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    Une Séparation
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une Séparation" et de son tournage !

    Un film intense et prenant

    Un portrait complexe de l'Iran, loin des clichés

    Peyman Moadi, émouvant en homme dépassé par les événements

    La relation père/fille touchante

    Festivals

    Une Séparation a obtenu l'Ours d'Or lors du Festival de Berlin en 2011. Les interprètes ont, eux, reçu l'Ours d'Argent de la meilleure interprétation.

    Un mot sur le réalisateur

    Asghar Farhadi, est né en 1972 à Ispahan en Iran. Après avoir intégré l’Institut du Jeune Cinéma, il poursuit son parcours à l’université de Téhéran, d’où il sort diplômé en 1998 avec une maîtrise de mise en scène. Le bilan de ces dix ans de formation est déjà imposant : tournage de six courts métrages, scénarios et réalisation de deux séries pour la télévision. En 2001, les portes du cinéma s’entrouvrent grâce à Ebrahim Hatamikia avec lequel il coécrit le scénario de son film, Low Heights, chronique du Sud-Ouest de l’Iran qui reçoit un bel accueil critique et public. Il réalise ensuite Danse dans la poussière, Belle ville, La Fête du feu et A propos d'Elly.

    Genèse

    Asghar Farhadi raconte comme lui est venue l'idée du film : "J’étais de passage à Berlin, où je travaillais sur le scénario d’un autre projet. Un soir, dans la cuisine, j’ai entendu une musique iranienne qui venait de la pièce voisine. Tout à coup, j’ai été envahi par des souvenirs et des images d’une tout autre histoire. J’ai essayé de les chasser de mon esprit, et de me concentrer sur le scénario que j’écrivais. Mais il n’y avait rien à faire : les souvenirs et les images s’étaient enracinés en moi. Ils ne me lâchaient pas : même dans la rue et dans les transports en commun, ce début d’intrigue qui venait d’ailleurs me poursuivait. J’ai fini par accepter l’idée que je me sentais de plus en plus proche de cette histoire. Donc, je suis retourné en Iran, et je me suis mis à travailler sur ce scénario, qui allait devenir celui d’Une Séparation."

    Note d'intention

    L'intention d'Asghar Farhadi était de "susciter des interrogations". Selon lui, "c’est au spectateur de trouver des réponses".

    Tournage

    Le tournage s'est essentiellement effectué en décors naturels à l'exception des séquences du bureau du juge et du tribunal, pour lesquelles l'équipe a dû construire de toutes pièces dans deux écoles désaffectées, faute d'avoir été autorisée à tourner en ces lieux.

    Un aspect documentaire trompeur

    Contrairement aux apparences, le film n'est pas inspiré de faits réels, comme l'explique le réalisateur : "Ce qui peut donner cette impression, c’est une certaine dimension documentaire présente dans le film. C’est parce que j’ai mené un important travail de recherche auprès de juges, de tribunaux et que j’ai consulté de nombreux conseillers juridiques pendant la phase d’écriture, que le film est très proche de la réalité actuelle."

    Une histoire universelle

    Avec Une Séparation, Asghar Farhadi a souhaité faire un film universel. A la fois politique et humain : "Dans la mesure où mes histoires sont nourries de ces rapports humains, je ne pense pas qu’elles soient spécifiquement iraniennes mais plutôt accessibles au plus grand nombre, par-delà les frontières géographiques, culturelles ou linguistiques. Selon moi, ce qui caractérise également cette histoire, c’est qu’elle n’a pas été conçue de façon unilatérale ou caricaturale. Autrement dit, elle permet aux spectateurs d’entrer dans l’histoire par différents biais, en fonction de leur sensibilité, et d’en tirer leur propre interprétation. Par exemple, en Iran, plusieurs spectateurs ont vu ce film comme un film politique. D’autres spectateurs, au contraire, m’ont dit que c’était un film sur l’éthique des relations humaines. D’autres encore l’ont perçu comme un drame humain. J’en suis ravi car quand j’ai commencé à écrire ce film, je voulais vraiment que chacun puisse avoir un regard et un point de vue personnel sur l’histoire."

    Un mur de vitres

    Les murs vitrés présents dans le film évoquent "la fragilité des personnages" mais aussi "les différentes strates" de la société iranienne et les "différentes facettes" des personnages.

    Ni blanc ni noir

    Les personnages d'Une séparation ne sont pas manichéens. Une volonté assumée par Asghar Farhadi : "Dans mon travail, que ce soit au théâtre, au cinéma ou à la télévision, j’ai toujours essayé de ne pas concevoir de personnages totalement négatifs. Cela ne veut pas dire que mes protagonistes ne commettent pas d’actes répréhensibles ou d’erreurs mais j’essaye à chaque fois d’expliquer leurs actes et souvent, le spectateur s’aperçoit que ces personnages ne commettent pas délibérément ces agissements mais qu’ils sont poussés par une force extérieure. Personnellement, je ne crois pas du tout au manichéisme consistant à distinguer héros et anti-héros, gentils et méchants. Je pense qu’aujourd’hui ce genre de conception a un côté totalement désuet et artificiel."

