Mon compte
    Le Sacrifice
    Note moyenne
    3,9
    508 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Sacrifice ?

    65 critiques spectateurs

    5
    26 critiques
    4
    9 critiques
    3
    11 critiques
    2
    6 critiques
    1
    8 critiques
    0
    5 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 octobre 2011
    Par pitié, arrêtez avec vos réflexion du style "non cinéphiles s'abstenir", c'est insuportable, c'est insulter à la fois les cinéphiles et les non cinéphiles....Pourquoi? Les uns comme moi parce que celà est devenu péjoratif d'être cinéphile, en effet je suis cinéphile quoi qu on puisse dire et pourtant voir qu'on encense de tels réalisateurs dont les films ont comme intérêt d'arriver le plus vite possible à la fin. Les autres parce qu'ils se disent qu'il faut comprendre et aimer ces films pour être cinéphile. Rassurez vous vous pouvez être cinéphile sans vous faire ch..., il y a plein de films splendides et magiques d'une heure et demie devant lesquels on reste éveillés. C'est votre droit d'exulter devant ces films mais par pitié ne nous parlez plus de cinéphilie....
    Caverneux Boutonneux
    Caverneux Boutonneux

    2 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2022
    Et voilà. Le moment est venu de transmettre mon ressenti sur ce film. Je vous préviens, ça ne va pas être chose aisée. Comment, après avoir été retourné dans tous les sens, bouche-bée, avachi à en perdre son latin après une telle claque, mettre des mots sur un film qui n'en requiert pas ? J'ai déjà été touché par la grâce plusieurs fois devant un film de Tarkovski, moi fervent admirateur de Solaris, Stalker et Nostalghia. Mais là c'est tout autre. C'est à travers le sacrifice d'Alexandre pour trouver la vie après la vie, à travers cet arbre mort qui renait, à travers ces personnes perdues et pensives sur leurs vies et leur futur incertain que j'ai plongé. J'ai plongé très bas. Et me voilà au moment fatidique où j'essaye bêtement de taper des mots là où un simple élan de curiosité de votre part à vous lancer le film de vous-même serait hautement plus évoquant. Mais tentons tout de même.

    L'histoire retiendra que le premier plan de la carrière d'Andreï Tarkovski est un travelling vertical haut partant d'un enfant pour arriver au sommet d'un arbre et que le dernier est exactement le même : c'est acté, Offret (Le Sacrifice) est le film testament d'un cinéaste mourant, l'un des plus grands qui n'aient jamais existés, qui, voyant sa fin arriver, clôt son œuvre de la plus belle manière qui soit et nous livre son chant du cygne avec ce film absolument bouleversant. Toute son œuvre est condensée et résumée en ce seul Sacrifice, où les thèmes les plus importants de sa carrière sont ici portés de nouveau, la spiritualité, la recherche de soi et le sens de la vie.

    Il est compliqué de placer des mots sur une telle œuvre qui convoque davantage notre ressenti que notre raison. Non pas que Le Sacrifice est irrationnel, bien que complexe et peu évident à cerner, mais que son attrait repose bien plus sur l'atmosphère qu'il va créer que son histoire déjà passionnante. C'est même grâce à son intrigue que l'ambiance fonctionne autant. La lenteur si chère au réalisateur russe est ici encore plus extrême, rejoignant son conjoint Stalker en terme d'exigence. 2h30 ça fait peur, et ça fait encore plus peur lorsque l'on sait qu'une bonne heure de film est consacré à une errance dans le noir quasi total où le verbe laisse sa place à l'atmosphère quand ce n'est pas saucé aux dialogues philosophiques compliqués à suivre si propres au réalisateur. Ce n'est d'ailleurs pas anodin que la plupart ne s'y sont pas retrouvés dans ce film : Andreï Tarkovski pousse son style à l'extrême (bien que les nombreux hommages à un autre génie, Ingmar Bergman, qui considérait d'ailleurs Tarkovski comme le plus grand de tous, foisonnent. Peu de doutes sur le fait que ce dernier lui rendait ce compliment) : plus obscur, plus désespéré, plus chargé mais plus beau. Il atteint ici un aboutissement esthétique sublime, au delà de tout ce qu'il a pu faire auparavant, et venant d'un tel maître d'esthète ce n'est pas peu dire. Se lancer dans le visionnage d'un film de Tarkovski implique de se prendre sa baffe esthétique. Là, je ne m'en suis pas remis.

