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    12 Years a Slave
    Note moyenne
    4,3
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    1 646 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 février 2014
    Et voila la période des oscars !!!!!! Le genre de période ( avec cannes ) ou une flopée de films sort à quelques semaines d'intervalles dans un seul but : oscars et autres césars. 12 Years A Slave ne fait pas exception à la règle, c'est un film historique avec un casting parfait et un réalisateur enfin découvert par le grand public. Les acteurs sont vraiment tous parfaits Chiwetel Ejiofor fait enfin ses preuves en premier rôle ( mais si, vous savez, dans inside man, american gangster et les fils de l'homme ) et Michael Fassbender est fantastique. Et Steve McQueen, habitué des films indépendants violents ( hunger et shame ) ne nous épagne aucun détail sur le sujet ( les scènes de flagellation sont longues et très désagréables et nettoyer sondos avec du savon après l'est encore plus ). Donc, 12 Years A Slave est un film à voir pour sa mise en scène et ses acteurs.
    Guimzy
    Guimzy

    159 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2014
    Pour la première fois, après Hunger et Shame, deux films contemporains, Steve McQueen se penche sur le cinéma historique. Et bien que le cinéma américain aime aborder ce genre, il n'a que trop peu traiter du thème de l'esclavage. Et pour le coup, après Django Unchained, jouant davantage sur le coté héroïque, 12 Years A Slave mise sur le coté solennel, et c'est franchement une belle réussite. Steve McQueen ne herche pas dans le film, malgré ses scènes parfois choquantes, à provoquer un électrochoc moralisateur ou quoi que ce soit dans le genre, tout comme il ne braque pas un flingue sur la tempe de son public pour lui mettre le nez dans sa fange. Le fait qu’il raconte et adapte l’expérience de Solomon Northup, et non qu’il fasse un grand film sur l’esclavage de façon plus générale, est par ailleurs symptomatique de son point de vue et de son dispositif. Il ne cherche à assommer personne car il articule son récit et sa démonstration autour de l’espoir, concept d’autant plus fort qu’il s’agit d’une histoire vraie. Alors bien évidemment qu’il condamne l’esclavagisme, comme peu ont osé le faire jusque là, mais derrière le grand sujet se développe surtout une nouvelle analyse du caractère si complexe de l’être humain face à l’emprisonnement. Une constante chez Steve McQueen, ses personnages sont toujours des prisonniers et il les filme dans une sorte de parcours initiatique pour accepter leur condition, ou s’élever contre elle. Ainsi, le réalisateur parvient à film de façon terrible la déshumanisation des esclaves avec une précision chirurgicale, qui capte cet instant terrible où l’étincelle disparaît du regard de ces hommes et de ces femmes. Mais aussi de scènes humiliantes et frappantes, et de cela dégage non pas une morale, mais bel et bien un fait, une réalité qui a eu lieu d'être. Assez tôt dans le film est posée la question de savoir s’il faut se soulever ou faire profil bas, et plus largement s’il faut faire le choix de la vie ou de la survie. La réponse qu’apporte finalement 12 Years a Slave est amère, dans le sens où le film sous-entend que pour pouvoir vivre, il faudra d’abord survivre. L’absence de jugement moral définitif permet à Steve McQueen de faire graviter autour de Solomon toute une constellation de personnages complexes, certains progressistes, d’autres bien plus ancrés dans les valeurs traditionnelles de l’esclavage. Ainsi, 12 Years A Slave est un film très beau, dans un sens. Mis en musique par l'incroyable talent jamais encore égalé, Hans Zimmer, le film doit aussi à un des castings les plus géniaux de ces derniers temps. Le film est porté par la prestation hallucinante de Chiwetel Ejiofor qui a probablement trouvé le rôle de sa vie. Mais autour de lui, qu'il s'agisse de Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch, Paul Dano, Lupita Nyong'o ou encore Brad Pitt, tous sont bouleversants et et s'élèvent à un niveau stratosphérique. Et s’il cède, assez logiquement, à une émotion un peu facile dans son final, 12 Years a Slave est avant tout un film douloureux et âpre, tellement viscéral et sec qu’il empêchera toute larme de s’écouler avant la libération finale.
    fyrosand
    fyrosand

    100 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    Magnifique film ni plus ni moins, qui vous prend aux tripes comme il le faut !
