Mon compte
    The Revenant
    Note moyenne
    4,2
    41936 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur The Revenant ?

    2 139 critiques spectateurs

    5
    509 critiques
    4
    769 critiques
    3
    390 critiques
    2
    254 critiques
    1
    128 critiques
    0
    89 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    163 abonnés 391 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2016
    "The Revenant" était, avec "Les 8 Salopards" de Quentin Tarantino, l'une de mes plus grosses attentes de cette année. Les nominations aux Oscars, Golden Globes, le casting saisissant et les très nombreuses critiques élogieuses m'avaient vraiment donner l'eau à la bouche. Maintenant vu, j'exprime mon avis après avoir réfléchi toute la nuit. En effet, à la sortie de la salle, j'étais dubitatif.

    Alejandro González Iñárritu ("Babel", "Birdman"), offre une fresque dramatique vraiment très convaincante, d'après le roman éponyme de de Michael Punke. Inspirée de faits réels, l'histoire de "The Revenant" est très bien écrite et laisse le temps à l'atmosphère lourde et enneigée de s'installer. La mise en scène du réalisateur est forte, sauvage et violente. Avec sa caméra qui filme l'action avec un rendu particulièrement réaliste, Alejandro G. Iñárritu impressionne et livre une claque cinématographique. Sa réalisation est magistrale, grâce à des mouvements de caméras intenses et parfaitement maitrisés, de longs plans-séquences sublimement coordonnés, de grands angles sur les décors ainsi qu'un objectif de caméra se démarquant de tout ce que l'on a l'habitude de regarder au Cinéma. Certaines scènes sont tout bonnement spectaculaires, viscérales et dures à voir, le visuel du long-métrage est superbe. Les décors sont magnifiques. La neige, la boue et la crasse forment un même personnage accompagnant les personnes. Filmé en extérieur et dans les même conditions de vie que nous le voyant à l'écran, le rendu visuel est une prouesse visuelle et graphique. Avec son cadre et son rythme, Iñárritu prend son temps et laisse au périple une vraie ambiance, aidée de l'une des plus belles photographies du monde. On se sent insignifiants dans cette nature resplendissante ; les grands arbres, les rivières, la lumière de l'ensemble.

    Au profit du réalisme visuel, le film délaisse parfois son histoire, ce qui crée des longueurs. Et c'est bien là le seul défaut que je fais au long-métrage. J'ai senti les 2h40 passer, l'immersion ne s'est pas révéler être assez puissante. A la manière d'un Terrence Mallick ("The Tree of Life"), Iñárritu contemple la nature et filme les étendues sauvages de l'Amérique. Long et lent, "The Revenant" n'est pas aussi dynamique que le montrait les bandes annonces et les promotions.

    Mystique et contemplatif, "The Revenant" est une descente aux enfers tout comme une renaissance. Afin d'éviter les spoilers, je ne parlerais pas du scénario, mais il aborde d'innombrables thématiques avec force et subtilité telles la survie, l'amour du père (que nous retrouvons dans tous les films du metteur en scène) ou encore la vengeance. Celle-ci est traitée de façon dure et cruelle, tout en laissant un espoir de choisir son acte au détriment d'un plaisir personnel. Le rapport avec Dieu dans le film est important, Lui seul peu châtier. Les Indiens sont aussi traités comme des sauvages sans scrupules ; c'est cela qui rend les interactions entre les personnages intéressantes, passionnantes.

