Avis : Passion - Page 7

Une mise en scène à couper le souffle!
Comme si Hitchcock revisitait Mulholland Drive ...

P pour plat, A pour affligeant, S et S pour sans sens, I pour inutile, O pour oh mon dieu quelle daube ce film, N pour nullissime. Je ne vois pas d'autres mots pour décrire ce navet qui se veut un film a réfléchir où tout est bâclé! Qu'est ce que Noomi Rapace est venue faire là???

Sincèrement, lorsque l'on a vu "Crime d'amour", on ne peut être que déçu de "Passion'.
Tout est surfait, le suspense est quasi inexistant, et la mise en scène un peu "fouilli".
Mise à part le plaisir de voir de jolies femmes dans une l'ambiance érotique, le reste n'a pas beaucoup d'intérêt. Surtout la deuxième partie, qui ressemble plus à un mauvais feuilleton qu'a un film de DE PALMA. Dommage...

Le remake fait presque aussi bien que l'original, c'est rare.

Cinq ans après son précédent film, Brian De Palma revient (enfin !) avec un remake du film français Crime d’amour, projet dans la veine de Body Double ou Pulsions. Archi-fan de De Palma j’attendais beaucoup de son retour, à cause non seulement de sa longue absence mais aussi des déceptions qu’avaient été Le dahlia noir et Redacted.

Si le film d’origine assez efficace contenait déjà de bonnes idées, et de bonnes comédiennes, sa mise en scène et son déroulement ultra-classiques méritaient d’être revus par un génie de la mise en scène. De Palma a réussi ici à transcender le film non seulement en y ajoutant des thèmes chers à son oeuvre, voyeurisme, faux semblants, doubles, mais surtout grâce aux performances notables de Rachel McAdams et Noomi Rapace et surtout sa maestra visuelle ici à son apogée. Plan-séquences en steadycam, split-screen, on retrouve les tics du réalisateur qui semble à certains moments plus intéressé par l’esthétique de son film que l’histoire même. En effet le scénario, à part quelques modifications, reprend beaucoup de situations et surtout de dialogues du film original et ne prend de vraie liberté que dans la seconde partie dans laquelle De Palma brouille les pistes jusqu’à perdre volontairement le spectateur entre rêve et réalité. L’exposition est assez longue, comme souvent chez De Palma, le film prend du temps à se mettre en place met n’ennuie pas et séduit véritable par sa mise en scène et son atmosphère typique des films du réalisateur, le tout bercé par le score de Pino Donaggio parfait !

En tant que fan de Brian De Palma je ne peux que recommander le film, déjà vu 3 fois, mais reste pleinement conscient que l’univers du réalisateur et l’évolution dramatique du film peuvent en dérouter plus d’un comme le montrent les critiques presse très partagées. Quoiqu’il en soit Passion est sans aucun doute mon coup de coeur de 2013 !

Les jeux de pouvoir ( ici en entreprise ) permettent toujours d'y associer manipulation, séduction et faux-semblants. Brian de Palma signe un très bon film rempli de névrosés ( surtout femmes) qui joue avec le spectateur et servi par de très bonnes actrices

Très bien joué, un scénario bien ficelé, mais je ne comprends toujours pas qui a tué qui. a voir

Il m'a déjà été donné de faire le même constat pour Michael Mann il y a peu, et bien bis repetita ; Brian De Palma est lui-aussi un "grand" réalisateur que je ne connais pas très bien, ou du moins uniquement au travers de certaines œuvres connues du grand public qui laissent parfois une vision très incomplète, sinon inexacte, de leur auteur. De Palma, donc, était jusque là dans le monde ciné encore relativement modeste de ce bon vieux Kloden, un nom avant tout attaché - avec réussite - au film de gangsters (Scarface, Les Incorruptibles, L'impasse) et dans une moindre mesure un homme de thrillers d'action (Snake Eyes, Mission Impossible). Mais voilà, est arrivé Passion, et mes yeux se sont ouverts, le monsieur ne s'est pas cantonné à ça et l'essence de son cinéma puise bien plus dans le thriller cérébral et charnel, paraît-il. Alors c'est ça, l'art de Brian De Palma, des passions dangereuses et venimeuses cachées derrière un vernis chic ? Pourquoi pas ? Le problème, ici, c'est que j'ai plutôt eu l'impression d'avoir affaire à un vernis toc et malheureusement étalé un peu trop langoureusement sur un fond maladroit et bancal. Le scénario a beau se donner de grands airs avec ses twists successifs, il est saboté par une narration affreusement orientée qui dévoile les coups d'échec à l'avance. Rien qui ne m'ait surpris, rien qui ne m'ait retourné. Et pire encore, cet entremêlement d'âmes déchirées sur fond de saphisme souffre sans la supporter la comparaison avec Mulholland Drive, ou même Black Swan, Lynch et Aronofsky s'étant appliqués avec une ingéniosité et un tact bien plus marqués à transcrire l'irruption du fantasme dans la réalité. Dommage car McAdams est une parfaite salope (ce que ne sait pas être Noomi rapace au moment où cela s'imposait) et la musique baroque (un peu envahissante tout de même) de l'italien Pino Donnagio contribue à merveille à la mise en place de ce jeu de masques théâtral. Controversé, et à juste titre.

