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schemaman
15 abonnés
276 critiques
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4,0
Publiée le 25 novembre 2016
Courir voir ce film qui, s'il souffre des défauts inhérents au genre biopic (mélodrame de rigueur et bons sentiments à gogo) n'en a pas moins l'immense mérite de mettre en valeur le travail extraordinaire d'Irène Frachon d'une part et le cynisme et l'hypocrisie des acteurs de la chaîne de santé. C'est un film qui montre une nouvelle fois comment les lanceurs d'alertes sont importants. La Santé n'est pas le seul secteur qui, en France, souffre d'opacité. C'est un film militant nécessaire à une époque où les multinationales ont réussi à museler la Presse et les lanceurs d'alertes au moyen de lois acceptées par des députés scélérats. Demain d'autres, des proches peut-être, seront touchés par les conséquences de l'inconséquence des petits soldats à la solde du pouvoir financier des grands groupes.
Un film porté par une histoire forte, de solides idées de mises en scène, un rythme soutenu et trois personnages secondaires très attachants : la patiente (Corinne), l'éminence grise de la sécu (Arsène) et la journaliste du Figaro (Anne Jouan).
Le film se veut une biographie une retranscription de la réalité certes il décrit des événements qui se sont produits mais la personnalité des protagonistes n'est pas du tout conforme à la réalité, par exemple Irène franchon a un accent allemand et les difficulté d'expression afférant a une étrangère, alors qu'elle est native française et s'exprime en français parfaitement. N'importe quel documentaire sur le mediator ou interview de la vraie Irene franchon est mille fois plus intéressante
Je recommande ce film qui a le grand mérite de faire connaitre une partie des grandes difficultés rencontrées par le Dr Irène Frachon lanceur d'alerte sur ce poison mortel qu'est le #Mediator conçu et commercialisé par les laboratoires Servier, ce médicament a fait à minima des centaines de morts. L'histoire nous détaille à quoi ce médecin et une équipe courageuse autour d'elle ont du faire face pour que leurs révélations ne soient pas enterrées ! Le film est tiré d'un livre qu'elle a écrit et que je vais acheter. Ça n'est pas que le procès d'un laboratoire criminel mais aussi du laxisme et de la collusion des autorités sanitaires sensées exercer un véritable contrôle pour empêcher de telle collusions. Tous le monde devrait regarder ce film car il a aussi un effet didactique sur la culture du principe de précaution. J'espère qu'un jour nos députés auront le courage de mettre en place un dispositif protecteur des lanceurs d'alertes sans qui nous ne sommes que du bétail. Signalons la présence de Benoit Magimel dont le seul mérite est d'attirer l'attention du public car s'agissant de son interprétation elle est zombiesque mais pour une fois ça ne nuit pas à l'histoire ! Allez tous voir ce film
Film très instructif sur le Mediator, porté par l'excellente Sidse Babett Knudsen. Je ne m'attendais pas autant de dynamisme avec ce thème, c'était une très bonne surprise et je recommande à tous de le voir !
Avec La Fille de Brest, Emmanuelle Bercot dresse un portrait de la courageuse pneumologue Irène Franchon, qui a révélé le scandale sanitaire du Médiator dans son livre « Mediator 150 mg, combien de morts ? ». Pendant deux heures nous suivons cette femme à l’énergie communicative qui bousculera vents et marrées pour imposer la vérité face aux magouilles pharmaceutiques. Sidse Babett Knudsen incarne ce personnage poignant avec la vitalité nécessaire pour dénoncer ce médicament à l’origine de graves problèmes cardiaques. La fille de Brest est donc le Erin Brockovich français qui aurait tué 500 personnes et rapporté 300 millions d’euros. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Un beau combat ! Plus qu'un simple médecin, cette femme (Irène Frachon) s'est battue corps et âme contre l'empire des laboratoires Servier pour interdire ce désormais fameux et néanmoins mortel médicament qu'est le Mediator. Une grande dame qui a su s'imposer face à ces laboratoires pharmaceutiques avides d'argent, et donc parfois, au détriment de la santé publique (comme ce fut le cas précédemment avec le médicament Isoméride du même laboratoire). Les étapes de cette dénonciation à juste titre sont parfaitement retranscrites, de quoi nous plonger au mieux dans ce parcours du combattant qui s'avèrera grandement utile et qui débouchera sur un véritable scandale d'état. Un biopic sur cette femme était donc la moindre des choses, et c'est avec un immense talent que la réalisatrice Emmanuelle Bercot et l'actrice principale Sidse Babett Knudsen se sont emparées du sujet. Décidément, après son très réussi "La tête haute" et son excellente prestation dans "Mon roi" de Maïwenn, Emmanuelle Bercot ne s'est jamais aussi bien portée que ces derniers temps.