    Léonardo DiCaprio ("Django Unchained") s'empare de tout ces sujets, et s'accapare du personnage de Hugh Glass à merveille. Sa performance est certes typiquement à oscar, mais reste éblouissante, forte et émotionnelle. On sent le désespoir qui émane de cet homme, sa rage de vivre et son désir de vengeance. Il habite son rôle très bien écrit avec force et maestria. Il n'a pas volé son premier Oscar, même si toutefois ce n'est pas la meilleure prestation de sa carrière. Le reste du casting est quant à lui tout aussi convaincant. Décidemment, le metteur en scène est toujours entouré d'une exceptionnelle brochette d'acteurs ("Birdman" avait un casting fou, "21 Grammes" un trio splendide, de même pour "Babel"). Tom Hardy ("Legend"), nominé aux Oscars dans la catégorie Meilleur Acteur dans un Second Rôle, est hallucinant. Son accent, sa prestance, son charisme et son accoutrement rendent le personnage crédible pour l'époque. Sa psychologie est développée, l'acteur offre une prestation remarquable. Domnhall Gleeson ("Dredd") et Will Poulter ("The Maze Runner") sont tout aussi performants dans la peau de leurs personnages. Ce qui marque aussi avec ce long-métrage, c'est qu'aucun acteur ne se vole la vedette. Ils sont suffisamment bien répartis et mis en scène pour que l'on sente un travail de groupe dans l'équipe de tournage.

    Intéressant et fort, "The Revenant" est une claque esthétique et scénaristique malgré sa déplaisante lenteur (même si cela est voulu pour donner l'aperçu réel de ce qui vit Hugh Glass, homme qui n'a plus rien à perdre). Toutefois, je n'ai pas trouvé la bande sonore si belle que cela. Certes les pistes vont parfaitement avec les superbes images, mais elles ne s'écoutent pas sans elles. Ryuichi Sakamoto et Carsten Nicolai ont tout de même fait un bon travail auditif.

    "The Revenant" est en conclusion un film certes à Oscars, mais qui les mérite amplement pour ses indéniables talents, les conditions extrêmes du tournage et son ampleur dans l'industrie cinématographique. Un grand film.
    xlr8
    xlr8

    51 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2016
    très bon film pour moi, long, beau, cruel. iñarritu se la joue avec ses plans séquences, ses contre plongées, ses ellipses, qui m'ont fait penses à malick. l'histoire est un survival doublé d'une histoire de vengeance. la nature et les hommes y sont implacables. hardy est un très bon salaud, et dicaprio un survivant ultime. peu d'action, peu de dialogues, pas d'humour, pas d'érotisme. ce qui fait l'attrait du film (et qui forcément en fera fuir certains), c'est la force de l'image et du son, qui dépayse totalement, on est loin du confort citadin, du monde civilisé. on se retrouve face à la cruauté de la nature, de l'homme...j'ai été envoûté.
    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2016
    Pour ce 6ème long métrage, le réalisateur co-scénarise le film d'après le livre éponyme de Michael Plunke sur l'incroyable histoire vraie du trappeur Hugh Glass. Une histoire qui avait déjà inspiré le film "Le convoi sauvage" (1971). Dès le début les mouvements caméras choisis par Inarritu imposent un style et offrent des plans de toute beauté, tout en fluidité, parfois en caméra subjective, parfois au centre de la mêlée, toujours immersive . "The Revenant" est tout bonnement un chef-d'oeuvre magnifique sur tous les tableaux ! Dans la forme comme dans le fond ce film est un pur bijou, du cinéma grandiose comme on en voit que 1 ou 2 par an.
    Citrouilleman
    Citrouilleman

    61 abonnés 584 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2016
    Un film lent avec des éclairages naturels superbes et des paysages grandioses. Le film est criant de réalisme. Malgré la longueur du film, on se laisse porter par cette histoire de survie et de vengeance. L'interprétation est excellente avec un Di Caprio magistral, plus oscarisable que jamais.
    Nicothrash
    Nicothrash

