Avis : L'Étrange pouvoir de Norman - Page 5

"L'étrange pouvoir de Norman" est à la hauteur techniquement des précédentes œuvres de son réalisateur, mais on attendait un peu plus du scénario. Si les deux tiers du film sont parfaitement réussis et font souvent mouche côté rire, la fin très morale et un peu tarte à la crème est quelque peu décevante.

Après avoir travaillé sur divers films d’animation en stop-motion (dont une collaboration avec Tim Burton sur Les Noces Funèbres), le studio Laika a vraiment connu la consécration dès son tout premier long-métrage : Coraline, réalisé par Henry Selick (celui à qui nous devons L’étrange Noël de Monsieur Jack). Avec un tel succès, difficile pour la production de ne pas continuer sur cette voie ! Mais avec un tel procédé d’animation, qui demande pas mal d’années de travail, il n’est pas étonnant de voir débarquer dans les salles leur nouveau long-métrage trois ans après la sortie de Coraline. L’étrange pouvoir de Norman (ParaNorman en VO), ou le film qui a poussé la stop-motion bien plus loin dans ses retranchements.

Il faut savoir que le procédé de la stop-motion était l’un des effets spéciaux les plus utilisés du cinéma avant l’arrivée du numérique. Dès lors, il était donc normal d’en voir le déclin aussi bien du côté des films live que de l’animation. Se limitant à de courts-métrages amateurs ou bien des séries animées pour la télévision. Mais s’était sans compter l’acharnement de Tim Burton ainsi que du studio anglais Aardman (Wallace & Gromit, Shaun le Mouton, Chicken Run…) qui permit à ce type de films d’animation d’exister encore, voire de revenir aujourd’hui sur le devant de la scène via de plus grosses productions. L’étrange pouvoir de Norman a notamment contribué à ce retour de la stop-motion dans le cœur du public.

Et avec ce long-métrage, Laika vient de faire un grand bon dans l’animation en stop-motion ! Depuis L’étrange Noël de Monsieur Jack, ce genre visuel a toujours su montrer des prouesses visuelles incontestables, alliant habilement figurines articulées et ajouts d’effets numériques sans que cela ne nuise un seul instant au résultat final. Mais jusque-là, ce type d’animation mettait toujours des personnages caricaturaux, aux traits grossiers et à la gestuelle parfois limitée. Rarement un film d’animation de ce calibre ne s’était montré aussi détaillé et travaillé que cet Étrange pouvoir de Norman : les personnages sont crédibles au possible, les décors semblent par moment réels, aucun défaut visuel ne saute aux yeux… L’étrange pouvoir de Norman est ce que le mot perfection visuelle pourrait être concernant la stop-motion. Et quand on sait le nombre d’heures nécessaires à l’élaboration de seulement quelques secondes d’animation (plusieurs semaines) et des moyens servant à la création des protagonistes (plusieurs marionnettes et visages pour un seul et même personnage), le rendu n’en est que plus impressionnant pour le spectateur, qui ne peut que rester bouche bée devant un tel résultat.

Après, il faut que le film d’animation en question ne se repose uniquement sur cet atout en ne se présentant pas comme une coquille vide. Le long-métrage se doit d’avoir un scénario qui puisse faire passer un agréable moment, aussi bien pour les enfants que les adultes. De ce côté-ci, L’étrange pouvoir de Norman remplit aisément son cahier des charges en étant un divertissement de très bonne qualité. Bien que certains passages puissent faire peur au jeune public, le film propose une histoire débutant un peu comme un hommage aux films d’horreur (les références vont de Scouby-Doo à Vendredi 13 en passant par L’Exorciste) pour se diriger vers la quête initiatique d’un jeune garçon tout en alliant bonne humeur, énergie et humour (principalement noir) sans jamais tomber dans la violence. Le scénario se permet même de casser certains codes typiques de ce genre de trame pour apporter un soupçon de fraîcheur ( spoiler: le fait que les zombies aient peur des gens
), notamment le dénouement du film, inattendu et superbement écrit. Un film dont n’aurait pas renié Tim Burton !

Et c’est d’ailleurs ce qui manque à L’étrange pouvoir de Norman : la patte du réalisateur des Noces Funèbres. Ou bien même celle d’Henry Selick. Car malgré son visuel impressionnant et son étonnant scénario, L’étrange pouvoir de Norman ne restera pas autant dans les mémoires qu’un Étrange Noël de Monsieur Jack ou Coraline à cause d’un manque de poésie certain. D’accord, l’histoire est bien écrite et le film balance entre ambiance de film d’horreur et de comédie. Mais à aucun moment ce nouveau projet des studios Laika ne propose de passages magiques, émotionnellement puissants ou bien virevoltants. Juste le strict minimum pour que l’ennui ne pointe jamais le bout de son nez et une musique divertissante. Jamais de quoi faire frissonner le public et c’est bien dommage. N’est pas Burton ni Selick qui veut !

