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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2013
Premier film réalisé par Sandrine Bonnaire qui signe ici une histoire poignante sur un deuil impossible entre le secret, la tendresse et la douleur. William Hurt est excellent dans le rôle de l'homme meurtri et Alexandra Lamy est étonnante dans le rôle de la mère dépassée par les événements. Augustin Legrand joue bien et le jeune Jalil Mehenni est épatant.
Comédienne d'une sincérité rare, Sandrine Bonnaire prouve avec se premier long-métrage de fiction que l'on peut utiliser le même qualificatif pour la réalisatrice. Avec un talent de mise en scène certain, elle construit un film poignant ou tout se joue dans les silences et les non-dits, d'où la logique des nombreuses ellipses temporelles ponctuant le récit. "J'enrage de son absence" traite avec sensibilité de l'impossible deuil que représente la perte d'un enfant. L'impeccable William Hurt, tout en chagrin et désespoir contenu, et Alexandra Lamy, à l'évidence bien meilleure actrice qu'on pouvait le penser, donnent vie à ses parents détruits par la mort de leur fils Matthieu dans un accident de voiture dix ans plus tôt, chacun réagissant différemment à ce drame. Mado semble être passée à autre chose, elle s'est remariée et a un autre fils, Paul (Jalil Mehenni, excellent). Mais la douleur est seulement enfoui, un peu comme cette boîte remplie des jouets et vêtements du fils disparu est cachée au plus profond de la cave. Jacques, au contraire, porte sa souffrance sur sa figure et est dans l'incapacité totale d'avancer. Lorsque Jacques se cache dans la cave de l'immeuble ou vit Paul et ses parents pour être plus prés de lui, alors certes c'est d'une invraisemblance totale. Pourtant le symbole est fort. La cave, s'est à la fois le ventre de la mère, le lieu de l'enfantement, un environnement protecteur, et un tombeau, la mort intérieure de Jacques. "J'enrage de son absence" à par ailleurs le mérite de s'arrêter au bon moment, sans chercher à donner une solution au deuil puisqu'il n'y en a pas.
On savais Sandrine Bonnaire très bonne comédienne mais on ne savais pas que c'était aussi un grand metteur en scène , sont film est une vrai merveille je suis restée scotchée sur l'écran du début à la fin son bonheur de filmer transparait à l' écran et la complicité avec son ex conjoint est plus qu' évidente l'histoire d'abord qui tient la route qui raconte une histoire au quel croient les protagonistes du plus petit au plus grand rôle Augustin Legrand dans un rôle à contre emploi et qui se révèle être un très bon acteur merci à Sandrine d'y avoir penser William Hurt trop peu vu au cinéma ces temps-ci qui joue magnifiquement ses regard en disent long sur la détresse qui l'habite Alexandra Lamy belle au naturel en mère anxieuse et troublée par ce retour ,le petit Paul aussi joue très juste et que dire de la manière de filmer avec ces gros plans sur les personnages des quels on s'attache de suite , bref une émotion non feinte pour moi un grand moment de cinéma un de mes coup de coeur 2012 un film que je n'oublierais pas de si tôt alors merci à cette futur grande réalisatrice
Le film est nul. (j'aurais souhaité être plus mesuré). Long, ennuyeux, mal réalisé, mal joué, mélo, du pathos, de la lourdeur. Un point positif ?? Je cherche encore...
J'avoue ne pas avoir été ému par cet homme qui choisit une vérité imaginaire(en renonçant à la vie),j'en suis d'autant plus désolé que j'estime beaucoup S.Bonnaire et malgré la magnifique scène(à la Cassavettes)qui donne son titre au film.
J'ai vraiment adoré ce film à tel point que le 4.5 étoiles n'était pas loin. Sandrine Bonnaire et Jérôme Tonnerre nous propose un scénario des plus poignants basé sur tout un tas de relation familiale à fleur de peau qui ne disent pas vraiment ce qu'elles sont et sur lesquelles planent beaucoup d’ambiguïté, provoquant des situations prenantes et émouvantes. Le secret entre le petit Paul et sa mère Mado cache un secret plus lourd encore, entre Paul et Jacques, ex-mari de Mado qui resurgit dans leur vie et qui n'arrive pas à faire le deuil de l'enfant décédé qu'il a eu jadis avec Mado. Au milieu de tout ça, le père de Paul et nouveau mari de Mado ne voit pas ce qui se passe....jusqu'à ce que la tension finisse par monter. Les acteurs sont incroyables à commencer par le petit Jalil Mehenni dans le rôle de Paul qui est tout simplement bleuffant de naturel et d'authenticité. William Hurt et Alexandra Lamy confirme encore plus leur talent et le nouveau venu Augustin Legrand est aussi des plus convaincant pour un premier rôle au cinéma. Film français à voir sans hésiter.