En s'éloignant d'Hollywwood et de ses grosses productions qui ne lui réussissent pas toujours, Bryan De Palma s'offre une cure de jouvence et un retour bienvenu (pour lui et surtout pour les spectateurs) vers ses obsessions et ses thèmes de prédilections.
"Passion" a beau être un remake ( de "Crime d'amour"), il est un film fidèle à l'univers trouble et vénéneux du réalisateur de "l'impasse".
A partir de la même intrigue, Alain Corneau avait accouché d'un suspense à la trame conventionnelle, le réalisateur de "Scarface" en fait un cauchemar vertigineux qui donne des sueurs froides et fait penser au film du même nom. Quand De Palma tutoie Hitchcock, c'est en général très bon signe.
En ce qui me concerne, "Passion" est l'un des meilleurs films de l'année 2013.

Après avoir vu la bande d'annonce, je m'attendais à un film un tantinet décevant mettant en valeur la plastique de Rachel McAdams ou de Noomi Rapace au travers de superbes tailleurs, genre "working girls". Que nenni! L'entrée en matière est un petit peu poussive mais est nécessaire pour bien planter le cadre. Ensuite on assiste à un jeu subtil de manipulation et de séduction qui est souvent l'apanage des cadres supérieurs dans les grandes boites. Les sentiments sont partagés et on se délecte des péripéties des protagonistes. Le film n'a d'égale que la plastique du trio d'actrice : élégance, raffinement et esthétisme. Le trio d'actrice vous coupera le souffle. Karoline Herfurth est une trouvaille plein d'avenir. La fin est surprenante! Je dis bravo pour ce thriller "félin" et singulièrement "féminin".

Au vu de Passion une question nous vient de suite en tête : De Palma est-il mort artistiquement parlant ? Son dernier grand film date de 1993 (L'Impasse) bien qu'il fera par la suite encore de bons films notamment Snake Eyes mais le voici qui revient avec un thriller, genre avec lequel il réalisa dans le passé de sublimes films (Obsession, Pulsion, Blow out...).
Passion déçoit rapidement et nous surprend par un style très téléfilm, le scénario en soi n'est pas mauvais mais sans surprises et dans sa première moitié l'intrigue avance lentement puis arrivé à la moitié du film on entre dans le vrai thriller on retrouve par moment le De Palma du passé notamment dans le final pourtant à aucun instant sa virtuosité n'est vraiment présente, on dirait presque un réalisateur qui essaye en vain de l'imiter.
Ni mauvais ni bon Passion ne nous passionne jamais (oui je sais c'est une affirmation facile vu le titre) même les actrices (qui jouent bien) ne parviennent pas à susciter notre intérêt, l'érotisme et la sensualité voulu ne se font pas ressentir.
C'est un long-métrage qui laisse un goût amer mais malgré tout De Palma restera toujours un de mes réalisateurs préférés et l'un des plus doués du 7ème Art à mes yeux.

"Passion": Brian De Palma le traite de façon pompeuse élégante mais artificielle. Voir plutôt celui d'Alain Corneau "l'amour qui tue", bien meilleur! (avec ChRampling & LSagner)

Totalement dans la lignée de body double. L’esthétisme est vraiment son fort, il faut le reconnaître
Moi je n’ai pas accroché à ce thriller machiavélique que je trouve trop sophistiqué.
Il y a ce côté lisse que je n’aime pas et cette fin que je n’ai pas comprise non plus.
Il faudra que je demande à un ami du club 300!!

Film accrocheur, bien que le début soit un peu laborieux, dérangeant et remarquablement filmé. Mais quand on s’appelle de Palma, on devrait faire montre d’un peu d’originalité, forcer un peu son talent, renouveler un peu ses obsessions (voyeurisme, manipulation, domination) et éviter les lourdeurs caricaturales avec cadres-requins, soirées-hipsters et lofts-design. Quant aux mantes religieuses; elles manquent un peu de dureté pour faire peur. Reste tout de même un thriller réussi, un exercice de style abouti. Pourrait mieux faire.

De Palma revient aux fondamentaux et à ce qui a fait sa renommée: le thriller psychologique. Il choisit de reprendre le scénario de "Crime d'amour" du feu Alain Corneau, une intrigue collant parfaitement à son goût pour les ambiances hitchcockiennes. Dans une grande multinationale, deux femmes, une blonde et une brune se concurrencent pour faire la meilleure publicité qu'il soit. Brian De Palma en prodige excelle pour mettre en scène leur relation très ambiguë, à la limite entre amitié, amour et haine. Le cinéaste sème le doute sur la volonté de chacune, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser, impossible de les cerner. Ces relations toxiques mèneront inéluctablement au drame. Pour notre plus grand plaisir, le cinéaste réussit à refaire un film d'aussi bonne facture que le fut "Pulsions" ou "Body Double", ça faisait longtemps! Le réalisateur américain, passionné par le maître du suspense Hitchcock, lui rend hommage avec les honneurs. Ce thriller sexuel situé en plein coeur d'une concurrence professionnelle particulièrement délétère est pourvu d'un suspense très intense. Une franche réussite qui à tort a été boudé par la critique.