    291 abonnés 2 918 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2016
    Incroyable histoire de survie, de vengeance mais surtout une histoire vraie, aussi invraisemblable que cela paraisse. Inarritu, en maestro caméra à la main, offre à Leonardo Di Caprio un rôle sur mesure avec ce personnage de Hugh Glass, prisonnier d'un enfer blanc et animé par son unique quête de vengeance. L'histoire est folle c'est acquis, mais que dire des effets spéciaux et notamment l'attaque du grizzly ... Sidérants ... Au même titre que les maquillages par ailleurs, mais ce n'est pas tout, les paysages sont quant à eux somptueux et les scènes d'action immersives à souhait, en témoigne la scène d'entrée, d'une maîtrise totale et rappelant brièvement le débarquement du "Soldat Ryan". C'est un véritable régal pour les yeux, d'autant que le réalisateur mexicain a su s'entourer d'acteurs formidables, Di Caprio en tête, il livre une prestation plus vraie que nature, absolument imprégné de son rôle, on ressent d'ailleurs parfaitement les difficultés du tournage sur l'ensemble du casting qui donne vraiment le meilleur. L'excellent Tom Hardy nous offre une nouvelle fois une interprétation sans faille et plus étonnant, Will Poulter assure également, tout comme Domnhall Gleeson dorénavant coutumier du fait. Problème pour ma part, et c'est ce qui à mon sens empêche "The Revenant" d'accéder au rang de chef d'oeuvre, ça traine quand même pas mal en longueur, on a parfois l'impression qu' Inarritu, maniant parfaitement les plans, se regarde filmer, aussi talentueux qu'il soit, trop convaincu du génie de son bébé. Le rythme s'en trouve bien évidemment freiné mais plus grave, l'émotion ne passe guère, au même titre que l'empathie envers qui que ce soit. Dommage en outre que la bande annonce en dise beaucoup trop, ne laissant que trop peu de place à la surprise. On terminera brièvement avec une bande son efficace et une durée probablement mal dosée. Une réalisation parfaite donc, doublée d'interprétations formidables pour un voyage brutal et sans concession vers le chemin de la vengeance d'un Di Caprio bestial et envoutant. Oscar ou non, on s'en fiche pas mal finalement car le plus important pour nous, c'est que l'on passe un très bon moment de ciné et c'est bien là le principal.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 février 2016
    Un retour triomphal à couper le souffle pour Leonardo DiCaprio qui, trois ans après « Le Loup de Wall Street », signe son grand retour tant attendu, et cette fois-ci devant la caméra du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu. Immergé au cœur de l’Amérique violente et sauvage du 18e siècle, dans la peau de Hugh Glass, un trappeur grièvement blessé par un ours et laissé pour mort par un traître de son groupe, DiCaprio livre, comme à son habitude, une prestation sensationnelle, brillante et époustouflante, qui mérite enfin l’oscar tant convoité et qui serait totalement mérité ! Après toutes ces années, et depuis « Titanic », DiCaprio n’a cessé d’émerveiller les spectateurs, sans jamais faire fausse route. Dans « The Revenant », sa prestation, frappante et cruellement réaliste, émerveille encore une fois, tout comme celle de Tom Hardy, qui est exceptionnel dans la peau de John Fitzgerald, le traître. Will Poulter démontre enfin qu’il est capable de livrer une vraie prestation, une prestation convaincante, depuis son jeu d’acteur catastrophique dans le dernier opus de la trilogie « Narnia ». Domnhall Gleeson, quant à lui, livre une interprétation saisissante et excellente dans la peau de Andrew Henry. En plus du casting brillant s’ajoute une réalisation saisissante, spectaculaire, à couper le souffle, offrant des plans majestueux des paysages enneigés et montagneux du Missouri. Le scénario, inspiré de faits réels, prend aux tripes. Inarritu est admirablement bien parvenu à retranscrire la violence, à la fois physique et psychologique, qui régnée sur cette période sombre des Etats-Unis. Tourné uniquement en lumière naturelle, dénué d’un amas d'images de synthèse et de retouches numériques, le rendu est captivant, parfait. Malgré les 2h30 qui peuvent paraître longues, surtout chez Inarritu, soyez sans crainte, le film est parfaitement maîtrisé de bout en bout, et ne perd jamais le spectateur en cours de route. Les scènes d’action sont longues, renversantes et spectaculaires, permettant une immersion totale, pouvant parfois être choquantes d’ailleurs. En effet, Inarritu ne s’attarde pas sur des choses inutiles, mais au contraire, prend des risques intéressants, en approfondissant le plus possible ses personnages et les détails de sa mise en scène. De plus, la réalisateur ne s’abstient pas sur le sang, la violence, la mort et le gore. La scène finale, un poil prévisible, mais redoutablement intense, clôt cependant le film magistralement bien. Malgré quelques petites longueurs vraiment légères, The Revenant est un chef d’œuvre de plus dans la filmographie de DiCaprio, qui s’inscrit dores et déjà dans la liste des meilleurs films de 2016, et, personnellement, parmi les meilleurs films de tous les temps. Un western efficace et brillant.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    133 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2016
    Où l'on apprend que spoiler: depuis Titanic Léonardo à fait des progrès énormes en natation en eau glacé
    . Plus sérieusement j'étais resté assez insensible à l'ensensé Birdman malgré l'indéniable prouesse technique. C'est encore les mouvements de caméra qui frappent dans The Revenant : jamais je n'ai vu quelqu'un filmer comme Innaritu. L'attaque du camp par les indiens est d'une virtuosité unique. Le plan séquence qui enchaîne les situations personnelles tout en conservant une vision sur l'ensemble de la bataille est une des plus belles que j'ai vu depuis longtemps. La fameuse scène de l'ours est aussi assez unique et nous rappelle que pour créer action et tension il n'est pas nécessaire de faire exploser des immeubles par dizaine. On a l'impression de sentir le souffle de l'ours balayer nos cheveux tandis qu'il nous lacère le dos et que nos doigts raclent furieusement la mousse du sous bois. Il y a dans The Revenant du survival à la Bear Grills. Ces deux extraordinaires scènes mis à part j'ai aimé le voyage mais n'ai pas retrouvé l'éclat que laissait supposer l'avalanche de récompenses et critiques unanimes. Le propos est trop ténu, les ramifications de l'intrigue rares et les dialogues trop pauvres pour faire de ce film le chef d'oeuvre annoncé. Il n'y a spoiler: aucun suspense dans ces 3H30 consacrées à une vengeance dont l'issue ne fait aucun doute
    .
    Torrance1980
    Torrance1980