Un homme s'éprend d'un amour paternel envers un jeune garçon, pour lequel il n'a aucune filiation. Belle surprise envers ce film, une réalisation entraînante qui va à l'essentiel. Je conseille. 3 étoiles.
Malgré un sujet fort le film souffre d'être trop fade, trop triste, trop naturaliste... Du coup c'est rapidement l'ennui qui prend le dessus. Pas de changement de rythme ni d escalade on reste sur une trame linéaire et poussive, c'est bien dommage.
J'enrage de son absence, où comment montrer un père éphémère qui n'arrive pas à faire son deuil et qui trouve la consolation grâce au fils de son ex-femme. Un film assez curieux, qui peut paraître d'abord assez malsain (avouez que tout le monde ne dort pas dans la cave de son ex-conjoint), mais qui se révèle ensuite juste avec ses personnages. Ne portant aucun jugement sur eux, il préfère trouver dans le petit garçon et son "ami" Franco-Américain un havre de paix. Certes paix il y a, mais qui ne tient qu'à un fil, d'où un film à la fois haletant et touchant. Un bon second long de Sandrine Bonnaire.
Un film sensible et triste sur le deuil. N'est pas sans rappeler "l'empreinte de l'ange" avec la même Sandrine Bonnaire dans le thème de la mort d'un enfant. Très fort et angoissant dans sa seconde partie avec cet homme qui sombre dans la folie et une interprétation formidable de Hurt qui fait un transfert sur le vivant.
Cela n'étonnera personne : pour sa première œuvre de fiction, Sandrine Bonnaire n'a pas choisi la facilité. Hélas, si le sujet avait de quoi faire un drame troublant et perturbant (ce qu'il est un minimum), « J'enrage de son absence » apparaît en définitive assez répétitif et même plutôt longuet, tout en gardant toujours un minimum de tenue jusqu'à la fin. Il faut dire que l'actrice-réalisatrice montre un réel talent pour créer un climat de malaise tout en ne portant jamais réellement de jugement sur ses personnages, plutôt bien interprétés (Alexandra Lamy réussit son contre-emploi, tandis qu'on a un réel plaisir à voir William Hurt s'exprimer en langue française). Ça n'est pas un film aimable, et le schéma narratif choisi par Bonnaire ne m'a pas permis de me captiver pour ce drame familial, mais il y a un regard, une sensibilité lui permettant d'être un minimum digne d'intérêt : à vous maintenant de voir si le jeu en vaut la chandelle.
Après un premier film documentaire remarqué en 2008, Elle s'appelle Sabine, l'actrice Sandrine Bonnaire repasse devant la caméra pour son premier film de fiction. Après avoir parlé de sa sœur autiste, c'est un souvenir d'enfance et de jeunesse qui est à l'origine de J’enrage de son absence. Encore beaucoup d'elle même donc. S'il n'est pas exempt de quelques défauts... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-j-enrage-de-son-absence-112058061.html
Réaliste et souvent dérangeant, l’actrice réalise son premier drame d’une qualité estimable. Malheureusement le choix d’un William Hurt fatigué offre trop de lenteur au film.
Après un nombre assez impressionnant de films en tant que comédienne, Sandrine Bonnaire s'est lancée dans la réalisation il y a 5 ans avec Elle s'appelle Sabine, un documentaire consacré à sa sœur et à la façon dont sa maladie, l'autisme, avait été prise en charge. Aujourd'hui, c'est avec un film de fiction très personnel qu'elle retourne à la réalisation qui, pour elle, est passée de l'état de désir à celui de nécessité. L'histoire racontée par Sandrine Bonnaire lui permet d'aborder un certain nombre de thèmes qui lui sont manifestement très chers : l'enfance, la paternité, les amours impossibles, le chagrin, le secret. Sans esbroufe, simplement, en créant finement une tension qui n'a rien d'artificielle, elle impose sa personnalité et elle montre que, dorénavant, le cinéma devra compter avec elle autant comme réalisatrice que comme comédienne.