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Hastur64
190 abonnés
2 289 critiques
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3,0
Publiée le 11 février 2014
C’est avec beaucoup de circonspection que je me suis mis devant le dernier long-métrage de Brian De Palma tant la bande annonce m’avait peu inspiré. Les premières minutes ne m’ont d’ailleurs pas beaucoup rassuré avec cette ambiance ambiguë de séduction saphique. Mais le réalisateur nous endort en fait pour mieux nous prendre au dépourvu, car le petit jeu de séduction entre les deux femmes tourne rapidement court pour basculer dans un affrontement à fleuret moucheté qui le temps passant prend de plus en plus l’aspect d’une guerre vicieuse de pouvoir. Le film peut d’ailleurs se vanter de donner une saisissante image de l’expression cadre de travail hostile. Le film finit par basculer dans un thriller criminel qui pour aussi plaisant qu’il soit se laisse éventé aisément au niveau de son intrigue (entendait par là : qui est le meurtrier !). Mais le principal attrait du film reste tout de même l’affrontement, pas vraiment original, mais tout de même réussi entre Noomi Rapace et Rachel McAdams aussi belles et sensuelles à voir que vénéneuses dans leurs comportements. Un film pas très original dans sont intrigue (déjà c’est un remake d’un film d’Alain Corneau), mais qui offre grâce à une réalisation maîtrisée un thriller tout en sensualité pas désagréable à regarder même si pas non plus mémorable.
Sa fait plaisir de retrouver le De Palma de l'époque. Je trouve que c'est un bon thriller avec un bon casting et une bonne mise en scène. Y'a une bonne ambiance, et le dénouement de la machination est vraiment prenant.
De Palma s'est inspiré du dernier film de Mr Corneau? Je ne voit pas l'interet c'est pour faire une telle mascarade. Certes tout n'est pas a jeter , mais il y a trop d'embrouilles.
Aussi aisément que les personnages sont manipulés, DePalma manipule facilement le spectateur : le film n'est pas du tout un film érotique lesbien comme la bande-annonce ou le résumé l'a cru montrer. Il s'agit de fonder l'histoire sur le thème de la tromperie où les protagonistes s'écrasent pour arriver à leurs fins, et d'ensuite de perturber le spectateur et de le tromper lui aussi en lui faisant douter du réel : les nombreux faux réveils de Rapace font partie de ces éléments narratifs, la deuxième partie déstabilise le spectateur par son retournement de situation, ainsi que le dénouement final assez abracadabrant mais qui offre une fin digne d'un thriller classique du cinéaste. La musique de Donaggio renforce la connotation de prédateur avec ses partitions de guitare. Cependant l'oeuvre de DePalma peut manquer de profondeur ( pour symboliser le fruit défendu il aurait pu choisir autre image que le logo de Apple ... ), un film gentillet comparé à ce qu'il avait réalisé dans les décennies précédentes.
Un film à suspense avec une intrigue passionnante. Rachel Mac Adams, magnifique en blonde, forme avec Noomi Rapace, un duo plutôt percutant et efficace. Passion, rebondissement, ce film est vraiment intéressant même si certaines longueurs et certains passages ne sont pas forcément utiles à la compréhension ou à l'amélioration de l'ensemble.
Un film qui ne m'a pas totalement convaincu, durant une heure cela ressemble à un soap niaiseux sans intérêt, heureusement que le rebondissement final change la donne, hélas la mise en scène semble inexistante et manque de Passion. Retourner voir l'original d'Alain Corneau, me semble t'il beaucoup plus convaincant.
De Palma à court de forme depuis Mission to Mars (2000), autant dire qu'il ne s'est pas rattrapé avec son dernier film qui allie l'esthétique kitch d'un film érotique des années 80 en beaucoup moins érotique, avec une réalisation très plate et une histoire qui tire en longueur, avec une Rachel McAdams en fausse note. Pas grand chose à tirer de ce (télé)film..
L'idée de base semblait intéressant mais le résultat final est décevant. Manque de rythme, jeu des actrices moyennement convaincant. C'est une relative déception...
Je n'ai pas vu "Crime d'Amour", le dernier film d'Alain Corneau avec Kristin Scott-Thomas et Ludivine Sagnier, dont est tiré le scénario de "Passion". Plus, je n'avais rien lu sur ce premier film de De Palma depuis cinq ans et son " Redacted", et c'est donc sans autre idée préconçue que mon admiration pour l'auteur de "Blow Out" et de "Snake Eyes" (que je cite régulièrement comme l'auront remarqué les lecteurs assidus de ces critiques) que je suis allé voir "Passion". Ouverture à la De Palma : gros plan sur la pomme figurant sur le couvercle argenté d'un ordinateur, puis léger recadrage qui dévoile deux femmes penchées sur un écran qu'on ne voit pas, laissant deviner derrière elles un intérieur cossu, on sent leur complicité et plus si affinité dès ce premier plan, et au-delà un rapport entre hiérarchie et domination de la blonde sur la brune. D'emblée s'impose la musique envahissante de Pino Donaggio, aux accents de Bernard Hermann.
