Avis sur Into Eternity

Je suis très déçu, ce film aurait réellement pu être génial... cependant c'est assez mauvais pour plusieurs raisons que je vais tenter de détailler, néanmoins je ne peux pas le détester car il essaye malgré tout des choses.

Premièrement il est vraiment prétentieux, mais vraiment... alors encore une fois je me fous de la prétentieux s'il y a quelque chose derrière, que ça fonctionne... Là malheureusement ce que je vois c'est une tentative pompeuse de rendre visible l'invisible, de rendre visible et palpable ce qui relèverait de la métaphysique au travers de plans assez travaillés, pas forcément laids, pas forcément inédits mais vraiment lourds, appuyés le plus souvent avec une petite musique sourde pour bien te faire comprendre que c'est profond. Alors ces plans fonctionnent plus ou moins... en gros si tu as envie que ça fonctionne tu peux les tolérer, mais en vrai c'est pompier au possible ! Et finalement très académique. Aussi avoir le réalisateur qui nous parle face caméra c'est lourd...

Alors que le concept de base est génial, faire prendre conscience de l'ampleur d'un tel projet ! On parle de réaliser une construction qui va durer 100 000 ans, quand j'ai entendu ça je me suis dit : "ah ok, normal étant donné le temps de demi vie de l'uranium (et encore ça peut sembler même court)", mais je n'avais pas réalisé à quel point c'était exceptionnellement long ! La pyramide de Khéops ayant tout juste 4500 ans ! Et on sait à quel point l'humanité a évolué durant ce laps de temps ! Qu'en sera-t-il dans 100 000 ans ?

Et c'est pour ça que j'apprécie néanmoins le film, même s'il est pompeux, qu'il est trop long et donc chiant par moments, qu'il tourne en rond en racontant mille fois la même chose... il pose les bonnes questions ! Il aurait pu en poser plus encore... mais il en pose.

En fait il suppose que l'Homme sera encore l'Homme que l'on n'aura pas tant évolué que ça et il suppose que l'on sera encore l'espèce dominante sur Terre. Mais c'est là que c'est totalement vertigineux, les gens travaillent pour un truc qui doit tenir plus longtemps que tout et n'importe quoi jamais réalisé par une espèce animale sans doute dans l'univers et en plus ils doivent imaginer comment les gens pourraient réagir face à ce truc ! C'est gigantesque.

Mais il est question d'un dilemme très intéressant, vaut-il mieux oublier ce lieu ou bien laisser des avertissements sur le sol afin de prévenir que c'est très dangereux ? Et là deux écoles s'affrontent, ceux qui veulent laisser les signes pour prévenir, et ceux qui disent qu'on va les attirer vers là, après tout jamais les archéologues n'ont fait attention aux signes d'avertissements, pourquoi en serait-il autrement ?

Du coup je serai également partisan de l'oubli. Et je pense qu'en 100 000 ans c'est inéluctable... et ceci même si l'humanité survie avec un langage qui évolue mais qui se base sur celui que l'on parle (ou les finlandais) parlent actuellement. Trop de choses à retenir. Du coup laisser des signes ça va forcément attirer les gens.

En fait le film ne donne pas le vertige en lui-même, c'est le spectateur qui réfléchit qui peut se le donner rien qu'avec le seul fait... le film sert juste de support pour donner cette information et ceci malgré son envie de ne pas être juste un bête reportage télé, mais de proposer une vraie mise en scène.

Bref c'est décevant, mais il a malgré tout ma sympathie malgré sa détestable prétention.

Le documentaire du cinéaste danois Michael Madsen (à ne pas confondre avec l'acteur américain du même nom) avait tout pour être passionnant. Into Eternity (2010) s'intéresse au projet finlandais Onkalo, qui sera dans le futur, la plus grande décharge au monde pour les déchet radioactifs . Prévu pour tenir plus de 100 000 ans, ce sanctuaire est en phase de construction, débuté au XXème siècle (en 1970), il sera terminé et opérationnel qu'au XXIIIème siècle !! Ce qui est d'autant plus frustrant pour les ingénieurs d'aujourd'hui, qui ne pourront jamais voir le projet aboutit. Le sujet s'intéresse à la façon dont les déchets pourront resté inoffensif pour les générations à venir et surtout, de quelle manière ils pourront les prévenir de la dangerosité qui se cache à l'intérieur de cet imposant sanctuaire qui une fois opérationnel, sera à jamais scellé par un mur de béton dont personne (normalement) pourra y pénétrer.
En fin de compte, le documentaire n'est pas du tout ce quoi on s'attendait, s'il ne dure que 75minutes, on ne pourra que s'en féliciter car le film est tellement pauvre que les minutes nous paraissent longues et interminables. C'est à croire que Michael Madsen avait mal préparé son sujet, car les questions se ressemblent toutes et se répètent à un point que l'on a constamment l'impression d'entendre encore et toujours la même chose. C'est d'autant plus frustrant que le film est sublimé par une mise en scène où les très beaux plans se succèdent (l'intérieur du sanctuaire notamment, mais aussi l'extérieur où le climat et la rudesse de la Finlande nous sont dévoilés), ajoutez à cela un très un beau travail au niveau du son (les bruitages) et de la B.O, bref, l'esthétisme est le seul et unique point fort de ce documentaire qui au final ne nous apprend rien sur le sujet du nucléaire et très peu sur le projet Onkalo, rien de palpitant, dommage !

