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    12 Years a Slave
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    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2014
    C'est une histoire vraie qui fait froid dans le dos : celle de Solomon Northup, violoniste Noir et né libre, qui se fait enlever du jour au lendemain par des esclavagistes qui le revendent dans le Sud, là où l'esclavage est encore au goût du jour un peu avant la Guerre de Sécession. Parce que c'est une histoire vraie, parce que ça parle d'esclavage et parce qu'il y a un casting en béton, le film a tout pour plaire tout en parlant d'un sujet grave. Mais Steve McQueen n'est pas le genre de réalisateur qui reste sur de tels acquis et ses partis pris de mise en scène sont toujours aussi radicaux, quitte à faire des plans déconcertants qui ralentissent le rythme du film. Mais si sa mise en scène est ce qui dessert parfois le film, c'est aussi, paradoxalement, ce qui fait sa force. Certains plans fixes (dont celui de nuit entre Solomon et son maître, Edwin Epps) et certains longs plans (comme celui où Epps force Solomon à fouetter une autre esclave) sont vraiment prenants et participent vraiment à notre immersion au cœur de cette histoire à l'écriture soignée qui nous fait passer douze années dans la vie d'un homme sans que l'on s'en rende compte. Filmé dans de superbes décors de la Louisiane, "12 Years a slave" pose un regard violent et sans concessions sur l'esclavage, offrant même différents points de vue sur cette situation à travers les divers seconds rôles du film, tous très bons (Benedict Cumberbatch, Brad Pitt, Paul Dano) mais malheureusement peu présents. Beaucoup plus présents et imposant franchement leur présence, on trouve Chiwetel Ejiofor, impliqué dans un rôle difficile mais intense et bien évidemment Michael Fassbender qui donne à son personnage de négrier sadique (qui préfère tout de même une de ses ouvrières à sa femme !) des nuances qui le rendent encore plus imprévisible.
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2014
    Bien entendu, on sait dès le départ que Solomon Northup va sortir vivant de cet enfer puisqu’il s’agit d’une adaptation tirée d’une histoire racontée par cet homme. Celà permet de regarder ces images insoutenables. Les scènes de torture physique et psychologique sont filmées sans concession. Les scènes sont longues, s’étirent pour bien nous montrer l’horreur, comme celle de la jeune femme fouettée par Solomon et par Epps, gros plan sur le dos lacéré, gros plan sur le visage de la jeune, gros plan final sur les mains liées.

    Le premier sentiment en regardant ce long métrage est l’injustice. l’injustice face à l’esclavage, L’injustice face à cet homme enlevé, torturé et vendu comme esclave. Esclave que personne ne respecte, (sauf le premier maitre). Esclave qui travaille dans les champs de coton, fouetté pour travailler plus vite, battu quand le "maître" en a envie, violé quand le maître en a envie. On souffre de la perte de dignité, des sévices, des humiliations que subissent ces femmes et ces hommes.

    Le réalisateur a concentré son film sur le traitement que l’on fait à ces esclaves. Les esclavagistes sont montrés comme des sadiques pervers. Le réalisateur filme tout, les corps nus, abimés, violentés, décharnés….Tout ceci sans tire larmes, ni mélodrame. Les décors sont soignés, les paysages sont beaux, les lumières de la Louisiane sont belles.

    Le casting est impressionnant, même si certains grands noms n’apparaissent que quelques scènes. Chiwetel Ejiofor est bouleversant. Michael Fassbender est au top en méchant, sadique, imprévisible.

    12 years a slave est un film classique qui dénonce l’esclavagisme et la non punition des blancs. Cette violence met mal à l’aise. Un beau film

    Une machine implacable à Oscars….
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 23 janvier 2014
    Moyen oui. Mc Queen nous fait un film à Oscar, un peu formaté. A t'il eu des ordres, ou est-ce délibéré de sa part, en tout cas, on ne retrouve pas ici tout la puissance de l'auteur de Hunger. La déception est là, l'Esclavage, une Histoire vrai, un Réalisateur avec une identité forte, on s'attendait à autre chose. Les scènes fortes sont bien présentes, mais par salves, et Mc Queen ne donne pas à son film une ambiance dramatique, inhumaine, écœurante. Pour être dur, on frise parfois le romantisme, et le final est limite ridicule. Pas dans les faits, mais dans la mise en scène et le jeu d'acteur.
    Trop classique pour être Le grand film attendu donc, il n'en reste pas moins un bon film, avec un Fassbender dingo et la découverte Lupita Nyong'o.
    Chiwetel Ejiofor parait quand à lui écrasé et un peu perdu par l'enjeu. Il aura peut être l'oscar ? Mince alors.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 février 2014
    Steve McQueen n'est pas inconnu au bataillon et ça serait dégueulasse de résumer sa carrière à un seul film. Car avant de connaître le succès fulgurant avec "12 Years A Slave" il avait aussi réalisé Hunger et Shame. Très bon aussi. Même s'il faut reconnaître que son nouveau film est de loin le meilleur de sa courte filmographie, il est indéniable qu'il avait déjà un don pour la réalisation. Dès ses débuts. C'était quelque chose à mettre au clair car beaucoup de personne dans la salle pensaient voir en ce film le coup de chance d'un débutant. Bref j'attendais beaucoup de ce film et je n'ai pas été déçu.

