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    Twixt
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    312 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mai 2013
    Francis Ford Coppola utilise la trame narrative d'un film de genre (le thriller fantastique) pour nous parler de lui, de sa famille et des difficultés à réaliser un film. Il a choisi Val Kilmer, ancien acteur vedette, pour le représenter ici en tant qu'auteur de romans de sorcellerie. Ce dernier en visite dans une petite ville américaine pour la promotion de son dernier ouvrage rencontre le shérif local, également écrivain amateur, qui souhaite collaborer à la rédaction de son prochain ouvrage. Pour cela il a un sujet tout trouvé : le cadavre d'une jeune fille victime d'un crime spectaculaire non encore élucidé. Cette dernière apparaît la nuit pour orienter le romancier dans ses recherches. On retrouve alors une chromatique chère au réalisateur avec des décors de nuits bleutés où certains objets se détachent en rouge, rappelant ainsi les couleurs fétiches du vampirisme.
    Avec FFC la photographie est toujours aussi belle et l'atmosphère se veut mystérieuse, lorgnant vers le côté fantastique. Mais le romancier il a recourt à des artifices (drogue,alcool, médicament) pour rêver, imaginer et mettre en situation ses personnages. La créativité ne serait donc pas si naturelle et aussi innée qu'on peut le penser. Au contraire elle est le reflet des problèmes existensiels rencontrés par les créateurs. Ceux-ci ne font qu'affronter leurs désillusions dans ce monde phantasmé où ils peuvent tout.
    Se référant ouvertement au grand écrivain fantastique américain E.A. Poe, FFC réaffirme son amour pour le fantastique et regrette la disparition de sa fille. Subtil, précieux et inventif, ce film nous rappelle qu'il faut beaucoup d'ingrédients pour réaliser un bon film et, tel un sorcier, FFC nous offre une variation sur les recettes de sa magie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2012
    Papy Coppola donne une bonne leçon à tous les jeunots qui croient avoir des idées au cinéma: lui sait déjà ce que sera le cinéma dans 20 ans... et il nous le livre dans un film bourré d'hommages visuels et thématiques aux plus grands, de Melies à Hitchcock. Jubilatoire de A à Z! Les prestations impeccables de Ben Chaplin et de Val Kilmer ne sont du coup que les cerises sur le gâteau qu'on déguste au passage... En un mot: une claque!
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 avril 2012
    Monument d'incongruité ! Francis Ford Coppola envoie promener le post-modernisme pour la fable pure et dure, adoptant la démarche du parfait cinéaste désintéressé. C'est comme si chaque plan de ce Twixt semblait proposer sa petite figure de style, chaque image s'avouant indépendante de la suivante. Evidemment Twixt affiche un premier degré relativement honnête pour être attachant mais un problème majeur s'impose par ailleurs : ce salmigondis tapageur et grotesque semble n'intéresser que son réalisateur, beaucoup trop raté pour ne pas ennuyer et pas assez limpide pour ne pas méduser. La ventripotence d'un Val Kilmer sur le retour et la fadeur constante de Elle Fanning n'arrangent rien à l'ensemble, et l'emballage numérico-bling-bling de ce Twixt donne pas mal envie de cracher. Coppola décale, décale et re-décale... pourquoi pas ? Toute cette tambouille phosphorescente fait surtout l'effet d'un gros Paris-Brest badigeonné de sauce ketchup ! C'est tout bêtement affligeant de maladresse, et ce malgré l'authenticité du projet vantée un peu partout dans les médias. Un énorme ratage.