Un documentaire rudement intelligent, bien ficelé avec un arc narratif solide qui traite de la question des déchets nucléaires en particulier de son stockage pour une durée de près de 100 000 ans dans un complexe de Finlande. On apprend des choses, la réalisation est plutôt efficace, l'idée que le narrateur s'adresse aux générations futures et non à nous directement permet de construire une véritable oeuvre philosophique et d'anticipation même si on peut ressentir par moment l'ennui notamment lors de certaines rencontres avec des intervenants qui se répètent ou encore lors de longs plans séquences pas toujours efficaces et rompant avec la fluidité du récit. Cela reste néanmoins une oeuvre pédagogique et assez sympathique pour se documenter !

Un documentaire sur les déchets nucléaire. La mise en scène est limitée et le débat sur le futur des finlandais est trop lourd.

Passionnant! Je viens de le voir en avant-première, c'est une réflexion profonde non seulement sur le traitement des déchets nucléaires mais surtout un soulèvement de questions sur notre société et son avenir. Comment prévenir de la dangerosité d'un tel site aux générations futures qui ne parleront peut-être pas nos langues, ne comprendront peut-être pas nos symboles, penseront qu'il s'agit d'un trésor etc etc... Vraiment passionnant mais court, trop court et un peu lent.

Un documentaire étonnant ! La réalité est énoncée ici sans ambiguïté et le réalisateur Michael Madsen parvient à poser à ses interlocuteurs (mais également à nous-mêmes, spectateurs) des questions particulièrement justes et sensées.
Autrement dit, le film fait cogiter et de nombreuses problématiques affleurent dans notre esprit : Quel est l'avenir de notre production énergétique ? Comment régler le problème des déchets nucléaires ? Les sites de stockage seront-ils sûrs pour la Terre, les milieux naturels, les hommes d'aujourd'hui et de demain ?
Et plus généralement : Que deviendra notre civilisation ? Peut-on communiquer avec des générations futures différentes, voire au langage radicalement différent ? Essayerons-ils d'accéder aux centres enfouis ?

Heureusement pour nous, de nombreuses pistes de réflexion appuyées par les différents interlocuteurs du réalisateur nous offrent la plupart de ces réponses très intéressantes. Le documentaire parvient à nous faire prendre conscience de ce problème, mais également à mettre en perspective notre civilisation à l'origine de ce problème.

C’est un film-documentaire bien sombre qui présente une construction souterraine dont le but est d’emprisonner à jamais les déchets radioactifs. Les images sont angoissantes de ce complexe sombre qui pue la mort et s’attend sur plusieurs kilomètres. La deuxième partie du film est un peu plus spirituelle: comment faire comprendre aux générations futures lointaines qu’il ne faut absolument pas ouvrir ni creuser à cette endroit. Imaginons que la prochaine civilisation ne parle pas la même langue ou soit revenu à l’âge de pierre (et puis ça se trouve ces connards d’extraterrestres vont nous coloniser dans un an et demi) ! Car rappelons que ces déchets ne sont pas vraiment biodégradables, du moins sur des millions d’années…

Sorti à peu près en même temps que les particules toxiques de l’usine Fukushima (ironie du sort), Into Eternity est sincèrement prenant et flippant à la fois.

Traitant d'un sujet jusque là inconnu de tous, "Into Eternity" montre une fois de plus l'avance des pays scandinaves en matières de protection de l'environnement. Rappelant étrangement "2001 : l'Odyssée de l'espace", ce documentaire signé Michael Madsen souffre de longs silences et de ralentis interminables qui ne trouvent pas franchement leur utilité au sein d'un tel exposé.
Apportant des informations intéressantes et soulevant des questions nouvelles et inévitables, "Into Eternity" possède un fond unique qui a malheureusement été traité de manière légère et expéditive.