    On peut dire que Steve McQueen est un réalisateur talentueux : créer un tel moment de cinéma alors que c'est son troisième film prouve que c'est un type très sensible et artistique .
    Bien que 12 Year a slave soit accentué par d'énormes longueurs de scènes propres au réalisateur ( spoiler: la scène de la pendaison, le regard de Solomon lorsque Brad Pitt envoie sa lettre
    ), il n'en est pas moins très convaincant et démontre une maturité dans l'écriture et dans la mise en scène très forte .
    Nominé aux Oscars 2014, Michael Fassbender ( fascinant et monstrueux ) mérite amplement la statuette, bien que les autres acteurs soient tous aussi forts dans leur rôle .
    Hans Zimmer, lui, crée une musique sympa mais loin d'être sa meilleure ( un thème principal ( très beau ) qui ressemble énormément à Time d'Inception, des scènes de rythmes assez spéciales et des "bruitages musicaux" qui collent bien à l'ambiance du film mais qui ne marcheraient pas du tout uniquement à l'écoute simple ) .
    Je n'ai pas accroché à cent pour cent aux précédents films du réalisateur, mais son troisième long métrage est un excellent film qui fait commencer l'année du septième art en toute beauté !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    2 heures de mise en scènes du barbarisme de l'esclavage, sévices inclus, ça fait long. C'est comme si montrer était démontrer, et la souffrance seul vecteur de compassion. Ce film se veut coup de poing mais à force de lourdeurs, cette succession de scènes sadiques est un coup d'épée dans l'eau. Si le propos était de dénoncer l'esclavagisme, ou en tout cas montré la réalité de l'esclavage, comme le dit Steve McQueen dans la plupart de ces interviews, c'est raté. Il ne filme que d'un point de vue : celui du gros plan sur les cicatrices (très esthétique d'ailleurs ; McQueen est est d'abord un plasticien et cela se voit) le tout dans un contexte psychosociologique qui tire vers le pathologique. La pige de Brad Pitt, l'humaniste de service, est aussi caricaturale que la folie du personnage de Fassbinder. Sauf que lui est génial dans ce rôle. C'est ma seule consolation dans cette œuvre doloriste, de bonne foi, mais pesante et sans distance.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 mars 2014
    Le sujet-même assure la notation générale, excellente - quasiment 4,5 étoiles/5 de moyenne.... Que propose Steve McQueen (celui de "Shame") - sûr de son coup - avec ce "12 years a Slave" (qui aurait pu être traduit sans difficulté en "Esclave 12 ans durant" !) ? Un récit sans aucun effort scénaristique : juste la mésaventure (prétendument authentique - au moins dans les grandes lignes) de Solomon Northup, de A à Z, par le menu. Il est donc, alors que vivant dans le Nord et citoyen libre (avec famille : épouse et deux enfants), kidnappé (par ruse) et envoyé (sous le prétexte qu'il serait un "nèg' marron" ayant fui la Géorgie) dans le Sud. Il est successivement aide-charpentier, puis cueilleur de coton, coupeur de canne à sucre, puis de retour au coton, enfin aide-charpentier. spoiler: C'est dans cette dernière position (renouvelée) qu'il aura l'opportunité de rencontrer un abolitionniste canadien, qui le tirera d'affaire
    . Il paraît que le tout aura duré "12 ans" - pour justifier le titre. Mais le héros est aussi fringant au début qu'à la fin - spoiler: sauf, curieusement, quand il rentre chez lui.