    Le metteur en scène aime bien prendre le temps. Il installe bien ses personnages sans se précipiter. Peu de réalisateur le font de nos jours. C'est de plus en plus rare. Il arrive pendant deux heures à nous captiver. Il rend son film émouvant et terriblement frustrant. On est révolté face à tant d'injustice. La colère, la haine prend le pas sur tout le reste. McQueen a une patte assez reconnaissable. Une photo magnifique, de beaux plans, bien cadrés (presque poétique) en contraste avec une réalité crue, parfois à la limite du supportable. C'était le cas avec Hunger par exemple. Ici les actes de cruautés sont ignobles et répugnants. On ne compte même plus les coups de fouets. On a qu'une seule envie. La vengeance. Qui n'arrivera jamais. C'est ça qui rend le film vraiment émouvant. On pleure ces pauvres gens qui n'ont rien fait de mal. Beaucoup des émotions ressenties sont dû aux prestations incroyables des acteurs. Chiwetel Ejiofor est déchirant, juste dans son jeu et Fassbender, véritable enfoiré dans le rôle du tortionnaire dévoile une nouvelle facette dans son jeu d'acteur. Du plus petit rôle jusqu'au principal, les acteurs sont impressionnant tellement ils aident à rendre cette histoire vraie poignante et bouleversante. Le film se termine en apothéose et de la plus belle des manières.
    Seul regret. À montrer toutes ces horreurs, le réalisateur veut dénoncer et non montrer. Et cela c'est différent. Car dénoncer va souvent de paire avec l'intention de "changer" le spectateur après sa sortie en salle. Il en fait un film moralisateur nous rendant comme responsable de tous les actes commis par nos ancêtres. Dommage mais ça n'enlève en rien la qualité du film. Autre déception. Hans Zimmer. Ses compositions n'arrivent pas à rivaliser avec la beauté des images.

    N'y allons pas par quatre chemins, "12 years A Slave" est un film à ne pas manquer. Il est excellent.
    McQueen confirme son statut de cinéaste indépendant à suivre de très très près. Un grand moment de cinéma. Par contre le film est assez dure donc ce n'est pas pour tout le monde. Les plus sensibles, abstenez vous. Mais les autres, vous pouvez y aller les yeux fermés. Donc n'attendez plus.
    jaggg
    jaggg