Comment communiquer avec les populations qui vivront sur la Terre d'ici 100 000 ans ? Telle est la question qui est posée dans Into Eternity, à travers une problématique de maintien à l'écart du stockage de déchets radioactifs des générations futures. Pour cela, ces matières dangereuses seront abritées dans une gigantesque grotte. Il est intéressant de se demander comment faire passer un message pour les hommes sur un intervalle de temps aussi long, afin que ceux-ci puissent être conscient du danger présent dans ce sanctuaire nucléaire. Ce lieu doit-il plutôt tomber dans l'oubli ou bien doit-il rester dans les consciences collectives ? De nombreuses questions sont établies pour essayer de déterminer les meilleures options, tout en prenant en compte le nombre incalculables d'événements qui pourraient frapper la planète (guerre, ère glaciaire, crise...). Et le problème de ce documentaire repose sûrement sur ce nombre d'interrogations, auxquelles il n'apporte au final aucune réponse. De plus, on regrettera parfois des plans d'illustrations peu captivants, sans réelles images fortes, malgré une photographie superbe. Cependant, je ne pense pas que cela soit l'atout principal du film. Il faut plutôt l'appréhender telle une lettre essentielle aux générations futures, contenant des informations primordiales à leur sécurité. Un documentaire donc nécessaire, présentant une réalité à laquelle l'humanité devra faire face durant des millénaires.

Si l’introduction du sujet peine un peu à retenir notre attention (c’est un rabâchage complet de tout ce que l’on sait déjà sur le nucléaire pour peu d’avoir suivi un exposé pendant nos études), la présentation du sujet en lui-même est bien faite : la mine d’Onkalo, où la plupart des déchets radio actifs produits par nos centrales vont finir enterrés. Infos techniques, projets d’avenirs, tout y est. Même un petit débat presque hors-sujet sur la symbolique à afficher, ce dépôt devant rester stable pendant 100000 ans. Mais après, le réalisateur continue d’étirer les discussions. Et on en arrive donc à écouter les suppositions de différents scientifiques qui ne nous intéressent absolument pas, car ne seront pas vérifiables avant notre mort à tous (même toi, lecteur de ma critique). C’est très long sur la fin, et l’ambiance religieuse de la construction, renforcée par de nombreux ralentis et musique lente, finit par taper sur les nerfs. Trop long, mais il y a 20 bonnes minutes qui valent le coup au milieu.

Dans ce documentaire, on nous dévoile un site à Onkalo, en Filande, qui est en pleine construction, à plus de 500 mètres sous terre, dans le bute de stocker des tonnes et des tonnes de déchets nucléaire. On nous présente les causes et conséquences de ce site, les dangers, différentes hypothèses au cas où une civilisation découvrirait ce site en creusant, mais pourquoi creuseraient-ils si bas ? Pleins de questions sont au rendez-vous, et toutes sont très intéressante!
Ce documentaire n'est pas un chef d'œuvre, n'est pas une daube, non, mais un très bon documentaire qui nous présente un site, qui aura notamment le projet de durer prêt de 100 000 ans, de quoi étonner bon nombre de gens, mais ce site verra le jour car il est annoncé que pour 2100 il sera fin prêt pour démarrer le protocole de stockage de déchets nucléaire.
On tourne parfois un peu en rond, car la même question est posée à plusieurs spécialistes, ce qui peut être parfois trop répétitif, et agaçant mais sincèrement non, on y prend un réel plaisir, de connaître différentes hypothèses, réponses, différentes formules qui peuvent être plus probable pour nous en tant que spectateur.
Finalement, je conseil ce documentaire, d'une part on s'en lasse pas grâce à une mise en scène assez bien gérée et une BO très entraînante. De plus, le sujet est d'autant plus intéressant, et nous concerne d'autant plus.
Si je devrais mettre une note, difficile pour un documentaire, je donnerais un bon 16/20.

Très déçu par ce film très court.
Les images n'apportent pas grand chose et les interviews se succèdent et tournent en rond. Certes les propos tenus et surtout les moments de perplexité des protagonistes provoquent la réflexion mais c'est un peu survolé.

Ce docu fiction pose de manière assez habile et originale quelques grandes questions autour de la gestion des déchets nucléaires. Mais j'ai trouvé le rythme tout de même un peu lent, le traitement de certain sujets traine un peu en longueur. Heureusement, on reste éveillé grâce à une "playlist" assez bonne !

Le sujet était pourtant intéressant. N'en ressort qu'un film ennuyeux et prétentieux, tout à la gloire de son réalisateur/documentariste: "regardez comme il est pas bô mon testament aux générations à venir, et écoutez comme il est excellent mon anglais!" Il force en effet tous les intervenants à se débattre en anglais (alors qu'ils sont tous finnois voire suédois). Seul l'ouvrier, ben oui, l'ouvrier, à le droit de parler sa langue. Pff, ridicule.

Présenté à la façon d'un film de science fiction qui déchire (c'est pas moi qui le dit, c'est l'affiche) ce documentaire particulièrement documentaire à au moins l'avantage de traiter d'un sujet extrêmement intéressant, malgré des longueurs à guérir n'importe quel insomniaque. Alors pour une fois qu'un documentaire ne parle pas que de la reproduction chez le babouin, on écoute attentivement la leçon et on applaudis des trois mains.