Avis : The Truman Show - Page 7

Le roman de Phillip K. Dick, « Le Temps désarticulé », dont le film est l’adaptation (honteuse puisqu’il n’est même pas cité au générique), était un chef d’œuvre de récit paranoïaque, celui d’un homme qui voit la réalité s’effriter autour de lui. D’abord persuadé qu’il est sous surveillance (nous sommes dans les années 50, en pleine guerre froide), notre héros réalise peu à peu que c’est sa vie toute entière qui est fausse et qu’un complot l’empêche de voir la réalité. Modèle d’économie narrative, parfaite évocation de l’avènement de l’égo moderne qui fait de chaque homme le centre du monde, le récit de K.Dick est aussi une vision glaçante de la réalité comme pur artifice (la grande marotte de l’écrivain). Reposant autant sur une critique virulente des forces cachées et institutionnelles qui régissent nos vies (le complexe militaro-industriel dans les années 50 comme écho saisissant à l’ultralibéralisme de notre époque) que sur un mécanisme psychique implacable (traumatisme et régression enfantine), le roman présente une mécanique narrative bien plus crédible et cohérente que celle adoptée par le film de Peter Weir. L’idée de faire du récit anxiogène et haletant de K.Dick une fable au ton décalé et à l’humour absurde est un parti-pris tout à fait respectable (qui marche dans un premier temps) et sa charge contre la mise en spectacle de l’intime demeure plus que jamais pertinente. Malheureusement, le film est vite dépassé par l’énormité de son sujet. Jouant dès le début l’artificialité et poussant Jim Carey dans le surjeu permanent, Peter Weir perd toute empathie avec son personnage et toute tension dramatique. La première partie du film, grâce à son étrangeté, réserve de bonne surprises mais le passage de « l’autre côté du miroir » (avec le personnage ridicule de Christo et l’argument impossible de la télé-réalité) illustre bien les limites contre lesquelles bute le film : jamais on ne sort de l’artifice et le film lui-même finit par perdre sa substance. L’émotion a beau être convoquée de toute force, elle ne vient pas, et le discours édifiant de naïveté sur le libre arbitre s’échoue définitivement sur la toile peinte finale. La « sortie » du héros est une ultime pirouette qui illustre parfaitement l’étroitesse de l’entreprise. Plein de bonnes intentions, possédant une indéniable ironie et un sens de l’absurde réjouissant, le film manque cependant cruellement d’un vrai contrepoint à l’artifice généralisé qu’il décrit. Peter Weir nous convie à un voyage plaisant mais bien inoffensif. Et on reste sur une impression de vacuité.

On a Jim Carrey a l'affiche on se dit tout de suite qu'on a affaire à une énième comédie! Et bien non! Superbe. Par moment poétique, le réalisateur arrive a nous inquiéter nous même. Carrey plutôt bon, on a une belle critique de la société et également quelques questions philosophiques sur la vie elle même...

Que ferions-nous si l'on découvrait que toute notre vie n'était qu'une farce, un "show" télé! Grâce à un excellent scénario et un Jim Carrey habité, ce film ce révèle être une très grande réussite, en outre il soulève d'importantes questions sur, la vie, l'amour, la loyauté et surtout sur la liberté...
La fin est magnifique et assez subtile, bref, très bon film.

Très beau film.

Un pur chef-d'oeuvre,un monument du cinéma,une leçon de cinéma,un film culte,une claque ! Une comédie dramatique incroyablement originale de Peter Weir.Une histoire touchante,ultra-originale,drole et décalé,une mise en extraodinairement magistrale qui fait des plans comme dans une vraie série de télé-réalité,des acteurs incroyables: Jim Carrey est remarquable(son meilleur role),Ed Harris est excellent et Laura Linney est géniale,la musique est superbe et certaines scènes sont des hommages incroyables à la TV(les acteurs qui font des pubs).Le film le plus original et l'un des plus bluffants que j'ai vu.Chapeau Peter Weir !

