Avis : Moonrise Kingdom - Page 8

Depuis le temps que je devais voir ce film et que j’en avais envie, je n’ai pas été du tout déçu. 1h30 de rêverie, de simplicité, d’histoire d’amour de jeunesse qui d’une manière ou l’autre, nous renvoie à quelques uns de nos souvenirs personnels, que ce soit sur la passion de la lecture, de la musique, de l’observation, de la nature et des cabanes dans les arbres…

J’avais été conquis dès le titre de ce film et rien ne m’a déçu. L’histoire d’amour complètement dingue entre le détesté Sam et la mystérieuse Suzy (impossible que cette demoiselle ne soit pas des sixties…) n’est jamais ennuyeuse, toujours relevé par des scouts un peu dingos, des adultes paumés et qui font n’importe quoi et une île qui permet l’isolement et l’incompréhension de ces adultes (ça rend fou de vivre sur une île?).

Léger, avec un casting redoutable (Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Frances McDormand, Harvey Keitel), une ambiance qui sent bon les vacances, ce film est un rêve de 90 minutes où même les chants choraliens de la BO font passer les Choristes pour des enfants de cœur…

Voilà un film bien original dans sa forme. La liste de grands acteurs est... grande. Le coup de caméra est magistral. Bien-bien.

Découvrir Wes Anderson comme ça, avec ce film en ouverture à Cannes, ne pouvait pas mieux tomber pour moi. La bande annonce donnait le ton si je puis dire.
Pour une fois, la bande annonce reflète assez bien un film. Donc ceux qui l'ont trouvé énorme, voilà le résultat. Ceux qui ont été déçu... Tant pis pour eux.
Ce film est une pépite, une pure merveille. Mais quel talent ! Bon l'histoire est là, prenante, drôle, extrêmement bien foutue, mais ce qu'il faut avant tout noter en premier, c'est la mise en scène bien entendu. Mais quelle mise en scène ! C'est une leçon pour moi. Un tel soucis de cadrage, une telle photo, de tels plans, c'est majestueux. Je crois ne jamais avoir vu une chose pareille auparavant. Wes Anderson est bourré de Talent, ça c'est certain. Ce qu'il propose est un régal pour les yeux.

Les acteurs sont portés par cette sublime mise en scène, tout comme l'histoire. On est dedans du début à la fin, dès cette formidable intro et jusqu'au dernier plan magnifique on est stupéfait par tant de beauté. Vraiment c'est inouï. Après voilà moi je découvrais Anderson, donc ça doit être différent pour les habitués... Surtout que pour les "critiques" qu'on peut émettre, c'est donc une certaine redondance de ce style là, enfin bon vous devenez vous imaginer que pour une découverte on en prend plein la vue, et c'est mon cas.

Non mais franchement comment peut-on critiquer ce film sinon ? Mouais des petites longueurs sur la fin, et encore une seconde on devient sceptique la seconde d'après on est servi d'un nouveau plan magistral, qu'est-ce que je peux dire sérieusement ?

Un film magnifique, une ode à la jeunesse, porté par d'excellents acteurs (autant les "vieux" comme Murray, Norton, Willis) que les jeunes, notamment bien sûr les 2 héros, ultra-attachants, mais voilà encore une fois c'est la mise en scène quoi, chaque plan est inventif, recèle d'idées et de créativité, c'est divin.

Puis il y a des petites choses énormes comme le mec en rouge qu'on voit à certains moments et qui présente les îles, rien que ça c'est juste magique, puis les décors, ce coin est splendide... Bref voilà une claque, une vraie. Pour bien commencer Cannes, on ne peut faire mieux.

Une Claque autant visuelle que scénaristique.Un Scénario, des Acteurs, une Realisation, une Vision... bref Wes Anderson nous livre encore un petit chef-d'oeuvre du cinéma.
Un véritable tourbillon, une tempète (voir le film pour comprendre la ref.) de vie et d'humanité !
Un torrent de magnificence cinématographique.
Un vrai coup de coeur, à goûter, à y replonger, et à n'en plus sortir !

Soyons clair ma note de 0,5 c'est pour l'effort des décorateurs à avoir recrée l'ambiance des 60'.
A part ça, regarder une machine à laver tourner m'amuserait bien plus... Ce film est vide, sans intérêt, sans histoire particulière. Je m'attendait à bien mieux, à une comédie bien drôle, j'ai été déçue de voir Bruce Willis tourner dans un tel navet...
Bon après, chacun ses goûts mais j'ai été étonnée de certaines critiques.
A éviter selon moi!

