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    12 Years a Slave
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    4,3
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    1 646 critiques spectateurs

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    Le cinéphile
    Le cinéphile

    589 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2016
    Steve McQueen, pour ceux qui ne le connaissent pas (non il ne s’agit pas ici de l’acteur américain décédé mais bien d’un réalisateur britannique), signe avec 12 years a slave son troisième film, précédé par Shame et Hunger. 12 ans d’esclavage est un long métrage parfaitement maitrisé mettant en avant les terribles années d’esclavage. McQueen met en scène le puissant combat qu’a enduré le personnage principal pour sa survie, brillamment interprété par Chiwetel Ejiofor. Le casting puissant, la photographie magnifique, le montage subtil font du troisième film de McQueen un long métrage calibré pour la cérémonie des Oscar. L’auteur/réalisateur signe paradoxalement son film le moins profond techniquement parlant. 12 ans d’esclavage présente moins d’embardées techniques, moins de plans fixes, moins de mise en scène lancinante. 12 ans d’esclavage est plus facile à aborder pour un public lambda, une intention louable pour toucher un public plus, et transmettre ses préceptes idéaux et humanistes. Parfois souffrant de quelques longueurs et répétitions, le long métrage présente néanmoins certains passages très durs, violents physiquement et psychologiquement assez compliqués à supporter pour le spectateur. Appuyé par des seconds rôles géniaux, le film de McQueen n’a pas volé son Oscar.
    Phidel26
    Phidel26

    6 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Film sans aucun intérêt en dehors de jolis paysages. Mise en scène léthargique au scénario bien pauvre. Le type même du film à gros budget, bien pensant, fait pour faire pleurer dans les chaumières, mais qu'on préfèrerait ne pas avoir vu.
    Anonymous :)
    Anonymous :)

    57 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2014
    Il y a presque un an jour pour jour sortait "Django Unchained" un putain de film de Tarantino précédé d'une polémique inattendu à cause du terme "Nigger" qui déplut fortement au réalisateur Spike Lee. Pour son troisième long-métrage, l'austère et talentueux cinéaste britannique Steve McQueen (qui n'a rien à voir avec le pilote) s'atèle donc à une magnifique frasque ayant sur l'esclavagisme aux Etats-Unis, thème peu souvent abordé au cinéma mis à part par Spielberg dans "Armistad" et "La Couleur Pourpre". Solomon, est un violoniste hors-pair, un jour comme les autres en se baladant dans le parc il répond à deux louches bateleurs qui lui proposent d’intégrer un cirque itinérant de «sauvages d’Afrique». Ironie du sort, cette offre d’emploi se transforme en piège allégorique, faisant de Solomon un esclave anonyme réduit à l’état de marchandise. Commence alors un cauchemar d’une décennie, dont on accompagnera les étapes à la façon d’une horloge déréglée : la sombre traversée en bateau scellant le calvaire du personnage et la vente aux esclaves... En adaptant le roman éponyme de Salomon Northup, le génie du cinéma dramatique nous pond une épopée humaine fantastique aux airs de chef d'oeuvre. Ainsi après "Hunger", une chronique de la grève de la faim de l’activiste irlandais Bobby Sands au début des 1980’s et "Shame", portait d'une sex-addict, McQueen retrouve pour la troisième fois (en autant de film) son acteur fétiche Michael Fassbender. Spécialiste de la bataille psychologique, le réalisateur revisite la période sombre de l'esclavage avec brio : on est littéralement happé dans ces champs de coton où l'horreur de la nature humaine atteint son paroxysme. Les flagellations et la maltraitance (euphémisme) des nègres occupent une place prépondérante dans le film et imprime une atmosphère totalement désespérée. Les décors et la musique magnifiques nous happent totalement au milieu du XIX° siècle, la réalisation frôle la perfection. Les acteurs sont excellents et jouent à la perfection leur rôle Chiwetel Ejiofor est tout simplement l'acteur parfait pour un tel film, Michael Fassdenber est aussi brillant dans son rôle de salopard sans pitié. Ainsi, "12 years a slave" est un chef d'oeuvre historique brillamment interprété et réalisé qui fera longtemps parlé de lui. Trois oscars dont celui de meilleur film amplement mérités pour ce drame extraordinaire qui fera longtemps parler de lui.
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Le cinéma contemporain Hollywoodien semble beaucoup vouloir se pencher sur son lourd passé et principalement sur l'esclavagisme on notera par exemple Django ou encore le Majordome en 2013, les productions prônant la bonne parole anti-racisme ne sont donc pas manquante, ici avec 12 Years a Slave (marrant pour une fois le titre n'a pas été traduit) on suit le parcourt d'un homme noir né libre qui se fait kidnapper pour être fait esclave dans les champs de coton, et ceci pendant 12 ans comme son titre l'indique .