    19 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Décevant : des longueurs, trop de gros plans scène après scène qui finissent par lasser. On a l'impression que McQueen a peur que le message de cette histoire vraie ne soit pas passé, du coup il enfonce tous les clous qu'il peut enfoncer : passages à tabac, pendaisons, bastonnades et séances de fouet (dont on SAIT que c'était le lot quotidien de ces esclaves, certes), et je répète : avec gros plans du dos, des lacérations, des giclées de sang etc.
    Ce qui n'enlève rien à la prestation de Chiwetel Ejiofor. Brad Pitt (qu'est-ce qu'il vient faire là, celui-là ?) a fait ce qu'il a pu avec le rôle politiquement correct et presque caricatural qui lui a été réservé.
    Est-ce suffisant pour un Oscar ? Il faut croire que oui, car tous vont se précipiter pour encenser le film et lui accorder une/des récompenses, de peur de passer pour ??? Trop de matraquage, pas de subtilité. Dommage.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2013
    (...)
    Parmi les films ayants traités de l’esclavage, pent majeur de l’histoire, la radicalité de ton et de mise en scène de Steve McQueen s’inscrivent dans un réalisme qui pousse encore et toujours à l’indignation.
    Le réalisateur semble vouloir délivrer un électrochoc au spectateur. Il met en scène son film avec plus d’académisme que dans ses deux films précédents mais n’oublie pas de travailler le hors-champ, tout comme le bord cadre toujours utilisés à bon escient. En résulte un film viscéral, brutal et loin d’être contemplatif. Il convoque la mémoire collective de chacun pour la regarder droit dans les yeux et la confronter à un réalisme dérangeant, un examen de conscience de ce que l’esclavage était vraiment.
    Uniquement contrebalancée par la beauté de plans en pleine nature, la souffrance de ces hommes et femmes est constamment mise en avant, avec vérité, sans misérabilisme. De l’horreur quotidienne que subissaient ces esclaves, McQueen en saisit les instants cruciaux du rapport maître-esclave. Pourtant, tant dans sa forme extrême que dans son fond clairement dénonciateur, rien ne laisse place à un jugement écrit, ici tout est démontré, suggéré. Hélas, les faits résonnent comme un constat, une Amérique (comme tant d’autres pays colonisateurs) qui doit se regarder en face et accepter son passé de tortionnaire. Un regard juste qui a le mérite de déranger et d’éveiller enfin les consciences sur ce qu’était vraiment l’esclavage, sans le banaliser cette fois par facilité de conquêtes cinématographiques sirupeuses.
    Toute la sauvagerie et l’ignominie des actes sont montrés dans leurs moindres détails. Respectant avec soin et profondeur la psychologie de tous les protagonistes de l’histoire, des deux côtés de la «barrière», le scénario de John Ridley convoque la conscience du spectateur autant par la structure de son récit que dans ses dialogues.
    Si 12 Years a Slave est encore une réussite de mise en scène sous le regard de Steve McQueen l’autre pierre angulaire du film est sans conteste Chiwetel Ejiofor. D’une carrière cinématographique discrète mais bien menée jusque là, le comédien trouve probablement dans le personnage de Solomon Northup le rôle d’une vie. Avec la plus grande force et justesse, il réussit une performance étonnante et captivante. Autant dans la maîtrise de silences, la profondeur de son regard que par l’impartialité de son jeu. Et que dire de Michael Fassbender tant la perfection de son jeu, la folie qui règne en lui, résonnent comme le résultat d’une prestation que seuls les grands acteurs savent jouer.
    Steve McQueen met en scène ce qui avait été rarement fait jusqu’ici. Un examen de conscience d’un passé en souffrance d’une Amérique honteuse, 12 Years a Slave s’avère le film le plus juste et le plus dénonciateur d’une page importante de l’Histoire. Loin des arcs dramatiques conventionnels qu’Hollywood livre habituellement, le film est une décharge émotive qui prend le spectateur aux tripes, le mettant à mal parfois sur ces origines. En mettant à nouveau à jour la laideur humaine, Steve McQueen réalise un film courageux et surtout nécessaire. Son savoir faire prouve une fois de plus que la radicalité, la vérité même la plus dure, peut créer les plus beaux films.
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    Magnifique. Le meilleur film sur l'esclavage que j'ai vu, l'année 2014 commence en parfaite beauté !
    Cette histoire inspirée de faits réels va littéralement vous transporter et vous bouleverser. Plus le temps va passer, plus vous allez monter crescendo en émotion.
    L'esclavage est traité ici de manière extrêmement brutale et violente. C'est à travers le personnage de Solomon que nous découvrons cette abomination, et son désespoir personnel. Né en homme libre, arraché à sa famille et vendu comme esclave, Solomon va donc subir un calvaire pendant 12 longues années. Ce n'est pas seulement son calvaire, mais aussi celui de tous ses camarades.
    Les paysages rentrent parfaitement dans leur contexte, et les plans de cadrage sont fabuleux car ils choquent.
    Certaines scènes me restent vraiment à l'esprit, comme la longue scène de « pendaison ». Elle a l'air interminable et tellement cruelle qu'on se sent très mal à l'aise. Les tortures, le manque d'hygiène, les pendaisons, les humiliations, les coups de fouets et j'en passe, autant de choses horribles qui nous sont montrées avec une telle intensité qu'il est parfois difficile de regarder sans se cacher les yeux.
    Prêt à tout pour s'en sortir, quitte à se plier aux exigences des négriers et à faire bonne figure dans l'espoir de survivre, non plutôt de vivre, nous partageons avec douleur cette triste histoire.
    L'intensité atteint son summum jusqu'aux dernières scènes, aux dernières minutes du film, où je n'ai personnellement pu contenir mes larmes.
    Pas un acteur n'est mauvais, mais je lève mon chapeau à Michael Fassbender incarnant un homme infâme, dénué de sentiments, seulement rempli de colère et de cruauté. Son jeu d'acteur est exquis tant il est cruel.
    « 12 Years a slave » est nominé 9 fois aux Oscars. Eh bien il mérité de remporter non un, mais plusieurs prix. Majestueux, choquant, cruel, bouleversant, émouvant, portant à réflexion... Autant de qualificatifs ne suffiraient pas pour décrire un tel film.
    Anton75
    Anton75

