour entre le duo (et c'est quand même relativement dommage). Il y avait matière à faire, même si cela peut paraitre du déja vu, mais le potentiel n'ait pas à son maximum et c'est bien dommage. Reste à voir les paysages, la folle histoire d'amour et les quelques "hics" liés à cette histoire. Bof. JE m'attendais à mieux.

Le sommeil m'a alourdie pendant la première heure, avant de laisser place à la lassitude. Comment dégager autant de froide indifférence en maniant un couple de jeunes premiers photogéniques, des paysages majestueux et une intrigue a priori intéressante? Ils coupent des arbres centenaires, chassent les derniers animaux sauvages, font l'amour et s'ennuient... what's the point? A éviter soigneusement.

J'y suis allé pour Jennifer Lawrence, et je confesse avec modestie que c'est sans doute son plus mauvais rôle.......Sa prestation manque de caractère notamment dans ses expressions et dans la partie costumes....
Pour autant le film, qui prend parfois des allures de téléfilm (au niveau du scénario et des photos) reste intéressant, car on est presque dans un scénario de western (le film se passe en Caroline dans les montagnes boisées) à l'ancienne, les tirs de revolver étant remplacés par des crimes à la carabine ou à l'arme blanche ......Le film a le mérite de ne pas ennuyer (sauf un tout léger creux au milieu) et propose un aspect dramatique particulièrement émouvant en deuxième partie de film, où les choses se précipitent, on a presque l'impression d'un grand roman à la Patricia Highsmith ? ou du genre.....Comme l'a dit un internaute ce n'est pas un grand film, le jeu d'acteurs et la partie technique (musique, panoramiques) sont moyen, alors on pourra s'accrocher à la sensibilité du drame décrit.....A vous de voir.....Pour ma part je pensais voir la version américaine de Landes avec Marie Gillain, je confesse que j'étais totalement hors sujet...........

En son Danemark natal, Susanne Bier a signé plusieurs excellents films (After the Wedding, Brothers). Sur d'autres terres, victime de scénarios faiblards (Love is all you need), c'est comme si son talent s'évanouissait. Serena, qui a d'ailleurs mis un temps fou à sortir, malgré son casting ultra bankable, est tellement impersonnel qu'il faut se pincer pour croire un instant qu'elle a pu filmer une oeuvre aussi lourde dont l'aspect romanesque frise le ridicule par son accumulation de poncifs. Le vague aspect social qui s'exprime un temps est vite balayé par une progression mélodramatique qui ne s'embarrasse guère de nuances. Bradley Cooper écope tant qu'il peut mais les minauderies d'une Jennifer Lawrence loin d'avoir l'étoffe du rôle finissent par couler l'entreprise. Un beau gâchis.

Ce film a le mérite de nous assurer que Serena Pembertom (Jennifer Lawrence) sait très bien monter à cheval... désolé.... Vous la connaissez bien : vue dans les épisodes "Hunger Games" ou encore "Happiness Therapy" !!! C'est une habituée maintenant de travailler avec Bradley Cooper.. Si je dis tout cela, c'est parce qu'on s'ennuie farouchement dans ce pseudo western... Enfin il ne se passe rien - ah si on coupe beaucoup d'arbres, Serena est jalouse en fait de la femme qui a donné un fils à son homme (même si c'était avant) alors qu'elle dit d'entrée le contraire.... Bref plein d''autres films proposés cette semaine !! **

Un film décevant qui ne parvient pas à émouvoir du tout. Restent la beauté des paysages et le charme de Bradley Cooper mais c'est insuffisant.

C’est peu dire que ce film n’a pas vraiment convaincu et ce même les distributeurs américains qui ont préféré le voir distribuer dans quelques pays étrangers avant même une très hypothétique sortie aux États-Unis. Ceci dit au vu des résultats (80 465 entrées en France et à peine plus de 3 000 000 de recettes dans le monde) je ne suis pas sûr que les Américains le voient un jour dans leurs salles obscures. Alors, que vaux réellement ce film adaptation d’un roman ? Bien pour être franc, ce drame amoureux en costumes sur fond d’Amérique de la Grande Dépression ne brille ni par son originalité scénaristique, ni par l’inventivité de sa mise en scène, ni même par la folie de son interprétation. Tout est désespérément corseté et au bout du compte bien fadassse. L’histoire pour commencer est affreusement prévisible et dès la rencontre de ces deux personnages on devine que leur couple va finir pas exploser, et pas dans le registre : “tu gardes la voiture et moi je garde le chien”, mais plutôt dans celui de “on finira tout deux par bouffer les pissenlits par la racine”... Les péripéties sont amenées avec si peu de subtilité que le spectateur, même peu cinéphile, finit par devancer sans mal la tournures des événements. La mise en scène d’un incroyable classicisme, qui confine au manque d'imagination, n’aide pas à donner une âme à une intrigue recyclant tous les poncifs du drame romantique. L’interprétation enfin est solide, mais c’est un peu le minimum qu’on attendait du couple Jennifer Lawrence/Bradley Cooper qui entamaient ici leur troisième collaboration, la deuxième en tant que couple à l’écran. Las, leurs talents semblent anesthésié par la partition qu’ils ont à jouer. Du coup, sans s’ennuyer, le spectateur regarde les tribulations de ce couple avec le plus grand détachement tant jamais aucune empathie, ni même une vague sympathie ne s’établit entre lui et les personnages. Un drame amoureux très prévisibles donc, qui peine à émouvoir - c’est quand même très dommageable pour un film de ce genre - et dont le peu de succès n’en est finalement que très compréhensible. Pas vraiment indispensable.