L’étrange pouvoir de Norman est sans nul doute l’un des meilleurs films d’animation en stop-motion qui puisse exister, du moins du point de vue visuel et technique, si ce n’est le plus mémorable de ce point de vue. Néanmoins, il lui manque un soupçon de poésie et de charme pour être à la hauteur des plus grands titres de ce genre de divertissement. Attention, je ne dis pas que L’étrange pouvoir de Norman est un film d’animation potable, il est très bon notamment grâce à son écriture. Mais il aurait pu être bien plus que cela…

L’étrange pouvoir de Norman se montre carrément comme un joli hommage aux films d’horreur. On y trouve beaucoup de références aux classiques de l’horreur.

Univers travaillé, humour noir, émotions et morale sympathique, à noter, une séquence finale magnifique, belle d’émotion et de magie.

Malgré parfois quelques longueurs et un character design pas toujours agréable à l'oeil, le dernier né des créateurs de Coraline vaut le détour rien que pour quelques scènes vraiment réussies et l’animation impressionnante...

L'histoire qui est racontée ici fait référence à un épisode noir de l'époque coloniale des Etats-Unis, à l'été 1692, le procès des sorcières de Salem où l'hystérie collective puritaine d'une ville du Massachussetts avait conduit au procès expéditif et à l'exécution d'une vingtaine de femmes et hommes accusés de sorcellerie. Cette histoire est assez bien connue outre-Atlantique, mais pas trop sur le vieux continent. Du coup, les références historiques du film risquent d'être un peu floues chez nous... De fait, je me demande bien à qui est destiné ce dessin animé... Certainement pas aux jeunes enfants qu'il risquera d'effrayer ou de traumatiser avec ses zombies, sorcières, squelettes, têtes de mort et autres morts-vivants. Il est probablement à réserver plutôt aux ados et aux adultes, ces derniers apprécieront sans doute beaucoup l'humour qui y est omniprésent. La qualité technique du film est excellente et les mimiques des personnages sont hilarantes. L'histoire est originale, même si elle revêt vers la fin ce petit côté moralisateur qu'affectionnent tellement les Américains... A voir si on aime les trucs un peu morbides et décalés. PS : quel dommage d'avoir aussi maladroitement rebaptisé ce film, alors que le titre original ("ParaNorman") était une sorte de clin d'oeil en forme de jeu de mots fonctionnant parfaitement en Français...

Un film qui penche du coté de Tim Burton, réussissant là où ce dernier à toujours échoué ces 10 dernières années : à savoir raconter une histoire originale, loin des sentiers battus, et en tenant son scénario de bout en bout. C'est beau, c'est bien raconté, et on se laisse porté avec beaucoup de plaisir par cette histoire gentiment effrayante de vengeance. Le film n'est certes pas parfait, il manque parfois de fluidité dans l'animation des visages (due a une technique nouvelle d'animation - la stéréolythographie - pas parfaitement maîtrisée et qui donne de temps en temps une impression d'image saccadée) et on regrettera par exemple qu'il n'y ait pas plus d'humour, mais on ne s'ennuie pas une seconde, et c'est là l'essentiel.

Je suis content de voir que le Studio Laika a tenu ses promesses, car nos gosses de 8-10 ans peuvent désormais se la péter dans les cours de récré en se ventant d'avoir vu le "méga-flippant" L'Etrange Pouvoir de Norman. S'il peut être parfois impressionnant pour les quelques âmes sensibles un peu trop jeunes, ce nouveau film d'animation propose un spectacle de haute tenue et les plus grands souriront aux multiples références du genre.

Mais ce qui frappe le plus, c'est la qualité dans la réalisation : jeu sur les couleurs, belle photographie, des cadrages rarement vus auparavant, des personnages attachants et un peu louches... Il y en a pour tous les goûts, de quoi plaire à tout âge.

Une nouvelle fois, le stop-motion fait bonne impression et a encore de beaux jours devant lui ; il n'a d'ailleurs rien à envier aux techniques actuelles chères à Pixar ou DreamWorks.

Et surtout, ça fait quelques temps que je n'avais pas autant ri de bon coeur, car l'humour fait mouche à tous les coups et certaines scènes valent franchement le détour (d'autres sont un peu plus prévisibles).

Prouesse visuelle, rythme effréné, ambiance déjantée, récit initiatique pour une morale émouvante : L'Etrange Pouvoir de Norman réalise un quasi sans faute.

Un bon départ, quelques passages sympas, drôle, une pointe d'originalité, mais j'ai eu du mal à accrocher jusqu'au bout. Trop d'action tue l'action.

