Ou trouver de l'Oxygène quand tout autour de nous s'empare de notre espace vital, quand l'asphyxie de ce monde et de ses combats s'acharnent sur nous, sur notre propre force?
Peut-on s'aimer malgré les maladies, l'espace contraignant, le temps douloureux, la douleur et la peine, l'amour peut-il persister ? ..
Un peu perplexe face à toutes ses critiques plus ou moins semblable ( qui datent toutes de 10 à 12 jours ) qui sont surement le fruit d'une mini-propagande et espère qu'Allociné fera le ménage.. Néanmoins, ne nous éloignons
pas du propos, parler du film. 'Oxygène' est un film puissant, choquant, émouvant, un choc inattendu, inouï, une claque, vraiment et les critiques ( même si fausse ) touchent un point vrai : le petit film aux allures de chef-d’œuvre, oui quasiment, pourquoi avoir peur
des grands mots ? .. Avec un scénario basique, plus ou moins classique ; des patients atteint de la mucoviscidose en attente de poumons, 'Oxygène' parvient à se transcender, à dépasser le cadre du drame et à bouleverser très vite et tout du long. Des dialogues profonds, des scènes chocs émouvantes au plus au point ( notamment
celle du baiser à travers la vitre ), des acteurs top, une réalisation stricte parfois détaillée mais jamais larmoyante ou cherchant l'émotion, celle-ci vient seule. Dans une ville glacée avec une photographie des plus sombres, froides, pesantes, les personnages tentent de vivre malgré leur maladie et leur douleur, de se raccrocher
à un rien, un petit quelque chose, un espoir, une union, une amitié, un instant et pourtant, c'est toujours cette douleur, même dans les quelques instants de bonheur proposés, qui surplombe l’atmosphère, envahissante, entière, terrible, horrifiante, la vie peine elle à s'imposer tandis que cette mort à venir semble être partout présente
portée sur les êtres, au plus profond d'eux-mêmes. 'Oxygène' n'est pas brillant ni génial, ni immensément subtil, mais il est d'une force sentimentale, à frapper le spectateur, absolument incroyable. On en ressort tout à fait différent, troublé, abattu, assommé et même pas joyeux ou rassuré par ce faux happy-end ramenant encore une fois la future mort
des corps au premier plan. Un des films marquants de cette rentrée !