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    Michael Kohlhaas
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    2,9
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    266 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 juillet 2014
    Lent, mal découpé et sans enjeux, "Michael Kolhaas" est aussi doté d'une abstraction qui laisse totalement indifférent. Dire que cette caricature de film d'auteur (programmée pour plaire aux jurys radicaux des festivals) est soporifique est encore un euphémisme. Une perte de temps.
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2013
    D'un texte romantique (on l'imagine, puisque signé Kleist, en 1810), le plutôt confidentiel Arnaud des Pallières a tiré (scénario en collaboration) un récit austère pour une réalisation plutôt cérébrale, même si l'esthétique (images) et le montage (qu'il supervise) compensent l'épure stylistique et les ellipses systématiques et déroutantes. L'action se situe vers 1525 (par recoupements), sous le règne de François 1er donc, sans que l'on s'explique pourquoi la soeur du roi (d'ailleurs à l'époque encore duchesse d'Alençon - alors qu'annoncée "reine de Navarre", ce qu'elle ne sera que plus tard, après un veuvage), Marguerite d'Angoulême, curieusement rajeunie ici (alors qu'elle a alors dépassé la trentaine) ait un rôle de premier plan (mena en effet les négociations après la défaite de Pavie et l'emprisonnement de son frère - mais sans avoir la régence provisoire du royaume, confiée à Louise de Savoie, leur mère)...... lors d'une révolte (sans doute de pure fiction) dans les Cévennes.... Les scénaristes malmènent donc l'Histoire, pour mener une histoire, un brin confuse, d'honneur bafoué, transposée d'Allemagne (chez Kleist) en France. L'Allemand Michael Kohlhaas (le Danois Mads Mikkelsen - magnifique comme d'habitude, et ici en français très correct, bien que rôle appris en phonétique) a fait souche dans cette contrée grandiose et sauvage, prenant une épouse française (Judith), qui lui a donné 2 enfants, Jérémie, un grand ado, et Lisbeth, une gamine très en avance pour son âge (l'insupportable Mélusine Mayance, hélas - seule erreur de casting). C'est un marchand de chevaux prospère. Ayant eu maille à partir avec le nouveau seigneur local, un jeune baron arrogant, de fil en aiguille (dont l'homicide de Judith), un différend portant sur 2 chevaux de selle maltraités par le hobereau va le conduire à prendre les armes, fomentant rapidement une révolte paysanne. Film estimable, mais un brin trop long (plus de 2 h), et inégal. Cependant cette épopée (sur fond de rivalités religieuses naissantes - Kohlhaas est protestant, comme ses familiers, ses adversaires catholiques ; d'où une très belle scène avec un "théologien", identifiable comme Martin Luther lui-même qui traduisit en allemand la Bible - un saisissant Denis Lavant - même si un peu artificiellement intégrée au récit, et invraisemblable, car Luther ne quitta jamais l'Allemagne) déconcerte souvent, et s'achève brutalement, après s'être pas mal égarée, mais avec un "bouquet" final d'une grande force, spoiler: l'exécution du rebelle, à qui on vient pourtant de faire juste avant justice !
    D'autres personnages parlent à dessein français avec un accent, allemand : tous "réformés", comme le parent pasteur (l'Allemand David Kross, du "Reader"), le fidèle valet César (l'helvéto-allemand David Bennent, l'acteur principal du "Tambour" de Schlöndorff, en 1979 - Volker Schlöndorff avait quant à lui réalisé en 1969 un autre "Michael Kohlhaas" !), voire le gouverneur (un autre Suisse, Bruno Ganz). Un des soldats de fortune vient même de la Catalogne, pas si lointaine (Sergi Lopez), étoffant un casting international de haut vol.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 septembre 2013
    Michael Kohlhaas : j’ai beau savoir que, statistiquement, il y a peu de chances qu’un bon film sorte la semaine du 15 août, je n’ai pas résisté, j’y suis allée. Eh bien… ça dure deux heures et on les sent passer, à tel point qu’à un moment, j’avais envie que tout le monde crève, là, tout de suite, et qu’on en finisse, ENFIN !
    Dieu que c’était mauvais… Voilà un film où, à l’époque de François 1er, les personnages sont satinés de crasse façon terracotta de Guerlain, où les robes se vendent en prêt-à-porter (au cas où l’on voudrait faire une surprise à sa femme), où la lumière dans l’obscurité tombe toujours pile poil en un rai dramatique sur le blanc des yeux très profonds des acteurs (et ce, où qu’ils soient, dans une porcherie, une chambre, au beau milieu de la forêt… les acteurs sont toujours idéalement placés), où l’on peut croiser Luther himself dans les bois, comme ça (de surcroît dans une région traditionnellement calviniste, c’est très fort !), où l’on constate à sa grande surprise que la peine de décollation (à l’épée, c’est plusss bô et théâtral) s’applique également aux roturiers, où la reine de Navarre parle comme une Parisienne (qu’on a envie de gifler), et j’en passe… Alors oui, Mikkelsen a toujours un regard aussi intense, ses chemises de paysan tombent décidément pile poil en plis élégants sur son dos magnifique d’ancien danseur, il est entouré de quelques acteurs également excellents (Denis Lavant, Bruno Ganz) mais on ne comprend malgré tout pas bien ce qu’il vient faire là, à vendre des chevaux en Navarre, avec ses difficultés d’élocution et son accent danois à couper au couteau… On ne sait pas bien non plus ce qui le pousse réellement à l’action (une petite armée pour récupérer deux chevaux que le baron local lui a volés ?), ni pourquoi tous ces plans traînent en longueur tandis que les péripéties les plus importantes sont systématiquement escamotées au profit de scènes insignifiantes (ou qui tombent comme un cheveu sur la soupe, comme la scène de sexe inutile et idiote du début), lesquelles n’apportent rien à l’histoire ni n’inspirent rien au-delà, à croire qu’on se trouve placé là face à une série d’exercices de style boursoufflé. On ne comprend pas non plus pourquoi on nous impose de passer autant de temps à contempler les cimes des pins qui défilent quand les personnages voyagent en charrette (une sorte d’évocation mystique à la Terrence Malick dans Le Nouveau Monde ?), pourquoi les gens se mettent soudain à parler comme au théâtre au milieu de nulle part, pourquoi on multiplie les gros plans de regards scrutant l’horizon ou un voisin sans que rien ne finisse jamais par se passer, ni donc pourquoi il y a autant de calme mais jamais de tempête… etc. etc. etc.
    Bref, ce film est chiant comme la mort, prétentieux et surfait, et je vais de ce pas chercher le classique allemand dont il s’inspire et dont, malheureusement, Arnaud des Pallières a fait un fatras pénible et sans intérêt.
    velocio
    velocio