    pitch22
    pitch22

    146 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2012
    Coppola nous offre une plongée tortueuse dans un subconscient macabre à travers un processus créatif qui prend appui sur une sorte de métascript de la méthode psy-analyste jungienne en lien avec un rêve (qu'il a fait à Istanbul en 1999). TWIXT se voit affublé du genre film d'horreur, ce qui est réducteur, malgré quelques scènes assez violentes. Ce thriller captivant, complexe voire foutraque en apparence, nous embarque dans un voyage parallèle au sein de la conscience dédoublée, qui prend la forme d'un sombre conte dramatico-fantastique aux allures surréalistes et aux voix caverneuses. Son originalité se fonde sur le réveil d'un passé douloureux effectué par le mode opératoire du sommeil, qui sert de voie révélatrice, voire de catalyse apocalyptique pour l'acte de création. Par-dessus l'élucidation d'une affaire de meurtre locale liée à un étrange milieu gothique ricain vient se greffer, dans l'esprit tortueux d'un écrivain à la ramasse, le souvenir rémanent de la perte brutale de sa fille. Elle Fanning incarne V. (pour Virginia, vierge sacrifiée de l'entre-deux, Victime Vengeresse), son équivalent transmuté; l'actrice manifeste un potentiel certain. Cette figure fantomatique, évanescente, permet à Francis Ford Coppola de transposer la mort de son fils G.-Carlo, dont la beauté emportée dans la fleur de l'âge par l'élément yang aqueux lui fait opérer une translation genrée. L'archaïsme anglais «twixt» signifie d'ailleurs entre deux: situation d'inconfort mais aussi de dépassement du manichéisme binaire religieux. Ainsi, nous voici plongés dans une folle hybridité: fille mais en réalité garçon, mi-enfant mi-adulte, pureté souillée, rêve mêlé de réalité ou inversement, amour mortel... L'événement traumatique de cette disparition, par l'expression de sa sphère réflectrice, semble avoir littéralement vampirisé le cinéaste, sur fond de culpabilité. Il va donc affronter le démon de son subconscient (symbolisé par le beffroi); le cinéma, pareil à l'écriture (par effet gigogne), représente le moyen pour tenter d'en découdre. Val Kilmer alias Hall, joue le jeu adéquatement (mais sans force) en nouvelliste bouffi has been, au milieu d'une bourgade indolente aux tréfonds hitchcockiens (Bruce Dern en schizo). Il semble rassurant que le rêve obsédant l'emporte sur la transe sous alcool dans le processus d'inspiration de Hall, l'écrivain en porte-à-faux avec son éditeur. Or c'est que l'alcool se révèle ici impropre à la pénétration de l'état second nécessaire à l'exploration de l'intime profond. L'introduction du personnage d'Edgar Allan Poe (Ben Chaplin, convainquant), qui alors sert de guide à l'auteur lors de ses recherches subconscientes, si elle ajoute à l'ambiance hallucinatoire, s'avère discutable, puisqu'une confusion s'instaure entre la démarche poétique, qui n'a pas à voir avec l'inspiration, et celle du romancier, en quête d'accroches littéraires; en fait, Coppola tend à dire par là que sa vérité constitue la raison d'être de son film. Rapportée à son personnage, un telle approche atypique et a priori incongrue, tient la route, ceci d'autant qu'il semble vénérer ce monument de la poésie étatsunienne qu'est «Feuilles d'Herbe» de Walt Whitman. Quant à Poe le maudit (traduit par Baudelaire et ici académiquement cité), il illustre trois figures: le coach artistique, l'éclaireur criminologue et le voyant sataniste (cf. son poème «Alone»). Quoi qu'il en soit, l'issue du subconscient s'exprime à travers le sang. Lors des scènes lunaires en noir-et-blanc, la permanence des couleurs rouge et feu signale ainsi la poussée karmique de l'être aural. L'auteur accepte donc de faire face aux démons, le sien mais aussi ceux d'existences parallèles au microcosme commun. Le hic, c'est que l'entreprise n'a pas pour objectif d'aboutir à un état de conscience différent, libérateur -via l'exercice d'un développement gnostique personnel- mais de parvenir à exprimer une histoire transcendante, vectrice de réussite matérielle. La purification passe par le sang, par les noces noires, incestueuses, avec ce mal réveillé des ténèbres- un zeste de citron... Par là, Coppola, membre supposé du Bohemian Club, affirme préférer les terres dites satanistes au changement spirituel pour améliorer sa vie. Le brisement du moi, qui autorise sa renaissance, pourrait s'opérer de manière naturelle; or c'est l'acte dément qui y pourvoit, comme une hybris permettant d'accéder à un état second. C'est pourquoi TWIXT résonne comme une sorte de mise à nu, un testament théiste noir, une exploration satanique dont la dimension occulte en brouillera plus d'un. Dense malgré ses 1h25 et faussement simple, ce film d'auteur peut déconcerter par ses choix esthétiques et par sa cadence. On comprend qu'on aime ou qu'on déteste... Difficile à noter. Néanmoins, force est de constater la cohérence de l’œuvre (malgré l'aspect décousu), sa richesse analytique tout comme, sous des dehors anodins (liés à un budget limité), son pouvoir de prégnance.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2014
    C'est marrant parce que j'avais entendu un peu de tout à propos de ce film : très mauvais, très bon, nanar, aucun intérêt si non signé de Coppola. Bon, déjà moi je suis pas du tout un fan de FFC. Je dis pas qu'il n'a pas fait de bons films, au contraire y en a de très bons, par exemple Apocalypse Now, mais globalement FFC c'est pas trop mon truc, y a plus de films de lui que je n'aime pas que l'inverse.