Réalisé en 1998 mais tellement dans l'air du temps !... Le reflet d'une société qui se décade où la tv réalité est partout divertissant le peuple assoiffé de voyeurisme et "éduquant" nos jeunes à travers des "idoles" fabriqués pourtant tout sauf des modèles... Une société de consommation où tout se consomme, à commencer par la tv... la dernière séquence est frappante de réalité spoiler: quand les 2 gardiens de parking passent à autre chose à une vitesse fulgurante alors qu'ils étaient scotchés à ce programme depuis 30 ans en répliquant "change de chaine"...
Bref, une fiction pleine de sens et surtout d'émotion tant le personnage provoque de l’empathie.

Un film complètement original de part le scenario déjà. Jim Carrey peut tout jouer et nous le démontre (une fois de plus) dans The Truman Show : il passe du comique au drame. Être espionné n'est jamais agréable ; c'est pervers, à l'image de toutes ces émissions de télé-réalité.

Un sujet encore d'actualité 10 ans après, peu traité au cinéma, une idée originale et on a finalement un film franchement bancal. Avec un récit hésitant entre sérieux et dérision, on assiste à trois quarts d'heure de la vie de Truman dans cette société de façade, à mi-chemin entre les années 1950 et le monde de Oui-oui, et vue à travers le tube cathodique, jusqu'au passage de la fausse bande-annonce du Truman Show où là, cela devient enfin intéressant. Ce qui n'était jusqu'à présent que de simples allusions à notre société du spectacle se transforme en une critique plus acerbe à travers le télé-duel Carrey/Harris dont l'intensité diminue malheureusement jusqu'à la fin "à l'américaine", où l'histoire se heurte une nouvelle fois à ses limites cartoonesques... Dans ce registre, on préfèrera S1m0ne, du meme scénariste. (4/10)

Un film conceptuel véritablement génial avec sa mise en scène grandiose, son impeccable intrigue graduelle et sa technique sans accrocs. Jim Carrey, que je trouve pour une fois vraiment épatant, révèle une facette plus profonde et plus sérieuse de son jeu. Une grande oeuvre à la fois révolutionnaire et réactionnaire. Extraordinaire.

L'idée de départ, géniale et visionnaire, est sublimée par la réalisation de Peter Weir, pour un grand moment de cinéma ! Et que dire de la prestation de Jim Carrey, plus émouvant que jamais ? "The Truman Show" fait froid dans le dos et j'ai rarement été autant en empathie avec un personnage ; on a l'impression qu'une partie de nous (la paranoïaque) est incarnée par ce grand innocent à la vie trop bien réglée découvrant petit à petit, incrédule, le pot aux roses. Il serait tellement cruel et injuste de berner un être de cette manière. De plus, Peter Weir réussit très bien à nous mettre dans la peau du voyeur, avec tous ces plans de gens que l'on regarde regarder la télé, ces gens c'est nous. Et ce final à en chialer des litres... spoiler: On est heureux, comme rarement, pour cet homme, enfin libre
... Boulversifiant.^^

Un film touchant et bouleversant réalisé de main de maître par Peter Weir avec Jim Carrey éblouissant dans son rôle qui se démarque des rôles qui a l'habitude de faire. Truman fait pitié et il n'a jamais rien
demander pour que sa vie soit un jeu télé-réalité. Il est enfermé dans un monde factice qui est en faite un très grand studio de cinéma et il est observé par toute la planète depuis son enfance. Des moments drôle et les clins d'oeils aux pubs sont marrante. Ce film nous montre que les gens sont près à faire n'importe quoi pour l'argent comme Éd Harris dans le film et aussi que la technologie avance. Dire que des hommes seraient près à s'enfermer dans un monde factice pour l'argent mais Truman n'a jamais rien demandé.
Magnifique!

Un film vraiment très original, surtout pour l’époque où il est sorti ! L’histoire est complète, et très bien mise en scène. On se retrouve sur cette île de Seahaven, à suivre le quotidien de Truman Burbank, un homme à la vie parfaite, et on est très vite pris par l’intrigue. Le concept de "The Truman Show" parait complètement fou ; un homme qui est le seul à ne pas savoir qu’il vit dans un monde complètement inventé, où toutes les personnes qu’ils côtoient ne sont que des acteurs et les gens dans la rue ne sont que des figurants… Avec un tel scénario, on se laisse prendre au jeu, et une question nous brûle les lèvres tout du long : mais comment cela va-t-il finir ? Ce film nous amène donc à une réflexion très intéressante sur la téléréalité, et sur l’impact qu’elle peut avoir non seulement sur les spectateurs, mais aussi sur ceux qui y tiennent un rôle. Jim Carrey est très bon dans ce film, on le connaissait pour son talent de comique, mais il nous dévoile ici un acteur qui interprète à la perfection un personnage tourmenté en quête de sa véritable identité. Ce film est porteur d’un véritable message et sait toucher le spectateur. À voir absolument !

