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    Himizu
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    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2013
    Bouleversant ! Le meilleur de Sono Sion, et surtout tout ce que le cinéma peut avoir de meilleur à nous apporter : une charge émotionnelle ahurissante, composée d'images et de sons jamais vus ou utilisés de la sorte auparavant ; un sujet à la fois terriblement actuel et universel, concret mais très finement poétisé, transcendé et travaillé du-dedans ; des personnages attachants, même dans leurs faiblesses, leurs turbulences, leurs erreurs ; des séquences uniques, surprenantes quand elles ne sont pas juste extraordinaires ( un braquage morbide, une agression dans un bus, un meurtre de sang-chaud filmé quasiment d'une traite, une confession radiophonique terrible et un final surpuissant...). Jamais Himizu ne s'apprivoise, telle une entité indépendante mais active de bout en bout, comme un authentique moment de pur cinéma qui se boit à pleines larmes et le baume au coeur. Je suis tout simplement admiratif de constater que de tels films puissent encore être réalisés en 2012 : Himizu donne envie d'aimer et de faire du cinéma. Et de vivre. Et c'est pas rien : un chef d'oeuvre.
    LUET M
    LUET M

    25 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2012
    Sono Sion atteint le chef d’œuvre avec ce ‘Himizu’ (« taupe » en français). C’est l’histoire d’un adolescent, Sumida, dont sa famille est réduite à la misère après le séisme de Fukushima, qui décide de vivre simplement (« comme une taupe »), d’avoir un avenir alors que tout semble compromis. Keiko, une jeune fille heureuse en apparence mais elle aussi meurtrie par la catastrophe, est éprise de Sumida et va tenter de l’aider. Ce contexte d’actualité est nécessaire pour montrer le désespoir de la jeunesse japonaise (un thème récurrent chez Sion Sono) et permet à la fois de critiquer les actions du gouvernement face à la situation – un parti pris dangereux pour le réalisateur. Comme à son habitude, Sono se sert d’une violence âpre pour dénoncer un propos, décrire la misère, choquer ou du moins faire réfléchir son spectateur. Ainsi, la situation familiale catastrophique de Sumida et de Keiko – dont les parents sont irresponsables, impitoyables voire sadiques – ne relève pas du cliché mais représente par l’hyperbole (un moyen usité par le réalisateur) le pouvoir destructeur d’une catastrophe de l’ampleur de celle de Fukushima, anéantissant tout espoir d’avenir. Ce pouvoir de destruction est aussi matérialisé par les travellings oniriques dans les décombres de la ville, spectacle d’une étrange beauté, témoin du cynisme omniprésent du réalisateur. Les voisins de Sumida, complètement démunis, voient en lui l’espoir d’un futur paisible, d’une possible reconstruction. Car la jeunesse (ce qu’il incarne) est plus que jamais nécessaire à cette reconstruction, elle a pour rôle de redonner espoir à toute une population. Mais Sumida est désespéré, livré à lui-même, alors que les ennuis, la folie et la mort rôdent autour de lui, plus proches que jamais. Il s’accroche pourtant à la vie, si dure soit-elle, et Keiko se charge de veiller sur lui, elle deviendra sa seule lueur d’espoir. ‘Himizu’ atteint un sommet, l’œuvre la plus aboutie sans aucun doute de Sion Sono. Tout fonctionne : le message acerbe sur la société et le gouvernement japonais a un impact très important sur le spectateur. Et ce grâce à la mise en scène, le surréalisme et la dose de folie apportés comme à son habitude par le réalisateur. Mais aussi à l’interprétation étincelante des deux acteurs principaux Shôta Sometani et Fumi Nikaido et à la bande son – dérangeante ou émouvante – qui s’allie parfaitement aux scènes.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    296 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2013