    Steve Mcqueen jeune réalisateur prometteur signe ici son troisième long métrage, vu le sujet on pouvait avoir peur de sombrer dans le film larmoyant, pathos et ringard comme le Majordome, mais il n'en sera rien .
    12 Years a Slave est une longue fresque sur l'esclavagisme et la vie d'un homme qui fera tout pour survivre a travers ses divers maitres, parfois gentils, parfois méchants .

    Quand on a droit a un méchant maitre on semble a deux doigts de la caricature du personnage de Dicaprio dans Django, ici le méchant c'est l'acteur fétiche du réalisateur, Michael Fassbender .
    Propriétaire d'un champ de coton, esclavagiste sadique et pervers sexuel mais pour couronner le tout comme si cela ne suffisait pas, il a une barbe rousse .

    La force de ce film joue beaucoup avec son casting quatre étoiles offrant des performances parfois courte mais incroyable comme celle d'un acteur en pleine escalade dans le milieu, Paul Dano que l'on pouvait retrouver dans Prisoners, ou encore les divers rôles comme ceux de Benedict Cumberbatch, Paul Giamatti ou encore Lupita Nyong'o qui sont tout aussi bons .
    L'acteur principal, Chiwetel Ejiofor est bon mais n'oublions pas le grand et majestueux rôle de Brad Pitt entre Jésus et Abraham Lincoln, du grand art .

    Bien évidemment étant un film à Oscar les personnages sont souvent exagérés, pas mauvais pour autant mais ça en fait un peu trop sur les bords .
    Mais ce n'est pas un film à Oscar qui en fait trop sur le fond, la musique ne vampirise pas la totalité des scènes, le coté larmoyant n'est pas trop appuyé et les propos ne sont pas au bord du cliché ringard .
    On reste dans une certaine sobriété et ceci fait plaisir .

    Le récit assez bouleversant et intense malgré un rythme posé baigne dans une magnifique réalisation, offrant une belle photographie lumineuse bourrée de scène ou les éclairages en jettent .
    On retrouve aussi un super plan séquence ou une esclave se fait fouetter, une scène magistralement réalisée .

    Steve Mcqueen signe ici une grande fresque dénonciatrice de l'esclavage, et il le fait avec poigne, un grand moment d'histoire et de cinéma malgré quelques maladresses .
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 janvier 2014
    Se basant sur le récit de Solomon Northup, 12 years a slave aborde le thème sensible de l'esclavagisme. Le sujet est malheureusement plus audacieux que le film. En effet, malgré une réalisation et un casting soignés, le réalisateur s'enlise dans un manichéisme digne des pires films de Steven Seagal. En opposant un homme libre, innocent et valeureux face à un Michael Fassbender dénué de toute pitié et plus proche d'un sociopathe que d'un négrier, le film ne fait finalement qu'effleurer le sujet et devient très réducteur car il n'aborde aucunement le contexte de l'époque. Le contraste entre les gentils blancs bienveillant à l'égard des noirs et les méchants blancs injustes et sans scrupules pose d'une façon bancale les enjeux de la guerre de sécession et absout grossièrement l'Homme blanc de ses vices. La mise en scène est quant à elle d'une lenteur incroyable et n'est rythmée que par les coups de fouet infligés aux esclaves lors des longues scènes de torture. La musique lancinante et répétitive est elle aussi au service de cette grande symphonie larmoyante de 2h15. Et enfin que dire de la prestation de Brad Pitt à la fois producteur et sauveur? Bref, tout transpire la maladresse et la manipulation dans ce film qui s'inspire d'un livre tiré d'une histoire vraie (mais où aucun fait n'a été prouvé d'après la fin du film). A quand un film à l'eau de rose inspiré de la biographie d'un indien d'Amérique?
    Cine vu
    Cine vu

    123 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2014
    Une approche de la réalité brutale mais sans chiqué ni musique neuneu. C'est du cinéma mais pas que, on est touché par la violence de l'esclavagisme et les images ne sont pas choquantes mais sans détour.

