Le Paradis des bêtes : les secrets du tournage

Les répétitions freinant la spontanéité des enfants acteurs, la réalisatrice Estelle Larrivaz a banni ce type de préparation sur le tournage du Paradis des bêtes.

Le Paradis des bêtes a reçu le Prix du public au Festival Premiers Plans d'Angers, un évènement qui récompense chaque année les meilleurs premiers films européens.

Dans Le Paradis des bêtes, comment les enfants ont-ils été dirigés par la réalisatrice Estelle Larrivaz ? Cette dernière décrypte le mode de fonctionnement de ces jeunes acteurs : "Pour la séquence de course-poursuite dans les bois, ils s’imaginaient tantôt dans un James Bond, tantôt poursuivis par Dark Vador. Nous sommes loin de la situation (même s’ils connaissaient toujours les enjeux véritables de la scène), mais nous sommes dans le jeu véritable. Celui de tous les gosses du monde qui jouent aux cowboys et aux indiens et qui y croient."

Quelle était l'intention d'Estelle Larrivaz en s'attelant à son premier long métrage ? La réalisatrice répond : "Avec Le Paradis des bêtes, mon but est de traiter un sujet douloureux qui touche un grand nombre de familles sans jamais laisser de côté mon désir, celui de faire de cette histoire familiale un récit piquant, une aventure épique et initiatique, toujours surprenante : un divertissement qui nous interroge."

Le Paradis des bêtes est le premier film d'Estelle Larrivaz, déjà auteur d'un court-métrage, "Notre Père". La réalisatrice passe également devant la caméra, puisqu'elle est actrice dans de nombreuses productions pour le cinéma et la télévision (Restons groupés, Irène, Les Petits meurtres d'Agatha Christie, etc.).

Pour le personnage de Cathy Lenikart, la réalisatrice Estelle Larrivaz ne pouvait voir personne d'autre que Géraldine Pailhas, puisque l'actrice s'est engagée à jouer dans le film... sept ans avant sa sortie, alors que le projet n'en n'était qu'à ses balbutiements.

Avec Le Paradis des bêtes, Estelle Larrivaz ne signe pas seulement un film, elle propose au public... un conte. La réalisatrice justifie ce terme : "Le Paradis des bêtes est un conte réaliste. Réaliste parce qu’il envisage une famille dans un moment critique, dans les affres d’une séparation. Il lève le voile sur la perception que peuvent avoir les enfants pris au cœur de cette tourmente. Quels rôles vont-ils avoir à y jouer ? Il me fallait décortiquer les derniers instants d’une famille avant son implosion et puis aller avec elle jusqu’au bout : au point de non retour."