Enorme !
Scénario, acteurs, réfléxion...

Un film très spécial, où Jim Carrey joue son premier grand rôle particulier bien avant des productions comme The majestic ou Eternal sunshine. Truman est filmé depuis qu'il est né et croit pendant tout le film qu'il a une vraie vie alors qu'il ne fait que jouer un rôle dans une reproduction grandeur nature d'une partie de la Californie. Les scènes semblent parfois ne pas avoir grand chose à voir les unes avec les autres, ou alors il aurait plusieurs vies alternativement, mais on se rend bien compte que tout est tourné vers lui avec les caméras, les producteurs, tout le monde sert de figurant et les autres personnages principaux jouent un rôle précis. Il s'en rend d'ailleurs enfin compte à la fin et décide surtout de prendre la porte de sortie. Tout ça grâce à son départ pour les Fidji, où il se heurte carrément à un mur imitant le ciel, assez énorme !

Je suis extrêmement déçu de cette comédie ("dramatique", ah bon ?). Il faut être une groopie de Jim carrey pour crier au génie là. Car certes, le pitch scénaristique est pourtant très intéressant et visionnaire, mais l'idée est globalement très mal exploitée, emmenée et développée. L'angle humoristique choisit de la satire social n'est peut-être pas une mauvaise idée en soit, mais non seulement il prend une place trop prépondérante dans l'œuvre et occulte complètement toutes les débauches de prémisses de dimension dramatique qui auraient pourtant été bienvenues parfois dans un contexte telle que celui-ci, mais en plus de ça les ressorts comiques utilisés ne font pas vraiment mouches. Jim carrey, il faut vraiment aimer cet acteur, car là il cabotine à mort encore une fois et son personnage n'évolue pas d'un iota vu que toute cette machination n'aura eu aucun espèce d'impact sur lui. En plus Weir a visiblement bien été en panne d'inspiration pour lui donner des gags un peu recherchés et des lignes de textes plus inspirées j'ai l'impression. La mise en scène est quant à elle bien trop conventionnelle pour nous emporter dans quoique ce soit, et l'intrigue, en plus de tuer tout suspense en annonçant dès le synopsis, titre, et début du film que le héro est dans une télé-réalité, est complètement dénuée d'une quelconque réflexion. Enfin, le spectateur peut bien sûr s'en faire une de lui même, mais le réalisateur ne souligne que dall et n'en met aucune en valeur à la fin. Il ne fait qu'exliquer à Truman ce qu'on sait déjà sans aller plus loin. Et puis le fait que la vie de Truman fasse rêver le Monde est assez improbable quand on voit à quel point sa vie est académique intrinsèquement parlant ( spoiler: mise à part le moment où soit disant Truman retrouve son Père.
) Bon, plus une fois qu'il découvre le pot aux roses c'est vrai, mais même quand il se met à avoir des suspicions l'ensemble ne décolle pas vraiment puisque Weir n'approfondie pas ces hypothèses et n'explicite pas sa morale finale ; choisissant la facilité, il laisse le spectateur au bord de la touche se faire sa propre analyse. Tout ceci fait que l'on s'ennuie et que l'on se fiche royalement de la tournure et de l'aboutissement de l'enjeu, puisqu'en plus d'être banal, terriblement prévisible et donc dénué de force, il est aussi totalement dénué d'émotion. D'ailleurs lors de cette fin, on s'attend à ce qu'enfin Truman dise quelque chose de pertinent alors que non. Un film vain, superficiel (bonne idée, mais très mal traitée) qui gâche malheureusement son excellent matériel de base qui avait pourtant un potentiel énorme. Suréstimé.