    1 160 abonnés 3 022 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2013
    Présenté en fin de Festival de Cannes 2013, "Michael Kohlhaas" est passé relativement inaperçu, ce qui, dans le cadre d'une sélection officielle 2013 aussi médiocre, est profondément injuste. Certes, ce film n'est pas le chef d'œuvre du siècle, mais il se situait quand même parmi la petite poignée de films vraiment intéressants de cette sélection. Le film d'Arnaud des Pallières est la 4ème adaptation cinématographique de l'œuvre homonyme de l'écrivain allemand Heinrich von Kleist. Parmi les 3 précédentes, la plus connue est celle de Volker Schlöndorff avec David Werner et Anna Karina en têtes d'affiche. Arnaud des Pallières a transposé l'action de ce roman allemand dans notre pays et il a tourné son film dans les Cévennes et dans le Vercors. Quand bien même l'action se passe au 16ème siècle, "Michael Kohlhaas" n'est à proprement parlé ni un film d'époque, ni un film en costumes. La nature est magnifique, les dialogues réduits à ce qui est indispensable. Les thèmes abordés dans le film sont intemporels : il n'est donc pas interdit d'y trouver des échos contemporains. Parmi ces thèmes, on retrouve l'amour, la religion et la vengeance. Toutefois, les questions les plus importantes que pose le film sont les suivantes : jusqu'où peut-on aller pour faire valoir son droit ? Peut-on mettre un pays à feu et à sang, peut-on être à l'origine de nombreux morts, tout cela parce que, au départ, un noble et sa clique n'ont pas traité correctement 2 des montures d'un marchand de chevaux ? Les réponses sont-elles différentes si la corruption et l'injustice règnent dans votre pays ? L'aspect hiératique de Mads Mikkelsen, toujours aussi remarquable, renforce la mise en scène assez abrupte et austère du réalisateur. Dans le rôle de Lisbeth, sa fille, on retrouve Mélusine Mayance, qui jouait Sarah dans "Elle s'appelait Sarah". En fait, on aurait bien vu ce film obtenir le Prix du scénario à Cannes 2013.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 janvier 2014
    L'histoire est sympa et un réalisateur américain aurait pu en faire un super film... mais voilà, c'est un français qui l'as fait et c'est très mauvais. Les scénes sont tronqué ou trop longues, les combats filmé trop près, on s'ennuie ferme.. Mais quelle dommage!!!
    Jectoralias
    Jectoralias