    Les Blancs sont en général très méchants (ou, au mieux, prisonniers du mal ambiant - cf. le cas du premier maître, Master Ford, alias Benedict Cumberbatch), femmes comprises (comme Mistress Epps, alias Sarah Paulson). Les Noirs n'étant pas mieux lotis, car, Solomon excepté, totalement incapables de courage et d'intelligence. Juste serviles et résignés. D'ailleurs, à y mieux regarder, c'est surtout la chance qui a fini par le sauver. spoiler: L'affiche est trompeuse, car Solomon ne s'enfuit pas !

    Pas de point de vue sur la question de l'esclavage (sauf le discours - gnangnan - du Canadien de passage deus ex machina, Bass, alias Brad Pitt, au look d'Amish - la big star faisant un quasi-caméo pour préciser son implication : il a produit le film), mais simplement 2 h 12 descriptives, et même plutôt illustratives, côté séances répétées de corrections musclées, frôlant l'exhibition malsaine.
    3 Oscars étonnants, ne s'expliquant que par la bien-pensance de l'Académie (la flagellation de la repentance.....faisant écho aux flagellations, "respirations" du film...). "Meilleur film".....pour une "Case de l'Oncle Tom" revisitée au "gore", sans effort dramaturgique, sans mise en scène à trouvailles....Passons...
    Le rôle principal est assuré au minimum attendu - comme tous les rôles secondaires d'esclaves.
    Paul Dano (Tibeats), dans un rôle trop court, et Michael Fassbender (le sinistre - et très allumé - Epps) sauvent la distribution.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 142 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 mars 2014
    Bon... Avant d’y aller j’avais l’impression que ce "12 Years A Slave" n’était qu’un simple film plaidoyer sans originalité qui allait nous dire à quel point l’esclavage... eh bah en fait c’est pas bien. Maintenant que je l’ai vu, malheureusement, je confirme : 2h13 de film pour quoi ? Juste pour qu’on nous dise que « eh bah l’esclavage c’est pas bien ». Moi, personnellement, je ne vois pas ce qu’on peut vraiment tirer d’un film comme celui-ci. Soit on fait un film plaidoyer mais on le fait sur une question chaude, une question d’actualité, une question qui divise... Soit on prend un sujet maintes fois traité et sur lequel il règne aujourd’hui un consensus – comme l’esclavage – mais dans ces cas là on fait du cinéma, c’est-à-dire qu’on cherche un regard nouveau, on brosse des portraits atypiques, bref on sensibilise à quelque-chose qui va au-delà de la simple évidence... Pour moi, rien de tout ça dans ce film : AUCUNE originalité. Ça se limite à plus de deux heures de gentils esclaves qui morflent vraiment face à ces méchants négriers. Ah ça on en voit du fouet, des séparations déchirantes, des coups, du mépris... OK, c’est pas cool... Mais perso, au bout de vingt minutes j’avais compris l’idée. Qu’est-ce que le film a de plus à nous proposer pour les deux heures restantes ? Franchement, je cherche et je ne vois rien. Au fond, le film se limite à une démarche très didactique et scolaire pour nous expliquer ce qu'est au fond l'esclavagisme (et surtout pourquoi c'est mal !), mais sinon, c'est toujours la même boucle qui se répète sans cesse. Le héros courbe l’échine pour survivre, en attendant qu’il puisse acquérir sa liberté. Manque de pot, le titre est explicite là-dessus : on sait que ça va durer des plombes et qu’il n’y aura pas de surprise. Et finalement – justement – venant de Steve McQueen, ça ne m’étonne pas tant que ça. Même s’il a été obligé de se polir un peu pour rentrer dans les codes du cinéma grand public, sa démarche reste la même que pour "Hunger" et pour "Shame". On pose un constat simpliste au départ : bons/méchants ; juste/injuste et ensuite on se contente juste de fournir des scènes répétitives de misérabilisme esthétisé. Alors certes, parce qu'il s'est plié aux conventions du cinéma mainstream, ça passe un peu mieux, mais en fin de compte, on en reste au même point : ça ne dit rien ; ça ne fait rien ; c’est juste de l’exposition malsaine racoleuse... Racoleuse, mais esthétiquement classe ! Why not... Le problème c'est que, pour moi, ce film est l’incarnation même de l’absence totale d’enjeu, d’expression d’auteur ou bien même de recherche artistique. Steve McQueen s’est juste contenté de nous ressortir encore et toujours sa même trame ; avec le même regard convenu et désengagé ; abandonnant juste son naturalisme original pour adopter sans réflexion ni génie les codes visuels et sonores des convenances américaines. D’ailleurs – tout un symbole – que le film se permette de piquer la B.O. d’un autre film qui n’a rien à voir (en l'occurrence "Inception") et décide donc de se soustraire à cet effort de réflexion qui consiste à créer un habillage sonore qui lui est propre est à mes yeux la preuve ultime de l’absence totale de créativité de ces douze très longues années de servitude...