Il y des histoires qui méritent vraiment d'être misent en lumière par n'importe quel biais, celle du Mediator est de celles-là. Emmanuelle Bercot a tout compris, elle construis son intrigue sous forme d'un thriller moderne avec la sublime Sidse Babett Knudsen pour incarner la lanceuse d’alerte dans l'affaire qui a secoué l'industrie pharmaceutique il y a 5 ans, et le fait avec brio. Ce n'est qu'une succession de bonnes idées qui fait basculer le film dans le biopic de qualité, vécu passionnément par le spectateur (commencer l'intrigue avec la fin du questionnement sur les tords du médicament, ne faire rentrer la sphère privée que pour rythmer et ponctuer le récit, enchainer les scènes de hautes tensions et éviter les longueurs malgré une longueur du film, afficher sans détours les failles humaines des personnages...). On va retenir beaucoup de choses dans cette affaire, s'attaquer au monstre qu'est un laboratoire pharma n'est pas chose aisée, même quand on a la santé des gens de son côté bizarrement, mais ce film est à rajouter à la liste. Cela permet de connaitre une grande partie des détails de cette affaire que l'on ignore car non présenté dans les médias, intelligent en somme (à conditions de ne pas avoir lu le livrer je suppose). Et pour une fois, un portrait de femme forte, belle, rayonnante par sa volonté de fonceuse, qui ne se voit pas ultra féminisée par le cinéma pour les besoins du sois-disant public, non merci. La danoise Knudsen découverte pour ma part dans l'Hermine est incroyable et fait tellement bien vivre la protagoniste que l'on croirait assister à un documentaire avec la vraie... Elle semble habiter par ses convictions ce qui est très plaisant à voir, surtout après avoir découvert l’anecdote selon laquelle Emmanuelle Bercot ne savait qui choisir pour interpréter le rôle titre. Par contre j'ai détesté les scènes d'opérations, beaucoup trop réelles donc rebutantes, petit moment de malaise. La fille de Brest c'est un peu Spotlight mais en plus réussi, plus parlant, plus mordant, et carrément frenchie pour la peine.
j'en suis tout retourné, bien sur par le sujet, normal , mais par la qualité cinématographique de ce film c'est un pur miracle du cinéma français, Emanuelle a un coeur gros comme ça pour procurer tant d'émotion sans jamais tomber dans le mélo avec sa mise en scène remarquable et sa direction d'acteurs , les acteurs sont excellents , tout est bien fait , et cela donne une très très grande oeuvre. merci , et a bientôt pour un nouveau bijou.
Le film arrive à nous captiver avec des ressorts bureaucratiques (les agences de sécurité sanitaire qui pensent autant à couvrir leurs arrières et leurs compromissions), médicaux, et aussi humains, le tout sans céder à aucune facilité Un bon film, un excellent divertissement, avec une profondeur qui vous laisse plein de sujets de réflexion en sortant.
Erin Brockovich à la brestoise, Irene Frachon est une grande héroïne de notre temps. Dans la lignée des films illustrant le combat des lanceurs d'alerte (Snowden sur la NSA et L'enquête sur les banques au Luxembourg) ce thriller montre comment cette pneumologue, mère de famille nombreuse humaine et drôle, a pu s'élever, pour sauver des vies, contre la toute puissance d'un grand laboratoire et face à une agence chargée de la sécurité des médicaments qui ne remplissait pas son rôle. On suit pas à pas la progression de son action, ses échecs, ses peurs, mai aussi l'aide qu'elle reçoit de l'équipe de chercheurs du CHU de Brest, de certaines personnes du milieu de la santé et de la sécurité sociale, d'un éditeur, de journalistes et de politiques. Connus ou pas ces hommes et femmes de bonne volonté, de tout âge, démontrent que tout n'est pas pourri dans la société française et que les contre pouvoirs doivent être activés si la Justice le requiert. Un bon film qui éduque par l'exemple.