Car bien sûr, pas besoin de connaître la vénération de Brian De Palma pour Hitchcock pour relever la citation permanente à Sir Alfred : Rachel Adams en blonde fatale, l'apparition derrière Isabelle dans la scène finale, la culpabilité de la mort de la sœur qui rappelle "La Maison du Docteur Edwardes", la descente de Dirk dans l'escalier au cocktail qui évoque à la fois "Les Enchaînés" et "L'homme qui en savait trop" version 1956, jusqu'au suspense et la place du rêve dans le récit. De Palma ne se contente pas de se référer à Hitchcok, il convoque aussi José Luis Alcaine, le directeur de la photographie d'Almodovar, qui crée une lumière qui rappelle particulièrement celle de "La piel que habito" à la thématique assez proche. Mais surtout, il se cite lui-même, puisqu'on retrouve de nombreuses composantes de son cinéma : les écrans à l'intérieur de l'écran (l'évolution de la technologie a rendu quotidienne ce tic prémonitoire), le regard caméra, la symétrie des compositions, justifiée ici par le thème du double, le split-screen qui se situe au cœur de l'intrigue et qui manipule le regard du spectateur à la façon de la scène introductive de "Snake Eyes" (+ 1 !).
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Brian De Palma nous livre un petit thriller intéressant où les acteurs assez bons portent le film de fort belle manière. Le suspense est présent et on a plaisir à suivre cette histoire de rivalités féminines, d'humiliation, de meurtre. Reste un final abracadabrantesque qui détruit l'heure et demi passée...
Un film assez prenant, même si c'est clairement en dessous des meilleurs thrillers de De Palma des années 80' comme Body Double par exemple. La première heure est assez faible : on a le sentiment d'assister à une sorte de concours entre 2 femmes, et gagnera celle qui fera le plus de misères à l'autre. Ca frôle parfois le ridicule, mais en se forçant un peu, on peut trouver cela amusant. Ensuite, plus besoin de se forcer, on rentre vraiment dans l'intrigue et cette mise en scène purement hitchcockienne : c'est dingue, on dirait un film ultra moderne du point de vue de la photographie, mais daté des années 60' du point de vue de la réalisation, notamment avec cet écran splité en 2 à un moment, ou plus encore lorsque l'on voit toutes ces scènes sans dialogues, mais uniquement rythmées par des mélodies jouées au violon, et qui semblent interminables. Un vrai hommage à Hitchcock. Puis vient la toute fin, truffée d'invraisemblances en tous genres. On a un peu l'impression d'être pris pour des imbéciles, et curieusement, c'est la meilleure partie du film, tellement ludique. Bref, une fin très énigmatique ; chacun l'interprètera comme il voudra...
Après avoir vu la version originale de Alain Corneau, et bien que fan de Brian de Palma, je dois dire que je suis déçu : d'abord, le choix des interprètes me parait inepte. Noomi Rapace était nettement plus convaincante dans Millenium, Rachel MacAdams n'a pas du tout le profil d'une dirigeante d'entreprise, enfin Paul Anderson est vraiment insignifiant pour le rôle. Ensuite, l'entrée en matière parait confuse et irréaliste. Seule la fin m'a paru de qualité mais les libertés avec le scénario original, pourtant top, m'ont agacé. Je m'attendais à une relecture à la Hitchcock : c'est raté.
Une réalisation très médiocre, aucune tension dans la mise en scène et une intrigue finale sans surprise, il y a pas de sensation intrigante ni de sensualité retranscrite.
Le problème avec les remake, c'est lorsqu'on a déjà vu l'original. De fait, on sait déjà, en gros, ce qu'il va se passer, et comment tout cela va terminer. Alors bien sûr, souvent quelques petites choses, quelques petits détails, un personnage en plus ou en moins, une scène en plus ou en moins. Toujours est-il que l'intrigue générale reste la même, rendant impossible toute surprise finale. Cela ne signifie pas pour autant que les remake sont inutiles. La plupart d'entre eux le sont. Mais il est souvent intéressant de voir la vision qu'un autre auteur peut porter sur l'histoire. C'est le cas ici, car Brian De Palma n'est pas n'importe qui, et sa mise en scène souvent inspirée peut rendre intéressante toute histoire déjà connue. "Passion" passionne donc (facile celle-là) par son côté froid, austère et implacable, à l'image de ses deux protagonistes principaux. De Palma ne cherche pas à faire de fioritures et respecte l’œuvre originale d'Alain Corneau. Avec son immense savoir-faire, il ne livre pas directement les éléments de l'intrigue, de sorte que le spectateur reste surpris par la tournure des choses, et que les révélations finales soient surprenantes. Bref, il nous fait du Hitchcock, laissant même libre à court à ses envies dans les dernières minutes, quitte à s'embrouiller un peu. "Passion" est un divertissement de bonne facture, qui sait faire honneur à ses origines.
Une belle reprise du Corneau, avec un début un peu poussif malgré tout. Mais, une fois la machine lancée, le montage aidant, le film nous entraîne facilement dans ce jeu de dupes.