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    Martha Marcy May Marlene
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    3,5
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    252 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 mars 2012
    Elizabeth Olsen va rester une actrice à suivre, elle porte véritablement sur elle tout le poids du film, au sens propre comme au sens figuré. Ce drame aux allures de thriller prend son envol grâce à sa prestation, qui parvient à nous convaincre de ce malaise ambiant et de cette faiblesse physique et mentale. Pourtant derrière ce personnage de Martha se cache une femme forte, capable d'encaisser beaucoup de choses, d'où la contradiction du film, qui mêle force et faiblesse, raison et folie, présent et passé.

    Ce sont finalement deux histoires qui nous sont racontées, et les deux bénéficient du même trouble, qui poursuit le spectateur tout le film durant et au-delà. Ce serait mentir que de dire que le long-métrage ne repose que sur Elizabeth. La réalisation et les choix artistiques intensifient l'impact du film à travers une panoplie de choix judicieux. Que ce soit le travail sonore (toujours ce bruit en fond dérangeant quand il le faut), le choix de l'échelle des plans (le caractère très intimiste du film oblige ces approches quasi-constantes auprès des personnages), les couleurs (sombres, trop sombres) et les mouvements de caméra (quelques idées excellentes comme des pivotements lents et délicats au cours d'une même scène, qui nous ancre parfaitement dans l'atmosphère du passage en question).

    Casting et direction artistique sont là pour nous garder actif et ils s'appuient comme je l'ai déjà dit sur un côté ô combien intimiste : Les décors sont très simples, les environnements aussi, on pourrait les résumer en une ligne : Une chambre, un escalier, un jardin, un lac. Ce sont tous des lieux où l'on retrouve les individus dans leurs activités les plus personnelles (que ce soit un rapport sexuel, un repas en famille etc.) pour mieux comprendre leur malêtre et deviner à quel point il pèse sur leur quotidien. Car il faut savoir que ce film, en plus de nous livrer une histoire classique, narrée de A à Z, essaie de nous faire prendre conscience d'un malaise profond, qui dure de manière bien plus durable que sur un simple long-métrage, mais qui peut refléter la condition de certaines personnes sur plusieurs années, voir sur toute une vie.

    C'est pour cela que le choix d'effectuer un rapport présent/passé est logique (même si troublant au début) car il montre que où que soit Martha, elle est toujours en décalage, qu'il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Est-ce de sa faute ? De celle de la société ? Peu importe, ce qui importe c'est ce décalage et ce simulacre de vie qui devient invivable justement. À partir de là le film aborde plusieurs thèmes : La famille, la confiance, les rapports de forces abstraits en y intégrant des dialogues d'une véritable richesse et menés à la perfection que ce soit par les écrivains ou les interprètes.

    Ce qu'on en retient c'est une véritable interrogation sur la condition individuelle dans un ensemble collectif, qu'il soit étranger ou familial, et l'influence psychologique que cela peut avoir sur les personnes. Sans cesse le film gagne en noirceur, au point que l'on finit par se demander : Jusqu'où cela va-t-il aller ? Car il est vrai que l'histoire se révèle assez violente, même si on en a pas conscience à proprement parler puisque l'on vit vraiment chaque séquence au travers des yeux d'une enfant perdue, qui ne mesure pas tout ce qu'elle entend et tout ce qu'elle voit.

    Le trouble s'intensifie et le jeu des acteurs devient sans cesse plus agréable, comme les touches artistiques toujours plus ingénieuses – notamment deux scènes qui m'ont marqué : Une où l'on entend les paroles au travers d'une vitre et une autre où une crise fait suite à un fondu au noir très très lent – et on réalise qu'on est devant un film très propre en surface et très sale en profondeur (encore une fois le jeu des contradictions).

    On mène la quête d'identité, de recherche d'une place dans la société (avec ce désir de la sœur de Martha de la transformer en jeune femme parfaite – ce qui passe par des retouches physiques –) et qui se termine de manière admirable. On pourrait d'ailleurs effectuer un travail d'extrospection sur la sœur de Martha, dont on perçoit la même faiblesse, présente avant même le début du film.