    Mais Twixt, bizarrement, m'a plu. Le film a une superbe ambiance, j'aime ce genre de film où un mec arrive dans une petite ville glauque si le réal arrive vraiment à foutre quelque chose. Et FFC y arrive, il a pas mal de bonnes idées, ce clocher et sa façon de le filmer, c'est déjà super. Et puis même si les révélations etc etc. et la tournure de l'intrigue sont un peu décevantes, il y a tellement de trucs réussis, il y a une vraie atmosphère, un vrai univers, que je trouve que le film est vraiment intéressant.
    vieuxfuret
    vieuxfuret

    22 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2014
    putain cest twilight mélangé à shinning avec gérard deupardieu qui joue nickholson !
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    123 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2017
    Un bijou d'épouVante génial! Ce film me rend profondément heureux, pas pour son propos sombre mais voir que des films comme ça existent encore de nos jours je trouve ça super! Francis Ford Coppola quoi! Cet homme a toute mon admiration, après des chefs d'œuvre absolu tel que Le Parrain ou Apocalypse Now, il revient avec un film intimiste qui ne peut plaire qu'à un public très ouvert cinématographiquement parlant. Parce que Twixt est un film très déconcertant, d'abord par sa mise en scène, Coppola mélange tout, les splits screens, les surimpression, tout ce qui a fait le cinéma d'autre fois. D'ailleurs la caméra est immobile! C'est dingue mais la caméra ne bouge qu'à de rares moments! Ce qui rend les plans et cadres magnifiques et bien composé! Ce qui marque surtout c'est la couleur qui est noir et blanche dans les rêves mais avec des couleurs vives qui ressortent pour marquer un objet par exemple. Également, la netteté de l'image. On voit que Coppola utilise le procédé de la demi bonnette sur certains plans mais pour le reste, l'image est totalement nette! Il n'y a quasiment pas de flou! Ça donne un style très propre et onirique très agréable. Le scénario est excellent, les idées et détails sur la ville sont géniales mais je ne dirais rien de plus pour laisser la surprise. Les acteurs sont excellents. Val Kilmer est très bon comme toujours, Bruce Dern est très drôle en shérif timbré mais surtout, Elle Fanning est sublime, elle joue merveilleusement bien et elle a une intensité lors de ses apparitions qui est magnifique! L'ambiance est géniale, ça mélange des histoires de sorcière avec des vampires, des tueurs et Edgar Allan Poe! J'adore la photographie, l'ambiance, les thèmes, la réalisation, le scénario, Elle Fanning tout! J'adore Twixt, j'aime ce film!
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    138 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    Le Grand Francis Ford Coppola nous transporte dans un film d'horreur assez étrange avec Val Kilmer en écrivain dérangé , Elle Fanning en fantôme, Ben Chaplin dans la peau du légendaire romancier d'horreur Edgar Allan Poe !!! Par le réalisateur de la trilogie du Parrain, de Dracula, de l'Homme sans âge !!!