    20 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 janvier 2014
    Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce film assez froid finalement, en dépit de ses scènes de violence. Ça s'étire pendant 2 heures sans aucun repaire chronologique (impossible de savoir, en voyant le film, qu'il est resté 12 ans esclave). La fin provoque un malaise (qu'a-t-il fait pour ses compagnons de servitude ?). La charge qui se voulait sévère se dégonfle au bout de la première demie-heure. Une grosse déception.
    Roger O.
    Roger O.

    10 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 février 2014
    "En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? - J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. "

    C'est Voltaire qui a écrit ces quelques lignes dans Candide en 1758.

    En 2014, Steve Mac Queen nous tartit pendant 2h13 pour nous "apprendre" la même chose, avec des cris, du sang, des acteurs qui roulent des yeux, des esclaves chantant si bien leur souffrance dans les champs de coton ... et un Brad Pitt grotesque en Jésus-Christ Superstar qui vent tout arranger à la fin, où tout le monde pleure et se serre bien fort dans les bras.

    Le très puritain Steve Mac Queen, qui considérait déjà dans Shame que la sodomie était l'abomination de la désolation, nous fait à présent le coup du film à Oscars qui veut donner des leçons (c'est vrai que la culture générale des Américains...) et il ose comparer les malheurs (bien réels évidemment) de son peuple avec les malheurs des autres populations qui sont, à côté, de la roupie de sansonnet: " 5 ans de guerre en Europe et des centaines de films; 400 ans d'esclavage des Noirs et quelques films seulement." Franchement, je trouve ce genre de propos assez déplaisants et, à tout prendre, je préfère Django unchained.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    61 abonnés 805 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    Qu'est-il arrivé à Steve McQueen, le si talenteux réalisateur de Hunger et Shame ? L'anglais s'est complètement « hollywoodisé » dans ce 12 Years a Slave, laissant au placard tout ce qui faisait sa singularité dans ses deux précédents long-métrages. Il livre un film totalement aseptisé, formaté pour plaire au plus grand nombre — et sans doute en particulier aux membres de l'Academy — à travers notamment des plans ultra clichés bien loin de ce à quoi il nous avait habitué, et une BO vulgaire et grandiloquente signée Hans Zimmer.
    Si encore le scénario était chirurgical de précision, mais ce n'est même pas le cas. La narration est laborieuse et cela ne fait que s'accentuer au fil des minutes, la dernière demi-heure est particulièrement chaotique, les scènes s'enchainant sans cohérence ni cohésion aucune.
    Le film n'a vraiment pas la dimension dramatique de l'histoire vraie sur laquelle il s'appuie, toute aussi poignante que l’interprétation de Chiwetel Ejiofor, seul acteur à surnager au sein d'un casting ronflant mais sous-exploité.
    12 Years A Slave s'avère être donc une terrible déception en regard de ce qu'on attendait d'un réalisateur de la trempe de Steve McQueen.
    poulaitt
    poulaitt

    12 abonnés 333 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 février 2014
    Un film en temps réel pour le malheureux spectateur qui a pensé que cette histoire cauchemardesque, incroyable (mais partiellement vraie) et dramatique serait émouvante et apporterait un point de vue différent des nombreux films traitant de l'escavagisme antérieur à la guerre de sécession. Loin s'en faut, on souffre énormément par ampathie devant toute cette violence que subissent les esclaves, on est excédé par le droit de vie et de mort que s'octroient les dirigeants des plantations, mais le fait que le héros soit au départ un homme libre n'apporte pas pas grand chose à la réflexion ; qu'on enlève un homme à ses terres natales ou à sa vie d'homme libre revenant au final au même. Reste des plans statiques excessivement longs (mais bien filmés), des coups de fouets de boucherie pénibles à voir et des personnages bien inutiles, quoi que joués par d'excellents acteurs, car pas assez exploités.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 25 janvier 2014
    Bon, ça n'est pas politiquement correct de dire du mal d'un film qui traite de l'esclavage, mais franchement "12 years a slave" de Steve Mc Queen ne vaut que pour la qualité de l'éclairage et des prises de vue. Grosse machine repentante et larmoyante bien huilée à la mode Hollywoodienne, ce film n'a que deux ambitions : faire pleurer et faire du fric, la première entraînant la seconde. Pour être à la hauteur de la gravité de la question, il eut fallu y introduire un minimum d'âme, comme dans le cinéma d'auteur français ou dans le cinéma indépendant style Sundance. On a donc une mécanique voyeuriste et mélo typique du blockbuster US, bien armée pour décrocher l'Oscar. Ça se passe dans les plantations de coton du sud. Mais le film aurait plus sa place dans un champs de navets!
    Rotten Tomatoes
    Rotten Tomatoes