    Lyon W.
    Lyon W.

    19 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 janvier 2014
    Le film est particulièrement intéressant dans un premier temps par la situation de départ du personnage principal. C'est un homme libre enlevé pour servir d'esclave. A partir de là, le processus d'identification fonctionne. Ensuite, le personnage ne s'érige pas au rang de martyr pendant toute son histoire, il rentre dans le rang pour survivre en attendant de pouvoir s'en sortir. Enfin, l'histoire n'est jamais ponctuée de marqueurs temporels; on sait grâce au titre qu'il en prend pour douze ans mais on vit le film sans savoir si il en est à sa deuxième, troisième, dixième année. C'est un cauchemar sans fin.
    Le film évite le manichéisme; tous les noirs ne sont pas de faibles victimes et tous les blancs ne sont pas de méchants exploitants. Et là où McQueen est fort c'est qu'il évite tout de même l'effet catalogue.
    Ceci dit, le film n'est pas parfait non plus. Les cinq premières minutes baignées de violons en flashforward avant le titre ne me paraissent pas pertinentes. L'image/mise en scène sont un peu plus académiques que ce que nous aurions pu attendre d'un réalisateur comme Steve McQueen. Mais ces petits défauts sont largement contrebalancés par d'énormes qualités comme notamment de nous montrer des choses que l'on avait encore jamais vu sur le sujet. Le film est dur et tendu.
    Pour finir, il est évident que le film vaut par les performances des acteurs. Tous ont délivré une performance remarquable, Fassbender en tête.
    sameplayerparis
    sameplayerparis

    25 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 janvier 2014
    Film inutilement violent, édifiant à souhait, sans intérêt. On se doutait que l'esclavage était une abomination, on ressort de ce film comme on y était entré, on n'y a rien appris d'intéressant. Une perte de temps désagréable en plus.
    nathaliewell
    nathaliewell

    19 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Film incroyablement vide !
    Il ne suffit pas d’avoir un sujet (aussi émouvant soit-il) pour réussir à faire un bon film.
    Des plans d’une longueur interminables, des dialogues qui frôlent le ridicule, des scènes d’une inertie incroyable. qui enlevent toute crédibilité à cette histoire.
    Cette obligation permanente à vouloir nous émouvoir ne réussi finalement qu’à nous exaspérer..
    En ce qui me concerne, les acteurs ne réussissent pas à me toucher, par contre ils réussissent bien à me lourder ce qui rend le film encore plus long qu’il ne l’est.
    C’est tellement formaté pour aller aux Oscars que cela en devient pitoyable.
    romano31
    romano31

    243 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2014
    Avec 12 Years A Slave, on tient le premier choc, la première claque de l'année. En effet, en racontant l'histoire vraie de Solomon Northup, homme libre qui se retrouva esclave pendant 12 ans, Steve McQueen (Hunger et Shame) réalise un véritable chef-d'œuvre d'une puissance incroyable. Porté par un fabuleux Chiwetel Ejiofor, le film ne nous épargne rien et nous montre frontalement toute l'horreur et la barbarie qu'a subi cet homme ainsi que les esclaves durant cette période. Le casting est vraiment excellent, tous les acteurs jouent vraiment à la perfection mais le plus bluffant reste Michael Fassbender qui livre une prestation absolument monumentale, la meilleure de sa carrière. Il est absolument fantastique dans ce rôle de propriétaire cruel, violent et sans cœur. La réalisation de McQueen est parfaitement maîtrisée, nous livrant quelques jolis plans, et Hans Zimmer compose une b.o absolument géniale et qui colle parfaitement au film et à son histoire. 12 Years A Slave est une œuvre de référence sur l'esclavage, qui prend aux tripes, qui est dur à encaisser et à digérer mais qu'il faut absolument voir. Si vous ne l'avez pas encore vu, courrez voir ce magnifique chef-d'œuvre, violent et dur certes, mais également très poignant et émouvant. Un grand film, tout simplement.