    Finalement, les seuls instants où Martha semble se sentir à l'aise c'est lorsqu'elle nage dans l'eau, ou qu'elle plonge sa tête sous la surface, ce qui est encore une fois très révélateur de son malaise en tant qu'être humain (détachée de la terre – pourtant elle est une jardinière parfaite, que d'ironies et de contradictions –).

    Le film de Sean Durkin est donc une véritable réussite dans sa composition artistique et dans son message, et il aborde des thèmes difficiles sans tomber à un seul instant dans les clichés.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 février 2012
    Elizabeth Olsen, John Hawkes. Voilà les deux seules raisons d'aller voir "Martha Marcy May Marlene". Elle en jeune fille paumée venant tout juste de s'échapper d'une secte pour retrouver ce qui lui reste de famille et lui en gourou ersatz de Charles Manson sont fantastiques. Elle est fragile, en reconstruction mais toujours marquée par son passé récent, il est inquiétant, tout en séduction et manipulation. A côté d'eux, le couple (sœur et beau-frère de Martha) sensé représenter les gens "normaux" est d'un terne incommensurable (ils sont jeunes, il sont yuppies et ils veulent avoir un enfant, pff...) et leur comportement assez peu crédible (s'apercevoir au bout de plusieurs jours que Martha a besoin d'aide psychologique, euh...). Sinon, au niveau de l'histoire, si on ne peut pas parler tout à fait de vide intersidéral, la coquille sonne quand même vachement creux : on a l'impression d'avoir déjà vu des milliers de fois tout ce qui se passe dans la secte et la partie famille est assez répétitive, rythmée par les sautes d'humeur de Martha, et pas franchement des plus intéressantes. On appréciera par contre le crescendo paranoïaque dans l'ambiance du film et dans le personnage de Martha. En ce qui concerne la réalisation, "Martha Marcy May Marlene" est assez maniéré, notamment dans la mécanique des flashbacks. On y trouve aussi sans doute le fondu au noir le plus long de l'histoire du cinéma et, 1/4 d'heure plus tard, l'une des fins les plus abruptes (mais franchement réussie). Au final, on perçoit le film de manière assez schizophrène : on y voit à la fois une première œuvre qui a l'air sincère mais est bourrée de défauts, et un produit extrêmement calibré qui possède tous les atouts pour séduire les jurys de festivals et les critiques groupies de ciné indé. Sean Durkin est-il sincère ou cherche-t-il à nous manipuler ? A chacun de se faire son idée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 mai 2013
    Plonger dans l'univers de l'après secte, Martha May Marcy Marley essaye avec parfois un manque de volonté de nous montrer cette dur épreuve qu'est de sortir d'une autarcie quasi totale. Martha jeune belle femme, décide un jour de rejoindre une secte après la mort de sa mère et apprend à vivre dans une communauté ou les règles sont nombreuses à respectées. Début parfois difficile pour une jeune femme, et pour tant d'autres. Ce film, qui aurait du parfois l'approfondir d'avantage nous montre la vie dans cette sorte de famille ou les filles sont violés par leur "chef" sans pouvoir rien dire. C'est vrai, il les logent, les nourrirent, leurs apprend un tas de choses, mais à quel prix ? Le prix de la liberté et de tant d'autres choses. Finissant par partir, elle appelle sa grande sœur qu'elle n'a pas vu depuis de nombreuse années et va vivre chez elle et son époux. Très vite ils vont tout deux se rendre compte que rien n'est comme avant et que quelque chose à détruit sa petite sœur à jamais. Mais quoi ? Martha May Marcy Marlène, c'est tout d'abord un long nom mais c'est aussi un bon film qui a le mérite de traiter un sujet assez tabou et très dur à exploiter. Il manque un petit quelque chose qui aurait fait de ce film un chef d'œuvre du genre, mais l'on s'en contente rapidement. Porte par la prodigieuse Elisabeth Olsen, une jeune actrice bourrée de talent qui joue incroyablement bien le rôle de cette jeune fille dont toutes les illusion sont partie en fumés. Réalisation correcte, assez banal, mais pas mauvaise. B.O peut existante. Film dit indépendant qui vaut le détour, car il est vrai que vous n'en détournerez
    pas les yeux. À voir.
    Phil-64
    Phil-64

