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Un visiteur
0,5
Publiée le 23 janvier 2014
Oui, je donne la note minimale car ce Miyazaki n'est pas bon, c'est même son plus mauvais !
Et cela parce que son histoire est mal construite, la narration mauvaise, les événements mal assemblés...
L'histoire originale partait sur un bon pied : l'idée des rêves permettait d'ajouter un peu de poésie à une histoire froide. On voyait l'ambition et la passion de Jiro dès son enfance... mais par la suite, rien n'est contenu Même l'aspect historique de l'histoire est bradé en deux scènes : une fugace en allemagne, une autre dans un monologue de 2 minutes autant bizarre qu'il aurait pu n'être que rêvé
Je n'en dirais pas plus, mais s'il a voulu faire son film réaliste, il n'arrive pas à la cheville de son ami Isao Takahata et le Tombeau des Lucioles car aucune émotion ne se dégage du sien.
Étant grand fan des œuvres de Miyazaki, je me suis empressé d'aller le voir dès sa sortie. Ce fut ma plus grande déception au cinéma. Je ne me suis jamais autant ennuyé en regardant un film. Il ne s'y passe rien, les scènes se suivent sans apporter un quelconque intérêt au "scénario". Rien à voir avec ce que l'on a pu voir dans Chihiro, le Château ambulant et autres Mononoké... Quel dommage, surtout quand on se dit que ce sera son dernier long métrage!
Produit d'exportation japonais ayant pour cible commerciale les chroniqueurs snobinards français habituellement allergiques à ce qui vient du japon, sauf s'ils peuvent y fantasmer un machin vaguement "poético-philosophico-onirico-soporifique" (inrockuptible, nouvelobs, liberation, etc). Une vingtaine de personnes à tout casser dans ce pays.
Ce qui frappe dans ce film c'est donc l'absence de fantastique dans le sens de mythologie et de fable, bien qu'il y ait les songes de Jiro qui sont matérialisés. Si la partie biopic concernent Hirokoshi est assez fidèle à son évolution professionnelle, toute la partie intime est complètement fictive. Le plus gros défaut reste la géo-politique du Japon qui demeure effleurée, voir occultée alors même que Hirokoshi est montré comme désintéressé, ou est-ce de la naïveté ?! Par ailleurs on constate que le personnage de Hirokoshi est d'un égoïsme sans fard, ne vivant que pour l'aviation, laissant son épouse souffrir, prendre sur elle, jusqu'à quasiment se sacrifier pour lui. Le protagoniste principal, devient donc étonnament antipathique, sans aucun doute une dimension que Miyzaki n'a pas évalué à sa juste valeur. L'animation est toujours élégante, précise, tout simplement sublime, il y a du lyrisme et de l'onirisme mais dans le fond il appuie aussi beaucoup trop le côté pathos et larmoyant (ça pleure pour tout et pour rien). Une petite déception mais ça reste un rêve d'espérance louable. Site : Selenie
Quel dommage de voir Miyazaki s'en aller avec pour dernière oeuvre ce film au scénario inintéressant ! Si les studios Ghibli ont produits des œuvres encrées dans la réalité (Le tombeau des lucioles, souvenir gouttes à gouttes, Si tu tends l'oreille, La coline aux coquelicots...) c'était toujours de belles histoires relativement universelles sur l'amour, l'amitié, le combats des hommes pour mener à bien leurs rêves, bref, une atmosphère propice à un certain enchantement, même quand elle parle de la guerre avec un réalisme rare (Le tombeau des lucioles). On a l'impression que le réalisateur a voulu ici prouver qu'il savait faire des films sérieux (alors qu'ils l'ont toujours été, sous couvert du fantastique), tout en gardant un certains décalage très étrange (la plupart des bruitages donnent l’impression d'être faits "à la bouche", des phases oniriques sans intérêt) pour maintenir une atmosphère un peu plus légère. Et si la fin est assez touchante, il aura fallu attendre au moins 1h pour vraiment sentir que le film trouvait son sujet. Bref, c'est long, c'est ennuyeux, et comme c'est son dernier, on est surement beaucoup plus déçus et intransigeant en tant que spectateur que si il s'agissait d'un métrage de plus. Probablement son film le plus personnel, mais aussi certainement son moins bon. Cela n’enlève rien au génie du monsieur, et on se consolera de son départ en revoyant tous les chefs d’œuvres de sa filmographie. Sayonara ! Et bonne retraite :)
L'annonce de sa retraite en aura fait trembler beaucoup. En effet, quel relève peut se targuer de prétendre succéder à l'auteur des inoubliables "Château dans le Ciel" et autres "Chihiro" ? Réponse hautement incertaine à laquelle on ne trouvera pour (magnifique) consolation "que" "Le vent se lève". Dans ce dernier, le cinéaste expose un de ses thèmes favoris, déjà exploité dans "Porco Rosso" notamment : sa passion de l'aviation. Plus épuré sans doute que ses précédents succès, l'oeuvre se décline en deux parties distinctes et parfaitement maîtrisées. La première en un instant suspendu, presque contemplatif, ponctuée de quelques séquences oniriques. La seconde quant à elle se mue en une histoire d'amour tragique et déchirante jusqu'à ce que le cinéaste, suivant le conseil du poème de Valéry édité en prologue, se décide finalement à "tenter de vivre" après un dernier coup de crayon. Puisant une nouvelle fois son inspiration dans la culture européenne (Valéry, Thomas Mann) Miyazaki réalise donc ici son film le plus sincère, personnel, peut-être même son meilleur, étiré en une révérence inoubliable. Testament parfait.
