Avis : Un Homme très recherché - Page 9

"Un Homme très recherché" s'offre un casting alléchant mais qui ne tient pas toutes ses prommesses. Effectivement, les acteurs jouent assez bien mais sans plus. De même, le scénario manque d'intérêt et s'embrouille dans une histoire où les liens sont parfois mal établis. Quant à la réalisation, elle est plus ou moins convaincante. Ainsi, le film n'est pas assez captivant pour être réussi.

Adaptation éponyme du roman de John Le Carré, Anton Corbijn met aussi en scène l'une des dernières apparitions de Philip Seymour Hoffman avant les derniers volets très attendus d'Hunger Games. Pas grand chose à dire sur le film puisque c'est un film d'espionnage tout à fait classique où l'on retrouve un individu arabo-tchétchène clandestin venu retirer l'argent de son père en Allemagne, le tout dans un contexte post-11 septembre. Alors ne vous attendez pas à quelque chose à la Jason Bourne puisque la mise en scène est vraiment lente voire quasi inexistante, ce qui en fait le principal défaut du film, mais le tout est renforcé par un scénario bien ficelé est plutôt prenant. On se régalera aussi de l'excellente comparaison de la méthode d'espionnage européenne, incarnée par l'équipe de Seymour Hoffman, plus posée et réfléchie à la méthode étatsunienne, qui n'est autre que l'équipe de Robin Wright, traumatisé par les événements du 09-11 et donc plus bourrine, moins réfléchie, pleines de préjugés mais plus efficace. Concernant la performance des acteurs, le récent défunt n'arrive pas à exceller dans son rôle, la faute à des personnages sous-développés que ce soit Rachel McAdams, Willem Dafoe ou d'autres, mais se révèlent être tout de même justes dans leurs prestations. Un Homme Très Recherché ne brille donc pas dans sa réalisation (ni dans son titre) mais par son intrigue prenante, quoiqu'un peu molle au début, dévoilant un dénouement terriblement génial.

Film qui prend son temps, pas de tir, de gâchette dégainée nerveusement, pas de scène de torture. L’enquête prend son temps, un temps indispensable pour savoir qui est vraiment Issa. Je peux comprendre que l’on soit déçu par ce rythme et par la soi-disant absence d’intrigue. En effet, Issa est de suite identifié et assez rapidement localisé. Mais subsiste l’intérêt qui tourne autour d’Issa. Je me suis interrogé sur la sincérité des services secrets allemands en particulier en la personne de Günther Bachmann, interprété avec beaucoup de subtilité par Philip Seymour Hoffman. Selon moi, l’intérêt du film à défaut d’intrigue, repose sur la sincérité d’Issa d’une part et la sincérité de Günther d’autre part ? Un film qui en dit long sur les préjugés, sur les certitudes. Là encore, Günther dit à un moment donné, tout ce qui est basané, musulman qui porte une barbe peut être considéré comme terroriste. Tout comme on peut douter de la sincérité de Günther d’aider Issa. Et le rythme lent du film nous permet de nous interroger sur les agissements des uns et des autres et à appréhender petit à petit la confiance des uns et des autres, un peu comme Annabel Richter, interprétée par Rachel McAdams. Un rythme constructif, indispensable pour illustrer le côté méticuleux de Günther. Le réalisateur nous réserve une fin où « la raison d’Etat » est dénuée d’état d’âme et où le doute est ennemi de la stigmatisation. A l’heure où j’écris ces lignes, Paris est en deuil, spoiler: comment ne pas aussi comprendre l’intervention de la CIA ?
Un film qui interroge plus que jamais en ces temps de souffrance, sur le doute, la confusion et les certitudes parfois iniques.

Le regretté Philip Seymour Hoffman est ici encore excellent, ce film à la fois policier et thriller est très bien orchestré et nous tient en haleine du début à la fin sans aucune longueur. à recommander ne serait-ce que pour le jeu subtil de l'acteur principal.

Un film long à démarrer, mais qui devient intéressant si on s'accroche. La suite devient très prenante, avec une intrigue qui tient en haleine.
Un film intelligent !

L'ambiance espionnage est bien rendue et l'intrigue, complexe, est magnifiée par les décors de Hambourg. Philip Seymour Hoffman est superbe en espion désabusé, usé, et finalement trompé.

Ce film est too much. Trop lent, trop long, trop d'intervenants. On s'emmêle, on est à moitié spectateur d'un film qui fini à l'agonie. Très moyen

Un homme très recherché est l'adaptation du romain de John le carré notamment connu avec son roman La taupe qui la aussi a connu une adaptation (que je n'ai pas du tout aimé au passage). Mais cette fois ci c'est du bon ! Pourquoi ? Parce que le film est avant tout nettement plus accessible est beaucoup plus captivant. Certes Un homme très recherché est un film anti spectaculaire mais ce n'est pas pour autant que l'on ne s'ennuie pas malgré un rythme lent. Le scénario ne cesse de s'entremêler avec un grand nombre de personnages mais avec une bonne maîtrise du sujet le spectateur de perd pas le fil et reste passionné par ce thriller captivant. L'ensemble étant filmé par caméra épaule, la réalisation reste en elle même bonne avec certains plans magnifiés par une photographie froide, magnétique le tout porté par un casting Ô combien prestigieux et talentueux que ce soit Willem Dafoe, Rachel MacAdams, Robin Wright mais aussi et surtout le très grand et regretté Philip Seymour Hoffman, il déchire l'écran (film a voir en V.O absolument !) et prouve qu'il était, malheureusement un très grand acteur, paix a son âme... Au fur et a mesure que l'on avance dans cette intrigue très bien ficelée, le tension monte peu a peu jusqu'à un final des plus frustrants mais montrant la aussi tout le talent de PS Hoffman. Donc oui il n'y a pas grand chose a dire a propos de Un homme très recherché, c'est bien écrit, magnifiquement interprété, bien mis en scène quoique un peut lent ce qui repoussera plus d'une personne mais l'ensemble reste très captivant et convaincant. Mais il y a une chose qui est sur, Philip Seymour Hoffman manquera énormément au cinéma hollywoodiens ainsi qu'au public (en particulier moi). Sa fait bizarre a dire que l'on voit sans doute son dernier rôle au cinéma (sans compter les Hunger games), sa fait mal au cœur.