    1 abonné 25 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 mars 2016
    Film qui m'a beaucoup déçu. Pleins d'évènements, de scènes, ne sont pas claires, sans raison.
    Attention, détails généraux et d'ambiance spoilés

    Son valet se fait bouffer par des chiens d'attaque mais il s'en sort, mais on ne voit ni ses blessures ni son retour à la propriété donc on croit qu'il a canné jusqu'au moment où il réapparait par enchantement.

    L'attaque d'une caravane dans les montagnes : qui ? quoi ? Comment son fidèle second ancien soldat se fait-il tuer par de simple paysans ?!

    Pourquoi, dans la scène précédente, le méchant baron échange t-il ses vêtements avec un valet ? Quel est cet édifice où il semble avoir trouvé refuge ?

    Pourquoi l'incendier en surface seulement ? Pourquoi nous infliger une séance d'imprégnation des têtes de flèches aussi longue alors qu'ils n'incendient pas tout l'édifice et s'en vont (je crois) sans chopper le baron ?

    Pourquoi la mère abbesse (?) est-elle si amorphe tandis que le feu prend sous ses yeux ?

    Où dorment ces rebelles ? Que mangent-ils ? Qui les renseigne ? Qui combattent-ils à part des "Seigneurs" (méchants on suppose) devant lesquels même des hommes comme Kohlhass doivent incliner la tête ?

    Tout cela, on ne l'apprend jamais. On se croit dans un film onirique. Surjoué, peuplé de scènes solitaires et austères mal éclairées et sans lien direct entre elles. La musique (?) ne soutient rien. Ni les chevaux ni les paysages magnifiques ne sont mis en valeur.

    Les personnages sont des ombres :

    - La gamine n'apporte rien au scénario, selon moi (à part interrompre le coïtus des parents et faire comprendre que la maman exige que sa fille soit honnête -et chiante comme son père-)
    - On est dans un élevage de chevaux mais on ne voit jamais de plan large, on ne sait pas d'où sortent ses employés quand il les enrôle pour partir se venger. D'ailleurs ces employés sont sans émotion.
    - La mère se fait tuer mais on ne sait pas quand, comment, où, sauf un peu à la fin. On devine qu'elle revient dans un chariot, conduit par qui ?
    - Un de ses valets ne rend pas les armes (on ne saura pas lequel) et il ne le sait même pas alors qu'il tient une liste et qu'il est sensé avoir des réseaux qui le renseignent (ben oui, pour mener une révolte, il faut avoir des yeux et des oreilles partout).
    - Il fait tuer un de ses fidèles serviteurs au cours d'une parodie de justice dans un silence sépulcral où personne ne moufte même pas le gars qu'on trucide ni son frère jumeau (dont j'apprends en lisant le casting qu'il était son "frère jumeau", ce qui m'a surpris car ce n'était ni flagrant ni important pour l'histoire).
    - Personne n'a de nom dans ce film à part quelques titres comme "le baron", "la princesse" et le héros du film (et sa fille).

