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maxime ...
195 abonnés
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3,0
Publiée le 3 août 2015
L'histoire de Laure / Mickaël est raconté avec beaucoup de candeur et de délicatesse. Le sujet est sensible, le nombres de polémiques engendrés par Tomboy ne se comptent même plus, d'ailleurs tout ce pataquès est tout bonnement puéril et stupide ... Le film en lui même n'a rien de choquant, au fond ce n'est qu'une petite fille qui préfère jouer les garçons ! La mise en scène de Céline Sciamma m'a époustouflé avec Bande de filles que j'ai vu un peu plus tôt, moins ici. Le contenu est très sobre, trop ? J'ai eu du mal ( parfois ) à m'y intéresser pleinement. Les comédiens et surtout comédiennes sont excellents, la relation entre sœurs est surement la plus grande réussite du long métrage tant la complicité qu'elles développent est attachante.
Après le très joli "Naissance des pieuvres", Céline Sciamma délaisse les affres de l'adolescence pour un autre monde tout aussi étrange et ambigu, celui de l'enfance, ou plus exactement celui de la préadolescence, cet instant où l'on commence à quitter doucement mais sûrement notre univers enfantin et à prendre conscience de notre propre corps. Si tout n'est pas aussi cinématographique que son précédent film, la cinéaste pose un regard tendre sur ses personnages, tous interprétés avec un naturel exemplaire, et livre un petit film touchant qui mérite le détour, surtout qu'il est très court.
Tomboy ou comment aborder le sujet du travestissement d'un enfant d'une façon originale. Ce film est tout d'abord une révélation puisque côté acteurs et surtout actrices on remarque le premier rôle de Zoé Héran qui est juste époustouflante dans ce rôle si complexe qu'on lui avait donné. Par ailleurs les autres membres du casting sont seulement de bons acteurs mais sans plus. Pour ce qui est de la musique, elle est étrangement absente du film et donc aucun atmosphère n'est créé, les seuls moments où un morceau surgit nous charge d'émotions et nous emmène dans le quotidien de Laure. Les décors quant à eux sont très beaux, les bois et le lac sont magnifiques mais la banlieue se révèle trop morose et manque de cris d'enfants. Côté scénario, celui-ci est extrêmement original et plutôt bien travaillé malgré tout on en aurait attendu plus sur la psychologie des personnages au moment de la révélation. Céline Sciamma manie la caméra d'une façon exemplaire et chaque plan s'accompagne d'un mouvement gracieux. Tomboy est en fait un long-métrage qui à mon goût aurait dû contenir plus de musique mais qui se trouve être quand même un bon film.
Ce qu'on pourrait nommer: "un joli petit film" à petit budget avec des qualités bien spécifiques: en particulier la capacité à diriger les enfants, la finesse psychologique, les questions qu'on peut se poser.
Est-ce un film sur l'identité sexuelle, à un moment où tout ne semble pas déterminé ou plutôt sur le mensonge et tout ce qu'il entraîne ? Laure/ Mikaël est bouleversante jusque dans ses silences, Jeanne est craquante en fillette à 100°/° féminine et Lisa subjuguée par le mystère Mikaël est la parfaite préado...
Bravo, bravo, bravo à Céline Sciamma, c'est par elle que toutes ces choses si délicates, fonctionnent. Dois-je le dire, la première demie-heure, m'a semblé longue; la tension s'est faite attendre.... mais......
Très bien filmé et superbement interprété, Tomboy peine bizarrement à toucher. Le film pose les jalons d'une réflexion, et montre de belle manière la construction de l'identité. Un bel exercice, peut-être trop classique, trop contrôlé.
Céline Sciamma signe avec «Tomboy» un film à la fois simple et compliqué. Simple dans le postulat de base: une jeune fille qui décide de se faire passer pour un garçon après un déménagement, simple dans sa construction aussi avec beaucoup de scènes du quotidien aux allures anodines, mais il faut l'avouer gorgées de nostalgie à l'instar du jeu de carte ... Sans musique, il y a pourtant derrière cette légerté de visu, des questions, des reflexions à partir de ce choix de l'héroïne ou des réactions qui s'en suivent. Le premier sentiment peut-être, une petite frustration mais qui s'envole vite, aussi bon soit-il le film paraît si simple, filmer le quotidien semble sans effort et pourtant rares sont les films remplis d'une si jolie sincérité. Car il faut bien avouer que la réussite est totale, dans ses choix de réalisation avec une caméra douce et à hauteur d'enfants, dans l'évolution de son récit, dans son casting impeccable... Si la jeune Zoé Héran est excellente, la petite soeur (Malonn Lévana) bouffe tout autant l'écran, et nous fait rire à tour de bras... Bien que tout semble léger et l'image lumineuse on ressent comme une gène, quelque chose de dérangeant s'installe malgré qu'on connaisse les ficelles de l'histoire, ne pas pouvoir ranger cet enfant dans une case ne laisse pas indifférent. Un film simple, léger, drôle, et qui pose des questions pertinentes, c'est tout bon!
