Parfois un peu lourd, clairement pas aussi poétique ou délicieux que son futur « Comme un avion », Bruno Podalydès signe néanmoins avec « Adieu Berthe » une jolie comédie, où il trouve une liberté de ton, un sens de l'absurde bien loin des balourdises que l'on peut nous servir à longueur de temps. Bien qu'inégal, un certain charme se dégage de l'entreprise, notamment dû à ses interprètes (à commencer par Isabelle Candelier, que j'aime toujours un peu plus après chaque film), ce sens du décalage, totalement à contre-pied de l'hystérie collective souvent généralisée, notamment lors d'un dernier tiers faisant la part belle à la magie et au bucolisme. Attachant, donc, même si je dois reconnaître qu'aussi sympathique soit-il, le résultat ne me laissera qu'un souvenir assez diffus.
Le cinéma de Bruno P c'est une réflexion sur la vie. Souvent philosophique mais toujours passionnante. Un festival de burlesque sans oublier la poésie des mots. C'est souvent très drôle : Je prends acte Qui s'occupe des volcans??? Mais c'est surtout très fort en émotions. "Quand on a tout vécu on n'a plus qu'à regarder les autres" C'est toujours un très bon cinéma, d'une grande fraîcheur.
Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé (2012) est une déception pure et simple, le film était vendu comme une comédie, mais en fin de compte il n’en est rien, c’est définitivement plat durant toute la durée du film, excepté le début, histoire de faire la présentation des principaux protagonistes. Mais une fois la première demi-heure passée, il n’en reste plus grand-chose à part des longueurs à n’en plus finir et un humour… lourdingue ! Des dialogues loufoques, voir burlesques qui se veulent décalés mais en réalité, mais c’est tellement inconsistant, que l’on finit rapidement par lâcher prise, attendant impatiemment que le film daigne enfin se terminer.
Les frères Podalydès nous offre un énième bijou où l'absurdité humaine est reine. Emmené par un casting pétillant et merveilleux (jusqu'au second rôle voir clin d'oeil de la pleureuse !) le scénario traite parfaitement le drame par l'humour ; jamais gras et lourd mais toujours subtilement créant un vaudeville mortifère passant du burlesque verbal à la mélancolie douce. Une des qualités du film est aussi, pourtant, son défaut... En effet le scénario oscille entre des dialogues farfelus et jouissifs (rire garanti !) et des parties plus calmes voir monotones ; le rythme fait donc les montagnes russes mais heureusement sauvés par un retour au rire régulier. Le rapport au deuil est dédramatisé avec classe même si on aurait aimé une émotion plus palpable sur certaines scènes. Un très beau et bon film qui rejoint "Liberté-Oléron" dans les grandes réussites des frangins Podalydès.
N'ayant apprécié ni "Liberté-Oléron", ni "Le mystère de la chambre jaune", ni "le parfum de la dame en noir, ni, enfin, "Bancs publics (Versailles rive noir)", je ne m'attendais pas à des miracles avec ce nouveau film de Bruno Podalydès. Eh bien, je n'ai pas été déçu ! Dans un film où sont convoqués de grands ressorts du rire, adultère, belle-mère, tours de magie, enterrement, seules 3 ou 4 répliques ont réussi à générer chez moi de courts éclats de rire. Le reste du temps s'est partagé entre ennui face à une réalisation assez plan-plan et irritation face à un océan de gags téléphonés et de dialogues très forcés et souvent vulgaires qui faisaient rire à gorge déployée les spectateurs autour de moi. Franchement, c'était doublement dur à supporter ! Comme était dure à supporter une Valérie Lemercier outrancière et pas drôle du tout. Le seul vrai moment de plaisir, celui où on entend « Live Forever », la très belle chanson de Billy Joe et Eddy Shaver, interprétée ici par Joe Ely. Tout n'est donc pas négatif. Voir développement de cette critique sur www.critique-film.fr
Comédie française en force! Robin, Vuillermoz, Hiegel et bien sûr Podalydès. Des dialogues bien écrits qui tranchent avec l'ambiance particulière de ce film. Qqs moments amusants mais sans démesure non plus et surtout des longueurs.
