Avis sur Cinq millions comptant

Il s'agit en fait d'un adaptation d'une opérette de Raymond Vincy (l'auteur des paroles du petit Papa Noël) et de Francis Lopez (qui a produit le film). Si la réalisation est plate, le scénario est astucieux mais fonctionne de façon bancale en raison d'une distribution aussi disparate que mal maîtrisée. Si Darry Cowl est excellent, et Ded Rysel correct, il faut bien admettre que Jane Sourza est exécrable de cabotinage et que le jeune premier Jean Bretonnière n'est pas à la hauteur (ces deux là en arrivent à gâcher le film). Coté starlettes Geneviève Kervine est fort mignonne à défaut de savoir jouer, Nadine Tallier est assez nunuche, quand à Syvia Lopez (la femme de Francis Lopez morte très jeune) , elle est fabuleuse. Ça n'a rien d'un grand film mais ça occupe les yeux et il y a quelques bons moments.

Adaptant une sotte opérette, le toujours médiocre André Berthomieu réalise une comédie stupide. Mais tellement savoureuse! C'est du nanar "à la papa", sans vulgarité mais tout en explications de texte, que la présence de Darry Cowl, en major de Polytechnique (rebaptisée, sans doute pour ne pas faire de tort à l'école...) spoiler: trimballant un bébé dans une valise,
sauve probablement de l'oubli.
On fait connaissance de la poignée de protagonistes dans un provincial pensionnat de jeunes filles que l'on retrouve bientôt pour différentes raisons, et en vertus de coincidences ou quiproquos rudimentaires qui sont le lot de ce type de comédies, dans les locaux d'un studio parisien à l'occasion d'une émission de radio. (Précisément, le méconnu, pour ne pas dire inconnu, comédien Ded Rysel a fait à la radio l'essentiel de sa carrière, notamment en interprétant un personnage de la famille Duraton).
C'est là que le scénario devient délectable, à coup de hasards qui font bien ou mal les choses, qui fait entrer en scène le chanteur-séducteur hors d'âge Jean Bretonnière et qui, au terme d'embrouillaminis simplistes, réunit tout le monde dans un happy end aussi bâclé que sot.
Pour les amateurs, le film vaut vraiment le détour.

Une parodie des polytechnicien parfois de très mauvais goût . Philémon est sorti major de Polyart et technique ,il est en grand uniforme de...polytechnicien !. Philémon est le neveu des Gerbier qu'il rejoint à Chatenay-sous-cloche avec une malle et une précieuse valise qu'il ne quitte jamais. Et pour cause, elle contient un bébé, Toto, son fils ! Répétant sans cesse "mathématiquement parlant"
il rassure Arlette la fille des Gerbier inquiète en apprenant que la valise contient un bébé qui n'a pas pu respirer ."j'ai percé la valise de trous" . Alors, tout va bien ! Les Polyart techniciens ont toujours raison !