    Les dialogues : «- Et mes fesses, tu les aimes , mes fesses ? [Musique en arrière-plan, Brigitte Bardot, Et Dieu créa la femme] - Oui, je les aime. - Et mes seins, tu les aimes mes seins ? - Oui, je les aime. - Et mes cheveux, tu les aimes mes cheveux ? - Oui, je les aime. - Et mes .. etc .» Bon, transposez le principe de ce dialogue "nouvelle vague" à deux balles (ciné français, quoi) dans une histoire de vengeance dans les Cévennes au moyen-âge et vous avez une idée de la qualité des dialogues du film. Mais sans musique ni brigitte.

    Les dialogues : sont difficiles à comprendre (chuchotés ou avec accent). En plus, ils ne servent à rien, même pas à faire avancer l'histoire. (on nous raconte que "le voisin est prêt à racheter ses terres" et on nous le redit "dix" fois dans le film mais en définitive ce détail n'a strictement aucune importance pour l'histoire).

    La réalisation & mise en scène : l'attaque du châtelet du baron est un désastre : on ne sait pas qui tire sur qui, ils se ressemblent tous, on monte des escaliers, on croise des gens on ne sait pas qui c'est, certains sont tués, d'autres pas, sans parler de l'obscurité (forêt, escaliers,..). Tout est suggéré, quoi. Tout le temps. Mais mal suggéré. On ne sait jamais vraiment où ça se passe.

    Les acteurs : Mikkelsen n'est pas mauvais mais ne casse pas des briques. Zéro scène de combat. La psychologie de ses valets est plus intéressante que lui (sont-ils heureux de se venger, le font-ils par devoir, ont-ils même remarqué que la maîtresse de maison était morte ?) Le prêtre croisé dans la forêt incarne bien son personnage de guide proposant une autre voie ; il est profond et me fait penser à Torreton avant qu'il se lance en politique... Bruno Ganz fait son travail mais est sous-employé. La princesse est intéressante mais pas assez de profondeur ; on ne sait pas vraiment si la rupture de l'amnistie est une fourberie de sa part ou est justifiée. La fillette fait la tronche tout le temps. Le méchant baron a l'air d'un débile et ne prononce pas un mot important ; sa petite bande a la couleur du sol et on a du mal à les en différencier (d'ailleurs ils se font trucider dans l'anonymat, déchets évacués derrière quelques couinements malgré leur rôle important joué auparavant). Le confident-confiance-ami-valet qui se charge de sa fille et qu'on voit tout le temps, on ne sait pas qui c'est.

    En fait, je crois que c'était un film où le spectateur devait comprendre tout seul l'histoire voire l'inventer (même pas sûr qu'il y avait une histoire). En terme d'ineptie des dialogues, ce film ressemble beaucoup au "Guerrier silencieux" fichefilm_gen_cfilm= , c'est dire, avec le même Mads Mikkelsen. On a envie de lui coller des baffes, d'en coller à sa fille, sa femme, ses serviteurs, le baron. "Boite à baffes", voilà le vrai titre du film. Je ne peux que lui souhaiter de bien mûrir et peut-être que j'aurais un flash dans 20 ans.

    La critique est dure, à la hauteur de ma déception !
    dominique P.
    dominique P.

    784 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 août 2013
    Epoustouflant ! Pour moi c'est un véritable chef d'oeuvre à tous points de vue : histoire, jeu des acteurs, décors, action, émotion etc...
    J'ai été prise émotionnellement par ce film.
    Dandure
    Dandure

    151 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2013
    Attention: cet avis contient des spoilers tels que: spoiler: son vrai nom n'est pas Micheal Kohlhaas mais Michel Colasse. Il est protestant...voire révolté.

    Ce film est censé être une adaptation du roman éponyme d'Heinrich von Kleist mais le réalisateur a choisit d'autres chemins. Ça aurait dû se passer en Allemagne et ça se passe en France. Ça aurait dû parler comme au XVème siècle et ça parle comme vous et moi. Ça aurait dû être chiant comme la mort mais non, c'est prenant. Si on a le goût de l'épuré. Car cette aventure est sombre et froide à l'image des paysages gris et brumeux des Cévennes, austère et sale comme les visages fermés de ses personnages exaltés. Chacun incarne une thèse, un absolu, une passion. Ils n'en dévieront pas. Leurs rencontres seront fatales. Une certaine idée de la tragédie.

