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traversay1
3 132 abonnés
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3,5
Publiée le 11 janvier 2012
J. Edgar, et non pas Hoover. Le titre du film de Clint Eastwood annonce la couleur : l'ambition est d'accorder à la vie privée du patron du FBI pendant près d'un demi-siècle autant d'importance, sinon plus, qu'à son action publique. Autant le dire d'emblée, pour une vision complète et bien plus passionnante du pouvoir de Hoover sous huit présidents différents, il vaut mieux lire le "roman" de Marc Dugain, La malédiction d'Edgar. Eastwood a dû faire des choix : il lève le voile sur les débuts du FBI (partie documentaire fort intéressante), insiste sur l'affaire de l'enlèvement du bébé Lindbergh, passe rapidement sur les années Kennedy, ignore les prétendus liens de Hoover avec la mafia, dans les années 50. L'homme garde finalement son mystère, mais comment pouvait-il en être autrement ? Bien trop complexe et pétri de contradictions pour en faire le tour en 2h15. Eastwood trouve son fil rouge dans la (probable) homosexualité refoulée de son personnage, qu'il relie assez maladroitement à son adoration pour sa mère. Pourquoi pas ? J. Edgar devient alors, surtout dans ses dernières scènes, une histoire d'amour secrète et non consommée, entre Hoover et son fidèle bras droit. La structure éclatée du film, qui brasse les époques dans le désordre, ne serait pas en soi un problème si les prothèses faciales des protagonistes dans leurs derniers jours ne paraissaient pas aussi factices. On trouvera sans doute la mise en scène académique, mais elle tient la route dans un classicisme qui est la marque de fabrique d'Eastwood. DiCaprio, sauf pour ceux qui voient toujours en lui le jeune premier de Titanic, est assez grandiose dans le rôle titre, même si l'on sent clignoter le mot Oscar au-dessus de sa tête. Armie Hammer est une révélation et Naomi Watts joue à la perfection sa secrétaire fidèle jusqu'au bout. Il est peu probable que J. Edgar figure dans les anthologies futures comme un grand film d'Eastwood. Rien de honteux non plus pour ce biopic nuancé qui refuse de s'engager sur la véritable place à accorder à Hoover dans l'Histoire des Etats-Unis. Grand homme ou personnage nuisible et névrosé ? Le cinéaste pense sans doute qu'il a été les deux à la fois. Et son film en est une démonstration à moitié convaincante.
« J.Edgar » (USA, 2011) : Eastwood cru 2012. État des lieux : les cinq derniers films du cinéaste accusaient une déclinaison dangereuse et trahissaient l’installation du cinéaste dans un confort mélodramatique ronflant. « Hereafter », dans la partie américaine du medium repenti, s’extrayait du marasme pour recouvrer une grandeur narrative, modeste à l’instar du cinéaste, mais pleine et incarnée. « J. Edgar », nouveau biopic. Le dernier du cinéaste, « Invictus », souffrait d’une ingénuité stupide, aussi illusoire que l’espoir de l’ère Obama. Pour le mieux, « J. Edgar » verse dans la complexité des personnages. Biographie d’Edgar Hoover, fondateur du F.B.I., cette œuvre d’Eastwood saisit le paradoxe psychologique de son protagoniste : sa soif de pouvoir, sa pulsion à vouloir tout classifier et à apparaître comme un héros aux yeux de l’Amérique comblent un manque affectif et une frustration sexuelle. Ne pouvant vivre pleinement son inversion, J. Edgar se saisit du pouvoir pour la combler. Les ficelles psychologiques sont grosses, comme le partage entre la vie privée et la vie publique, entre la difficile acceptation de soi et le leurre de son identité derrière un masque. Le véritable retour d’Eastwood dans un cinéma foncièrement délicat n’est pas encore pour maintenant. Faute de cela, d’aucuns se complaisent à gratifier son film de pudique. Or la pudeur est belle, non pas quand elle voile une insuffisance créative, mais quand, au contraire, elle donne une dignité singulière aux formes.
Je suis pourtant parti confiant au cinéma. Mais j’ai très vite déchanté. On est très loin de Mystic River, Million Dollar Baby ou l’Echange. La performance de DiCaprio est certes très convaincante même magistrale mais le scénario n’arrive pas à la hauteur. Je pense que le scénariste Dustin Lance Black n’a pas pris le bon angle pour raconter son histoire. Il aurait du faire plus de recherche au niveau du script, spoiler: car dans le film, on voit un mec qui raconte sa vie pendant 2H15. Et je vous assure que c’est long.
