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    La Grotte des rêves perdus
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Grotte des rêves perdus" et de son tournage !

    Pour découvrir des peintures rupestres jamais révélées au public

    Pour l'épilogue fantastique digne des grands films du réalisateur

    Pour l'utilisation de la 3D, cette fois, exceptionnelle

    Une fascination sans pareil

    Werner Herzog a toujours été fasciné par les peintures rupestres datant du Paléolithique. Le cinéaste raconte qu'il a découvert dans un beau-livre celles de la grotte de Lascaux alors qu'il avait douze ans. Ces images, en plus de le marquer à tout jamais, l'ont aidé à exacerber sa sensibilité et sa curiosité intellectuelle. D'où sa volonté de tourner un film sur le plus ancien des arts jamais conçus par l'être humain.

    L'art du documentaire baroque

    Werner Herzog a beau être essentiellement un réalisateur de fiction, La grotte des rêves perdus est loin d'être son premier documentaire. Le réalisateur a en effet commencé par ce genre et en a toujours fait en parallèle de ses autres films. Parmi ses documentaires on peut citer Echos d'un sombre empire (1990) qui évoque un ancien dictateur de la République de Centrafrique accusé de cannibalisme, Wheel of Time (2003) autour du Dalaï-Lama, ou Grizzly Man (2005), portrait d'un homme qui vivait avec des Grizzlis. Le plus connu reste toutefois Ennemis intimes qu'il a tourné sur sa relation houleuse avec son acteur fétiche, Klaus Kinski.

    Inspiré d'un article de journal

    Le point de départ du film est un article de Judith Thurman paru dans The New Yorker. Pendant un séjour dans le Sud de la France en 2008, elle sort une série d'articles logiquement intitulée "Letter From Southern France", dont un écrit en réaction à sa visite de la grotte de Chauvet : First Impressions: What does the world’s oldest art say about us? (à traduire par "Premières impressions: qu'est-ce que le plus ancien des arts dit de nous ?"). Judith Thurman est par ailleurs connue du monde du cinéma pour avoir écrit le livre à l'origine du film Out of Africa de Sydney Pollack.

    Où es-tu, grotte Chauvet ?

    La grotte Chauvet, appelée aussi grotte Chauvet-Pont-d'Arc ou grotte de la Combe d'Arc est une grotte "ornée" (c'est-à-dire contenant des témoignages paléolithiques telles des peintures rupestres). Elle se trouve en Ardèche, département du sud de la région Rhône-Alpes. Les peintures qu'elle présente sont particulièrement diverses et maîtrisées. La grotte n'a été découverte qu'en décembre 1994 et a ainsi apporté, tardivement, de nombreuses informations sur l'art de nos ancêtres préhistoriques, vieux de plus de 20 000 ans. A noter que les œuvres contenues dans la grotte Chauvet sont deux fois plus anciennes que celles de Lascaux.

    Ornements muraux

    L'originalité des peintures préhistoriques fait aussi toute la richesse de la Grotte de Chauvet. En effet, les motifs sont d'une surprenante diversité. Au-delà des habituels chevaux ou bisons figurent des lions, mammouths, panthères, ours, hyènes, bovins et rhinocéros.

    En attendant l'UNESCO

    La grotte de Chauvet est considérée comme monument historique depuis 1995. Son accès est donc protégé et limité. Une réplique exacte de ce lieu ouvrira en 2014 sur un autre site en Ardèche. L'occasion de faire découvrir au public les dessins muraux et autres ornementations dissimulées dans cette caverne. La grotte Chauvet-Pont d'art attend toujours de figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Salaire imposable d'un euro

    De nombreuses velléités de tournage ont émanées depuis la découverte de la grotte Chauvet. Plusieurs cinéastes avaient ainsi tenté d'obtenir l'autorisation d'y réaliser un film. Werner Herzog l'a décrochée après avoir obtenu les bonnes grâces de Frédéric Mitterrand, le Ministre français de la Culture. Le cinéaste allemand aurait même proposé de se convertir en employé pour le gouvernement français et de percevoir un salaire symbolique d'un euro... et imposable en plus de ça !

    Des conditions de tournage plus que délicates

    Pour accéder à la grotte de Chauvet, Werner Herzog a suivi des consignes extrêmement strictes. Accompagné d'une équipe de scientifiques en plus de ses techniciens, il a dû s'aligner sur un calendrier resserré et réaliser les prises de vue entre mars et avril 2010. Herzog ne pouvait se déplacer à l'intérieur des cavernes en dehors des passerelles métalliques disposées pour préserver l'environnement. Du fait d'une atmosphère au taux de dioxyde de carbone très élevé, nul ne pouvait rester plus de quelques heures par jour dans la grotte.

    Encadrés par des spécialistes

    Parmi les scientifiques qui ont suivi Werner Herzog et ses cameramen, on retrouve Dominique Baffier, archéologue rattachée au Ministère français de la Culture et chargée de la surveillance permanente du site historique ; Jean Clottes, ancien directeur de recherche de la grotte Chauvet, et auteur de nombreux ouvrages sur l'Art Préhistorique ; Jean-Michel Genestre, son successeur à la tête du groupe de recherche autour de Chauvet et expert en art rupestre. On lui doit d'ailleurs d'avoir coordonné un programme de recherche à la grotte de Lascaux. Pour les autres membres de l'équipe de spécialistes, citons aussi Michel Philippe, paléontologue et ancien conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle de Lyon.

    La 3D, défi autant visuel que logistique

    En plus de tourner dans un environnement pas franchement hospitalier, Werner Herzog et son chef opérateur habituel, Peter Zeitlinger, ont décidé d'utiliser des caméras 3D, afin de mieux saisir les reliefs de la grotte et la beauté des dessins paléolithiques. Il a fallu procéder à des modifications techniques pour le matériel préexistant. Herzog et Zeitlinger ont également commandé des équipements européens et même américains. A cause de l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll, survenue au moment du tournage, des problèmes logistiques ont perturbé la production du film, qui a pu néanmoins s'achever dans les temps impartis.

    George ? Ici Jacques !

    Charles Fathy, qui narre le film dans sa version originale, a campé Jacques Chirac dans le film W. - L'improbable Président de Oliver Stone. L'acteur, ayant commencé sa carrière en France (il a joué dans des séries comme Le JAP ou Nestor Burma), la poursuit aux Etats-Unis, en faisant notamment des voix dans des jeux vidéos.

    Un narrateur palmé

    Le narrateur du film en version française n'est autre Volker Schlöndorff. Ce cinéaste allemand avait reçu la Palme d'Or à Cannes en 1979 pour Le Tambour. Un prix également délivré en ex-aequo à un certain Francis Ford Coppola pour son Apocalypse Now.

    Concordance d'intérêts

    La grotte des rêves perdus est présenté au Festival de Berlin en 2010. La même année, Wim Wenders présente son film Pina, un autre documentaire 3D qui ne s'intéresse pas à la matière mais aux corps. On peut pourtant voir les deux films comme des réflexions sur l'art et la création.

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