    15 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2016
    Depuis son premier long-métrage (Amours chiennes), Alejandro González Iñárritu s’est affirmé dans l’industrie cinématographique comme l’un de ces artisans contemporains les plus doués.
    Voilà maintenant quinze ans que le cinéaste mexicain, issu de cette nouvelle vague de talentueux réalisateurs sud-américains dont font partie entre-autre Alfonso Cuarón et Guillermo del Toro, gravite les différents paliers exigés pour atteindre les sommets espérés à Hollywood.
    Après le succès de Birdman (quête initiatique fantasmée sur la psyché humaine et la reconnaissance artistique) et ses quatre Oscars (dont celui du meilleur réalisateur), Iñárritu continue à faire parler de lui, puisqu’il est candidat à sa propre succession pour son nouveau film.
    Cette année, The Revenant arrive sur les écrans, entaché de nombreuses rumeurs, dont les médias se sont empressés de proliférer pour forger ce qui est d’ores et déjà « la légende du Revenant ».
    Conditions extrêmes voir insoutenables (du moins pour certains techniciens qui ont décidé de quitter le navire en cours de route), mégalomanie de son réalisateur, performance engagée de l’acteur,… Tout cela alimente depuis déjà plusieurs mois une certaine effervescence qui se traduit tout autant par DiCaprio et son hypothétique Oscar que par son réalisateur qu’on attend au tournant après son triomphe « resurgere ».
    Sans boniments, The Revenant est une vraie expérience sensorielle et purement visuelle, comme l’était déjà Birdman. Mais là où Iñárritu va encore plus loin, c’est dans le défi qu’il lance aux spectateurs. Car si The Revenant est un film à Oscars, il est loin d’être un film tout public et accessible à tous. Sous ses airs de Survival et de Rape and Revenge, deux genres empruntés au cinéma d’horreur, The Revenant est un film éprouvant, primitif et sanglant par moment.
    Rien n’est épargné aux spectateurs, que ce soit la scène, désormais culte, de l’attaque du grizzli ou les nombreuses séquences de barbaries d’une rare violence (à cela, la scène d’intro reste la plus saisissante).
    L’expérience est parfois harassante, mais elle en vaut son pesant d’or, tant le film regorge de virtuosités de par la maestria de sa mise en scène (Lubezki en course pour sa troisième statuette) et de par la richesse de son univers.
    Cette nature qui reprend ses droits sur l’homme en l’espace de deux heures trente, hante de manière incessante le film, comme une entité aux pouvoirs divins. A la manière d’un Malick, le mexicain personnifie cette nature viscérale et congénitale. Ses nombreux plans hypnotiques et contemplatifs apparaissent à chaque fois comme de nouveaux coups de pinceaux, symboles iconographiques et oniriques des nombreuses formes que prend le personnage de Glass (DiCaprio), à l’image du phœnix qui renaît de ses cendres. Car si Glass réussi à survivre à ses nombreuses péripéties, c’est avant tout grâce à son unification avec mère nature. La nature devient homme et l’homme devient nature, parabole qui trouve tout son sens dans cette perpétuelle antinomie entre la sauvagerie et la civilisation de l’être, qui ici, tombe tel un château de cartes.
    Et si l’homme décide de renier et de devancer la nature, il devient fourbe et avide comme Fitzgerald (Tom Hardy).
    The Revenant, avant d’être conceptuel, se veut aussi être un produit avant tout formel et à ça, le long-métrage force l’admiration. Encore une fois, Iñárritu s’amuse à distendre la temporalité de son film à travers de longs plans séquences. Tout est sublime et parfaitement maîtrisé, la fluidité à laquelle il s’éprend à filmer ses scènes de batailles est ébouriffante. L’outil visuel est ici, au service des décors et de l’action qu’il capte et sans concession, The Revenant est certainement l’une des œuvres contemporaines les plus immersives qui soit.
    Aujourd’hui, rien ni personne ne semble pouvoir arrêter Alejandro. G. Iñárritu, même pas Tarantino avec son The Hateful eight, qui plus que probablement devrait signer un doublé, ce qui serait une première depuis 1951. Pour ce qui est de Léo, cette fois-ci, c’est la bonne !
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    122 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2016
    Après le succès multi-oscarisé de Birdman, Alejandro González Iñárritu revient en force avec The Revenant, une prodigieuse immersion de 2h40 dans les contrées sauvages nord américaines du 19ème siècle. Un véritable voyage dans le temps pour une expérience cinématographique puissante, menée par un Leonardo DiCaprio plus animal que jamais… Époustouflant !
    Nitquen57
    Nitquen57