    Moralité: La justice, mieux vaut l'éviter, sauf au cinéma.
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 août 2013
    Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film d'une telle qualité.
    Un vrai chef d'oeuvre, on est subjugués par les décors, l'histoire dramatique.
    Quelle puissance émotionnelle procure ce film...
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2013
    Ce n'est pas un "grand film", de ceux qui vous retournent et vous bouleversent durablement. Mais c'est un beau film, et de loin le meilleur de son auteur, après le calamiteux "Parc". Mads Mikkelsen y est impérial, on y croise quelques seconds rôles impressionnants comme David Bennent, Bruno Ganz ou Denis Lavant en Luther, même s'il reste un peu problématique quand il ouvre la bouche... Et surtout, le film baigne constamment dans la lumière des Cévennes magnifiquement captée par Jeanne Lapoirie. C'est long, rugueux, sérieux. Mais le montage ménage d'étranges ellipses qui donne au film une sorte d'étrangeté plaisante. Sur le fond, on ne voit pas très bien où veut en venir Des Pallières avec cette adaptation de Kleist dont les enjeux moraux nous paraissent un peu lointains, mais ça vaut le détour quand même.
    Cart2on
    Cart2on

    4 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 août 2013
    Avec un bon état d'esprit, on arrive à éviter de s'ennuyer...
    Comme les autres critiques le disent, le film repose fortement sur l'interprétation de Mads Mikkelsen, ce qui veut dire: 1) il faut aimer les grands ténébreux héroïques et dignes (même rôle que dans La chasse de Vinterberg), 2) se faire à son lourd accent danois (j'exagère pour souligner que c'est quand même désagréable de ne pas comprendre tout ce que dit le personnage principal).
    Au-delà de Mikkelsen, le rythme est trop lent si on n'entre pas dans le jeu contemplatif (paysages, chevaux, bruissement, vent, etc.), le scénario est parfois fragile (pourquoi sa femme se fait-elle tuer? est-ce qu'on a besoin de ce cirque à la fin?), et enfin, certaines scènes sont grassement loupées (la scène d'amour par exemple).
    Bien que brinquebalant, on arrive à tirer une histoire cohérente, à apprécier certaines scènes et la reconstruction historique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 août 2013
    Sélectionné au Festival de Cannes d’une part, et avec Mads Mikkelsen en tête d’affiche d’autre part, Michael Kohlhaas avait déjà de quoi attirer l’attention au cours de ces derniers mois. Après le chef d’œuvre danois A Royal Affair, l’acteur revient pour incarner ici un marchand de chevaux révolté prêt à se faire justice lui-même en vue d’obtenir réparation pour les préjudices qu’il a subis …

    Arnaud des Pallières nous emmène dans l’intimité de ce personnage ô combien charismatique, Michael Kohlhaas, pour qui la rectitude est le maître mot, et dont les injustices et la tristesse le feront se rebeller contre un ordre corrompu par l’illégalité. Le film nous plonge directement en plein cœur de l’action et très vite nous sommes en mesure de déterminer l’allure à laquelle il tournera par la suite. Une fois l’ensemble des déboires survenus à notre protagoniste, l’histoire prend le temps de se développer et elle permet ainsi au spectateur de s’immiscer dans les pensées de Kohlhaas pour mieux faire ressortir les interrogations morales auxquelles il se retrouve peu à peu confronté. Il est important de souligner l’interprétation absolument magnifique de Mads Mikkelsen qui, malgré son physique glacial et souvent qualifié, à tort, d’inexpressif, parvient à effectuer la transition parfaite entre le quotidien d’un homme ordinaire qui devient soudainement mué par un sentiment d’injustice profond.