#UnHommeTrèsRecherché paraît plus comme un vibrant hommage à Philip Seymour Hoffman (impeccable dans son rôle) que LE film d'espionnage de la rentrée tant l'intrigue est faiblarde... Bien que celui-ci soit tiré du roman de John Le Carré.

Passé avec succès de la photographie à la réalisation grâce à un évident sens visuel à la fois froid et beau ("Control", "The American"), Corbijn a perdu de sa personnalité dans cette pâle adaptation d’un roman d’espionnage de Le Carré, là où "La Taupe" avait su raviver un genre quelque peu désuet. Une attention mélancolique nous fera néanmoins apprécier l’une des dernières prestations du disparu Philip Seymour Hoffman.

Un film d espionnage à l ancienne ... J étais plutôt content en allant le voir et j en ressorts plutôt déçu...les lenteurs anesthésient le film et la fin ne suffit pas à m enlever ce sentiment : tout ça pour ça ! A voir juste pour le dernier rôle du regretté Philip Seymour qui est parfait dans rôle mais au delà de ça ...

Voilà un thriller réalisé dans les règles de l'art. Anton Corbijn nous présente ici une œuvre intense et passionnante. Une intrigue, des plus solides, menée tout en retenue et grâce, notamment, à un casting cinq étoiles, un casting qui ferait pâlir plus d'un réalisateur. Il s'agit d'un film de qualité, sans aucun doute, et qui donne aussi l'occasion de revoir le remarquable et défunt Philip Seymour Hoffman, interprété avec toute l'ampleur qu'on lui connait, le rôle de Günther Bachmann, une sorte de héros des temps modernes...

Dans le genre thriller d'espionnage, "Un Homme très recherché" de Anton Corbijn, peut être considéré comme film étalon. En effet l'intrigue habituellement complexe dans ce type de films, apparaît, ici, limpide et bien scénarisée. Coté acteurs, La dégaine, un rien clichée, de Gunter, chef d'un service d'espionnage allemand ( Philip Seymour Hoffman) pourrait gêner la crédibilité de son personnage, mais le génie de son interprétation efface ce petit défaut. William Dafoé,quant à lui est heureux de retrouver enfin un rôle résilient en costume de ville et Rachel Adams dans son registre habituel de conciliation ambiguë. L'ambiance, l'atmosphère sont très atypiques, très tendus. On s'attend à tout moment à ce que tout cela éclate dans une fusillade à gogo, et bien non, les dialogues filmés de très près sont ces coups de revolvers verbaux aux expressions intenses et marqués. Nous suivons avec suspens le dispositif d'espionnage mis en place par Gunter, les négociations secrètes de la CIA et de la police allemande, pour enfin..... Allez voir le film !

Anton Corbijn explore l’ère de l’espionnage post-11 septembre 2001 avec quelque années de retard, ce qui explique peut-être le peu d’intérêt suscité par son film. On a déjà vu maintes et maintes fois ces histoires de manipulation de la part d’espions qui souhaitent faire tomber un réseau de terroriste. Et souvent en mieux et en plus efficace. Toutefois, ce qui est intéressant ici, c’est de réfléchir aux implications de ces actes sur des êtres humains, dans toute leur complexité. Finalement, tous les réseaux sont imbriqués et l’individu compte pour bien peu de choses dans cet environnement trouble où la raison d’Etat prime sur tout. C’est réalisé avec classicisme, interprété de manière solide par le regretté Philip Seymour Hoffman. Ni exceptionnel, ni bouleversant, mais correct.

Un homme très recherché pourrait s’appeler « un homme très regretté », tellement Philip Seymour Hoffman va nous manquer… En regardant ce film on est assailli par 2 sentiments contradictoires : bonheur de voir un grand acteur livrer une prestation dont il a le secret et tristesse de savoir qu’on ne le reverra plus dans de nouvelles performances… Il faut donc voir Un homme très recherché car c’est une adaptation très réussie d’un roman de John Le Carré et puis surtout il nous offre La dernière grande prestation d’un des acteurs les plus talentueux de sa génération. Philip Seymour Hoffman EST son personnage, il joue tellement à merveille cet espion à la personnalité complexe, manipulateur mais aussi compatissant, qu’il se confond avec son rôle : c’est là la patte des géants, ceux qui s’approprient tellement leur personnage que parfois on en oublie que c’est du cinéma ! La scène subtile de manipulation d’une Rachel Mc Adams innocente mais impliquée (et toujours aussi belle par ailleurs) est une merveille absolue de jeu d’acteur, un instant de grâce qui donne au 7ème Art sa majuscule. Philip Seymour Hoffman est en route vers une ultime récompense : l’oscar à titre posthume.