    22 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2016
    Bon, j'attendais ce film depuis à peu près ... hum ... 24237 mois, mais soit.

    Alors certains diront que c'est surtout pour voir si la performance de DiCaprio mérite sa statuette, et à ceux là je répondrais "oui c'est vrai".

    Mais pas que, car j'ai découvert le cinéma d'Iñarritu avec Birdman que j'ai adoré, parce qu'il y a Tom Hardy aussi, et enfin parce que pour moi DiCaprio mérite son Oscar depuis bien plus longtemps que The Revenant, mais bref.

    Ce film est dingue, mais il n'est pas à mettre entre toutes les mains. C'est un film sur une vengeance où vous verrez des mecs, ou un mec, marcher dans la neige pendant 2h40.
    Il n y a bien sûr pas que cela, mais c'est un film extrêmement contemplatif, un mix entre Terrence Malick et... ouais Terrence Malick.
    Mais dans ce genre, contemplatif, lent, cru, parfois violent, ça larche parfaitement. Le film a une tronche à vous faire tomber de votre siège, avec une mise en scène, un cadrage, une bande-son absoluments dingues.
    En plus de tout ça, les quelques scènes de combat présents, malgré les plans séquences, sont extrêmement fluides et réalistes. Certes les animaux en 3D font un peu tache, mais le long-métrage est sans doute l'un des plus aboutis que j'ai vu du point de vue esthétique.