    Chiwetel Ejiofor est étonnant, il alterne entre soumission et colère, son esprit lui appartient et il dissimule son savoir pour sauver sa peau. Michael Fassbender est un esclavagiste perturbé alcoolique et sadique, il est diablement bon. Paul Dano nous épate encore dans un rôle de sale type, ce jeune homme est un vrai caméléon. Lupita Nyong'o est bouleversante tout simplement.
    Un réalisateur surdoué avec un thème abordé sous 2 angles différents cette année : McQueen avec authenticité et Lee Daniels avec distinction pour "Majordome" .

    Un nouvel vague de réalisateurs talentueux dont Steeve McQueen fait, définitivement, partie.
    gissey54
    gissey54

    1 abonné 26 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Je vais à contre-courant de ceux qui disent que ce film est écoeurant par ses nombreuses scènes de sadisme. Où les avez-vous vues ? 1 seule vraie scène de violence.
    Film lénifiant avec tout un tas de dialogues raffinés, élaborés, philosophico-moralisateurs.
    Je ne suis absolument pas rentré dans ce film qui m'a ennuyé, pas ému.
    Certains acteurs surjouent, d'autres sont employés à côté de la plaque.
    Bref, une déception de plus.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 novembre 2016
    Sans queue ni tête, mal filmé et mal joué on atteint un niveau de débilité proche des plus grands. Christopher Ray n'a qu'a bien se tenir.
    Vaikai
    Vaikai

    12 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    "Masterpiece!!" Attention film dense d'un réalisme implacable et donc d'une violence inouie.
    Oui, jamais au cinéma la cruauté de l'esclavage n'avais jusqu'alors été dévoilée.
    On n'en sort pas indemne et c'est salutaire. Quel force !!
    A tout les niveaux le film est magnifique. Créant un contraste entre la nature calme, souveraine et la nature humaine tourmentée et torturée, Steve Mcqueen confère à son oeuvre une dimension inoubliable!
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 15 mars 2014
    Très clairement, 12 Years a slave veut adopter le point de vue des victimes, mais il n’exécute ce projet qu’en leur confisquant toute forme de vie intérieure, voire de regard. Les Noirs n’existent pas davantage que les Blancs, ce que démontre exemplairement le sort réservé à Patsey, la jeune esclave qui a le malheur de plaire à son maître (Michael Fassbender) : elle se fait violer, puis reçoit des coups de fouet d’une violence extrême pour avoir demandé du savon dans la plantation voisine. Dans cette scène, on ne voit pas tout de suite Patsey qui crie, hors champ, mais Steve Mc Queen ne peut s’empêcher de scruter ensuite en gros plan le visage de Patsey, avant qu’un mouvement de caméra ne nous révèle sa chair lacérée. La mécanique du calvaire est déclinée ici en trois temps, mais c’est surtout la chute de la scène que je retiens : on voit le savon que Patsey a jeté dans l’herbe, sous l’effet de la souffrance. Voilà ce qui intéresse Steve Mc Queen : montrer les effets et les causes. "No trouble", comme dit Solomon en assistant à un lynchage, entre deux plantations.