Mon Dieu mais quelle déception !! Pas d'intrigue, peu d'attachement aux personnages, scénario plat même si il s'agit d'une Biopic, peu captivant, ambiance lourd et très longuet, narration sans fin et extrêmement épuisante... mais où est passé le Clint que j'adorais avant quant il faisait des films sombres et émouvant ????? Rien à rajouter...
Un chef d'oeuvre. Un excellent biopic. Leonardo Dicaprio incarne J.Edgar Hoover. Noami Watts interprète sa secrétaire. Armie Hammer tient le rôle de son collègue homosexuel. Judi Dench campe sa mère suoerprotectrice. Clint Eastwood réussit un coup de maître. Une bonne fiction dramatique sur un homme tourmenté.
A le mérite de nous faire découvrir l'institution du FBI et bien sûr quelques uns de ses secrets. Leonardo DiCaprio y est for convaincant. Dommage cependant que le maquillage de son ami vieillissant ne soit pas à la hauteur.
Je me suis ennuyé. Di Caprio est bien. Son pote aussi. Leur amour est touchant. Pour cela, merci. Mais je crois que ça n'a pas suffit pour me garder éveillé. J'aurais du aller me coucher, quand même.
Ne cherchez pas dans "J.Edgar" un biopic à Oscar chiant et académique retraçant avec détail l’incroyable carrière du 1er directeur du FBI(l'affaire Kennedy,sa relation avec la mafia,ses inventions anti-criminalité etc...).Clint Eastwood a eu l'intelligence de plutôt dresser un portrait remarquable d'un homme étouffé par ses paradoxes,psychorigide et d'une âme torturée.Il arrive,par l'image,à traduire toutes les contradictions,l'aspect énigmatique et éminemment complexe d'Edgar(en particulier la relation avec sa mère castratrice) sans jamais le diaboliser ou l’encenser.Tout ce travail méticuleux de la réalisation est soutenue par un montage diablement efficace(le flash-back sur les 2 époques est très réussi notamment).Nous pouvons juste reprocher à Clint d'avoir laissé les reines du scénario à Dustin Lance Black(scénariste de "Milk" et militant gay) qui,même si il exploite très bien le sujet du film,élargit un peu trop la place à l'homosexualité du personnage.Il délaisse donc,malheureusement,d'autres sujets qui pouvaient être intéressants à traiter.En conclusion,"J.Edgar" n'est pas du niveau de ce qu'on a préférer chez Eastwood mais est tout de même nettement meilleur que son catastrophique "Au-delà" ou que le tiède "Invictus".Clint renait de nouveau!
Bof. Je n'ai pas compris l'interet du film, ou alors peut etre les maquillages ? Les acteurs sont vraiment parfaits et ces 2 etoiles sont uniquement pour eux. Par contre, le scenario est vide et on ne comprend pas qui est Hoover et comment il aurait pu rester autant de temps à la tete du FBI qui est totalement inexistant tout au long du film. Mais peut etre y a-t-il une suite ? film commercial et qui va fonctionner uniquement sur la signature de Clint Eastwood?
Un biopic foisonnant et instructif, à défaut d'être captivant, qui décrypte, malgré des longueurs, avec minutie la psychologie complexe du patron redoutable du FBI pendant 48 ans, porté par l'interprétation magistrale de Leo di Caprio.
Un grand réalisateur, un beau casting, un personnage fort, figure du FBI ne suffisent malheureusement pas à faire un film marquant. Jamais ce biopic n'arrive à passionner : trop politique, bavard, survolant certains aspects, classique sur la forme. La relation pudique entre Edgar et Claude est peut être ce qui est le mieux réussi...
X FILES. Histoires sans vie de bureau, d'empire et sous sexualité. Le remède corrompu contre le crime. Eastwood à bout de souffle. Mon aspirateur a aimé.
J. Edgar Hoover, directeur vieillissant du FBI se souvient de son parcours au sein du Bureau, de ses premiers mois avec Palmer à ses tentatives de faire changer JFK et Martin Luther King en passant par sa traque des gangsters sous la Prohibition. "J. Edgar" est un biopic certes très académique, mais maîtrisé, qui mêle habilement l'Histoire et l'histoire. On reconnaît encore une fois le sens de la nuance d'Eastwood, qui brosse le portrait complexe d'un homme pétri de contradictions - idéaliste mais prêt à tout pour arriver à ses fins, égoïste mais capable de la plus grande fidélité à l'égard de son compagnon Clyde Tolson, explicitement apolitique mais activement réactionnaire. Un pan intéressant de l'histoire américaine.