Avis sur Deranged, la veritable histoire d'Ed Gein

Un film macabre et hyper documenté sur Ed Gein dont certaines séquences, certains montages et certains plans renvoient directement au fameux Massacre A La Tronçonneuse tourné en 1974, la même année que Deranged.
Et bien que le film ne soit pas spécialement gore, la mise en scène glaciale flirtant avec le documentaire, la musique entêtante et la prestation exceptionnelle de Robert Blossom élèvent ce film sans prétentions au rang de classique du cinéma macabre mais il est juste dommage qu’une scène ait été censurée (elle est pourtant grandiose et pousse le côté lugubre du film dans ces derniers retranchements) et que le final soit si vite expédiée car autant le dire, sans ces petits défauts, Deranged aurait été un véritable film culte.
Incontournable !

Librement inspiré de la vie peu banal d'Ed Gein, Deranged ne se révèle pas si fameux que cela. Certes l'acteur principal incarne bien son personnage mais le film mise à part une certaine atmosphère glauque ne contient aucun suspense ni un style angoissant. C'est parfois lent, c'est vite ennuyeux, ça manque de moyen, ce n'est pas un nanar mais Deranged donne l'impression d'être un film à 2 balles. Les amateurs d'épouvante peuvent facilement se dispenser de regarder Deranged ; dans le même genre Henry, portrait d'un serial killer est bien meilleur.

Ezra Cobb vit seul dans sa ferme depuis que sa mère est décédée (c’était une fanatique religieuse castratrice qui en a fait un misogyne, car pour elle, toutes les femmes sont impures). Quelques semaines après sa mort, Ezra commence à entendre des voix, principalement celle de sa mère qui lui intime l’ordre d’aller la chercher. Après ce passage à l’acte, Ezra va littéralement changer, se couper du monde et commencer à exhumer des cadavres dans les tombes pour lui tenir compagnie.

Jeff Gillen & Alan Ormsby s’inspirent des crimes perpétrés par le tueur en série et voleur de cadavres Ed Gein (surnommé le "boucher de Plainfield"). Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ses faits divers inspirent des cinéastes, Alfred Hitchcock s’en était inspiré avec Psychose (1960) ou encore le mythique Leatherface de Massacre à la tronçonneuse (1974) de Tobe Hooper.

Avec Deranged (1974), ne vous attendez pas à un film de serial-killer transcendant, le manque de moyen est criant et sur une durée aussi courte (75min), il se contente d’aller à l’essentiel. Introduit par un journaliste (qui brise le 4ème mur qui nous expliquant que ce film est adapté de fait réel et que seuls les noms ont été échangé), d’emblée, on est dans le vif du sujet. Passé les présentations entre Ezra et sa mère, on ne tarde pas à comprendre à quel point il va vaciller et devenir complètement taré.

Côté casting, le rôle-titre est incarné par l’excellent Roberts Blossom, si son nom ne vous dit rien, il est pourtant bien connu du grand public pour avoir campé "l'homme à la pelle", le voisin de Kevin dans Maman, j'ai raté l'avion ! (1990).

Malgré un faible budget (200 000 $), les réalisateurs parviennent à créer une certaine ambiance, très oppressante et glaciale. Cette immersion dans une communauté rurale du Midwest parvient aisément à nous tenir en haleine, d’autant plus que le film, lent en apparence, montre crescendo au fur et à mesure. Ce petit film indépendant vaut le coup d’œil mais nous attendez pas à une œuvre qui vous marque au fer rouge, comme le sera quelques années plus tard Schizophrenia (1983) de Gerard Kargl.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●

Ed Gein ! Voici le nom d’un tueur en série qui inspira des œuvres aussi célèbres que Psychose, Massacre à la tronçonneuse, Maniac ou Le Silence des agneaux. Cependant, ce fou inspira également d’autres films moins connus et plus modestes comme ce Deranged, réalisé par Jeff Gillen et Alan Ormsby qui est très proche de la réalité historique (à l’exception des noms qui ont été modifiés). Même si ce film, jamais sorti en salles en France, pâtit au début de son faible budget (200 000 dollars) par ses décors réduits au minimum (l’église qui devient un fond noir et quelques cierges dans la scène de l’enterrement de la mère d’Ezra, filmée en un seul plan fixe assez serré, ou le cimetière qui ne s’étend visiblement pas au-delà du cadre), par une interprétation frôlant régulièrement le surjeu et par son idée du journaliste venant à de nombreuses reprises commenter l’action (trouvaille qui voulait sûrement donner un aspect documentaire mais qui de nos jours fait surtout penser à une série Z) mais les deux réalisateurs arrivent à accrocher le spectateur à partir du moment où Ezra devient un meurtrier et fait oublier son manque de moyens (malgré du faux sang pas très crédible) pour devenir véritablement troublant : il est dur de rester à l’aise devant les scènes conduisant aux assassinats de Mary (dont une scène de repas nous faisant repenser inévitablement à celle de Massacre à la tronçonneuse sorti la même année) ou de Sally. Ainsi, on peut regretter que la scène de découpage de cadavre (que l’on peut trouver en bonus dans le DVD) ait été censurée car elle aurait contribué à cette impression de malaise à un moment où celle n’est pas encore très présente. Malgré son manque de moyens évident, Deranged est donc un film d’horreur possédant un certain impact et étant assez proche de la véritable histoire d’un des criminels les plus célèbres.