    Comme Lars von Trier, Steve Mc Queen est un fin plasticien : il ne résiste pas au plaisir esthétique que lui procure le fait de filmer un savon dans l’herbe ou de beaux paysages, monumentalisés en gravures. Les esclaves, les maîtres, ne sont pour lui que des figures à planter dans un décor, quel que soit l’enjeu de la scène à raconter. D’où cette impression de froideur glaçante ressentie presque à chaque seconde devant 12 Years a slave. La clé de cette méthode se trouvait déjà dans Shame : il y avait cette scène assez belle où Sissy (Carrey Mulligan) chantait New York New York dans un bar. Michael Fassbender était en larmes. Lorsque Sissy venait ensuite s’asseoir à sa table et lui demandait ce qu’il en avait pensé, il répondait simplement : « It was interesting ». Chez Steve Mc Queen, il faut ravaler ses larmes, les larmes ne l’intéressent qu’au terme du calvaire vécu par ses personnages : ce sont celles de Michael Fassbender à la fin de Shame, ce sont celles de Solomon Northup lorsqu’il retrouve son foyer. Les larmes sont tout ce que Steve Mc Queen concède à l’humanité qui souffre dans ses films. Pauvres larmes d'hommes.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 23 février 2014
    1 étoile pour les acteurs. Sous quel prétexte (le devoir de mémoire? l'histoire?) peut-on faire un film qui n'est juste bon qu'à montrer des scènes horribles et interminables? Ahurissant qu'un film comme celui là soit autorisé!
    scarface666
    scarface666

    174 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    « 12 Years A Slave » fait partie de ces films qui prouvent qu’il ne faut pas absolument un scenario de fou pour nous offrir une expérience cinématographique des plus exquises. Réalisé par Steve McQueen, le film retrace les 12 années de servitude forcées de Solomon Northup, un noir libre, kidnappé pour le commerce de l’esclavagisme. Laissant derrière lui femme, enfants, et identité. Steve McQueen réalise un film plus classique que ne l’était ses précédant long métrage, Hunger et Shame. Des films, qui n’étaient pas forcément à la portée de tout le monde, visuellement et intellectuellement parlant. Ce changement radical de style avec « 12 Years A Slave » permet de toucher un plus large publique, mais toujours avec autant de talents et d’engagement. Les interprétations sont au top, comme le casting 5 étoiles, même si l’envie de citer tout le monde est là, je ne retiendrais que 4 noms : Chiwetel Ejiofor tient le rôle de Solomon Northup. Cet excellent acteur n’en est pas à sa première incursion dans le thème de l’esclavage. On l’a déjà vu dans le « AMISTAD » de Steven Spielberg. Un acteur trop cantonné aux seconds rôles depuis de nombreuse année, qui nous montre enfin de quoi il est capable. Paul Dano joue ici un maitre charpentier cruel, chargé de faire travailler les esclaves. Il fait un passage un peu éclair dans le film, mais il a littéralement crevé l’écran de par son jeu d’acteur irréprochable. Michael Fassbender est le propriétaire de Solomon dans la seconde partie. Déjà présent dans les deux autres films de McQueen, Fassbender montre encore une fois tout son talent grâce à des rôles plus différents les uns que les autres. Il atteint la folie totale ici pour notre plus grand plaisir. Enfin, Benedict Cumberbacht ! Il joue un propriétaire de plantation, un négrier dans le jargon. Il est bon et généreux. Un rôle complètement aux antipodes de ceux proposé habituellement à Benny, généralement cantonné aux Bad Guy. A noter aussi la présence éclair de Brad Pitt, qui même s’il n’est absolument pas l’attraction principale du film, a le mérite de venir ajouter un peu plus de prestige au casting déjà bien fourni. 12 Years A Slave suit une trame assez linéaire, celle de cet homme qui fait tout, malgré les injustices de la vie, pour faire face et survivre. Et c’était tellement puissant ! Si le film remporte des Oscars, il ne les aura pas volés ! A foncer voir d’urgences !
    cinoque
    cinoque

    10 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 février 2014
    Merci "Roger.O" pour votre critique et la citation avisée du Candide ! Enfin un avis pertinent sur ce médiocre film (et la piètre interprétation du rôle principal).
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    228 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    Déjà récompensé du Golden Globe du meilleur film, 12 Years A Slave est certainement l'un des films événements de ce début d'année. Après des années de silence sur le sujet, l'esclavage dans le sud des Etats Unis est désormais au coeur de nombreux long métrage depuis deux ans. Grand Favori des Oscar 2014, 12 Years A Slave est bien parti pour devenir la référence en la matière.

