Avis sur Le Poulpe

La première adaptation des aventures du "Poulpe", le fameux enquêteur anar imaginè par l'ècrivain Jean-Bernard Pouy, est une rèussite signèe par Guillaume Nicloux, romancier, metteur en scène de thèâtre et scènariste pour le curriculum du bonhomme! Entre coups de poing et rèpliques cinglantes , le gènial Jean-Pierre Darroussin dèbusque les secrets d'une petite ville portuaire française! S'ajoute à la distribution la formidable Clotilde Courau qui joue la compagne sexy de Darroussin, la trop rare et cristalline Julie Delarme et le barge Yves Verhoeven alias "la fouine" qui nous gratifie d'une danse en solo mèmorable! C'est souvent dècalè avec des situations hilarantes notamment la scène du bar ("N'importe quoi lui ! "), le tout rèalisè dans une joyeuse anarchie! Un polar inhabituel qui donne une vraie bouffèe d'air frais au polar made in France! Le gènèrique de fin est assez fun, c'est à signaler...

Un film que je classe sans hésiter dans mon "top 10 des films français". Il n'y a absolument rien à jeter dans ce film, du début (avec un générique sur fond de hardcore !) jusqu'à la fin. L'histoire, digne d'un film noir américain, est assez complexe, il faut l'avouer. Il m'a fallu deux visionnages pour bien comprendre tous les rouages de l'intrigue. Mais on peut très bien ne rien piger à l'histoire et apprécier pleinement ce film, en savourant l'ambiance glauque de la ville de St Nazaire avec ses bistrots remplies de gueules burinée par le muscadet ou des répliques du genre : "A force d'enculer les poules, on finis par casser le oeufs !". Darroussin n'a jamais été aussi drôle et flegmatique, et les seconds rôles sont délicieusement timbrés (Yves Verhoeven qui danse en slip sur de la techno). Pour résumer le poulpe est une sorte de John Huston punk savamment mélangé à un reportage de Strip-Tease.

Qu’est ce que cela aurait put donner si cela avait été plus soigné? Le poulpe et sa copine Cheryl vivent leur amour libre en méprisant les esprits étriqués et les gens renfermés dans leur bêtises ou leur convention. Les dialogues font mouche, Clothilde Courau et Jean Pierre Daroussin font des étincelles et sont accompagnés par un casting de gueules plus vraies que nature. Mais comme je le disais l’ensemble fait expédié, la photo est assez laide, le rythme est beaucoup trop inégal, en fait aucun aspects du film ne se met au niveau de son couple d’acteur, dommage ..

Ce qui ne va pas dans "Le poulpe", c'est le manque cruel d'épaisseur dans la mise en scène, et une enquête qui peine à passionner. Dommage, car la galerie de personnages était plutôt intéressante, avec un Darroussin excellent en (quoi d'ailleurs puisqu'il n'est ni flic, ni détective ?) débonnaire, une Clotilde Courau pétillante, et des seconds rôles atypiques. La fin, par sa violence, surprend.

Adaptation d'une série de romans underground, ce film de G. Nicloux est une vraie réussite en dépit de défauts manifestes : une intrigue dont se fout l'auteur et qu'il raconte à l'emporte-pièces (et qui finit par égarer le spectateur), des scènes de sexe répétitives, un rythme sans cesse cassé mais il serait trop bête de caler là-dessus car le reste est trop rare dans notre paysage cinématographique pour être boudé de la sorte. Oui, car les nombreuses qualités du film, comme cette collection de gueules cassées, de bons mots jouissifs, de répliques hilarantes, de plans et de situations tordus, des acteurs magnifiques (en 1er lieu, le génial J-P Darroussin), un message contestataire très puissant, une qualité de mise en scène exceptionnelle et une envie de sortir des sentiers battus qui fait plaisir à voir bref, "Le poulpe" est un film généreux, exigeant d'une part, mais qui offre une récompense d'une valeur inestimable : la sensation d'avoir vu un très bon film. Trop rare pour s'en priver ! D'autres critiques sur

Qu'on se le dise, nous sommes ici face à un polar sec qui ne manquera pas de diviser son public. En effet, Guillaume Nicloux a semblé attacher bien plus d'importance à l'ambiance de son film qu'à son intrigue. Pour quel résultat ? On nage d'emblée dans une atmosphère hyper tendue et hyper glauque. Dans laquelle se croisent et se tuent toute une galerie de personnages caricaturaux certes, mais extrêmement singuliers. Alors, l'intrigue de base, débutant par un pillage de tombe passe plus pour un prétexte qu'autre chose et n'est pas toujours très claire. Mais à la limite on en a rien à cirer. Ce qui nous intéresse ici, c'est le décor cradingue et de savoir ce qu'il va arriver au poulpe, brillamment interprété du début à la fin par un Jean-Pierre Darroussin en pleine forme. Qui pour l'occasion, en plus d'un très bon rôle, trouve une partenaire toute aussi excellente en la personne de Clotilde Courau. « Le poulpe », film pas très connu mais qui mériterait bien de l'être davantage.

