Avis sur Improper Conduct

Ouais, ouais, pas connu ce film, et pour cause : c’est un téléfilm érotique soft du dimanche soir sur un fond racoleur d’harcèlement sexuel. Autant dire que ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus attrayants.
En fait c’est simple, milieu des années 90, les thrillers érotiques sont à la mode, et le réalisateur se décide à nous proposer le sien. Un thriller du pauvre. Le casting n’est pas marquant, avec pour seule présence notable à mon sens, Nia Peeples, toujours des plus charmantes, ici dans un second rôle. Les acteurs ne font pas grand-chose de signifiants, mais en même temps que voulait-on qu’ils fassent ? Personnages caricaturaux, dialogues insipides, scènes érotiques à deux francs six sous, les interprètes se contentent de faire ce qu’on leur demande, avec peu de conviction malheureusement. Les actrices ont du charme, c’est déjà cela, quant au méchant, il est composé par un John Laughlin qui a plutôt la tête de l’emploi, mais ne se force pas du tout.
En fait le film a une intrigue trop minimaliste pour séduire. C’est beaucoup trop gentillet, ça se veut poisseux et sensuel mais finalement c’est très fade, l’idée du harcèlement, plutôt bonne laisse vite place à une intrigue pseudo-érotique des plus classiques. En fait le titre et la jaquette surtout annonce la couleur : vous verrez du sexe soft, avec une sorte d’intrigue pour lier des scènes hot franchement sans originalité. Je n’ai pas vu grand-chose d’autres, et c’est parfois très lourdaud, je préfère prévenir !
Sur la forme esthétique téléfilm à tous les étages. On se sent bien dans le milieu des années 90, avec une mise en scène un peu racoleuse mais sans recherche, avec une musique d’ambiance sans intérêt, des décors qui sentent l’artificialité. Plusieurs scènes d’intérieurs font vraiment penser à ses séquences de feuilletons, style les Feux de l’amour. On pourra avec une certaine gentillesse saluer la photographie, pas vilaine bien qu’assez démodée dans ses effets.
Que dire de plus ? Improper Conduct c’est le thriller érotique mou du genou qui ne présente plus aucun intérêt aujourd’hui, s’il en a présenté un, un jour. Faible dans l’histoire, faible dans l’interprétation, faible sur la forme, c’est un téléfilm qui ne ravira pas grand monde. 1.