    Alors il semblerait qu'Iñarritu en ait un peu fait baver à ses acteurs avec les conditions climatiques et les horaires de tournage, mais le résultat est là et bien là.

    Il en a d'ailleurs tellement fait baver à ses acteurs, qu'on se retrouve avec DiCaprio bien parti pour avoir sa statuette et Tom Hardy également nommé dans une autre catégorie.
    Mérité ?
    Pour DiCaprio, je l'ai vu dans The Revenant interpréter un personnage peu loquace, qui laisse tout passer par son regard, sa gestuelle, toujours penchée en avant, les dents serrées, le regard perçant, et je dois avoue que je l'ai vu avoir des expressions que je ne l'ai jamais vu avoir avant. Alors je n'ai pas vu Steve Jobs et The Danish Girl, mais pour le coup, la performance est plus que bonne.
    Pour ce qui est du second rôle masculin, même si Tom Hardy est plus qu'excellent, avec son accent et son visage impassible et sournois tout du long, je le donnerais à Mark Ruffalo pour Spotlight, ou peut-être à Stallone pour saluer une si longue carrière.

    Alors autant ne pas se le cacher, j'ai beaucoup aimé The Revenant, le réalisateur réussit à poser un rythme qui marche bien, mais le long-métrage souffre tout de même de quelques longueurs, on ne peut certes pas se détacher de l'écran, mais difficile de garder un intérêt maximal pendant 2h40 pour une histoire de vendetta personnelle dans la toundra.

    Je recommanderais tout de même à ceux que ça intéresse et qui sont passionnés par les belles images de foncer voir cette oeuvre, qui montre une fois de plus qu'Iñarritu est un fumme à suivre.
    Roub E.
    Roub E.

    731 abonnés 4 820 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2016
    Une merveille. Plutôt qu un Revenge Movie je vois The Revenant comme un film sur l évolution et la sélection naturelle. Avec l histoire de ce trappeur laissé pour mort par ses compagnons après avoir été attaqué par un ours on va suivre le cheminement d un animal qui se traîne au sol guidé par son instinct de survie puis va petit à petit se redresser, se surpasser, évoluer... La nature est filmée d une manière admirable. La mise en scène d Inarritu est une merveille, sur la nature notamment filmée de manière très étudiée et apparaissant de manière très brute. La sensation de froid est saisissante de ce point de vue, comme lors de l attaque de l'ours The Revenant est une expérience physique, c est vraiment un film ou l on ressent les choses et où l on réagit de manière épidermique. J ai parlé de la scène de l ours mais il y a d autres moments incroyables comme la scène de l attaque du camp des trappeurs au tout début qui m a littéralement ébahi. Le tour de force du film est de maintenir l'intérêt et la tension après deux scènes aussi fortes et aussi marquantes. Comme lors de la sortie du personnage de Di Caprio de la rivière qui est absolument géniale. Di Caprio parlons en lui qui vient de recevoir son oscar pour ce film, qui livre une performance très physique se débattant dans l eau gelée ou tentant de se protéger du blizzard. Mais il ne faut pas oublier la nouvelle performance remarquable de Tom Hardy dans un rôle vraiment intéressant quitte par moment à voler la vedette. Les seconds rôles sont eux aussi brillants la aussi il n y a aucune faute de goût. Tout ça pour dire que oui The Revenant est un chef d œuvre. Un cinéma brute, à l ancienne dirigé avec maestria par un metteur en scène inspiré.
    Béatrice L
    Béatrice L

    82 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2016
    Un film choc avec une histoire de survie qui tient en haleine pendant plus de 2h1/2. On se trouve au coeur de l'histoire, avec une caméra subjective qui nous donne la sensation de recevoir les flèches, d'être attaqué par un ours etc. Très impressionnant. Leonardo DiCaprio est génial bien que son rôle soit quasi muet dans le film. Ce film prend les tripes ((au sens propre et au sens figuré) et ne laisse pas indifférent. À voir !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 mars 2016
    Après une première scène de combat spectaculaire et réaliste, le film part dans des invraissemblances qui font qu'au bout d'une demi-heure, on n'éprouve plus aucune empathie pour cet homme souffrant. On ne peut pas accepter de croire en la possibilité de survivre à de tels évènements. Bref, j'étais venu voir un film réaliste sur la dure vie des trappeurs et je me suis retrouvé face à une réplique de Volvérine à qui tout peut arriver sauf la mort. Film à éviter. Je ne comprends pas l'unamité des critiques qui encensent ce film.
    David S.
    David S.