    Des décors assez chaleureux comme le premier plan, à la froideur la plus clinique, la direction artistique se permet bien des fulgurances, sans jamais pour autant se trahir. La cohérence qu'opère Offret est sa force : tout se complète, rien ne se nuit, chaque élément sert à porter le film vers des sphères toujours plus élevées. Et il est nécessaire de noter que tout est orchestré à la perfection. Il n'est véritablement question du sacrifice du protagoniste, Alexandre, à mi-chemin ; ultime solution pour lui de se sortir de ce cauchemar bien réel. Grâce à cette écriture extrêmement fine, la variation des tons est sublimement fluide et renforce l'immersion. L'atmosphère va tantôt du plutôt léger au début à la profonde obscurité à mi-parcours avant de nous emporter dans l'indescriptible dans sa dernière demi-heure.

    Indescriptible... En voilà un bon résumé de mon état d'esprit à la fin. Indescriptible de par la magnificence sidérante de certaines scènes, une lévitation sublime renvoyant à celle de Solaris qui était déjà l'une des plus belles scènes de l'histoire du Cinéma, une maison qui se consume sous nos yeux comme dans Le Miroir, Tarkovski semble faire à maintes reprises référence à ses propres films, ce qui confirme la posture testamentaire qu'il adopte à travers ce septième film, qu'il scelle par une dédicace finale à son fils lors du dernier fondu de sa carrière, tout comme Alexandre transmet son savoir et sa vision des choses à son fils qui est le seul à être resté lui-même au terme de cette expérience. L'image finale, référence à L'Enfance d'Ivan, nous rappelle que Tarkovski n'est pas que le nom d'un grand réalisateur, n'est pas que 7 grands films séparés, c'est une idée. C'est un objet uni, où chaque éclat constitue une énorme énigme dont chaque pièce du puzzle est laborieuse à acquérir. Tarkovski pratiquait un cinéma très personnel, où il se livrait à cœur ouvert à travers ses films sur sa vie, ses questions, ses réponses et ses pensées. C'est sous cette aura de fascination que le film se conclut. Que Tarkovski, en tant qu'idée, en tant que tout, se conclut. Et laisse le spectateur dans la seule envie de trouver toutes ces pièces et à scruter de nouveau Tarkovski, en apprenant à le cerner et à le faire dévoiler ses secrets les plus enfouis. C'est du cinéma à revoir... S'il y a bien une filmographie dans laquelle se replonger dedans est indispensable pour en discerner toutes les nuances, c'est celle-là (même si celle de David Lynch arrive juste derrière).

    Reverrai-je Le Sacrifice ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Je n'en ai pas le courage. C'est trop radical, trop éprouvant, trop épuisant, je pense qu'il est mieux de ne se fier qu'à sa première impression. En tant que tel, je n'aurais pas beaucoup de mal à le considérer comme l'un des meilleurs films que j'ai pu voir, pour m'avoir fait vivre autant de chose et pour avoir autant résonné en moi. Pour m'avoir autant ouvert les yeux et autant fasciné. Je n'aurais aucun mal à m'étendre davantage sur cette pièce maîtresse (euphémisme) mais il serait vain de ternir le mystère qui entoure ce film et qui en fait son incommensurable beauté.