    12 Years A Slave est le troisième film du réalisateur Steve McQueen. Non pas l'acteur revenu d'entre les morts mais un "jeune" metteur en scène remarqué depuis son premier film Hunger et encensé à nouveau par la presse pour son second film Shame. En adaptant l'histoire vraie de Solomon Northup, le réalisateur se frotte à l'histoire et s'installe définitivement parmi les réalisateurs qui comptent.

    Image somptueuse et mise en scène impeccable, nous avons ici un grand classique en devenir.
    De son histoire incroyable, le violoniste Solomon Northup en avait fait un livre. Privé de sa liberté et de sa famille pendant 12 longues années, il a vécu un véritable calvaire passant entre les mains de trois esclavagistes dont le terrible Edwin Epps. Un cultivateur de coton tortionnaire qui voyait ses esclaves comme ses choses qu'il éduquait à coups de fouet. Rapidement, Solomon se rend compte qu'il devra faire profil bas pour continuer à vivre, il accepte sa condition en attendant des jours meilleurs, ravalant sa rage jour après jour.

    Le rôle principal de 12 Years A Slave est tenu par Chiwetel Ejiofor. Un acteur à la filmographie bien fournie et pourtant encore peu connu qui avait tout de même tenu la tête d'affiche de Dirty Pretty Things au coté d'Audrey Tautou. On avait pu aussi le voir dans Amistad de Steven Spielberg qui traitait déjà de l'esclavage. Autre révélation du film, la jeune Lupita Nyong'o est également remarquable dans le rôle de l'esclave favorite d'Edwin Epps qu'il n'hésitait pourtant pas à maltraiter. Ce salopard est brillamment interprété par Michael Fassbender, tête d'affiche des deux précédents films du réalisateur, encore une fois impeccable. A signaler aussi la présence de Brad Pitt dans un petit rôle crucial et producteur du film, Benedict Cumberbatch qui continue son ascension, Paul Dano (There Will Be Blood) dans un nouveau rôle cruel et Paul Giammatti à nouveau vendeur d'esclave comme dans La Planète Des Singes de Tim Burton.

    12 Years A Slave est un film choc à plusieurs niveaux. D'abord par la violence de certains dialogues plein de mépris et de haine envers les esclaves mais aussi par la violence de certaines scènes de tortures physiques ou mentales. Steve McQueen joue avec les silences et les plans séquences pour imposer par moment une tension psychologique étouffante. A l'image de Django Unchained, le film ose montrer l'horreur de cette période qui ne semble aujourd'hui toujours pas reconnu comme il se doit.

    On entendra certainement parler encore longtemps de ce 12 Years A Slave, non seulement car il est bien parti pour remporter l'Oscar du meilleur film mais surtout pour son message. Comme La Liste De Schindler ou La Vie Est Belle Pour la Shoah, le film de Steve McQueen est l'un des meilleurs témoignage de cette page honteuse de l'histoire des Etats Unis.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2013
    Après "Shame", Steve McQueen ne diminue pas son ambition avec le film historique « 12 years a slave ». Il adopte une mise en scène beaucoup plus classique que précédemment. Si les cadrages et les images sont toujours aussi frappants, le montage est nettement plus classique. « Classique » n’étant pas ici à comprendre comme un terme péjoratif : pour ce film, McQueen s’est entièrement mis au service de Solomon Northup, l’homme dont il veut raconter l’histoire, et qu’il inscrit d’emblée dans l’Histoire. Sur un sujet identique, la ségrégation, Steve McQueen adopte donc une approche totalement opposée à celle de Quentin Tarantino. Là où ce dernier, pour dénoncer l’horreur de l’esclavage, prend sa revanche sur l’Histoire en la réécrivant, Steve McQueen s’y soumet complètement, et surtout, y soumet le spectateur.
    Le cinéaste ne laisse en effet jamais ses spectateurs passifs devant ses films. Sa mise en scène s’identifie si fortement avec le personnage principal de ses longs-métrages qu’il fait partager aux spectateurs ses tourments. Jusqu’à, parfois, dépasser la limite du supportable. Mais alors que cela virait au ridicule dans « Shame », ici l’ambition historique et la grandeur classique de la mise en scène empêche « 12 years a slave » de s’abîmer à cet écueil.
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