    Alexarod
    Alexarod

    238 abonnés 1 858 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 décembre 2020
    Entre les notes, les échos que j’en ai eu, les oscars (3 dont celui du meilleur film), le casting et l’œuvre dont c’est tiré ça annonçait du lourd et ça donne envie. On m’a même prévenu que c’était à chialer, et bien de larmes il n’y a pas eu.
    Seulement voilà, à trop avancer ses pions ils se font bouffer, et ça accouche d’une souris comme on dit. Bon c’est pas exactement ça mais il faut dire que je m’attendais à mieux. On sent que les scénaristes d’Hollywood sont à court d’idées, donc ils prennent des histoires où ils peuvent. Celle-ci est bonne, mais n’a rien d’exceptionnelle (malheureusement), en plus elle est juste racontée, comme plaquée sur pellicule. Certes la force du long métrage est de rester sobre, juste, sans trop de pathos ni verser dans le larmoyant. Oui mais du coup on se prive de pas mal de choses : des sentiments par exemple, il y en a mais pas tant, et pas si forts car rien ne les amène à se développer. On n’a pas tant d’empathie pour les esclaves car leur parcours ne nous est pas conté. Pareil pour Solomon dans un sens car on ne saisit pas comment il se retrouve là, on ne sait pas trop à quoi il pense pendant 12 ans. Certes on peut s’en douter, mais à ne rien représenter ainsi on finit par suivre son parcours bêtement, ça fait limite reportage et c’est décevant.
    Pour continuer dans la sobriété le jeu des acteurs est dans le ton, les dialogues et la musique aussi, bien que parfois cette dernière sonne moins bien. Les décors sont beaux par contre, la trame également, même si elle demeure classique et devinable (dès le titre) mais pas le montage, plus alambiqué sans raison (et là ça ne suit pas le ton général). Le rythme est lent et colle à l’ambiance, les longueurs étant peu présentes ça aide, mais là aussi rien ne s’emballe et cette tempérance, si elle ne fait pas forcément décrocher, finit de dépassionner le thème. Celui-ci justement me parait facile, les récompenses et les critiques dithyrambiques semblent suivre un mouvement de contrition. Des longs métrages sur l’esclavage il y en a eu pas mal déjà, certainement aussi bons mais sans tant de congratulations, pourquoi ? L’époque est au pardon donc on charge quand on peut pour montrer qu’on comprend et qu’on est désolés à l’excès ? Ridicule, s’excuser des fautes d’autres pour faire bien c’est de l’obséquiosité hypocrite.
    Au final ce film est bien, mais juste bien, sans plus, rien ne le fait s’élever aussi haut que beaucoup le font. Pour preuve tiens le casting : Brad est là 5 minutes maxi, et son apparition est bien commode, il résout tout d’un coup et tout seul alors que Solomon devrait être échaudé par sa 1ère expérience ratée, Cumberbatch ? 7 minutes on va dire, et sa dette on sait pas d’où elle sort, Paul Dano et Giamatti on les zappe tant ils sont peu présents, Fassbender est déjà plus régulier mais on ne sait rien de lui, ni de la gamine de couleur qu’il porte quand ses esclaves reviennent. Bref ça manque de finitions, de clairvoyance et de finesse. C’est pas fini en somme, même la conclusion, en trop petits caractères, ne nous révèle pas ce qu’il advient des actions menées, les répercutions qu’elles ont eu ou auraient pu avoir.