    Tarkovski était admirable, il est dorénavant divin. Le Sacrifice s'impose comme un chef-d'œuvre inébranlable dont l'exigence du spectateur saura être récompensée par l'accès à une magnificence rarement égalée dans l'histoire du Septième Art. Jamais son cinéma n'a été aussi bouleversant et foudroyant, jamais un film n'a su être une expérience aussi éprouvante et pénétrante. À jamais il aura marqué le cinéma, ses contemporains, son public, et c'est transcendé, pensif, et plus que jamais fasciné, que le spectateur abandonne l'une des plus grandes icônes du Cinéma, à jamais redevable envers celui qui l'a tant chamboulé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 février 2018
    "Le sacrifice" est de ces films grandioses qu'on ne peut oublier après l'avoir vu. Par son rythme lent et ses ellipses, c'est un film exigeant, qui impose au spectateur de fournir quasiment le même effort de concentration que la lecture d'un livre. Jamais je n'ai vu de film dont l'écriture cinématographique était aussi proche de la poésie pure, avec des images sublimes (comme la chambre du fils dont les rideaux battent comme une respiration) mais aussi des images filmées dans un noir et blanc à la limite de l'indiscernable, comme une poésie écrite au bord du silence. Ce film ne peut être vu que dans une salle parfaitement et totalement obscure et, si possible, dans une salle silencieuse.
    L'argument du film est d'une simplicité elle-aussi grandiose, empreint d'une foi profonde qui confine à la mystique. Pour éviter de spoiler, je dirai juste que la prière à Dieu d'un vieil homme solitaire et désabusé sauve le monde de l'apocalypse nucléaire. D'ailleurs, le film aurait pu tout aussi bien s'appeler "Le miracle" au lieu de "Le sacrifice" ! Mais, même s'il est indéniablement religieux, le film n'assène pas son message et reste ambigu. En fait, le film est sublime dans ses non-dits et très émouvant, notamment la scène finale de l'incendie où le vieil homme accomplit sa promesse tandis que tous ses proches le prennent pour un fou... Il est riche de multiples niveaux de lecture, sur notre rapport au monde et à la mort, sur le pouvoir d'un homme juste au milieu de la foule, sur ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue, sur les mystères qui dépassent la raison humaine, etc. qui le rendent inépuisable et en font un chef d'œuvre absolu, malgré quelques longueurs.
    Darkdidi
    Darkdidi

    3 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2006
    Un mot : sublissime !! Tarkovski est bel et bien un des maîtres du cinéma avec ce qui sera son dernier film "Le sacrifice". Montage excellent, beauté des plans et des cadrages exceptionnels, mise en scène originale et une des meilleures que j'ai vu dans un film. Tarkovski fait beaucoup de plans séquences, utilisant toute la longueur d'une bobine (10 minutes) mais usant de la magie de la mise en scène jouant sur des effets de montages sans couper la caméra. Tout est maîtrisé et surtout la bande son extrordinaire, dernier travail auquel il a pu heureusement encore se consacrer avant de mourir. Ultime film du réalisateur mais qui restera à jamais gravé dans ma mémoire comme une des oeuvres qui prouve que le cinéma est avant tout un art.
    Musomuse
    Musomuse