Encore un grand film de cette jeune réalisatrice, beaucoup plus dépouillé dans le style et l'image que le très rohmerien "naissance des pieuvres". Les acteurs sont magnifiques, et la jeune héroïnetotalement époustouflante (on songe à N. PORTMAN dans Léon). L'approche psychologique est très fine. Un seul bémol : je n'ai pas aimé la fin, même si elle peut se comprendre. On attend avec impatience le prochain opus de cette Mlle Sciamma.
Joli petit film qui sonne juste. Pas larmoyant, ni démonstratif. Jolie fin en forme de boucle. Très bons jeunes acteurs. Prises de son directes. Large place à l'impro dans le bon sens du terme.
Dans leur nouvel appartement, Laure et sa petite sœur Jeanne s'occupent. Tandis que Jeanne fait un puzzle, Laure, garçon manqué, décide de se fabriquer un pénis en pâte à modeler afin d'avoir des formes dans son maillot de bain qu'elle a découpé pour garder seulement le bas. Car les enfants des environs ne connaissent Laure que sous le nom de Mickaël, la petite fille s'étant fait passer pour un garçon pour mieux se faire accepter. Et effectivement, la supercherie a fonctionné, Laure joue au foot, se fait une amie qui tombe amoureuse d'elle et va même se baigner sans que la pâte à modeler qui lui sert de sexe ne fonde. Laure restera Mickaël jusqu'au jour où elle se bat avec un garçon qui a fait du mal à Jeanne et les parents s'en mêlent mettant à jour le mensonge de Laure qui va devoir se refaire accepter en tant que fille. Cécile Sciamma filme avec tendresse cette petite fille sans jamais porter de jugement, elle se contente de nous montrer les évènements avec une mise en scène lisse comme le monde de l'enfance dans lequel nous nous retrouvons plongés. Le sujet n'était pas évident à traiter et la réalisatrice s'en sort avec les honneurs en restant dans la sobriété et en se focalisant sur ses interprètes, pétillants de naturel notamment Malonn Lévana dans le rôle de la petite sœur. Le problème c'est que le film finit par devenir aussi lisse que la mise en scène, écartant le spectateur de toute émotions. Le monde de l'enfance ne nous est plus perceptible sinon par la vision de la réalisatrice qui ne parvient pas à nous faire ressentir cette complexité de l'enfance. On hésite entre la tendresse et l'agacement et le problème c'est que l'agacement s'installe peu à peu avec de l'indifférence pour Laure et les conséquences de son mensonge. Un grand sujet pour un film à double tranchant qui peut produire sa magie comme nous agacer.
J'avais malheureusement raté ce film dans les salles, c'est donc avec la sortie DVD que je peux me rattraper. Il y a des nombreuses bonnes choses à noter et notamment l'incroyable travail réalisé avec les enfants qui dégagent un naturel et une crédibilité déroutante, surtout la petite sœur qui est vraiment à croquer ! mais aussi Zoé Héran qui est tout simplement extraordinaire dans un rôle que l'on ne peut pas qualifier de simple. C'est un film qui touche également par son histoire sur l'identité sexuelle, sujet un peu trop tabou, et qui malgré la lenteur de l'action arrive à nous intéresser jusqu'à la fin.
J'ai découvert le film récemment lors des ressorties Télérama et ce fut une bonne surprise, j'en avais à peine entendu parler et ça ne m'attirait pas forcément mais en fin de compte j'ai assisté à une oeuvre de qualité. Je pense que la principale qualité du film est son authenticité, Céline Sciamma filme des enfants épatants de naturel et n'ajoute aucun artifice. On les voit jouer, découvrir, interagir et ça m'a vraiment rappelé cette époque où j'avais les mêmes préoccupations que les petits protagonistes du film, à l'exception bien sûr de l'héroïne, une petite fille ressemblant étrangement à un garçon et qui décide de se faire passer pour tel. Le rythme est calme, paisible, on sent une volonté de ne jamais en rajouter une louche et de capter le réel. C'est un film vraiment tout simple sur tous les niveaux et c'est cette légèreté dans la manière d'aborder ce sujet qui fait tout. C'est habilement mis en scène, bien dialogué, les acteurs sont d'une grande justesse, ça fait plaisir de voir des enfants non têtes à claques à l'écran (car Dieu sait qu'il y en a dans le paysage cinématographique...) et puis ça se concentre presque uniquement sur son sujet, pas d'à-côtés socio-économiques, pas de misérabilisme, etc... Le fait que ce soit sans réel détour est plutôt appréciable mais après c'est certain que si on n'accroche pas dès le départ on peut vite se lasser. D'ailleurs je n'ai pas trouvé le film très bouleversant, j'ai juste aimé mais pas non plus pris un pied immense. Ce qui ne veut pas dire que le film présente de gros défauts et je conçois totalement qu'on puisse adorer. Les quelques petites maladresses ne ternissent guère le tableau, Tomboy est un film réussi et qui a le mérite d'être vu. Kom koi lé filmé francé cé pa nule!