    La classe moyenne iranienne au mircoscope

    Une Séparation s'intéresse à la classe moyenne iranienne, une catégorie complexe selon le réalisateur : "En raison de l’instabilité économique, nous n’avons pas en Iran de distinction de classes bien établies et on peut passer rapidement d’une classe à l’autre. Suite à la guerre contre l’Irak, beaucoup de familles aisées sont devenues plus modestes, après avoir tout perdu. Elles ont néanmoins conservé la culture et les moeurs de leur milieu d’origine. Il y a aussi beaucoup de changements dans le sens inverse, avec des personnes qui se sont rapidement enrichies sans bénéficier, quant à elles, de la culture de leur nouvelle classe sociale. La classification du niveau de vie entre classes pauvres, moyennes et riches, tiennent compte de leurs biens et de leurs revenus mais pas nécessairement du niveau de culture et des moeurs inhérents à leurs milieux respectifs."

    Deux femmes différentes

    A travers deux femmes très différentes, Une Séparation dresse le portrait en creux de la femme iranienne si mal comprise en Occident. Asghar Farhadi témoigne : "Les spectateurs occidentaux ont souvent une image très déformée de la femme iranienne qu’ils voient comme soumise, confinée aux travaux domestiques et déconnectée de toute activité sociale. Il y a sans doute un certain nombre de femmes iraniennes qui vivent ainsi, mais pour la plupart, elles sont engagées dans la vie sociale, et avec bien plus de volontarisme que les hommes. Les deux catégories de femmes sont présentes dans le film, sans que je porte sur elles un jugement ou que j’en fasse des héroïnes. L’affrontement entre elles n’est pas celui du bien et du mal. Ce sont simplement deux visions contradictoires du bien. Et c’est en cela qu’il s’agit d’une tragédie moderne. Le conflit éclate entre deux entités positives, et j’espère que le spectateur ne souhaitera pas que l’une triomphe au détriment de l’autre."

    Du courage

    Les personnages féminins du film donnent l'impression d'être plus téméraires que les hommes. Selon le cinéaste iranien, "les femmes luttent davantage pour tenter de retrouver les droits qui leur ont été confisqués. Elles sont à la fois plus résistantes et plus déterminées."

    Un rythme particulier

    Le rythme très saccadé du film sert à rappeler combien la vie peut être trépidante dans la capitale iranienne. "Ce que je voulais surtout, c’était montrer le rythme de la vie à Téhéran, et faire ressentir ainsi la pulsation de cette ville. Je pensais donc que pour traduire ce tempo très rapide, il fallait partir à la fois d’un découpage comportant beaucoup de plans et d’une caméra constamment mobile. Avec ces deux dispositifs réunis, on pouvait traduire le rythme de cette ville, la tension et la nervosité des personnages. Quand j’évoque le rythme, il ne s’agit pas de rapidité dans l’action. Certes, le rythme de la vie iranienne peut paraitre lent, mais ce qui rend la rend véloce chez nous, c’est la succession de petits moments de la vie quotidienne. Et c’est ce qui se passe dans le film. En fait, il y a énormément d’événements qui se succèdent les uns aux autres et qui chamboulent la vie des protagonistes", confie Asghar Farhadi.

    La direction d'acteur

    Pour choisir les acteurs principaux, Asghar Farhadi a pris son temps : "En général, je prends mon temps pour choisir mes comédiens, et ce film n’a pas fait exception à la règle. Mon choix se porte davantage sur les capacités de jeu d’un acteur que sur son apparence physique ou son visage. Par conséquent, je fais faire des essais à tous les candidats potentiels, afin de voir s’ils sont proches du personnage ou pas." Pour ne pas gêner ses acteurs, il a souhaité de pas faire part de ses réflexions d’ensemble sur le film. Selon lui, "les comédiens n’ont pas besoin de connaître le sens général du film", en revanche "ils doivent s’efforcer de se concentrer sur la personnalité et les motivations de leur personnage". Les répétitions sont pour lui "d'une grande importance". Elles permettent aux acteurs d'entrer dans la peau des personnages. A la suite de ces répétitions, presque aucun changement n'a été fait.

    Des acteurs fidèles

    Peyman Moadi et Shahab Hosseini étaient déjà présents au générique d'A propos d'Elly. Leila Hatami quant à elle était présente dans Low Heights, écrit par Asghar Farhadi

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