Un film qui est loin de répondre aux attentes entretenues par les bandes annonces et les critiques de la presse. Le scénario s'égare dans plusieurs thèmes narratifs dont aucun n'émerge. Un rythme lent, ennuyeux, plat. Un film raté. Seule les illustrations musicales sont de qualité.
Avec tout cet humour noir à outrance, je n'ai pas trop compris où le réalisateur voulait en venir. Pour moi ça penche plutôt du côté "navet". Le trio à l'affiche fonctionne bien cependant.
On retrouve l'ambiance habituelle de la marque Podalydès, le vaudeville gentillet, l'humour vieille France avec belle-mère acariâtre et croque-morts croquignolets. Le scénario est un peu court pour la distance et on n'évite pas les redites et les longueurs. Quelques numéros d'acteurs parfois à la limite du cabotinage (n'est-ce pas Pierre Arditi?), quelques bons mots et scènes réussies ne suffisent pas à transformer cette aimable comédie plus proche de "plus belle la vie" que des comédies américaines ou d'Alain Resnais, en un grand film d'humour.
Une comédie au ton décalé qui peine à trouver son rythme mais finit par distiller un certain charme. B. Podalydès ne retrouve pas le niveau de "Dieu seul me voit", son premier long métrage mais la direction d'acteurs est impeccable , avec une mention pour les excentriques Catherine Hiegel et Judith Magre.
Les producteurs et distributeurs d'Adieu Berthe ont compris comment appâter au mieux les spectateurs toujours friands de comédies : appliquer la méthode US de tout lancement de film à priori formater pour faire gondoler le chaland. On cale dans la bande annonce toutes les bonnes scènes, les bons mots, sur un rythme soutenu. Puis, on expédie à la télé les principaux protagonistes de l'oeuvre, interrogés par des présentateurs serviles mais hilares et surtout repasser jusqu'à plus soif le scène du cimetière, vous savez celle où Valérie Lemercier éructe : "Pète un coup et sors ta bite !" et vous obtenez un modèle de promo aux petits oignons qui donne au film un air qu'il n'a pas forcément. Car de comédie échevelée brillante et hilarante, "Adieu Berthe" n'est point. Les dialogues percutants apparaissent bien mais de manière assez homéopathique et l'on repassera pour la critique au vitriol des pompes funèbres. Pour ma part, je parlerai d'une fantaisie un peu mollassonne autour d'un homme qui hésite entre quitter sa femme et vivre avec sa maîtresse et que le cadavre de sa grand-mère vient compliquer un peu plus l' existence. Valérie Lemercier s'énerve avec talent. Isabelle Candelier passe son temps à téléphoner entre deux longs tiroirs de pharmacie qu'elle n'oubliera pas de refermer. Denis Podalydès fait de la trottinette électrique avec maestria. Par moment ça fonctionne bien, les dialogues sont joliment enlevés. D'autres fois, l'ennui pointe derrière les tours de magie et la touche de poésie sensés donner un cachet cinéphile au tout. Nous suivons ici dans un objet dirigé par Bruno Podalydès qui, comme des ses précédents films prend le temps de la digression, donnant un côté foutraque sûrement sympathique et plaisant pour certains, mais très loin de la comédie endiablée promise par la bande annonce. La fin sur le blog : http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/06/adieu-berthe-lenterrement-de-meme-de.html
Quand je viens critiquer les films sur allociné, j'ai bien souvent une idée tranchée sur le film et je me suis déjà forgé un avis. Donc je regarde, par curiosité, les commentaires et les notes des critiques "professionnels". Et comme souvent, c'est renversant ! Il n'y a, selon mes critères subjectifs, RIEN à sauver dans ce film. Les dialogues qu'on présente ça et là comme excessivement bien ciselés me paraissaient longs, ennuyeux, sans intérêt, comme quand on parle à une vieille tante et que ça tourne rapidement en rond et qu'on cherche à s'échapper.
D'ailleurs la composition de la salle de cinéma ne trompe jamais : presque exclusivement des gens au-delà de 50 ans, qui s'expliquent chaque jeu de mot de Podalydès et qui finissent par pouffer de rire. Le cinéma français comme je le déteste : bavard, ennuyeux, qui ne s'intéresse pas au cinéma.