    4 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2020
    Je suis très content d'avoir pue voir ce film. Rare sont les filmes qui me font dire après coup, "c'est beau.". Peut être que je un peu limité là dessus. Enfin c'est un super film qui laisse la marge à l'interprétation. Après c'est un film étrange. Tant mieux d'ailleurs.
    J'ai pour ma part vue un film parlant des ambitions que le réalisateur a pour son fils. Tout cela est particulièrement intéressant quand on sait qu'il s'agit de son derniers film. Le Sacrifice est un nom tout trouvé. Le film est dédié à ce sujet, le père se sacrifie pour la vie de son fils et alors ils se séparent car l'un à fait son temps et l'autre à le sien à bâtir.
    Toute la poésie que Tarkovski utilise dans ses films est troublante. Souvent en passant par des moyens typiquement cinématographique. Il réussi alors à faire un œuvre qui traite à la fois de l'artiste, de la peur de la mort, du dévouement, du mysticisme, du rapport que l'on peut avoir avec la guerre, des premiers mots. Enfin j'imagine aisément qu'il y a bien plus.
    On est aussi face à une œuvre qui comporte une tripoté d'effets technique. Ils sont utilisé à la fois pour la poésie et le sens. Ayant pour objectif de donner un ordre artistique au métrage qui n'est plus seulement une thèse.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 mai 2013
    Que l'on ne me fasse pas le coup du film exigeant : c'est un ersatz de cinéma, un sommet presque caricatural d'imposture intellectuelle. S'il donne des complexes aux gogos, sachez qu'on ne sort plus intelligent de ce film que d'un autre, ni plus sensible à le beauté du Monde. Ce film se passe d'ailleurs dans autre Monde, où la mayonnaise philosophique, entre indicible, doute et confusion mentale, tient lieu de spiritualité. Ce n'est pas du matérialisme, ni du réalisme, qu'il faut nous sauver, mais de Tarkovski. Il fait perdre son temps au spectateur et désoriente une certaine critique, très perméable à la posture devant de tels objets cinématographiques.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2022
    Et voilà. Le moment est venu de transmettre mon ressenti sur ce film. Je vous préviens, ça ne va pas être chose aisée. Comment, après avoir été retourné dans tous les sens, bouche-bée, avachi à en perdre son latin après une telle claque, mettre des mots sur un film qui n'en requiert pas ? J'ai déjà été touché par la grâce plusieurs fois devant un film de Tarkovski, moi fervent admirateur de Solaris, Stalker et Nostalghia. Mais là c'est tout autre. C'est à travers le sacrifice d'Alexandre pour trouver la vie après la vie, à travers cet arbre mort qui renait, à travers ces personnes perdues et pensives sur leurs vies et leur futur incertain que j'ai plongé. J'ai plongé très bas. Et me voilà au moment fatidique où j'essaye bêtement de taper des mots là où un simple élan de curiosité de votre part à vous lancer le film de vous-même serait hautement plus évoquant. Mais tentons tout de même.

    L'histoire retiendra que le premier plan de la carrière d'Andreï Tarkovski est un travelling vertical haut partant d'un enfant pour arriver au sommet d'un arbre et que le dernier est exactement le même : c'est acté, Offret (Le Sacrifice) est le film testament d'un cinéaste mourant, l'un des plus grands qui n'aient jamais existés, qui, voyant sa fin arriver, clôt son œuvre de la plus belle manière qui soit et nous livre son chant du cygne avec ce film absolument bouleversant. Toute son œuvre est condensée et résumée en ce seul Sacrifice, où les thèmes les plus importants de sa carrière sont ici portés de nouveau, la spiritualité, la recherche de soi et le sens de la vie.

    Il est compliqué de placer des mots sur une telle œuvre qui convoque davantage notre ressenti que notre raison. Non pas que Le Sacrifice est irrationnel, bien que complexe et peu évident à cerner, mais que son attrait repose bien plus sur l'atmosphère qu'il va créer que son histoire déjà passionnante. C'est même grâce à son intrigue que l'ambiance fonctionne autant. La lenteur si chère au réalisateur russe est ici encore plus extrême, rejoignant son conjoint Stalker en terme d'exigence. 2h30 ça fait peur, et ça fait encore plus peur lorsque l'on sait qu'une bonne heure de film est consacré à une errance dans le noir quasi total où le verbe laisse sa place à l'atmosphère quand ce n'est pas saucé aux dialogues philosophiques compliqués à suivre si propres au réalisateur. Ce n'est d'ailleurs pas anodin que la plupart ne s'y sont pas retrouvés dans ce film : Andreï Tarkovski pousse son style à l'extrême (bien que les nombreux hommages à un autre génie, Ingmar Bergman, qui considérait d'ailleurs Tarkovski comme le plus grand de tous, foisonnent. Peu de doutes sur le fait que ce dernier lui rendait ce compliment) : plus obscur, plus désespéré, plus chargé mais plus beau. Il atteint ici un aboutissement esthétique sublime, au delà de tout ce qu'il a pu faire auparavant, et venant d'un tel maître d'esthète ce n'est pas peu dire. Se lancer dans le visionnage d'un film de Tarkovski implique de se prendre sa baffe esthétique. Là, je ne m'en suis pas remis.