Un film bizarre...Pas un révélation, ça rappelle des souvenirs d'enfance...

Dans la famille du cinéma américain indépendant, Wes Anderson est déjà un cinéaste culte. Moonrise kingdom est son septième film, et son meilleur. Fidèle à sa filmographie, le réalisateur nous présente un nouveau conte vintage, fantaisiste et poétique. On se laisse ici bercer par la magie, d'abord de l'intrigue amoureuse pleine de tendresse entre les deux jeunes comédiens, puis de l'esthétique très travaillée des plans de tempêtes. Tout ici participe au charme du film : une palette de comédien tous excellents, une bo envoûtante. Un film familial et décalé qui fait appel à nos souvenirs d'enfance. On regrettera seulement que le jury Cannois n'ait pas été séduit par cette véritable bouffée d'air frais.

Drôle, touchant, loufoque et (forcemment) enfantin.
Les adultes sont des enfants et les enfants sont des adultes.

Pour le coup, il est chouette votre monde Mr Anderson.

Si y'a bien une chose qu'on ne peut pas enlever au film, c'est son style ! Wes Anderson présente parfaitement son univers si étrange, décalé, naïf... Un réalisateur que je ne connaissais pas, et que je suis content d'avoir découvert. Bien que ce "Moonrise Kingdom" ne m'ai pas entièrement convaincu, je suis obligé d'admettre que c'est un bon film, servi par d'excellent acteurs. Bruce Willis (avec une coupe de cheveux formidable) est excellent, Bill Muray formidable, Edward Norton sympathique, Frances McDormand hystérique et Tylda Swinton glaciale ! En revanche, la trame du film, assez touchante et naïve, ressemble quand même un peu à un pantin désarticulé. Cependant, la réalisation et le style complète ces lacunes. La photographie est excellente, les décors carton pâte font mouche et je ne me suis pas vraiment ennuyé. Cependant, la naïveté élémentaire du film m'a parfois agacé.

Bref, un film qui ne touche pas vraiment ma sensibilité, mais dont je suis obligé de reconnaître les qualités. Je conseil, ça reste une expérience à vivre!

Un film d'une lenteur extrême et scenario qui tient sur un bout de papier. Ah oui c'est vrai que la réalisation est original pour autant c'est loin de sauver le film
Vraiment à éviter!

Découvert avec le brillant Rushmore, Wes Anderson avait imprimé son style tout au long de sa filmographie. Créant un univers et une marque dont son cinéma était dès lors imprimé. Après un passage réussit à l’animation, Fantastic Mr. Fox, il revient à son univers, celui qu’il maîtrise, avec le réjouissant Moonrise Kingdom.
Parmi tous les films qu’il a réalisé, ce dernier s’apparente à être le plus accessible, même aux réfractaires du réalisateur.
Si la linéarité de son scénario, écrit à deux mais avec Roman Coppola, fait également place à moins d’originalité, c’est pour mieux nous séduire par son fond, simple, sur le chemin initiatique des premiers émois. Ainsi, sur son thème récurrent de la famille, de la force et de l’origine des liens qui l’a compose, Anderson s’affaire de la plus belle des manières à nous conter cette histoire avec un soupçon d’acte manqué que le réalisateur aurait voulu « projeter ». Sur le plan poétique et nostalgique, le charme opère.
Anderson c’est aussi (avant tout ?) un réalisateur plastique à l’esthétique et au style marqués. Ici c’est encore une fois la mesure qui compose son œuvre, des plans construits, des mouvements jouant d’effets de profondeur entre décors naturels et de plateaux. En somme, le Wes Anderson que l’on connaît et en pleine création. Plus proche de La vie aquatique que d’A bord du Darjeeling Limited, Moonrise Kingdom innove visuellement à chaque séquence, hors réalité, à la limité de la fantaisie fantastique.
Cependant, cette force construit à répétition une limite à sa mise en scène; très grand faiseur et manipulateur du monde qu’il réussit à créer, son cinéma prend également les mauvais côtés d’un tel parti pris. L’ensemble est tout de même géométriquement cadré, cloisonné, dans une mise en scène très (trop ?) géométrique, ne débordant jamais d’un cadre qu’elle s’emploie à manipuler (ingénieusement il est vrai) et répétitive. On s’aperçoit demander un peu plus de fougue et de lâcher prise, des envolées et pourquoi pas débuller parfois le pied de caméra. Cela n’enlève en rien la magie du film mais use un peu, une fois l’effet de surprise connu.
Passé cette redondance, Moonrise Kingdom porte la magie enivrante d’Anderson dans ces plus hautes sphères, les plus simples et la mieux maîtrisée depuis longtemps. Auréolé d’un casting parfait (E.Norton et B.Murray sont géniaux et parfaits dans leur rôle) le film est une douce ballade nostalgique des souvenirs du premier baiser, on flirt presque au plus proche de Boris Vian pour le ressenti. Wes Anderson a trouvé la musicalité parfaite pour son dernier film, au propre comme au figuré et prend le spectateur par la main pour lui offrir un délicieux moment nous ramenant à l’enfance. Parfait pour cette fois même s’il faudra mettre la face B lors d’une prochaine lecture, à défaut, le sillon va s’éroder.
http://requiemovies.over-blog.com/