    21 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2013
    Très bonne surprise, en voyant l'affiche je m'attendais à une comédie romantique, mais au contraire, je me suis retrouvé devant un drame plein de suspens abordant le sujet de la vie d'une jeune fille après s'être sortie d'un groupe (en quelque sortes une secte). Elizabeth Olsen joue à perfection son rôle de jeune fille perturbée, en détresse. John Hawkes, que j'avais découvert dans le magnifique court métrage sur la musique de Sigur Ros avec Elle Fanning, est parfait dans chacunes de ses scènes, intriguant je dirais. Les images sont magnifiques, et les dialogues sont très bien écrits : j'ai beaucoup aimé le discours de Martha à propos de la vie, lors du repas tendu. Ce film est parfaits en plusieurs points, mais il manquait de rythme a des moments, et la fin n'est pas à la hauteur du film. A part ça, Martha Marcy May Marlene est un très bon film.
    MovieGoer :)
    MovieGoer :)

    19 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2012
    Film à l'ambiance particulière, submergé d'une image délavée et ultra belle, il a aussi la qualité de révéler au public à la fois inquiet et fasciné, Elizabeth Olsen, une révélation. On pense à Virgin Suicides de Sofia Coppola ou à Funny Games de Hanecke. Une grande réussite!
    So_Koo
    So_Koo

    17 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2012
    l'atmosphere du film est tres interessante: D'une part, il y a la juxtaposition du monde sectaire autosuffisant et du monde materialiste carrieriste; d'autre part ce melange entre la douceur du mode de vie hippie, et le cote effrayant du communisme. Si les aspects tordus de la secte peuvent deplaire, le film n'en fait pas des tonnes, juste ce qu'il faut, voire pas assez, ce qui rend l'histoire remplie de mystere ET plus realiste selon moi. John Hawkes et Elisabeth Olsen sont excellents dans leur role respectif. J'aurais neanmoins aime en savoir un peu plus a la fin du film.
    NarnoNarno
    NarnoNarno

    25 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juin 2013
    La violence de l'histoire de Martha Marcy May Marlene est à chaque plan et pourtant nous l'apprenons au fur et à mesure des images, Elizabeth Olsen porte constamment les stigmates d'une douleur intense qu'on devine mais qui nous est dévoilée au compte-gouttes, par un va-et-vient "naturel"de scènes entre passé et présent sans rupture narrative. Bravo pour la mise en scène qui dévoile efficacement l'histoire tragique de Martha, les plans larges et parfois statiques en disent long, la lumière est splendide. Et que dire d'Elizabeth Olsen, écorchée vive, qui électrise l'écran par son naturel et son côté imprévisible. Je regrette quelques longueurs et la dernière scène qui me laisse "au bord de la route".
    The Claw
    The Claw

    58 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2013
    Voilà donc un film que j'ai bien aimé. Côté atmosphère, on est assez proches de films comme Paranoid Park (Gus Van Sant) ou encore Virgin Suicides (Sofia Copolla). C'est du cinéma indépendant américain, donc ici, pas de scènes d'actions, d'effets spéciaux qui en mettent plein la vue, etc... Simplement un scénario très crédible sur un sujet pas beaucoup traité au cinéma, et interprété par des acteurs géniaux. Bref, un bon petit moment de cinéma.
    Jean-françois Passé
    Jean-françois Passé

    106 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2012
    une jeune femme s'échappe d'une secte et se réfugie chez sa soeur..Ce film pourrait être un bon témoignage sur les dégâts que certaines personnes perverses et manipulatrices peuvent faire dans les esprits d'autres plus faibles ... c'est plutôt réussi , ça reste modeste , en bref ça se laisse voir ...
    PsychoHead
    PsychoHead