    On reste dans le réalisme, certes c’est bien, mais ça ne nous emporte pas, donc loupé pour l’empathie et l’émotion. Dans le genre je préfère limite Django Unchained, c’est dire.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2019
    Un bon film, mais rien de vraiment nouveau sous le soleil des champs de coton ...
    L'interprétation sauve le film de la suffisance, le réalisateur joue clairement et sans complexes sur les sentiments du spectateur, on nous sert de la violence physique et verbale presque gratuite et sa parfaite antithèse larmoyante jusqu'à la limite du supportable.
    Les séquences s'enchainent parfois à la va-vite sans réel ressenti d'identification au protagoniste Salomon, l'immersion est pour ma part insuffisante pour en faire un grand film, bien que les performances de Ejiofor, Fassbender ou Nyongo'o soient fort louables mais desservies par une réalisation sans réelle ingéniosité. Il faut cependant reconnaitre une photo splendide et une bande son discrète comme il le faut , ne tombant pas dans le grand-guignolesque "hans-zimmerien".
    On comprends bien la volonté de McQueen de nous choquer et nous faire réagir, mais tout cela manque un peu de fond et de complexité, en sortant du film je n'ai retenu aucune véritable morale, juste les scènes interminables de coups de fouet.
    A découvrir mais pour ma part il ne restera pas dans l'histoire ...
    Charles G
    Charles G

    31 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2014
    Un an après le formidable Django Unchained de Tarantino, loufoque et improbable, 12 Years a Slave apporte une vision bien plus sombre et proche de la réalité qu'a été l'esclavage aux États-Unis au 19ème siècle. C'est Steve McQueen qui est derrière la caméra, lui que l'on connaissait pour ses films déjà très légers et pas prise de tête pour un sou Hunger et Shame. Trêve de médisances et d'ironie, ce nouveau film révèle dès les premières minutes quelques points forts : son intensité, son atmosphère et le jeu des acteurs. Côté atmosphère, on notera la qualité plastique du film, tant au niveau des décors que des choix de photo qui ont été faits. L'histoire est brutale, sauvage, scandaleuse à souhait, et l'on est pris à la gorge par le récit, comme McQueen à l'habitude de faire. La chute est brutale pour celui qui est né libre et a connu le succès dans les arts à New York, et le film nous fait bien mesuré toutes les étapes de sa captivité et de son esclavage, de la révolte à la stratégie d'évasion en passant par la soumission mêlée de séduction pour s’attirer les faveurs de ses maitres successifs. J'ai dit que les acteurs étaient bons, mais je persiste à dire que Fassbender est très surestimé. Il se fait bouffer à l'écran par tout le monde, les deux "gentils" Cumberbatch et Pitt et l'autre salaud Dano. Mais son manque de charisme et de talent est compensé par la réalisation qui nous offre notamment deux scènes de génie qui s'étirent en longueur, laissant le malaise prendre place dans la salle ; l'une où l'esclave est suspendu à un arbre par le cou, prêt à être pendu, et l'autre où il doit fouetter la plus adorable et innocente de ses consœurs, coupable de son charmé jalousé par la femme du maître. Une œuvre forte, troublante, qui restera dans les mémoires et qui marque ce début d'année de son empreinte.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2014
    Un an après Django unchained, 12 years a slave prouve une nouvelle fois que l’esclavage est un sujet cinématographique très intéressant et trop peu traité. Steve McQueen nous décrit de manière très réaliste la vie d’un « homme libre »(c’est ainsi que l’on appelait les noirs non-esclaves aux Etats-Unis avant l’abolition de l’esclavage) qui par une traîtrise se retrouve réduit en esclavage pendant 12 ans. On découvre ainsi de manière très réaliste le quotidien abominable que vivaient les esclaves à cette époque. Le fait que cette histoire vraie soit racontée par une personne ayant vécu la majorité de sa vie de façon libre renforce cette description car Solomon Northup ne peut pas accepter cela comme « normal » (ce qui pourrait arriver à une personne née dans ces conditions). Grâce à une magnifique interprétation, un beau scénario (tiré du roman du véritable Solomon Northup) et une excellente réalisation, ce film produit par Brad Pitt (qui joue également un second rôle très important d’un point de vue narratif) est le type de film nécessaire pour lutter contre toutes les abominations que l’homme peut infliger à l’homme.