Animation époustouflante, avec une très belle histoire d'amour qui vient pourtant un peu ralentir le rythme. Un très bon dernier Myazaki, même si ce n'est sans doute pas meilleur.
Dans ce film, sans doute le plus intime de Myazaki, on retrouve une partie de Porco Rosso avec la présence de l'ingénieur italien. C'est sans doute le plus international de ses films par le nombre de pays visité. Ce n'est pas du tout un film pour les enfants comme les studios Ghibli avaient pu produire auparavant. Pas de fantaisie, pas d'imaginaire doux-dingue. Ici on est dans une réalité dure, tremblement de terre qui rase Tokyo, tuberculose, guerre mondiale. Le film est sombre mais surtout en filigrane. La passion de l'ingénieur pour les courbes aéronautiques va le pousser toujours plus loin dans sa recherche de la perfection pour concevoir le meilleur des chasseurs. Le film prend son temps. Le film est un hommage à l'aviation mais on passe peut être un peu trop sur le fait que ces avions vont servir à tuer, ça se discute bien sûr mais je trouve qu'on élude la question. Je m'attendais à un film léger mais non, il n'est pas lourd mais grave, sérieux.
Esthétiquement magnifique, ce film est certes un dessin animé mais certainement pas destiné aux enfants. C'est une oeuvre extraordinaire, mais qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations au regard de l'histoire du japon...
Un film monumental, d'une finesse et d'une beauté à couper le souffle. Hayao Myazaki, le maître, se retire et on peut avoir le cœur déchiré par cette décision, tant le cinéaste a encore des choses à dire. Ce dernier film de l'artisan japonais prend un tour étonnant en racontant la vie d'un homme bien réel, d'un ingénieur en aéronautique qui court après ses rêves et trouvera l'amour sur ce chemin tortueux. Mais si le conteur prend donc un certain virage réaliste, il n'en abandonne pas pour autant l'onirisme qui lui est propre en nous faisant entrer dans l'esprit et le cœur de son personnage, dans ses rêves, dans ses conversations imaginaires avec ses mentors fantasmés. Cela donne un personnage fascinant et incroyablement attachant, alors même qu'il vouera sa vie à créer des machines à tuer. Mais cet aspect aussi est traité avec une finesse absolue, tout en réflexion et en délicatesse. L'histoire d'amour, également, est bouleversante et magnifique, et montre encore une fois que Myazaki est un narrateur époustouflant de maturité et de poésie. Et enfin, tout est au diapason : des dessins absolument sublimes une musique incroyable... bref un cru incroyable, le dernier malheureusement.
Hayao Miyazaki est un virtuose de l’animation. Depuis plus de 45 ans, il règne en maître sur la discipline. Chacun de ses films est un voyage poétique vers un ailleurs. Un autre monde souvent peuplé de créatures, merveilleuses et/ou terrifiantes. Alors, quand ce gourou a annoncé que le Vent se lève serait son dernier film, il était difficile de ne pas se laisser envahir par la mélancolie.
Mais c’était mal connaître Miyazaki que d’imaginer que ce dernier film serait un simple film testament. C’est au contraire un vrai bouquet final. Tout d’abord, pour la première fois, Miyasaki s’attaque à la réalité. Enfin une forme de réalité. Le personnage principal du Vent se lève est un subtil mélange entre l’ingénieur en aéronautique Jiro Horikoshi et le romancier Tatsui Hori, tous deux nés au début du XXe siècle.
Les avions, ce n’est pas un hasard pour Miyazaki. C’est sa passion. Imaginer celle de Jiro n’était donc pas si difficile. Le Vent se lève prend une résonance particulière, puisqu’il n’est pas un biopic comme les autres. Fidèle à son univers onirique, Miyazaki a misé plus sur le rêve que sur l’histoire. Le film est peuplé de songes magnifiques dans lequel Jiro exprime toutes ses émotions. Le concepteur d’avions Giovanni Caproni, idole de Jiro, sert de fil directeur à son film. Avec sa moustache et son costume parfait, il apparaît comme un Monsieur Loyal malicieux. C’est dans ses séquences aériennes et magiques que se situe le coeur du long métrage.
Le cinéaste est un peu moins à l’aise dans le biopic pur et dur. Ce n’est pas la formation de Jiro ou sa vie quotidienne qui intéresse le cinéaste mais plutôt les petits imprévus de la vie. Et les émotions qui vont avec. L’histoire d’amour, intense mais cruelle, est narrée par petites touches colorées comme dans une peinture. La tristesse est omniprésente, mais Miyazaki l’élude, regarde ailleurs. Son personnage va tout de même être trahi par ses propres créations puisqu’il va mettre au point l’une des pires machines de guerre. Mais à aucun moment les conséquences de ses actes ne nous seront révélées. Peu importe. Car rien ne vaut la vie. Et rien ne vaut les rêves. Surtout quand le vent se lève.