Je pense devenir un vrai admirateur d’Emmanuelle Bercot, c’est dit! Il faut tout de même avouer qu’elle frappe fort encore une fois en portant à l’écran ce scandale d’état qui je dois avouer m’était inconnu jusqu’alors. Emmanuelle Bercot nous présente un film puissant où l’on retrouve des personnages hauts en couleur, de véritables guerriers de la vie incarnés pas une distribution encore une fois extraordinaire. Benoit Magimel est métamorphosé et Sidse Babett Knudsen est absolument originale, pétillante, moderne et attendrissante. La réalisatrice parvient à agripper les spectateurs dès les premières secondes avec notamment une scène dans laquelle se déroule une autopsie et qui parait être d’une réalité déconcertante et difficile à regarder. L’intérêt ne désemplit pas par la suite, au contraire, on est pris dans un engrenage, dans une course folle et on commence alors à comprendre dans quoi s’est lancée cette héroïne des temps modernes, Irène Frachon. Ce sentiment est d’ailleurs magnifiquement rendu à l’écran avec les scènes où le personnage principal nage au milieu de l’océan et tente tant bien que mal de faire face et de garder la tête haute face à des vagues menaçantes et qui semblent géantes. Ces images puissantes, ces personnages forts et cette musique moderne permettent à la réalisatrice d’apposer encore une fois son regard contemporain, beau et unique pour notre plus grand plaisir. TALENTS.
Enfin un film français qui s'intéresse à un scandale de notre histoire et notre époque. C'est assez rare pour le souligner malheureusement.
D'autant plus que ce scandale est liée aussi au destin d'une héroïne de tous les jours en la personne du Dr Frachon.
La mise en scène est intéressante car traiter d'un dossier aussi compliqué dans tomber dans un jargon médical et procédurier indigeste n'est pas chose aisée mais Emmanuelle Bercot sans sort honorablement.
Certes parfois j'ai lâché un peu prise sur certains plans et scènes assez lentes et parfois inutiles mais dans l'ensemble c'est très correct.
L'actrice principale est vraiment investi dans son rôle et donne vraiment corps au personnage tout comme Magimel mais qui disparaît un peu de la circulation dans le dernier tiers.
Le combat qu'à mené cette femme est remarquable de ténacité de courage. Faire face à ces hautes autorités emplies de vanité et d'orgueil à l'encontre de cette "pneumologue brestoise" fait froid dans le dos quant au fonctionnement dune partie de la médecine dans notre pays et des conivences très fortes avec les laboratoires.
C'était tout à fait nécessaire de porter à l'écran la bataille de ce médecin et ce scandale sanitaire. Le film est rythmé, intense et bouleversant. L'actrice principale est excellente. On voit bien tous les protagonistes en jeu dans cette affaire. Attention toutefois à deux/trois scènes assez dures.
S'inscrivant dans une grande tradition de films à portée politique sur les grands scandales de notre époque, cette Fille de Brest est un long exposé du difficile combat pour faire éclater une vérité face aux puissants lobbys, lesquels maîtrisent jusqu'aux autorités de contrôle censées les surveiller. La démonstration est précise, longue, hélas un peu trop chargée en termes abscons qui rendent le film un peu hermétique par moments. Impression encore renforcée par le foisonnement de personnages et des interprétations correctes mais pas enthousiasmantes. A cet égard, je dirais que le point noir du film est quand même, n'en déplaise à certains, son actrice principale: si Sidse Babett Knudsen n'est pas dénuée de talent, elle apparaît en déphasage quasi total avec tout le reste de la distribution par son côté profondément exalté. C'est évidemment un choix narratif qui a été effectué mais, en l'absence de réel antagonisme sur ce plan, cela donne le sentiment d'un numéro soliste trop exagéré qui a tendance, vu la longueur du film, à nous fatiguer un peu. Néanmoins, la réalisation demeure efficace et suffisamment rythmée pour maintenir le spectateur dans l'histoire.