Deranged retrace la vie du tueur en série Ed Gein. La performance de Robert Blossom est excellente. L'ambiance est malsaine. Et la trame scénaristique retrace les grandes étapes de la vie du tueur. En bref Deranged est une vraie réussite. Passionnant.

l histoire vrai Ed Glein un fermier qui perd peu la raison à la mort de sa mere et qui ramene le corps decomposé de sa génitrice puis est obligé de faire de la taxidermie pour lui refaire une beauté^^ mais trouve que le tissu vivant va se relever bien plus interessant . Si l ambiance glauque est au rdv elle reste quand meme legere car le film realisé comme un documentaire a mal vieillie. Sinon l acteur qui joue Ezra Gobb alias Roberts Blossom avait le role pour car il le joue parfaitement

Le journaliste qui commente au début du film nous trompe sur la marchandise en nous alléchant avec des "scènes déconseillées aux âmes sensibles", etc... En réalité, il ne se passe pas grand chose dans ce film, du moins rien de choquant pour le regard, puisque les scènes de meurtre et de découpage de cadavres ne sont pas montrées. Le seul point positif du film est l'interprétation de l'acteur principal, bien habité par son personnage, le reste a l'air d'un film à budget serré; comparé à "massacre à la tronçonneuse", qui m'avait effrayée à neuf ans, le revoyant il y a quelques années, j'ai pu voir qu'il avait terriblement vieilli, lui aussi, et me semblait plus ennuyeux qu'autre chose. C'est le problème de la surenchère constante de gore qui sévit depuis des décennies, on devient véritablement blasé, à tel point que dans "deranged", la seule frayeur que j'ai eu, c'est qu'un animal se fasse prendre dans le piège placé par ces hideux chasseurs-braconniers. Bref, aussitôt vu, aussitôt oublié.

Inspiré de l'atroce histoire d'Ed Gein, Deranged est une curiosité, malheureusement très peu connue du fait de la date de sa sortie : 1974, une année ou sortit un autre fleuron du genre, Massacre à la tronçonneuse qui éclipsa les films d'horreur de l'époque.
Deranged a par son sujet de nombreux points en commun avec le film de Hooper mais adopte une vision d'horreur différente, moins énergique et radicale (moins talentueuse diront les méchants) mais au moins aussi tout aussi intéressante.
La grande force du film est le point de vue réaliste adopté par les auteurs, qui malgré les interventions du journaliste mettant un peu de distance avec le spectateur, concourt à une véritable immersion dans la vie de Ed Gein.
Certes, le film peut rappeller un Maniac en mode mineur mais il est loin d'être conventionnel et son atmosphère poisseuse est un délice. A noter la bonne prestation de l'acteur Robert Blossom.
On peut toutefois regretter un rythme un peu lent par moments, un réalisateur plus proche de la télévision que d'un Tobe Hooper, mais le film est vraiment intéressant et arrive à se démarquer du lot, surtout aux remarquables effets gore d'un tout jeune Tom Savini, promu à une longue carrière.

Ca fait un moment que j'avais ce film dans ma liste de programmes à conserver sur you-tube, et en faisant le ménage en ce dimanche soir, je me décide à le voir. En V.O sous titré. Ce genre de cinéma est plus authentique dans les années 70 je trouve. moins d'effets spéciaux inutiles, des couleurs délavées, une musique sinistre...
Ici nous avons le narrateur qui apparait de temps en temps dans une scène, un peu à la manière de Twilight zone où Rod Sterling commente ce qu'il va se passer, ça donne un coté documentaire intéressant !
Sinon ce film est glauque à souhait, Ed Gein était en effet, complètement dérangé !!! c'est morbide, malsain sans sombrer dans le trash ni le gore, et franchement c'est un bon film qui vaut la peine d'être vu. A condition de s'intéresser aux serial killers of course !

Vu le thème abordé par le film, je craignais un déluge de sang et d'effets choc masquant la trame scénaristique. IL n'en est rien et "Deranged" se révèle au final être un film tout en retenue jouant à fond sur les ambiances, notamment par sa musique grinçante et lancinante ainsi que par le côté poisseux de l'atmosphère. On ressent la moiteur et la puanteur qui se dégage de la maison et on ne peut que s'incliner face à la performance de l'acteur principal dont chaque regard est animé par une lueur de folie. A voir!!