    Des décors assez chaleureux comme le premier plan, à la froideur la plus clinique, la direction artistique se permet bien des fulgurances, sans jamais pour autant se trahir. La cohérence qu'opère Offret est sa force : tout se complète, rien ne se nuit, chaque élément sert à porter le film vers des sphères toujours plus élevées. Et il est nécessaire de noter que tout est orchestré à la perfection. Il n'est véritablement question du sacrifice du protagoniste, Alexandre, à mi-chemin ; ultime solution pour lui de se sortir de ce cauchemar bien réel. Grâce à cette écriture extrêmement fine, la variation des tons est sublimement fluide et renforce l'immersion. L'atmosphère va tantôt du plutôt léger au début à la profonde obscurité à mi-parcours avant de nous emporter dans l'indescriptible dans sa dernière demi-heure.

    Indescriptible... En voilà un bon résumé de mon état d'esprit à la fin. Indescriptible de par la magnificence sidérante de certaines scènes, une lévitation sublime renvoyant à celle de Solaris qui était déjà l'une des plus belles scènes de l'histoire du Cinéma, une maison qui se consume sous nos yeux comme dans Le Miroir, Tarkovski semble faire à maintes reprises référence à ses propres films, ce qui confirme la posture testamentaire qu'il adopte à travers ce septième film, qu'il scelle par une dédicace finale à son fils lors du dernier fondu de sa carrière, tout comme Alexandre transmet son savoir et sa vision des choses à son fils qui est le seul à être resté lui-même au terme de cette expérience. L'image finale, référence à L'Enfance d'Ivan, nous rappelle que Tarkovski n'est pas que le nom d'un grand réalisateur, n'est pas que 7 grands films séparés, c'est une idée. C'est un objet uni, où chaque éclat constitue une énorme énigme dont chaque pièce du puzzle est laborieuse à acquérir. Tarkovski pratiquait un cinéma très personnel, où il se livrait à cœur ouvert à travers ses films sur sa vie, ses questions, ses réponses et ses pensées. C'est sous cette aura de fascination que le film se conclut. Que Tarkovski, en tant qu'idée, en tant que tout, se conclut. Et laisse le spectateur dans la seule envie de trouver toutes ces pièces et à scruter de nouveau Tarkovski, en apprenant à le cerner et à le faire dévoiler ses secrets les plus enfouis. C'est du cinéma à revoir... S'il y a bien une filmographie dans laquelle se replonger dedans est indispensable pour en discerner toutes les nuances, c'est celle-là (même si celle de David Lynch arrive juste derrière).

    Reverrai-je Le Sacrifice ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Je n'en ai pas le courage. C'est trop radical, trop éprouvant, trop épuisant, je pense qu'il est mieux de ne se fier qu'à sa première impression. En tant que tel, je n'aurais pas beaucoup de mal à le considérer comme l'un des meilleurs films que j'ai pu voir, pour m'avoir fait vivre autant de chose et pour avoir autant résonné en moi. Pour m'avoir autant ouvert les yeux et autant fasciné. Je n'aurais aucun mal à m'étendre davantage sur cette pièce maîtresse (euphémisme) mais il serait vain de ternir le mystère qui entoure ce film et qui en fait son incommensurable beauté.

