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    Blade Runner 2049
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    Votre avis sur Blade Runner 2049 ?

    1 449 critiques spectateurs

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    Estonius
    Estonius

    2 473 abonnés 5 225 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 octobre 2019
    Qu'on aime ou qu'on n'aime pas un film est une affaire de ressenti, qu'on n'entre ou non dans un film également. Pourtant il est possible de faire des critiques objectives qui elles dépassent le ressenti : D'abord c'est long, c'est très long, il n'y avait pas besoin de près de 3 heures pour nous raconter tout ça ! D'autant que si c'est long c'est parce que les plans le sont et sans que ce soit toujours justifié. Maintenant je vais dire que jamais l'histoire n'est arrivée à me passionner, que le choix des couleurs ne m'a pas paru judicieux et que j'ai trouvé Gosling bien fade, mais tout cela est du ressenti me-direz-vous, Ben oui, je ne crois pas à la critique 100 % objective, la critique d'un film n'est pas la résolution d'une équation mathématique. Soyons juste, j'ai vu quelques rares belle images….
    NoSerious Man
    NoSerious Man

    163 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2017
    Ça y est, il est enfin dans les salles obscures depuis de nombreuses années attentes ! Le film que tout fan de l'univers littéraire de Philip K. Dick attend avec impatience, je veux bien-sûr parler de "Total Recall", "Minority Report", "Planète hurlante", "Paycheck", "L'agence"... Mais surtout de "Blade Runner"... Qui n'a pas vu Blade Runner, pour tout bon cinéphile qui se respecte? Le film ayant créer plusieurs écoles, celles des différents aperçus sur le film, celle des fans, et celle... des détracteurs du film, n'ayant absolument pas compris son sens ni trouvé un but. En effet, le film souffrant d'un très mauvais accueil au box-office américain de 1982, et dont le statut de culte ne lui sera remit que tardivement, sa suite ne sera clairement pas mise en chantier d'ici la fin des années 80. Mais étant donné que tout devient possible au cinéma depuis quelques années (les réalisateurs multipliant les suites, remakes et reboots qui sont pour la plupart dispensables), la suite devait clairement être mise en chantier. Denis Villeneuve, réalisateur canadien contemporain connu depuis quelques années par la sortie de "Prisoners" (2013) avec Jack Gyllenhall et Hugh Jackman et, trois ans plus tôt, le moins célèbre "Incendies" (2010) adapté du roman de Wadji Mouawad, est alors chargé du projet, suite au succès commercial et critique du film de science-fiction "Premier contact" en 2016. L'histoire de cette suite très prometteuse prend place à Los Angeles en 2049, soit 30 ans après les événements du premier film. A cette date, la faune a toujours disparu... Rick Deckard (Harrison Ford) aussi. Trente ans après que les réplicants, les fameux androïdes esclaves crées par la Tyrell Corporation, aient été éliminés un par un, une nouvelle entreprise productive de réplicants (dont j'ai oublié le nom) apparait, menée par Neander Wallace, fabricant aveugle (Jared Leto), et c'est là que la tension monte entre les humains et les machines. Joe, alias agent K (Ryan Gosling), est au même titre qu'eut Deckard un Blade Runner, unité de police spéciale chargée de débarasser les Etats-Unis des réplicants, avant que ceux-ci s'empare du pouvoir de l'Homme et que celui-ci et la machine ne fassent qu'un. Au cours de sa mission, K rencontrera Rick Deckard, disparu depuis 2019. D'abord méfiant, ce dernier s'alliera à K, et sera aussi confronté à son passé à plusieurs reprises... Mais que cachent ces deux hommes? Par ailleurs, les entendons-nous respirer autour de ce LA brumeux et dévasté? Voilà pour le pitch du film. Donc, par ou commencer? Que faut-il penser de "Blade Runner 2049" pour ma part?
    C'est... Un bon film, je ne serai pas le dernier à l'écrire (et encore moins le premier, le film ayant déjà une excellente réputation aux EU et ailleurs)... Mais ce n'est pas une suite à la hauteur de mes attentes. Pourquoi me demanderez-vous? Procédons point par point... D'abord, le film réitère à présenter certains éléments déjà présents dans le premier opus (l'"incipit" débutant par une explication de la situation, un peu comme aux débuts des "Star Wars" ; spoiler: la première image du film est également un plan rapproché d'un oeil réplicant ;