    40 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2017
    Une très bonne réussite pour le premier film de Sean Durkin.
    1er grand rôle concernant Elisabeth Olsen, qui joue d'une justesse incroyable, elle est vraiment excellente. Grosse révélation ❤️.
    Le casting est excellent dans l'ensemble, on y trouve Sarah Paulson (connue surtout pour "ses" rôles dans American Horror Story) qui joue la sœur de Martha, mais aussi l'incroyable John Hawkes, parfait dans son rôle de gourou de la secte, à la fois calme et inquiétant comme personnage.
    J'ai beaucoup aimé suivre le personnage de Martha, cette jeune femme fragile, dont son séjour à la secte lui a retourné le cerveau.
    De retour chez sa sœur, sa tête lui jouera des tours, car on ne sait pas vraiment si la secte cherche vraiment à la retrouver, le film joue beaucoup sur la frontière entre réalité et/ou paranoïa.
    Concernant la fin, c'est une des plus frustrante que j'ai vu de ma vie, s'arrêter comme ça, il fallait osé, un peu déconcerté à première vue mais au moins ça laisse libre cours à son imagination pour la suite.
    Martha Marcy May Marlene est un film qui mérite le coup d'œil et qui est une franche réussite.
    missizz31
    missizz31

    30 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2012
    Malgrès le fait que je n'ai pas tout saisi à l'histoire... la fin en particulier... eh bien je n'ai pas detesté le fim. Certains le trouveront mou, d'autres ininteressant très probablement mais sans m'en rendre compte je ne me suis pas ennuyé et ai regardé le fim jusqu'au bout.
    Eisabeth Olsen est brillante !
    Filmosaure
    Filmosaure

    112 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2012
    Le film que je ne serais probablement pas allée voir s’il n’avait fait partie des projection en avant-première du Club 300 Allociné. Ce qui m’a permis de réaliser dès mon premier essai en tant que membre qu’ils ne rigolent pas avec le type de films présenté… Faisant partie de la sélection officielle à Cannes 2011, et star au Sundance Film Festival 2011 (U.S. Directing Award for Best Drama), Martha Marcy May Marlene en déroutera plus d’un mais trouvera probablement son public parmi les spectateurs sensibles à sa réalisation sans faille et au jeu de la fragile Elisabeth Olsen.

    SYNOPSIS

    “Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu…“
    Via

    “I AM A TEACHER AND A LEADER !”

    Il est donc question du difficile processus de retour à une vie normale pour Martha après avoir été retenue par une secte pendant au moins deux ans. La réalisation, qui ne laisse aucun plan au hasard, parvient à nous faire ressentir la confusion dont la jeune fille est victime. L’enchaînement des séquences appartenant au présent ou au passé se réalise sans aucune transition, au gré des obsessions et souvenirs de Martha. Si l’on n’est pas prévenu, il faut 10 à 15 minutes avant de s’habituer à ces transitions et pouvoir séparer les deux réalités, même si elles demeurent troublantes pendant toute la durée de l’histoire.

    Nous ressentons également le désarroi et la surprise de sa soeur aînée face aux comportements étranges de Martha qui brise de nombreuses conventions sociales et semble incapable de comprendre où se situe la barrière de l’intimité, comme si elle ne faisait qu’un avec le reste de la communauté. Un comportement qui trouve son écho et ses raisons dans l’expérience vécue au sein de la secte, et que nous comprendrons au fur et à mesure.

    Plus oppressant qu’émouvant, ce film nous rapproche donc énormément de l’état d’esprit de ses personnages principaux ; nous nous retrouvons à ressentir la paranoïa qui étreint Martha (atteignant son paroxysme dans un final aussi bouleversant que frustrant). Paradoxalement, au vu de notre position de spectateur extérieur, nous réalisons le lavage de cerveau et la manipulation dont elle a été victime, résultant dans des réactions violentes de sa part.

    Enfin, toutes les scènes se déroulant à l’époque de son passage dans cette secte entraînent, à force d’éléments légèrement choquants, puis de plus en plus, un malaise grandissant. Nous avons tout le loisir d’observer l’arrivée de Martha, les arguments utilisés, l’immonde rituel d’entrée dans la secte, sa relation étrange avec le gourou de la secte, les rituels observés et ce climat insidieux de peur et de confort orchestré par l’ensemble des membres. Tous victimes (ou presque) mais tous coupables, ils entretiennent le système tout en en faisant les frais.

    - What’s your name ?
    - Martha.
    - You look like a Marcy May.