    Tarkovski était admirable, il est dorénavant divin. Le Sacrifice s'impose comme un chef-d'œuvre inébranlable dont l'exigence du spectateur saura être récompensée par l'accès à une magnificence rarement égalée dans l'histoire du Septième Art. Jamais son cinéma n'a été aussi bouleversant et foudroyant, jamais un film n'a su être une expérience aussi éprouvante et pénétrante. À jamais il aura marqué le cinéma, ses contemporains, son public, et c'est transcendé, pensif, et plus que jamais fasciné, que le spectateur abandonne l'une des plus grandes icônes du Cinéma, à jamais redevable envers celui qui l'a tant chamboulé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juillet 2013
    Que dire de ce film ? Que dire de l'oeuvre de Tarkovski dans son ensemble ? Des faits techniques tout d'abord. Sorti en 1986, le sacrifice est le dernier film du réalisateur russe. Tourné en Suède avec des acteurs suédois (Erland Josephson, échappé de chez Bergman, qui avait déjà joué dans le Tarkovski précédent : Nostalghia) et en suédois, sur une île où le grand Bergman a tourné plusieurs de ses films.
    Le sacrifice, c'est l'histoire d'un homme, Alexander, et de sa peur. C'est son anniversaire et on annonce à la télévision une catastrophe. Alexander se met à prier, et jure de quitter tout ce qu'il aime si ils se trouvent, lui et sa famille, préservés de la catastrophe. Le lendemain matin, rien ne s'est passé.
    La première chose qui frappe dans le film, est la longueur des plans. Le premier, le plus long de tous les films de Tarkovski, dure plus de neuf minutes. Ce procédé ralentit le film, mais lui confère son atmosphère si particulière, entre peur et contemplation.
    On retrouve les thèmes habituels de Tarkovski : le mysticisme, qui arrive quand les hommes sont confrontés à l'inconnu ou l'enfance ( le personnage de l'enfant, qui prend toute son importance lors du dernier plan du film ).
    Le sacrifice est un film lent et majestueux, beau et troublant, toute l'oeuvre de Tarkovski y est concentrée, jusque dans ce fameux dernier plan (avec l'arbre) qui fait écho au premier plan de son premier film : L'enfance D'Ivan. La boucle est bouclée, donc, et avec tout le génie d'un des grands maîtres du septième art.
    Hal9000
    Hal9000

    2 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 août 2020
    Le début du film pourrait être un pastiche abscons et verbeux de Bergman, puis la fin du monde est annoncée et on entre alors (ou pas) dans l’univers magico-mystico-poétique de Tarkovski.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 décembre 2006
    Du grand cinéma.Andrei Tarkovski est un maître.Le sacrifice est génial, fort, dur.Une leçon de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 novembre 2010
    Définitivement, "Le Sacrifice" est bien mon film préféré. Pour moi, il s'agit de la meilleure réalisation d'Andrei Tarkovski, ce qui n'est pas rien. Rien n'est à jeter dans cette œuvre; Erland Josephson est prodigieux, la photographie est sublime et le scénario est juste génial... Si seulement il y avait plus de films comme celui-ci !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 juillet 2010
    Plus qu'un film,une oeuvre d'art,un hymne au dépouillement de soi de toute superficialité qui nous assaille aujord'hui(le confort,la mercantilisation,etc,).Une oeuvre testament d'un des plus grands réals qu' a porté le monde.Merveilleux.Un des meilleurs films de l'Histoire du cinéma
    Niels C.
    Niels C.

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2021
    L'épilogue

    Assez ému je l'avoue, j'ai fini la filmographie de probablement l'un des plus grand cinéaste qui ait existé.

    Et savoir que Tarkovsky décèdera à la fin du tournage du Sacrifice ajoute à ce sentiment. D’ailleurs cet effet prémonitoire est infusé dans tout le film, depuis sa réflexion sur l'héritage artistique jusqu'à plus frontalement l'inéluctabilité de la mort.

    Et c'est beau ... Sans doute la plus belle photographie du russe et sa meilleure collaboration avec Sven Nykvist.

    Un premier pas de franchis
    Remlap AruaL
    Remlap AruaL

    1 abonné 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2013
    vu par hasard, ce film continu de me hanter presque un an après! Les plans sont magnifiques et il s'en dégage une puissance impressionnante. Un chef d'oeuvre de mise en scène et d'écriture qui mérite qu'on s'y arrête. à voir et à revoir!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 mai 2012
    Que dire de ce film ... Un tableau pur et simple dans l'univers sombre de Tarkovski.
    Film plutôt bien et assez compliqué. A voir pour tout cinéphile !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top