Alors que j'avais vu ce film à sa sortie et qu'il m'avait moyennement plu, je l'ai complètement redécouvert cette fois-ci. Il s'agit d'un film à la fois très drôle et d'une grande tendresse, bourré de poésie, qui explose par plein de petits détails.

Les acteurs sont tous excellents, notamment les deux jeunes héros. Beaucoup de scènes et de dialogues sont presque cultes, et ce film, dont j'avais un souvenir plutôt décevant, me semble être le film de Wes Anderson que je préfère à ce jour...

J'ai eu la chance d'assister à une séance en présence de Wes, qui a introduit le film en se faisant interviewer. Il est à l'image de ses personnages : timide mais drôle, tiré à quatre épingles, très poli... et très attachant :-).

Wes Anderson a su progressivement installer son style, et "Moonrise Kingdom" a sans aucun doute contribué à la notoriété du talentueux cinéaste. Toujours armé de travellings, plans fixes, gros plans sur les personnages, la mise en scène du réalisateur est toujours aussi reconnaissable, créant ainsi progressivement un univers très coloré, à mi-chemin entre réalité et fiction. L'histoire narre astucieusement les aventures d'un jeune scout amoureux, qui quitte le camp pour retrouver la fille qu'il aime, alors qu'une tempête approche. Comme toujours dans les films d'Anderson, il y a une forme de comique absurde, avec des personnages complètement dénués d'émotions apparentes. On appréciera particulièrement les rôles de Bruce Willis, Edward Norton et Bill Murray, même si leurs personnages passent malheureusement un peu trop au second plan derrière les enfants. "Moonrise Kingdom" nous embarque dans son univers, si ce n'est probablement pas un film qui nous marquera longtemps, il ne brille pas son originalité et on passe vraiment un bon moment plein de gourmandise.

Dans Moonrise Kingdom, sorti en 2012, Wes Anderson et Roman Coppola (le fils de qui vous savez) nous racontent l’histoire d’un p’tit gars, orphelin et excentrique qui décide de quitter son camp de scouts pour vivre l’amour avec une jeune demoiselle avec qui il correspond depuis quelques temps. On retrouve des thèmes liés au scoutisme : L’autorité et la hiérarchie par exemple. Chez les scouts on déconne pas avec l’ordre et la figure du chef, supposé légitime par son expérience. Les valeurs également puisque les scouts sont supposés incarner une certaine droiture morale. D’ailleurs, les deux films laissent à penser que tout ça n’est que façade et que c’est bien l’hypocrisie qui l’emporte. Dans Moonrise Kingdom, il se trouve que la rigueur martiale du scoutisme colle assez bien avec le style extrêmement minutieux voire maniaque d’Anderson. En fait, par contraste, le moindre grain de sable dans la mécanique bien huilée d’une vieille institution paraît être une révolution. Et si dans la société, les adultes sont garants de la sécurité des gosses, chez Anderson, ce sont les mômes rêveurs qui paraissent incarner la raison : En gros, la vie est une aventure et il faut la vivre pleinement sous peine de vieillir malheureux. Bon en tout cas, on ne peut que conseiller ce petit chef d’œuvre d’Anderson qui est pour moi sa plus belle réussite : une vraie comédie touchante et un vrai travail d’esthète.

Difficile d'avoir un avis objectif si on est pas du tout rentré dans le film ... Reste la maîtrise technique d'Anderson.