    Vivien19
    Vivien19

    49 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2012
    « Maman ? - Oui ? - Francis Ford Coppola, tu te souviens ? - C'était pas l'un des chanteurs d'Aerosmith par hasard ? - Non, non... C'était le réalisateur d'Apocalyspe Now et Le Parrain. - Ah oui ! figure toi que j'avais été voir Apocalypse Now avec ton père. Qu'est-ce qui se passe ? Ce Capalola il est mort ? » Voilà en gros les réactions de votre engeance si comme moi : 1 - vous avez entre dix et vingt ans, 2 - vous abordez le sujet avec vos parents, 3 - leur culture cinéma s'arrête en 1985. Sachez surtout que Coppola n'est pas l'auteur que d'Apocalypse Now et la trilogie Le Parrain pour les incultes. D'abord dans l'écurie de Roger Corman (où il réalisera notamment Dementia 13 et L'Hallucine), il scénarisera, réalisera et produira par la suite des films de plus en plus important jusqu'au succès du Parrain en 1972, suivi d'une suite trois ans après. Apocalypse Now en 1979 suivra, mais Coppola réalisera de vagues drames et thriller dans le vent devenus cultes pour quelques uns comme Outsiders ou Rusty James durant les années 1980, ou encore Tucker en 1988. La sortie de la troisième partie du Parrain en 1991 le remet sur les rails de la réussite, puisqu'elle sera suivie de Dracula en 1993 et Jack en 1996. Malheureusement le succès sera de courte durée, et l'homme réalisera jusqu'à aujourd'hui des films au succès moindre, avec par exemple L’idéaliste et L'homme sans âge, qui seront espacés par une pause de presque dix ans du réalisateur. Son dernier film, Tetro est sorti il y a maintenant trois ans. Alors quand j'ai appris - il y a maintenant bien un an - là réalisation et l'écriture de ce Twixt par Mr Coppola, j'ai pas hésité : allez, on s'en fout de ce qu'à fait le bonhomme ces dernières années. En prévision du spectacle totalement unique et différent de tout de ce qu'on a put voir au cinéma depuis des années, je pardonne à Francis les ratages de ces dernières années. Et j'ai bien fait, puisque Twixt, c'est avant tout une réussite. Mais pas pour tout le monde.
    Oui car déjà il faut dire que tous ceux n'ayant pas un esprit dérangé ou un minimum de curiosité cinématographique (c'est à dire la majorité des français casualisés actuellement, fans d'Intouchables et de Nouveau Départ - dont je me plais de plus en plus à casser j'ai l'impression...) ne vont pas aimer et vont se demander : « C'est quoi ce film sans scénario avec le Batman de Batman Forever et l'autre pute de Super 8 réalisé par un mec d'Aerosmith ? ». L'ouverture d'esprit ! Ou pas. Puisque Twixt s'apprécie comme un OVNI, incomparable, en marge de tout et défiants les codes les plus endurcis du cinéma américain. Déjà si y a bien un truc qui est juste monstrueusement réussi pour n'importe quelle personne prenant du recul sur le nouveau Coppola, c'est la photographie, et c'est indéniable. Coppola retranscrit tout une atmosphère à travers un jeu des couleurs et des plans grandioses. Des décors superbes, des cadrages excellents, et le tout avec la patte du génie de Dracula qu'on retrouve ici.
    Interprétations des acteurs, c'est le même topo : Val Kilmer dans l'un de ses meilleurs rôles depuis longtemps, Bruce Dern excellent, Elle Fanning - peut être un peu effacée et moins bonne que dans Super 8 - qui s'annonce déjà comme l'un des grands espoirs du cinéma américain et un Ben Chaplin très bon aussi. D'excellentes performances pour un scénario globalement très critiqué. Le scénario de Twixt est plus futé que voudraient le prétendre certains : à multiples sens, bien dérangeant et au final très beau et sincère. Car Coppola parle ici de l'impuissance créatrice, et c'est là qu'on trouve la principale influence de Coppola pour Twixt pour son scénario : le Romantisme. Anglais, français aussi. Le jeune qui cite Baudelaire, la présence importante de Poe, et le tout avec cette aspect désespéré, cette marge de la société, ce côté à la fois gothique et romantique, tout est là pour que la comparaison soit faite, tant le film de Coppola tend à se rapprocher des Fleurs du Mal et autre poèmes et écrivains du XIXe siècle. Twixt parle aussi du deuil, avec une puissance rare et bien plus futée que toutes ces productions - Nouveau Départ dernièrement - compatriotes mais terriblement moins originales. Arrivant parfois à réellement faire peur mais en gardant toujours ce charme, Coppola parvient avec Twixt à donner la sensation d'un songe : à la fois cauchemardesque et rêveur, étant au premier abord décousu mais finalement riche en sens, à l'esthétique très belle. Une réflexion très bien foutue pour une véritable claque. Alors ouais, Twixt plaira à une personne sur deux, et les critiques le confirme (y a du Pour et du Contre dans mon magazine), mais moi Coppola m'a réellement transporté, avec un film sincère et réussi, en devenir une référence mais qui reste un OVNI. Unique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 mai 2012
