Bof ! si le jeu des acteurs aurait pu être l'un des (seuls) points forts de cette histoire banale, oui banale, disons que c'est raté. Car si il en est qui trouvent que Clotilde Hesme apporte à son jeu de la nuance et de la nécessaire ambiguïté, je n'hésiterai pas à les qualifier de "vrais" admirateurs ! Moi, je ne retiens rien de cet assez médiocre téléfilm.
Gendre idéal, Alain (Raphaël Personnaz aperçu dans "La princesse de Montpensier") va se marier dans dix jours avec la fille du patron. Mais, de retour d'une soirée trop arrosée, il percute à vive allure un piéton boulevard Laumière. Il s'enfuit. Mais la culpabilité le ronge. Et son crime a eu un témoin, la charmante Juliette (Clotilde Hesme) qui veut à tout prix aider l'épouse de la victime, une Moldave sans papier. Bref, on l'aura compris, ce sont "trois mondes", voués à s'ignorer qui, par le hasard de cet accident de la route, se rencontrent non sans heurts.
Où est passée Catherine Corsini, la réalisatrice toutes en nuances de "Partir" ou "La nouvelle Eve" ? Elle tenait pourtant un sujet en or, avec cette histoire dostoïevskienne à souhait de crime honteux, de châtiment redouté et de responsabilité écrasante. Elle en fait une bouillie pour chat télévisuelle, malgré des acteurs pourtant très justes (une mention spéciale à Ata Dobroshi découverte dans "Les silences de Lorna" et à Reda Kateb toujours parfait).
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4,0
Publiée le 29 septembre 2020
Trois Mondes est en fait une sorte de mélange entre thriller, social et drame. Un film sur la culpabilité qui vous saisit du début à la fin. Très bien construit et joué, spoiler: c'est l'histoire d'un délit de fuite qui survient lors de la mort d'un étranger clandestin. Trois hommes dont un jeune cadre sont à bord du véhicule responsable de l'accident et décident de garder le silence sur le tout. Mais une jeune femme en est témoin et parvient à trouver le chauffeur. Elle recherche et trouve également la femme du défunt. Très bien édité je le répète et également mise en valeur par des performances brillantes qui sont au-dessus de la moyenne (Raphaël Personnaz, Clotilde Hesme, Arta Dobrosh). Ce film procure un très bon ressenti au public. Quelques scènes sont poignantes comme celle où la jeune veuve fait du shopping, achète un costume fantaisie pour les funérailles de son mari décédé afin que son corps reste décent même dans sa propre tombe. Une séquence inoubliable. Peut-être que nous pourrions considérer ce long métrage trop ringard de temps en temps comme si la réalisatrice Catherine Corsini voulait que le public pense ceci ou cela de cette façon plutôt que d'une autre. Mais aucun film n'est parfait et cela reste un très bon film...
Il me semble que c'est là le meilleur film de Catherine Corsini. Le scénario est bon, peut-être avec une fin un peu étirée, les interprètes excellents. Clotilde Hesme, sortie de Christophe Honoré montre qu'elle peut être une bonne actrice. R. Personnaz est une découverte, et les seconds rôles sont tous bons.A voir!
Après le fade "Partir", Catherine Corsini livre avec "Trois Mondes" un téléfilm haut de gamme, lent et mou. Mystérieux titre (trois histoires donc trois mondes? youpi) et film à sujet sans gueule, filmé sans élan ni passion. La mise en scène se résume ainsi : champ, contre champ, dialogue, captation. Ce téléfilm haut de gamme se paye un joli casting malheureusement très sous-employé, la faute à une caractérisation stéréotypée des personnages (Personnaz incarne un BG pourri à qui tout réussi, Hesme campe une étudiante bobo qui joue la mère Teresa, et Rasha Bukvic un brave immigré). La pauvreté des dialogues éclate lorsque Corsini va les pomper chez Audiard : la scène de confrontation entre Personnaz et son patron Testard ressemble étrangement à celle de Malik et du parrain Luciani ("Si tu bouffes, c'est à cause de moi..." etc). Puisqu'elle doit bien mener son scénario vers sa fin, ces mêmes personnages se mettent subitement à se comporter de façon très radicale, et plongent le film dans la superficialité la plus complète (la main de l'auteur devant son scénario...) En dehors de ça, le sous-texte social (sur l'immigration) n'est pas nouveau puisqu'il est très en vogue dans un certain cinéma français (et ce depuis le joli "Welcome"), y'en a un peu marre. Et même plus larmoyant car ici très poussif. On ne comprend guère le point de vue de Corsini sur son sujet : le point culminant est atteint lors de la scène ou Arta Dobroshi (Vera, la veuve) négocie le prix des organes de son mari à l'hôpital... C'est gênant, la réalité du propos du film dessert complètement la cause sociale qu'il est censé défendre. Confusion et contresens. "Trois Mondes" frise le ridicule, tant dans sa forme inexistante, ses dialogues ridicules et son rythme, complètement aléatoire, dont on ne ressent que l'extrême lenteur (le plan final, s'il fut un jour porteur de sens, en est la cerise sur le gâteau).
