Ça avait l’air d’être un grand foutoir, pensez : un mélange de créatures d’horreur civilisées sur fond de film d’ado avec un envahissement d’alien. Sans avoir la réputation de nanar ça m’intriguait, surtout d’y voir une Vanessa Hudgens qui a malgré tout une carrière et une notoriété à perdre.
Bon on a un côté tolérance/vivre ensemble sympa, des dialogues un peu niais mais ça semble fait exprès, un humour bien barré, une musique passable, peu de longueurs, des clins d’œil à des œuvres cultes (rencontre du 3ème type, MIB, Zombieland) et des FX vraiment pas mal. Par contre on est à fond dans le cliché de l’ado puceau candide, pas populaire, qui a zappé son pote pour l’être et qui a des vues sur la bombe du lycée, du vu et revu donc prévisible. Puis ça rappelle Fido pour les morts-vivants domestiqués, Twilight pour le genre de vampires relous, Warm Bodies pour la romance, This is the end pour le côté post-apocalypse marrant et bien géré. Quant au scénario, ne cherchez pas, ce sont les parents du héros qui ont dû le faire (en même temps on devait s’y attendre avec Debbie des valeurs de la famille Addams).
Après ça part en nawak assumé (même le héros le dit), mais si ça permet de mater Hudgens en train de se dessaper j’approuve, surtout que les autres protagonistes le font également, puis la baston inter-espèces est cool. La leçon finale, la
transformation du héros en loup-garou (attendu et moche),
ainsi que le bash monumental qui s’en suit (Hudgens encore, malgré le fait qu’elle soit peu présente en fait), sont là encore devinables mais ça passe, comme l’ensemble. Sans rien apporter, ni être un monument, ni un nanar, ni raté, c’est un mix qui se tient. On adhère au délire ou pas, on accepte la moquerie du genre de long métrage US habituel, sinon il n’y a rien d’autre. Dans tous les cas ça s’oublie vite.