    Ce qui nous fait réaliser que la frontière entre une simple communauté ayant ses règles propres et une secte destructrice pour la psyché de ses membres peut être extrêmement floue : nul besoin d’une organisation en castes, de grands bâtiments, d’une organisation mondiale, ni de dieu à vénérer. Juste un groupe d’homme et de femmes, ayant créé un ensemble de conventions bien spécifiques comme le pourrait n’importe quel pays, n’importe quelle communauté. Un système dont n’importe lequel d’entre nous pourrait devenir la victime à la moindre vulnérabilité.

    Un premier long-métrage d’auteur prometteur pour Sean Durkin, et une belle révélation d’Elisabeth Olsen (vous ne lui trouvez pas un petit air de Maggie Gyllenhaal ?). De son côté, John Hawkes est absolument excellent en leader de secte charismatique mais très inquiétant.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2012
    Film envoutant, la jeune comédienne (Elizabeth Olsen) restitue avec grâce, sa fragilité encore adolescente.

    Le récit n'est pas toujours facile à suivre; rêve et réalité sont entremêlés, s'entrechoquent mais c'est pour nous aider à mieux comprendre, le "désordre mental de Martha". Le couple conventionnel fait de son mieux pour accueillir et chercher à percer le douloureux secret de Martha mais le fossé est trop grand.
    Leur couple serait facilement, mis en danger.
    Martha a échappé à un danger effrayant, elle n'est pas beaucoup plus à l'aise dans sa famille....
    La guérison sera longue et difficile...

    Viendra t'elle un jour ? Certaines blessures sont indélébiles....

    Le réalisateur mélange rêve et réalité, comme Martha.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juillet 2013
    "Martha Marcy May Marlene" est avant tout un film intéressant par son atmosphère angoissante et l'interprétation générale impeccable. Et si de grands moments de mise en scène sont proposés, de même que le travail sur l'image est sublime, il est dommage que la psychologie des personnages ne soit pas assez fouillée. Ce dernier aspect est de moins en moins exploité, au fur et à mesure que le film avance. Au lieu de cela, Sean Durkin se tourne vers une mise en scène plus radicale. Ce parti pris est intéressant, mais le film à tendance à perdre en intensité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 mars 2012
    Un superbe film. On pénètre dans la vie de Martha, interprétée de façon magistrale par Elizabeth Olsen. Il y a énormément de choses à dire sur ce film, commençons par la secte On retrouve John Hawkes, déjà effrayant dans Winter's Bone, qui livre ici une prestation dans la même veine. L'une des choses qui frappent, ce sont les mécanismes du fonctionnement de la secte. Tout d'abord, on s'intéresse à la personne, on la renomme comme cela on lui crée une nouvelle identité qui laisse de côté ce que la personne était jusqu'alors, on lui fait croire qu'elle vaut mieux que les autres et que dans cette communauté elle pourra enfin exploiter tout son potentiel etc, etc. Et au bout d'un moment, c'est cette même personne qui accueille et formate les nouvelles, de la même manière qu'elle l'a elle-même été. Finalement, elle se rend compte que ce qui lui arrive est malsain et finit par s'enfuir de la secte (on ne sait d'ailleurs pas vraiment ce qui la pousse à prendre cette décision). Elle reprend ensuite contact avec sa sœur, qui va la recueillir et tenter de comprendre son mal-être. Le présent et le passé vont alors commencer à se brouiller et à se mélanger. Ce qui est d'une redoutable efficacité dans ces moments-là, c'est la réalisation, la mise en scène et le montage, on passe d'un plan dans le passé à un plan dans le présent et vice-versa, on voit un plan que l'on ne peut situer avant quelques secondes tout en se faisant une idée pas forcément juste. Le réalisateur renforce alors la paranoïa grandissante dont souffre Martha au fur et à mesure que le film avance. Maîtriser autant ces outils pour un premier film montre tout le talent du réalisateur Sean Durkin, que l'on reverra sous peu à mon avis. spoiler: La scène finale est également très énigmatique et laisse pas mal de question en suspens. Quel est le rendez-vous auquel se rend Martha, que va-t ‘elle devenir, guérira-t-elle un jour, avouera-t-elle à sa sœur ce qu'il lui est arrivé ?
    . Il est vraiment regrettable que ce film ne soit distribué que dans si peu de salles, alors qu'il mériterait amplement une considération bien plus importante, de par les thèmes qu'il aborde et la façon dont il les traite.
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