Le réalisateur, qui offre à Roschdy Zem son premier premier rôle, déclara être énervé par "l'image du bon père immigré" et voulait "montrer un personnage à plusieurs facettes, individualiste, et qui essaie de s'en sortir. La situation était tellement dure que les gens exploités pouvaient devenir exploiteurs à leur tour. (...) Dans le film, je casse toujours le côté strictement positif, j'essaie de rompre avec les clichés, de ne pas faire de concessions, par exemple en tournant entièrement en arabe."
Vivre au paradis est le premier et unique long métrage à ce jour de Bourlem Guerdjou pour lequel il a reçu le prix CinemAvvenir de la première oeuvre au festival de Venise 1998.
"L'histoire que je veux raconter est celle de milliers d'immigrés algériens venus en France dans les années 50. Ils étaient,pour la plupart, à la recherche d'un travail et furent "logés" dans des bidonvilles. Ce qui me paraît important aujourd'hui, c'est la mémoire de ces hommes oubliés de l'Histoire. Malgré leurs conditions difficiles, vivant dans des "no man's land" aux portes de grandes agglomérations françaises, ces gens gardaient leurs traditions et leur culture afin de ne pas perdre leur identité (...) Mon film est un voyage à travers le passé et l'histoire de la première génération, celle de mes parents. Je veux retrouver une partie de mon identité, mieux comprendre ma relation avec la société française et la raconter aux gens de ma génération."