    la fin très proche du premier opus, mais ça on y reviendra un peu plus tard), et ces réapparitions sont bien amenées: dès le début, le film réussit à créer une haute tension présente dans le premier film, et sur ce choix le film marque un point parce que le film est à la limite de l'effrayant à certains moments, spoiler: notamment dans la scène de course-poursuite dans le noir entre K et Deckard (j'avais vraiment plié mes jambes à ce moment là!).
    Par ailleurs, la scène d'ouverture m'a bien hypée dès le début. Sinon, on va revenir sur un des gros points noirs incurables du film: le manque d'émotions. Pour qu'un film puisse être inclus dans ma longue liste de mes chefs d'oeuvre du cinéma, il nécessite de faire ressentir, mais surtout de montrer des émotions à l'écran, comme l'a fait le Blade Runner de Ridley Scott (j'en ai eu des frissons à certains passages). Hors là, si je mets à part l'"exipit", non. Alors oui, à plusieurs reprises lors de la seconde partie du film, spoiler: Deckard est manipulé le personnage de Leto et lui montre certains éléments ayant marqué son passé, comme la rencontre de Rachel.
    Seulement, tout ceci est présenté bien trop rapidement et de manière trop superficielle, Villeneuve ne se contente que de plans sur les visages des personnages afin de faire ressentir des émotions, or ça n'a pas fonctionné avec moi. Ensuite, autre point téléphoné du film: l'identité des personnages. Il a toujours été question pour les fans du premier opus (je sais, 'faut que je me calme avec les comparaisons avec le premier film) de savoir si le personnage de Deckard est humain ou réplicant. Hors là, lorsque le film te balance dans le titre le millésime 2049, soit 30 ans de différence, et qu'on sait qu'un réplicant ne peut vivre plus de 4 ans: vous la sentez la grosse incohérence pour le coup hein !!! T_T Du coup Villeneuve ne laisse aucune ombre de suspense sur la véritable identité de Deckard, ce qui est bien dommage. Par contre, si je dois citer un très bon point du film: la surprise du personnage de K, interprété par le brillant Ryan Gosling, à qui on doit des rôles en or et en argent tels "Drive" (2011), "N'oublie jamais" (2004), "Crazy Stupid Love" (2010) et surtout "La La Land" (2017) ! Il campe un personnage charismatique, remplit de mystères, bref tous les caractéristiques du héros des héros. spoiler: Mon plus gros coup de coeur personnel sur ce personnage, c'est le sort qui lui est réservé, son dénouement, fascinant, sous la neige, dévoilant sa véritable identité puisque, grâce aux douces notes du thème "Tears in rain" de Vangelis, on y reconnait la mort du personnage, et que c'est beau !
    Enfin, passons rapidement sur d'autres statistiques du film: la musique de Hans Zimmer ne me marque malheureusement plus depuis ses dernières compositions (je n'ai pas trouvé celle de Dunkerque exceptionnelle par exemple) mais passe littéralement bien à l'image du film. Le visuel du film, par ailleurs, est bluffant, mais je trouve que le film se présente bien trop en plein jour, ce qui fait perdre l'atmosphère glauque pourtant présente durant tout le reste du film. De plus, la 3D n'apporte pas grand chose, étant donné que le film n'est, comme son prédécesseur, pas très rythmé, mais même ça, ce n'est pas une excuse pour justifier l'intérêt de la 3D. Voilà, je pense avoir à peu près fait le tour de cette suite tant attendue signée par le plus canadien des réalisateurs contemporains. Un film réussit mais une suite quelque peu décevante à cause des nombreuses maladresses que le film met en place. Il présente tout de même des idées très intéressantes rendant le film captivant malgré la longueur de la première partie, mais pas assez pour réaliser une suite (j'espère que le projet BR s'arrêtera ici, avant que cela devienne une machine commerciale parmi tant d'autres) digne du chef d'oeuvre qu'est le premier opus, et surtout pas pour être mon film préféré de 2017.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 décembre 2017
    Je pense que c'est un chef d'oeuvre, et que quelque part, son succès se fera sur le long terme.
    Pourtant croire au succès de ce film était aussi admirable que stupide, c'est comme son prédécesseur un film dont on attend pas à voir soulever les foules. C'est trop lent, trop émotionnel, trop réfléchi, pas assez calibré pour rentrer dans un cinéma et s'afficher comme un blockbuster. C'est le genre de film qu'on est plus censé voir sur une grande affiche, un film qui se fait connaître sans pub, juste avec ce qu'il faut de spectateurs intéressés et fascinés par une telle pièce.