Une sorte de supplétif de police mène une enquête tous azimuts à Saint-Nazaire, en compagnie de sa compagne.
Dès le générique, haché, l’insolite s’installe, et sera la trame du film. Découpage curieux, séquences improbables, trouvailles de détails, dialogues à la Ionnesco revisités par Audiard (vous êtes pas flic par hasard ? – non – Tant mieux parce qu’on n’est jamais flic par hasard), bande sonore morcelée, un vrai plaisir intellectuel au point qu’on en vient à oublier l’absurde du scénario (Ionnesco toujours), la confusion des actions, l’absence de ligne directrice. La logique est ici d’un ordre différent, liée à des thèmes quasi indépendants : la relation amoureuse, l’enfant disparu, les questions vestimentaires, les scènes de bistro, les paumés du port, etc.
Une œuvre assez expérimentale, volontairement étrange, assez jubilatoire, servie par un Darroussin à l’aise dans ce rôle plein de silences, et une Clotilde Courau craquante qui lui est parfaitement complémentaire.

Le poulpe est adapté d'une série de livres à suspense. Chaque livre est écrit par un auteur différent mais le détective est toujours surnommé Le Poulpe. Le film est plus long qu'il n'en faut pour en lire un de ces livres. Aucun des acteurs n'est mémorable même pas Jean-Pierre Darroussin qui pourtant a le rôle principal. Je n'ai jamais ri ou souri pour son humour noir. Vous pouvez le regarder si vous êtes intéressés par la France des années 90...

Un film très sympa et très marrant qui ne se prend pas au sérieux et nous assure un très bon divertissement. Daroussin et Courau sont excellents. De bonnes répliques à la clé comme "A force d'enculer les poules, on finit par casser des œufs".

Techniquement parlant ce film ne présente aucune originalité, pas besoin de s'étaler. Sur le fond, c'est assez original, mais je n'ai pas trouvé le film si drôle que certains le disent et le tout est assez lourdaud, surfait. Ni chaud ni froid, en résumé.

Très original comme polar. Daroussin toujours aussi génial, et Clotilde Coureau, en plus d'être jolie, joue super bien.

2 très bons acteurs.

vu au cinéma , il m'avait laissé une impression mitigée L'intrigue paraissait confuse , ou en tout les cas, mal mise en scène. Quelques bons moments sauvaient les apparences, et permettaient malgré tout, de conserver l'attention du spectateur .

Adapté d'une collection de polars, le film de Nicloux est un petit bijou du thriller détourné, mélangé à la sauce psychédélique et à la dose de dialogues typique du pur décalé. Avec peu de moyens, pas de course-poursuite sans fin, de fusillades chaotiques, le réalisateur a su parodier le polar classique avec ses personnages et ses intrigues qui ne nouent jusqu'à en perdre la tête, en plus du montage qui part en vrille à quelques reprises. Les personnages sont du film semblent sortis de caricatures extrêmes : les habitants de la ville portuaire, les clients du bistrot, les poivrots, la femme du détective, qui est un pastiche de la femme fatale, habillée en jaune, couleur de la prostitution. Le jeu de Larroussin complète avec brio ce défilé de bizarrerie, en affichant en permanence un visage flegmatique. Les dialogues et les acteurs sont les perles du film, l'histoire reste confuse quand on voit le film pour la première fois, certains éléments ou personnages ( le nain, ou le père maltraitant sa fille ) ne sont pas développés davantage.

Tout tranquillement Jean-Pierre Darroussin,nous transporte dans ce film et j'aime bien

Guillaume Nicloux signe un polar totalement décalé mais néanmoins excellent! L'ambiance est sale, l'histoire tordue, mais qu'importe, Darroussin (simplement parfait) et compagnie assurent le spectacle à l'aide de dialogues loufoques et percutants. Un instant certes décalé et peu banal dans le cinéma français, mais un instant de bonheur.