Bon film très peu ordinaire alternant entre la fiction et la réalité avec un François ozon dans toute sa splendeur... Très intrigué et touché par le scénario. Des bons acteurs j'ai hésité avec le 4 étoiles mais la fiction prend un côté trop débordant à la fin je trouve et on ne sait plus où on en est.
Un bon Ozon à l’atmosphère malsaine à laquelle j’ai adhéré tel un voyeur qui attend avec une certaine perversité les incursions d’un perfide lycéen dans la vie familiale d’un camarade de classe. Avec Fabrice Luchini et Ernst Umhauer aux avant-postes, le jeu en vaut la chandelle.
Idée originale que ce professeur de français qui s'intéresse à un lycéen doué pour l'écriture. Luchini, très à l'aise dans ce rôle d'enseignant, stimule le jeune Claude à écrire et le spectateur se demande quel but profond il poursuit. Inversement, les intentions de l'élève sont questionnées, pourquoi porte-t-il un tel intérêt à cette famille. Avec beaucoup de subtilité, François Ozon réalise un film assez surprenant, qui mêle drame, suspense et comédie.
En 2012, François Ozon nous entraîne dans un thriller psychologique extrêmement original. Lorsqu’un professeur de français (Fabrice Luchini dans un rôle taillé sur mesure) découvre le talent d’écriture d’un de ses élèves, il est loin de se douter de la perversité de ce dernier. Cette intrigue totalement malsaine, où voyeurisme et manipulation s’entremêlent, célèbre l’art littéraire et la fascination que peut provoquer un récit créatif. Si la tension monte progressivement, on peut regretter un dénouement légèrement bâclé. Bref, une œuvre anxiogène dont le spectateur ne peut discerner la fiction de la réalité.
J’ai, personnellement, beaucoup aimé ce film auquel je ne croyais pas n’étant pas un amateur de François Ozon ; J’ai même repoussé souvent le moment de le voir a cause de ça. Mais il n’en reste pas moins qu’il a réussi à me captiver, l’histoire est correcte, les comédiens sont excellents (même Emmanuelle Seigner que je n’ai jamais trouvé mirobolante) Bref, une bonne surprise !
C'est une dissertation sur l'art de la littérature, comment raconter une histoire et tenir en haleine son public. C'est admirablement bien joué par Lucchini, le rôle était pour lui, et par ce jeune qui est une révélation. A certains moments, on ne sait plus discerner le réel de l'imaginaire et le réalisateur s'amuse ainsi à nous perdre un peu. C'est encore une fois très original. Personnellement, j'ai bien aimé, Sylvie un peu moins, d'où une note moyenne. Vu en 2012
Un bon film de F. Ozon qui met en scène F. Luchini et Kristin Scott Thomas, un joli couple bourgeois sans enfant, qui va faire la connaissance d'un ado plutôt manipulateur. Ce dernier est l'élève de Luchini, prof de français et il va l'encourager à écrire. Il va s'ensuivre un jeu du chat et de la souris, l'un voulant écrire et l'autre voulant lire. Et cela va devenir de plus en plus malsain et de mauvais gout car pour trouver l'inspiration, le jeune écrivain a besoin de jouer les voyeurs, voire de s'immiscer dans la vie des gens. C'est donc un film sur le voyeurisme, la manipulation, tirée d'une pièce de théâtre espagnole qu'Ozon a très bien sur adapter.
On retrouve bien "Dans la maison" le style raffiné et subtil d'Ozon et, dès le début, on est embarqué dans cette histoire a priori passionnante où Germain, interprété par Lucchini ce prof débarquant en lycée de banlieue découvre en corrigeant les copies un récit bien écrit autant que voyeuriste d'un de ses élèves, Claude, qui cherche et arrive à pénétrer de l'intérieur l'univers intime de la famille d'un de ses camarades Rapha et les décrire froidement et ironiquement à la façon d'un entomologiste pervers. On est pris d'emblée par cette intrique psychologique d'autant que le casting est plutôt réussi avec Kristin ScottThomas dans le rôle de Jeanne la femme de Germain, Ernst Umhauer dans celui de Claude l'élève pervers narcissique et Emmanuelle Seigner dans le rôle d'Esther, la mère de Rapha. L'intrigue est très forte et on se dit qu'Ozon tient là un thriller extraordinaire avec un suspense qui va aller crescendo, avec son talent reconnu pour filmer au plus juste les situations tordues, complexes et ambiguës. On comprend que Germain s'est laissé manipuler et embarquer par Claude avec ce jeu permanent entre le voyeurisme malsain et la création littéraire et on se demande où cela va nous mener en s'attendant à une montée en puissance du suspense qui n'arrive malheureusement pas. Ozon ayant probablement préféré se retenir et nous avec...Nous laissant un peu perplexe et surtout frustré tellement le potentiel d'être emporté dans un thriller psychologique sur un pervers était fort dès le départ !
Film intéressant mais avec un procédé un peu artificiel qui n'apporte pas grand chose. La forme ne rejoint le fond qu'artificiellement lorsque le narrateur surgit dans la scène. Comme trop souvent chez Ozon, l'intention fait office de projet. Au résultat c'est un film sympathique qui semblait promettre une aventure en profondeur qui n'arrive pas à développer tout à fait son projet. Et pour un film sur l'imaginaire celui qui est présenté est assez pauvre et prévisible. Comme le jeune écrivain du film Ozon n'a pas trouvé sa fin...
Film étonnant qui raconte la relation entre un professeur de français et un de ses élèves qui montre un certain potentiel our l'écriture. Cette relation se développe jusqu'à en devenir toxique pour les deux personnages, mais aussi pour toutes les personnes mêlées à l'histoire racontée par Claude, qui ne sont pas que des personnages mais de véritables personnes qu'il espionne quotidiennement. On se demande jusqu'où cela va nous mener, si le professeur va mettre un terme à cet exercice dangereux... Fabrice Luchini est très bon, et Ernst Umhauer (Claude) est excellent !
Les acteurs sont parfaits, et le récit est conduit avec assez de roublardise pour qu'on ait envie de suivre jusqu'à la fin cette... très invraisemblable construction intellectuelle. C'est que les deux personnages principaux sont, chacun de son côté, tout à fait crédibles. Ce qui ne l'est guère, c'est que leur association puisse aller aussi loin. Et pour peu qu'on ait fait carrière dans l’Éducation Nationale, on ne peut croire ni à ce lycée, ni à la façon dont le professeur conduit sa classe, ni à ses rapports avec un proviseur qui dans la réalité, n'a sur les professeurs ni autorité pédagogique ni pouvoir disciplinaire direct. L'auteur pose une hypothèse de départ et s'amuse bien à en explorer les ressources. On s'y laisse prendre un moment, mais faute de pouvoir y croire, c'est sans la moindre parcelle d'émotion.
mettant en avant voyeurisme, intrusion via une démarche presque schizophrène, un film à l'intrigue évolutive qui s'avère captivant. avec un climat fascinant, à l'image de E. Umhauer, où F. Luchini en est l'objet malgré lui, F. Ozon s'amuse décidément à mêler réalité et fiction, fantasme dans un monde bien concret. un drame psychologique qui ne vous lâche pas!