    Sono Sion a réussi au fil du temps et des films à se créer une réputation solide à travers les différents festivals internationaux. Il faut avouer que son côté rageur apte à critiquer sans retenue tout ce qu’il considère comme un travers de notre société est véritablement agréable pour tout cinéphile visionnant l’un de ses bébés. Avec son nouveau film, "Himizu", Sono continu son exploration de la famille japonaise qu’il avait commencé avec ses précédents films : "Cold Fish" et "Guilty of Romance". Dans le premier, on s’intéressait à l’image du père de famille, de son rôle de protecteur et de sa virilité ; et dans le second, aux différents visages de la femme japonaise, à la fois épouse soumise, mère aimante et femme fatale. Avec "Himizu", c’est au tour des enfants d’être « disséqués » à l’image. Et comme toujours, Sono joue sur la corde dramatique en choisissant de placer son film juste après le terrible tsunami de 2011 : le film débute sur un magnifique et long travelling nous dévoilant un paysage apocalyptique, une désolation rempli de débris et de boue sur lequel se joue le requiem de Mozart. Le ton est donné : le malaise est présent, on se prend en pleine face le trauma qu’à subit les japonais ce fameux mois de mars. On suit alors l’histoire de deux jeunes ados qui ont été touchés par le sinistre : Yuichi Sumida, jeune lycéen désabusé qui ne rêve que d’être quelqu’un d’ordinaire, chose difficile puisqu’il vit seul entouré d’autres sinistrés depuis que son père a quitté le foyer (ne réapparaissant de temps à temps que lorsqu’il a besoin d’argent) et que sa mère s’est enfuie avec son amant ; et Keiko Chazawa, une jeune fille optimiste (naïve ?) qui n’a d’yeux que pour lui et qui ne rêve que de rester tout le temps à ses côtés. Connaissant le côté nihiliste de Sono (y’a qu’à regarder sa filmographie !!) et le manga éponyme dont "Himizu" est adapté, on aurait pu s’attendre à un nouveau brûlot de la trempe de "Cold Fish" ou "Guilty of Romance" en matière de scène chocs et propos acides. Je vous rassure, la violence est présente dans "Himizu", incarnée à l’écran par les personnages qui viennent troubler la vie de Sumida, par le fait que la société laisse carrément de côté tous ceux qui ont été victimes de la catastrophe, par le père de Sumida qui souhaiterait le voir mourir pour toucher l’assurance-vie afin de rembourser ses dettes, par les parents de Keiko lui construisent une potence afin qu’elle se suicide pour ainsi effacer leurs soucis (si c’est pas nihiliste ça !!). La métaphore est tout de même assez claire ici : la société a explosée et la famille s’écroule, toutes deux opèrent sur les individus comme un rouleau compresseur, tout comme l’a fait la gigantesque vague. Et c’est pour cela que Sumida est envahit par une forte pulsion de suicide : il est, tout comme le Japon, au bord de l’apocalypse. Mais malgré la présence de cette violence, Sono ne développe pas son histoire en empruntant une descente constante vers les abysses comme dans ses autres films ; il se sert du jeune garçon au bord de la rupture pour justement crier son désir de révolte : le Japon doit se ressaisir et pour cela se faire violence tout comme Sumida justement lorsque ce dernier se tartine le visage de peinture et devient une tache multicolore au milieu d'une ville japonaise entièrement grise, une tache qui hurle et qui court. Il ne s’agit ni plus ni moins de la théorie de la création du nouveau monde par la destruction de l’ancien. Le tsunami était peut-être un bien pour le renouveau du pays…Certes, en optant pour ce développement, Sono se détourne du manga original dans lequel rien ne pouvait insuffler de l’espoir, nous précipitant vers une fin sans échappatoire ; il parvient donc à la transformer en une sorte de course effrénée vers l’espoir d’un futur meilleur pour la nation nippone toute entière, comme nous le démontre la magnifique dernière scène où Sumida choisit de vivre et se met à courir vers son destin accompagné de Keiko qui l’encourage de tout son cœur (scène bouleversante et d’une puissance émotionnelle rarement vu chez Sono !!). Certains y verront une trahison de Sono pour son matériel d’origine, voire même une trahison envers ses propres œuvres qui étaient toutes aussi engagées sans jamais jouer la carte de l’idéalisme ; mais je pense sincèrement que Sono ne voulait pas en rajouter une couche à ses compatriotes meurtris en les accablant que plus. C’est bien plus intelligent qu’il n’y paraît et ne fait pas pour autant de "Himizu" un mauvais film, bien au contraire !!
    Même s’il n’est pas son meilleur film ("Cold Fish", "Guilty of Romance" et "Love Exposure" sont un cran au dessus), "Himizu" est sans conteste l’œuvre la plus émouvante et bouleversante de Sono Sion : baignant totalement dans le trauma du Tsunami que le Japon porte encore en lui, il nous livre un film à la fois fou et mature, véritable requiem lyrique porteur d’un message d’espoir en l’avenir. Magistral.
    Guillaume p
    Guillaume p