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/12/trois-mondes.html
Rien que des sujets abordés dans ce film, qui ont fait et font encore l’actualité. Catherine Corsini les aborde avec beaucoup de sensibilité, qui fait que la question un moment se pose : et si c’était moi ? Le coupable, la victime… Les interprètes sont justes, à l’image d’un film dont on ne ressort pas indemne. Il nous interroge. Pour en savoir plus
Doit-on détruire la vie de celui qui a détruit la vie d’un autre ? Peut-on simplement se racheter, dégager sa conscience que ce soit pour le responsable d’un drame et/ou pour le témoin? L’argent palie-t-il la souffrance d’une perte ? Et quel est le ‘coût’ de la souffrance ? Est-ce narcissique et prétentieux que de vouloir ‘arranger’ la vie des gens, leur venir en aide ? Questionnements profonds et sensibles du film « Trois mondes » de Catherine Corsini, réalisatrice de « la Nouvelle Eve » et des « Ambitieux » (entre autres)… Trois mondes… Trois vies… Celui des affaires, cru et vénal. Celui des intellos tourmentés, parfois veules et fuyants. Celui des prolos soumis à l’urgence de la survie et au maelström de la pauvreté… Voici un film à connotation philosophique, existentielle … Les acteurs jouent juste et de façon très sensible… Raphael Personnaz, notamment, qui soutient avec talent les tourments et les remords de son personnage ! Un thème pas si simple que cela, surtout bien plus original que ne le sous-entendent certains critiques. Structuré en unité de temps, d’espace comme une tragédie classique, filmé simplement, sans les « effets de manche » si à la mode dans les films à thèse, prenant comme un thriller, voici une ŒUVRE RARE dans sa perfection même…
J'ai vraiment adoré ce film ! Belle intrigue, beau suspense. On voit le personnage de Al s'enfoncer dans son impuissance. Remarquable ! Pour les passionnés de cinéma, je viens de créer un blog. Ça se passe ici 7cine-mots.tumblr.com dites moi ce que vous en pensez. Bonnes toiles
Mais dans quel monde est-on ? Un film ridicule bourré d'invraissemblances et des acteurs qui doivent se demander à quelle sauce on les fait jouer. Dans la deuxième partie, j'ai beaucoup ri, c'est déjà ça, la bêtise m'a toujours fait rire. Du coup je me suis empressé de jeter le DVD à la poubelle en prenant soin de casser le disque.
Un film vêtu de clichés de la tête au pied, de la sécurité routière à la veuve voulant se venger en passant par la mafia de l'est et les travailleurs clandestins dans le BTP. A part cela, même l'histoire d'amour entre l'assassin et la témoin n'est pas crédible.
J'ai été voir ce film aujourd'hui completement par azard et j'avoue ne pas avoir été decu dutout. L'histoire est prenante, on s'attache au personnage qui joue très bien, on partage meme une certaine emphatie pour eux. Film avec de l'émotion et qui amène a une reflexion moral a savoir que ferions nous a la place de cette homme.
Un sujet intéressant, une mise en scène maîtrisée et des comédiens excellents rendent ce film plutôt réussi. Il l'aurait été davantage si Catherine Corsini n'avait pas cédé a quelques tentations inutiles (exemples : spoiler : la relation entre Al et Juliette et la fin qui n'est pas très claire, les seconds rôles moins bien travaillés...) qui gâchent les bons moments de ce film.