    56 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2016
    La chronique qui n'en revient pas... Et pourtant elle devrait !

    En voilà un film qui devrait partager les spectateurs. En sortant de la salle, les réactions oscillaient entre "quel chef d'œuvre !" et "quelle daube !".
    Oui, oui, ce film ne laisse pas indifférent. Et c'est exactement ce qu'on est en droit aussi d'attendre d'un film : qu'il provoque des réactions.

    Et pourtant de charme, il n'en manque pas.

    Pour commencer, la scène d'ouverture, magistrale sauvage et dangereuse met tout de suite dans le bain. A la manière d'un Steven Spielberg dans "Il faut sauver le soldat Ryan", le spectateur est immergé dans un chaos apocalyptique et sanguinolent. Premier point d'orgue.

    S'ensuit quelques minutes plus tard une scène de combat mano à mano avec un ours. Viscérale, animale, effrayante. Deuxième point d'orgue.

    Puis démarre, mais paradoxalement ralentit, le film et sa quête désespérée de vengeance et de rétribution d'un homme trahi, abandonné et laissé pour mort envers ses compatriotes peu amènes à le voir revenir vivant.

    Malheureusement, le film souffre de longueurs, c'est à dire d'une durée inversement proportionnelle à son intérêt. En effet, sur une durée totale de 2h40 l'on assiste pendant près de deux heures, à un parcours expiatoire d'un homme grièvement blessé qui va ramper pendant des jours, lentement, très lentement, et se remettre doucement, très doucement de ses blessures.
    Ce qui passe très bien en format livresque (le film est tiré du roman "Le Revenant" de Michael Punke dont vous pourrez lire la chronique en cliquant ici) se révèle ennuyeux lors de la mise en image. Passé l'aspect contemplatif, loin d'être inintéressant et même plutôt sublime, le côté répétitif de certaines scènes nuit à l'immersion du spectateur.

    En revanche, ce film est d'une beauté formelle, chaque flocon de neige, chaque goutte d'eau, chaque souffle est une fenêtre ouverte sur le monde et respire la vie. Une ode à la nature, majestueuse mais meurtrière, flamboyante mais fatale.

    Iñárritu filme les visages de près et les paysages de loin. Un contraste saisissant. Il utilise des focales déformées amplifiant le malaise et la sensation d'immensité. Un trip hallucinatoire dont les images déformées créent une illusion de dérive. Des relents de l'expressionnisme allemand s'il fallait chercher des influences.

    Film survivaliste, "The Revenant" nous entraine aux limites du montrable et de la bienséance. Le réalisateur avec son approche naturaliste n'hésite pas à nous détailler blessures, déchirures, meurtrissures, écorchures et j'en passe. Du gore réaliste.
    On va se le dire, c'est degueu, craspec, peu ragoûtant mais c'est superbement filmé. C'est ce qui fait heureusement la différence.

    De son côté, Leonardo Di Caprio nous livre une performance fabuleuse, quasi-muette, intense et définitive. On peut bien arguer sur le fait que le traitement du personnage, de par son état, soit monolithique, l'acteur lui apporte une dimension quasi-christique et son chemin de croix le mènera peut-être au panthéon des comédiens : l'Oscar !
    frederic-briones.com
    frederic-briones.com

    19 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2016
    C'est beau, radical, sauvage et viceral.
    Di Caprio livre une performance époustouflante.
    De même que Hardy et que le réalisateur A.Iñarritú qui nous sert des images sublimes dans une mise en scène immersive et par moment virtuose.
    Un film sans compromis et pas manichéen malgré une trame simple .
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top