Le genre de film que l'on commence à visionner sans grande conviction, mais durant lequel on se prend au jeu, on s'attache aux personnages, à l'univers. Si le tout reste très enfantin, de nombreuses références sont là pour combler les adultes ègalement. Paranorman est un film d'animation franchement réussi, à l'esthétique particulier mais joli et à l'humour débordant de fraîcheur. A voir en famille!

Chouette film en stop motion et pâte à modelé à la photographie superbe. Dans la veine d'un Coraline, le film ne prend pas des enfants pour des niais et déroule un univers, riche, somptueux, angoissant parfois et propose une métaphore très référentielle de la peur et la différence. Une découverte !!!

Un film original en aspect de l histoire et du graphisme j ai bien aimé le regarder en famille mais sans plus

Si "Paranorman" se veut, au départ, comme un clin d’œil aux films d'horreur, son scénario original emmené par des personnages attachants et au final beaucoup moins stéréotypés qu'ils n'y paraissent, permet au film de se démarquer des autres productions en Stop Motion. L'histoire rythmée teintée d'humour et de dérision réussi à emporter le spectateurs dans un monde ou le merveilleux cotoit le réel. Le final et particulièrement réussi et soigné.

Paranorman est franchement ludique. Une jolie réussite pour le studio Laika.

On m'en avait tellement dit monts et merveilles que c'est légèrement déçu que j'ai quitté la salle de cinéma. « L'Etrange pouvoir de Norman » n'est pas un mauvais film : les deux réalisateurs connaissant leurs classiques par cœur, les références sont sympas et les personnages plutôt rigolos. Oui mais voilà : Chris Butler et Sam Fell, comme d'autres avant eux, ont pensé qu'être passionnés de fantastique suffiraient à pondre un scénario convaincant : ils ont eu tort. Non pas que ce dernier soit nul, mais il n'en reste pas moins souvent poussif et peu inventif (un comble!), d'autant que l'univers visuel est nettement moins réjouissant que prévu, à l'image d'une animation parfois laborieuse. C'est simple : je ne suis jamais parvenu à totalement rentrer dans le « délire » concocté par Butler et Fell, au point parfois de légèrement m'ennuyer. Heureusement, l'œuvre réussit quand même plusieurs fois à faire mouche, quelques scènes et répliques s'avérant savoureuses. Enfin, les deux compères ont eu la remarquable idée de faire un virage à 360° dans le dernier quart, nous offrant ainsi un final mélancolique de toute beauté, où l'on sent enfin pleinement le réel potentiel du dessin animé, rappelant le meilleur de Tim Burton dans ses couleurs et son émouvant discours... Et comme un excellent dénouement « sauve » toujours un film, c'est en définitive sur une assez bonne impression que l'on quitte Norman et ses amis, sans pour autant oublier les carences l'empêchant d'être le chef d'œuvre que celui-ci aurait sans doute adoré être. Inégal donc, mais méritant.

En dépit des critiques presse,ce 2ème long-métrage des studio Laika(après "Coraline"),n'a rien de renversant,ni de plus original.Il surfe sur la mode des zombies,du paranormal,le tout en empruntant trop largement au style de Tim Burton.Jusqu'à la technique du stop-motion,qui rend l'objet attirant visuellement,et réhaussé par la 3D."L'étrange pouvoir de Norman"fait d'un petit garçon qui voit les fantômes,un paria aux yeux des autres,qui deviendra un héros,étant le seul à pouvoir conjurer une malédiction locale.Les thèmes de la marginalité,de la bravoure,et de la solidarité communautaire sont largement soulignés,bien trop d'ailleurs,pour qu'on ne voit le côté propagandiste.Les adultes s'ennuient poliment,les ados n'ont pas peur et les enfants ne comprennent pas les multiples références.Entre deux chaises,il est difficile de s'enthousiasmer.Les apparitions spectrales ne font ni rire,ni frisonner.Ce périple en forme de train fantôme est convenu,hormis un final poétique qui réhausse la surprise.Norman a du mal à avoir sa propre personnalité.Dommage.

Si leur première production, "Coraline", utilisait déjà un style gothique mis en animation sur l’ancienne méthode pré-numérique de l’image par image, les studios Laika Entertainment mêle ce ce système de stop-capture à des images virtuelles, le tout pour nous plonger dans ce détournement plein de bonnes idées des films fantastiques. Il s’agit du plus gros projet de ce genre d’animation et sa réussite pour rendre ses personnages en pâtes à modeler au moins aussi expressifs que de vrais acteurs. Accumulant, dans un scénario digne d’un agréable conte de fées, les clichés des petites villes américaines et les clins d’œil au cinéma d’horreur (à commencer par le titre original, "Paranorman"), cette bonne surprise réjouira tant les fans du genre que jeune public qui y découvrira une introduction subtile vers les films qui font peurs.