    22 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    Un film qui procure autant de mal que de bien. Un voyage à travers un Japon pansant ses plaies au lendemain du Tsunami de mars 2011. Un chef d'oeuvre bouleversant qui ne laisse pas indemne.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Sion Sono a beaucoup de choses à raconter mais la manière de le faire n'est pas toujours la plus approprié. C'est le cas avec "Himizu" qui raconte l'histoire d'une jeunesse japonaise post-Fukushima désabusée, en proie au doute et à la dépression. Malheureusement, le message du ciénaste se perd rapidement dans une histoire confuse, aux raccourcies faciles découlant entre autres de la psychologie baclée, manichéenne et simpliste des personnages (tout en exagération). L'histoire, elle même, finit par tourner en rond pour aboutir finalement à du vent. Grosse déception de la part de Sion Sono.
    Cathedrale
    Cathedrale

    74 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2013
    EARTH QUAKE au travers des chairs et BAM , coup de phalanges dans la gueule. Fringues larges sur des silhouettes un peu trop minces, cris de rage pour les crabes sans pinces, la Girl est mordue et de son sourire se revigore, irresponsables adultes infantilisés, énergiques, esclaves de corps drogués à la vie à la Mort, pour lui, elle plonge sans réfléchir, guidée par le désir.. Vivre pour que l'autre respire, l'humanité a trouvé ses modèles, nés au coeur de ce microcosme bâtit dans la fougue, filmé avec brio, les sens s'agitent et palpitent, la poignée de personnages se suffisant à elle même évolue comme bon lui semble, avec ses torts et ses éclats.. L'échine trempée d'un fantôme aux yeux tristes s'ébroue dans un coin de ma tête, résigné, semblant ne jamais vouloir sombrer - Les poches remplies de cailloux pour autant de symboles, les mains caressent les mâchoires, le souffle court, coupés du monde PORTRAIT détonnant d'un peuple que rien ne brise, pas même la mort d'un enfant.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    105 abonnés 2 330 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juillet 2017
    Un film qui, entre hystérie et cataplexie, se laisse peu de chance de raconter un récit digne de son sujet.
    Starwealther
    Starwealther

    48 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 septembre 2022
    "Himizu" nous fait suivre la vie du jeune Sumida, un garçon qui vit dans le poste séisme de Fukushima, ce sujet est très important pour Sion Sono qui en fait son sujet principal dans "The Land of hope". Le film est assez triste, on voit tout le mal être de ce jeune homme qui n'est pas très bien dans sa peau et ne sait pas vraiment quel sens donné à sa vie. Sion Sono décrit parfaitement l'ambiance après catastrophe des campagnes japonaises et la détresse de ses habitants. Un film correct mais Sion Sono a fait beaucoup mieux selon moi.
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2013
    Sono Sion filme ici le Japon post tsunami du 11 mars 2011, un sujet qui semble le toucher et lui tenir a coeur car il réalisa un second film après celui ci parlant de Fukushima plus précisément ( The Land of Hope ) .
    Ici le réalisateur ne filme pas n'importe quoi et encore moins n'importe qui, il filme la jeunesse perdu face a cette catastrophe qui a détruit les hommes et les familles, qui a détruits chacun de leurs biens et qui détruit ces gens les menant dans une spirale de violence .
    La violence et la catastrophe sont les deux sujets principaux et ils font face a deux adolescents, rien n'est beau tout est gris et triste malgré un espoir et une lueur de beauté dans le fond, la vie est morose fade et ennuyeuse, Sono Sion filme le Japon de façon naturel allant du sang au larmes dans la boue et la pluie .

    Une catastrophe destructrice pour le pays mais aussi pour l'homme, entre des vies brisés et un pays ravagé la jeunesse ne sait plus si elle a un avenir ou une possibilité de bonheur .
    Tout ceci mène a la folie a la dépression et une totale perdition en quête de sang .

    A la manière de "Love Exposure" la bande son joue un rôle important, sublimant certaines scènes ou en noircissant d'autres dans ses airs de classique, c'est juste magnifique .
    La mise en scène est excellente, les images poignante malgré qu'elles fassent ressortir une grisaille intense . On essaye par moment de relever le coté triste avec une touche d'humour pour ne pas sombrer dans le mélo dramatique trop appuyé .