    91 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 janvier 2014
    Décidément, les films sur l'esclavage sont très à la mode en ce moment ! 12 Years A Slave s'inscrit dans la lignée des précédents films de Steve McQueen (II). Le scénario est romancé comme jamais, probablement parce qu'il lui tient à coeur : un noir américain libre accepte un contrat à Washington et se fait kidnapper. Il sera vendu comme esclave et utilisé comme une vulgaire machine. Malgré des tentatives pour s'en sortir, Salomon mettra douze ans pour retrouver sa liberté. Déjà, la moitié des dialogues est superflue et sert juste à combler un vide de narration. La musique participe à cet effet niais qui fait perdre toute crédibilité au film. Ensuite, les acteurs en font trop : entre les méchants esclavagistes qui sont prêt à tuer pour du savon et Brad Pitt l'abolitionniste on a l'impression que Steve McQueen (II) pousse ses acteurs à jouer au bons et mauvais flics. Si les plans et la durée des scènes (quoique toujours trop longue) a été travaillée par rapport à Shame, on retrouve toujours ce côté provocateur débile (scènes de viol, scènes de torture, pendaison...) qui veut toucher le spectateur. Mais tu sais, Steve, t'es pas obligé d'être cru pour nous faire ressentir une émotion. T'es pas non plus obligé de te la jouer film cliché américain avec une Happy End, des violons (un violon au moins) et des bisous tout partout. On aurait préféré un film réaliste à la Amistad plutôt que ce ramassis de clichés patriotiques qui fera pleurer les plus naïfs d'entre vous. Je trouve ça dommage qu'un réalisateur aussi banal que Steve McQueen (II) fasse l'unanimité au sein des critiques tout ça parce qu'il ose provoquer le dégoût. Enfin bon, entre Shame et 12 Years A Slave, le ton est donné pour ses prochains longs-métrages. 1/5
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 janvier 2014
    Quel ennui ! 12 years a slave prouve une fois de plus que bons sentiments et grand cinéma ne coïncident que rarement.

    Tout est malheureusement très lourd et très fadasse dans ce troisième film de Steve McQueen. Les méchants y sont très prévisiblement méchants, les opprimés sont tous très gentils. Le soleil se couche (on a donc droit à plusieurs couchers de soleil), la lune brille la nuit, l'eau coule, la nature est belle, et le Noir se laisse gagner par l'irrépressible besoin de chanter un gospel.

    La progression de l'histoire est édifiante, le film didactique et profondément académique, jusqu'à ses choix de cadres, de mouvements de caméra ou... la suite ici :
    fandecaoch
    fandecaoch

    957 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2014
    12 Years A Slave : Un portrait saisissant, réaliste et dur de l’esclavagisme. Et ce qui fait encore plus froids dans le dos, c’est que c’est une histoire vraie. Celle d’un homme né libre qui va être arraché a sa famille et va être vendu et devenir esclave. Et il va en souffrir physiquement et mentalement. Il va être obligé de faire des choses atroces. Et vraiment, on a le droit a des scènes chocs, très dures et tellement réalistes, on a vraiment mal pour eux quand ils se fondent fouettés jusqu'à la chaire, et il y a pire que ça. Donc, scénario très bien ficelé, pas une seconde d’ennuis (pourtant, il dure plus de 2H). Il y a juste deux, trois points scénaristique qui aurait mérité plus de profondeur comme le temps : il devint esclave pendant 12 ans et on ne sent pas cette notion de temps qui doit être interminable pour lui. C’est juste cette notion de temps que j’ai a critiqué sinon le reste : rien à dire. Car les personnages ont une vraie âme. Et que dire des acteurs : ils sont tous très justes. Il faut dire que le casting est en or, que de excellent acteur : Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch… Ensuite, coté mise en scène : c’est superbement bien cadré. Le réalisateur prend bien le temps de filmé et de nous montré le paysage qui est très bien mise en valeur. Et pour finir, j’ai reconnu tout de suite Hans Zimmer aux musiques. Je trouve qu’elles sont bonnes mais ressembles trop a ceux « Inception » mais bon. Donc voila, un film à voir sans hésitation. C’est aussi un concurrent sérieux pour les oscars…
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