    MC4815162342
    MC4815162342

    366 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2014
    12 Years A Slave, le premier film de Steve McQueen que je vois, je compte me rattraper très vite en regardant ses deux premières réalisations.
    Bon, bon, bon, par où commencer, c'est dur de choisir un début pour critiquer ce film tellement il est riche et très profond, je vais commencer par dire tout simplement que je n'ai jamais vu aucun film (y'en a peut être je ne dis pas) sur l’esclavage aussi grandiose, aussi époustouflant et parfait de A à Z.
    J'ai toujours une haine pour les esclavagistes, je ne suis pas un gars hyper sociable ni super altruiste mais l'esclavage c'est juste ignoble, de toute façon une personne forcé à faire quelque chose contre son gré c'est ignoble.
    Là c'est encore pire, une personne libre soûlé et vendue, qui est pendant 12 ans condamné à travailler et endurer les pires sévices de la part d'hommes sans cœur et persuadés de faire ça car dieu le veut.
    Chiwetel Ejiofor incarne à merveille ce rôle d'homme libre devenant du jour au lendemain un pauvre esclave éloigné de sa famille, tout au long de sa triste mésaventure il rencontra de bonnes comme de mauvaises personnes, et pour les incarner il fallait un casting à la hauteur de l'oeuvre, nous avons un fabuleux Benedict Cumberbatch, un ignoble et géant Michael Fassbender, un Paul Dano carrément époustouflant (que j'ai découvert dans "There Will Be Blood" et vu récemment dans "Prisoners" ou il était tout aussi stupéfiant), Paul Giamatti fait une petite apparition mais il y est incroyable, Lupita Nyong'o pour son premier rôle est totalement effarante, Garret Dillahunt et Brad Pitt apparaissent peu mais ils restent gigantesques, Sarah Paulson (que je ne connais que pour ses rôles dans la série American Horror Story) est elle aussi splendide, en bref un casting parfait, c'est le mot, parfait, chaque rôle, chaque personnage est absolument parfait, ils sont tous superbement bien écrit et magistralement interprété.
    Pour sublimer les images et la réalisation du remarquable Steve McQueen qui de mieux qu'Hans Zimmer ? Personne n'es-ce pas, et Hans qui est certainement le meilleur compositeur depuis un moment et pour un moment encore nous livre une véritable magnificence musicale (oui j'avais envie), que dire de plus sur sa musique, je pourrait encore utiliser des mots comme (magistral, grandiose, stupéfiante) mais je les ai dit tellement de fois déjà.
    Bon ensuite qu'avons nous, et bien une réalisation toujours douce, les plans fixe sont très souvent utilisés, on évite le champ contre champ toute les 2 secondes, les plans sont toujours soignés et choisis avec brio, le plan d'à peu près 4/5 minutes ou Solomon est pendu est absolument dantesque, tellement dur et impressionnant à la fois, plusieurs fois dans le film on retrouve des plans silencieux de 4/5 minutes qui se révèles si puissant et si dur à la fois.
    Le scénario lui est profond, très touchant, affreusement dur, voir même éprouvant, tout est vrai, je n'ai pas lu le livre de Solomon Northup mais je me doute tout de même qu'en 2h13 il est dure de tout y adapter, à mon sens même si c'est assez bien représenté il est impossible si on ne l'a pas vécu de ressentir ce qu'il a pu ressentir.
    Bon pour résumer, le scénario, le casting, la réalisation, la mise en scène, la bande son, les décors, les costumes, tout est purement et simplement parfait, mais vraiment parfait, un pur chef d'oeuvre et c'est à mon sens incontestable.
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