    Je regretterais juste une chose a ce Himizu, ce serait la relation entre les deux jeunes qui peine a décoller de bout en bout, comme une impression de non aboutissement a ce niveau là, une bonne demie heure de plus n'aurait pas été de refus .

    Himizu est un message a la jeunesse Japonaise post séisme/Fukushima, un message d'espoir et d'avenir, un film qui montre le vrai Japon qui s'enfonce dans la boue et les larmes, la violence et le sang . Un drame touchant beau et sincère .
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mai 2015
    Après "Codlfish" et "Love Exposure" le réalisateur poète et anti-conformiste Sono Sion s'attaque au Japon de l'après tsunami comme il le fera ensuite dans "The Land of Hope" ou il reviendra sur la catastrophe de Fukushima. Il adapte ici le manga "Minoru Furuya" et raconte l'histoire de Yuchi et Keiko, deux adolescents perdus entre la vie et la mort, vivants en plein désespoir dans un monde pauvre et isolé ou la violence est de rigueur.

    Absolument bouleversant en plus de son audace certaine, "Himizu" peut pratiquement figurer comme l'oeuvre la plus touchante de son auteur. Véritable conte fou qui immerge dans une folie pure et une beauté totale dans lequel se retrouvent des dialogues d'une folle beauté. Récitant notamment un poème disant "Je connais tout, sauf moi même". Très complexe dans son écriture notamment au niveau des protagonistes, "Himizu" révèle surtout une richesse clé et un ton tout sauf ennuyeux. Sono Sion écrit la poésie dans le sang et la boue, une violence sans faille, crue, montrant les dérives d'un jeune homme qui a toute la vie devant lui et qui pourtant veut y mettre fin. Distillant d'une manière profondément poignante ce qu'il raconte, la nature qui emmène l'homme dans la spirale de la violence et des larmes. Sion filme un vrai Japon post séisme et n'y va pas par quatre chemins, dans "Himizu" tout va mal sous la forme d'un théorème post apocalyptique d'une force intense, viscérale et vibrante.