    Voilà le genre de film devant lequel il me semble assez difficile de rester neutre ou indifférent. Soit on aime, soit on déteste. Sur le fond, on peut se passionner pour cette réflexion sur le deuil et la création (c'est plutôt mon cas) comme on peut trouver que c'est de la masturbation intellectuelle et on peut s'amuser de l'intrigue fantastico-policière (c'est plutôt mon cas) comme on peut la trouver creuse. Sur la forme, on peut applaudir les audaces visuelles d'un réalisateur vétéran comme on peut trouver ça assez moche (c'est plutôt mon cas, le "Hugo Cabret" de Scorsese, c'est quand même autre chose !). Le fait est qu'il y a à boire et à manger dans "Twixt", que c'est assez foutraque mais que le propos de Coppola très personnel (le drame qu'a vécu le personnage de Val Kilmer dans le film, Coppola l'a vécu dans la réalité) et très autocentré (et finalement pas très loin du nombrilisme, quand même) touche. Bon, est-ce qu'on a encore quoi que ce soit à prouver et à offrir quand on a été l'auteur de certains des plus grands chefs-d'œuvre du 7ème Art ("Apocalypse Now", "Le Parrain", les 3) mais aussi d'un des plus mauvais films de tous les temps ("Jack") ? et qu'est-ce qu'on peut bien faire quand on jouit d'une liberté artistique totale ? Et bien, on peut encore se faire plaisir et faire plaisir aux cinéphiles en bourrant son film de références. Dans une ambiance gothique pour le meilleur (le fantôme d'Edgar Allan Poe) et pour le pire (la bande de vampires tout droit sortis de "Twilight"), Coppola ré-explore sa propre filmographie ("Rusty James", "Dracula"... on a même droit à une imitation de Marlon Brando par Val Kilmer) et s'aventure par endroits dans celle de ses petits camarades comme Roger Corman avec qui il a travaillé dans une autre vie ("Le Corbeau", "Les Anges sauvages"... et la présence de Bruce Dern dans le rôle du sheriff), John Carpenter ("L'Antre de la Folie") ou David Lynch ("Twin Peaks"). C'est quand même pas mal, la liberté...
    Petit-doigt
    Petit-doigt

    24 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2012
    Excellente série B. Nébuleux et envoûtant, amusant et touchant, libre et attachant. Un rendez-vous immanquable avec un maître du cinéma. Je suis content de voir que le maestro va bien. Je trouve admirable ce mélange d'humour, de fantastique et de mélancolie. Comme disait B. Vian "l'humour est la politesse du désespoir".
    Starwealther
    Starwealther

    48 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2012
    Encore du bon pour Coppola, un film particulièrement esthétique et singulier.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 mai 2012
    Hall Baltimore, écrivain raté interprété par Val Kilmer, se retrouve perdu dans une petite ville sombre de Californie, afin de trouver de l’inspiration pour son prochain livre. Il la dénichera dans un rêve où lui apparaîtra l’esprit d’une jeune fille assassinée incarnée par Elle Fanning et embarquera dans une aventure mystérieuse, aux accents fantomatiques et vampiriques. Succédant à un Tetro déjà complexe et hétéroclite, Twixt, sous ses airs de série Z, installe une dichotomie constante entre drôlerie et sinistre, beauté et laideur, mélancolie et ridicule. En incluant le personnage d’Edgar Allan Poe à son récit, Francis Ford Coppola instaure un triple deuil : celui de Poe pour sa femme, celui de Baltimore pour sa fille, et le sien pour son fils, mort dans un accident de speedboat en 1986. Twixt résonne donc comme une exorcisation des démons du cinéaste, qui, avec ce Huit et demi des temps modernes, signe une oeuvre déconcertante, unique et personnelle, qui marque paradoxalement, en dépit d’effets techniques pour le moins fastidieux et d’un infime budget, l’apogée de sa carrière.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mai 2012
    Film polymorphe à l'atmosphère unique, Twixt est le fruit le plus véritable d'une liberté artistique réjouissante qui érige la folie au rang d'art. Francis Ford Coppola n'en finit plus de nous étonner.
    La critique complète sur: www.cinemarium.fr
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 avril 2012
    Un autre chef-d'oeuvre de Coppola
    Avec rien qui manque dans ce thriller
    Francis ford Coppola est toujours au top
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