    Pas besoin de dialogues pour arriver à un tel degré de virtuosité, et c’est bien ce qui fait la force du film : Réussir à captiver sur un rythme lent et souvent silencieux. A la manière de Nicolas Winding Refn, les répliques se font peu nombreuses et l’univers en lui-même s’avère être particulièrement sombre, comme la résultante d’une symbiose entre l’apparence très froide de Kohlhaas et le décor relativement glacial dans lequel il évolue tout au long de son périple ; décor qui n’est pas sans rappeler celui de Valhalla Rising dans lequel Mads Mikkelsen avait déjà joué … La musique quant à elle colle parfaitement aux images, (mention spéciale pour celle jouée au cours de la scène finale), et le rendu final est d’excellente qualité pour un petit film d’auteur sans prétention aucune comme celui-ci.

    Une mise en scène remarquable, des acteurs au sommet de leur art … Michael Kohlhaas se révèle être l’excellente surprise du mois d’Août, une véritable leçon de cinéma de la part du réalisateur, Arnaud des Pallières, qui pourra certes en rebuter plus d’un, mais qui ne nous fera absolument pas douter de sa place au Festival !
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    19 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 août 2013
    Ni la question morale -intéressante elle- , ni le travail de composition -remarquable- de Mads Mikkelsen, suffisent pour donner du rythme à ce film esthétiquement plutôt prétentieux, tant la lumière (on ne peut pas plus sombre), les gros plans comme fil conducteur du montage,
    le bruitage (le bruit du vent et des mouches devient agaçant) les quelques subtiles morceaux de musique et l'excessive sobriété des décors... s'imposent pour essayer de sortir du rang de films de l'époque féodale.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2013
    Un beau film en plein mois d'août. La magnifique photographie de Jeanne Lapoirie accompagne celui-ci de bout en bout. Arnaud des Pallières signe une mise en scène sans effets spéciaux, voire à l'économie, toute en finesse et sobriété extrême, sans manquer de hardiesse pour autant. Il en va de même pour les décors et les costumes qui ne définissent pas d'une façon appuyée l'époque à laquelle se déroule l'action. Une vague référence à la Reine de Navarre, sœur du roi de France peut nous rapprocher du XVI ème siècle, même si le scénario nous ramène sur bien des points, hélas, à n'importe quelle époque. Injustice et corruption sont au cœur d'un scénario qui aurait mérité de ne pas passer inaperçu au dernier festival de Cannes. À l'exception du passage "explosif" avec l'excellent Denis Lavant, beaucoup de silences, laissent place aux bruits de la nature, aux galops des chevaux ou aux chocs meurtriers des arquebuses. La violence est omniprésente et la colère comme repliée en elle-même. Pour mieux nous entraîner dans cette aventure, qui nous tient en haleine du début à la fin du film, Arnaud des Pallières s'est entouré d'un casting de choix. Le toujours excellent Bruno Ganz mais également Amira Casar, Sergi López et Roxane Duran dans des rôles dits, secondaires. Mads Mikkelsen incarne Michael Kohlhaas. Tour à tour, amoureux fou de sa femme, incarnée par la belle Delphine Chuillot, il se montrera désemparé et particulièrement émouvant à sa disparition. Père attentif avec la délicieuse Mélusine Mayance dans le rôle de sa fille. Homme intègre et pourtant floué dans son bon droit, guerrier et meneurs d'hommes, il se battra jusqu'au bout, par principe et simplement pour faire valoir ce que de droit. Mads Mikkelsen n'en finit plus de surprendre et d'éblouir par son incroyable talent, une formidable présence, et un charisme tout à fait exceptionnel.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 août 2013
    C'est un film exceptionnel. Le scénario est parfaitement cohérent, la mise en scène époustouflante : chaque plan est parfait, la photo est magnifique, Des Pallières fait beaucoup d'ellipses intelligentes, il y a de la violence mais pas d'étalage de force ou de barbarie, les acteurs sont impressionnants, Mads Mikkelsen évidemment mais aussi tous les seconds rôles notamment Mélusine Mayance qui joue sa fille. La question centrale "jusqu'où aller pour ses principes notamment celui de justice" est parfaitement actuel. Michael Kohlaas c'est en quelque sorte un Tarantino intelligent, épuré, subtil. Il y a longtemps que je n'avais pas été aussi épatée par une réalisation. Et c'est un film français.
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