    Poésie et violence fusionnent donc et s'accompagnent de Mozart pour offrir une oeuvre véritable et dense... car ici le monde n'est qu'un morceaux de métal hurlant.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    Un film long, pesant et laborieux. Je dois dire être assez surpris à bien des égards, je ne connaissais pas ce pan du cinéma de Sono Sion et je dois avoué être plutôt réjouis de le voir dans d'autres registres que des films barrés ultra-violents. Alors ici c'est assez dur aussi mais c'est par la thématique et le propos. Alors je pense qu'il y a une certaine part d'extrapolation de la part du réalisateur mais je suis assez surpris de constater qu'au final le catastrophe de Fukushima a été si traumatisante pour les Japonais mais bon, ça a du tellement leur rappeler la bombe-A que d'un autre côté ça ne me surprend qu'à moitié. Après Sion a voulu faire ce film dans la foulée et je pense qu'à bien des égards il aurait pu être plus aboutit. Le propos est excellent quant à lui même si je ne suis pas friand de ce nihilisme et j'avais bien peur que le film finisse là-dessus. Justement je trouve que le final est très fort mais bon 2h10 de film pour simplement apprécier les 2 dernières minutes c'est quand même dommage. Le film est beaucoup trop long et les personnages assez peu attachants. D'une part on a ce mec qui semble de plus en plus antipathique à mesure que le film avance pour son enfermement, son inaction etc. même si c'est bien l'archétype du désespoir japonais face aux évènements qui est contre-balancé par la figure de la fille, qui vient nous vendre son discours optimiste et moderniste mais qui semble omniprésente jusqu'à l'accablement. Alors finalement il reste les personnages secondaires mais assez peu présents. Reste que j'ai bien aimé le clochard, surtout quand il veut apprendre à devenir cambrioleur, mais j'avais espéré que le film aille plus loin et que ça ne s'arrête pas en si bon chemin. La scène chez le nazi est d'ailleurs excellent en terme de son, avec le discours de la TV qui vient donné une description de la scène qui se déroule sous nos yeux. Sinon au niveau sonore bien que j'ai beaucoup apprécié l'utilisation de la musique classique dont je n'arrive pas à mettre le nom dessus - de Dieu ! - mais on a ces coupures d'ambiances sonores radicales et même au sein d'un même espace qui sont très étranges et pas toujours justifiées. Après j'ai trouvé que le film en faisait beaucoup trop par moments je pense entre autre au suicide et tout, ça multiplie les coups de théâtre pour pas grand chose. Bref, du bon et du moins bon, mais pas à la hauteur d'autres de ses films à cause d'une mise-en-scène feignante, bien que le scénario soit mieux écrit que d'autres de ses productions. Intéressant mais ennuyeux, en attendant je retourne voir Bullet Ballet sur les jeunesses désespérées du Japon, au moins la mise-en-scène y était brillante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 décembre 2012
    Sans aucun doute l'oeuvre la plus dramatique de Sion Sono. Il utilise les décors du Japon de l'après tsunami pour son nouveau film, "Himizu" mettant deux jeunes qui se cherchent en pleine adolescence. Et avec leur combat, Sion envoie un message à tout le Japon, comme dit l'héroïne à Sumiba: "Ne renonce pas, soit fort. Pense à demain, au futur. Pense différemment". Très beau film et la violence qui est présente rejoint celle de Breathless de son confrère de Corée: la violence domestique et un Japon qui se dégrade envers et toujours avec la famille. La musique est parfaite, tout comme la qualité de l'image et la mise scène. Début d'une nouvelle ère avec ce réalisateur déjanté.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 octobre 2016
    On reconnaît la patte du réalisateur de « Cold Fish » (2011) avec sa vision macabre de la société japonaise en pleine décadence ; on y retrouve la violence urbaine, les yakusas et les parents indignes qui battent leurs enfants. Le scénario est trop brouillon et part dans tous les sens : histoire d’un adolescent abandonné par son père (recherché par un yakuza) et sa mère prostituée, qui souhaite mener une vie très ordinaire en louant des barques. Son seul mérite est d’avoir été tourné juste après le tsunami de mars 2011 et on retrouve l’esthétisme de la mort du réalisateur qui filme les ruines des villes dévastées au son du Requiem de Mozart ou de l’adagio de Samuel Barber. Trop long également (2H09 mn).
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    36 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 janvier 2013
    A la fin de Himizu, j'avais envie de pleurer, non pas a cause de la scène dramatique mais à cause de la nullitée du film.
    A vrai dire, je m'attendais à un chef-d'oeuvre, ayant vu Love Exposure et Cold Fish du même réalisateur. Mais ce film, c'est d'un non-sens incroyable. Les personnages sont trop excessifs et bizarres dans leur manière de réagir, ce qui rend le film complètement irréaliste et énervant.
    Les scènes qui auraient du m'émouvoir ben ça passe pas, ça en devient ridicule.
    Je suis très déçu car j'ai cru que j'allais adoré ce film au tout début. Et pour cause, il y a encore un très bon choix de musique et jusque là ce n'était pas du grand n'importe quoi mais plus j'avançais dans le film et plus je me disais "quelle déception!".
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 avril 2015
    Himizu est un film imposant et impressionnant dans l'intensité qu'il a à montrer les sentiments, les rebondissements, la pression du harcèlement, du suicide, de la passion, de l'ennui, de la mort... Si le message de Sono n'est pas vraiment clair dans ce film, il n'empêche qu'il en dégage une aura forte, surtout à travers les relations entre les personnages, la relation entre Sumida et Chazawa, amusante aux premiers abords avant que s'y ajoute une tension permanente, la relation entre les enfants et leurs parents, toujours chaotique, jusqu'à l'exagération poussive. Car oui ! Dans Himizu, le grand Shion Sono va encore loin dans l'exagération, psychologique cette fois, avec une abondance de situations violentes et morbides qui conservent leur force poignante et leur manque de crédibilité. Mais c'est ça que j'aime, quelque part. Le film m'a transporté, j'ai ressenti toutes les tensions remarquablement bien appuyées par la bande son, j'ai été touché par le message global ainsi que la narration du tout, les répétitions incessantes de lignes poétiques et de philosophie de vie de Chazawa forment un personnage buté et comique (mais aussi attendrissant), Sumida lui est glacial et impénétrable, mais pourtant fragile lui aussi...
    Bref, j'ai vraiment été emporté dans le coeur du film, dommage que celui-ci soit un peu trop statique et enfermé (spatialement surtout) dans un univers un peu trop noir à mon goût, il reste cependant pour moi un très bon film limite "post-apocalyptique" avec certaines scènes très fortes, d'un impact mémoriel important, et surtout, un très bon moment de cinéma.
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