    Je pense que c'est l'un des films les plus vivants que j'ai vu depuis un certain bout de temps, j'y ai retrouvé quelque chose d'une époque révolue, quelque chose d'inspirant et de vibrant. La mise en scène est classieuse, les enjeux intimistes et pourtant si importants, la portée de l'image parfois exaltante, c'est un film qui se rythme par sa photographie splendide, ses moments de contemplation porteur de messages forts. C'est aussi quelque chose de subtil, qui prend beaucoup de temps, un temps que le cinéma moderne ne prend plus, pour installer quelque chose qui désormais manque beaucoup au cinéma blockbuster : un peu de corps, un peu d'envie de donner vie à ce qu'il y a derrière les acteurs et les effets spéciaux. Hans Zimmer signe ici une BO qui n'a sans doute pas la force d'un Vangelis, mais parvient à soulever des émotions intenses lors des moments forts, le travail sur le son étant tout à fait admirable.

    Même Harrison Ford y met du sien pour soutenir le projet de Denis Villeneuve, Rian Gosling fait ce qu'il peut pour être à la hauteur et y parvient haut la main. Blade Runner 2049 n'est sans doute pas la déception que j'attendais, je pense qu'il s'agit plutôt du meilleur film que j'ai vu en 2017, en 2016, 2015 et je pense que je pourrais aller chercher très loin au delà des cinq dernières années.

    Voilà, achetez le en version Blu-Ray si possible, 4K au mieux, avec un très bon matos pour le son, afin d'apprécier au mieux l'oeuvre, même si il faut garder en tête que c'est un film sans concessions, qui laissera ceux qui n'ont pas aimé l'original sur le carreau, et ça n'est pas un blockbuster calibré pour le divertissement. Mon plus beau souvenir de cinéma je crois.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2017
    Blade Runner 2049 c'est tout ce que je déteste, une suite à un film qui n'attend pas de suite, c'est jaune, mais bien bien bien bien jaune... et comme le dit le grand penseur moderne Karl Lagerfeld : "le jaune c'est moche", la musique est omniprésente et pas réellement discrète, c'est super long... Mais j'ai vraiment pris mon pied devant le film et je pense que c'est parce que c'est fait avec amour par quelqu'un qui ne se fait pas mettre de bâtons dans les roues, qui a sa vision complémentaire au film de Ridley Scott.

    Le film ne tombe pas dans le piège de la redite, le premier parlait de l'humanité des répliquants, là le sujet a déjà été traité, donc pourquoi Villeneuve reproposerait-il la même chose ? Il aborde donc Blade Runner avec une approche beaucoup plus sensorielle, c'est vraiment un film à voir au cinéma, parce que visuellement c'est très beau, mais surtout pour le travail sur le son qui fait vraiment vibrer la salle. On est dans les sonorités très graves, lourdes et lancinantes, savamment dosées qui viennent habiter ces ruines que l'on voit à l'écran. Rien qu'à la musique on sent l'état de décrépitude du monde. Mais c'est surtout la manière avec laquelle la musique arrive, en même temps qu'une nouvelle séquence, semblant englober tout l'univers qui meurt peu à peu.

    J'ai vraiment été conquis par cette approche alors que d'habitude je suis plutôt partisan du film sans musique ou avec éventuellement un morceau de Mozart (et si c'est intradiégétique c'est mieux), mais pas plus...

    Bref, à ce niveau c'est une réussite totale.

    Surtout que ça colle vraiment avec la mise en scène du film, qui elle aussi très lente, on a le temps de voir les espaces, de sentir la ville, beaucoup plus que dans le premier. Même dans les scènes d'action, on est très loin d'un film film surdécoupé, au contraire l'intensité d'un tir de pistolet se fait avec le son, on sent la puissance de l'arme et que ça ne rigole pas... la caméra n'a pas besoin de bouger dans tous les sens...

    Et si le film peut se permettre ça c'est grâce à sa durée... C'est beaucoup trop long, mais grâce à cette durée le film peut prendre le temps de faire exister son univers à travers ces scènes lancinantes, nihilistes où au dehors tout n'est plus que pub ou désolation... Et franchement limite j'aurai pu voir un film tout entier de voyage en voiture, sans intrigue ni rien...

    En parlant de l'intrigue, elle est correcte sans être folle, un beau petit retournement de situation sur la fin qui aurait pu être amené de manière plus subtile, mais bon... mais ce n'est pas réellement elle qui importe, ce qui importe c'est le parcours du personnage de Ryan Gosling dont on sait dès le départ qu'il est un répliquant. Et là je me pose la question du choix de Gosling comme acteur, parce que je trouve que les mecs ténébreux qui ne disent rien, notamment ici, ça ne lui va pas. Il est trop propre sur lui (alors bon quitte à s'acheter un répliquant autant qu'il soit beau...), un peu comme Ford dans le premier.

    En parlant de Ford, le film a l'intelligence de ne pas trancher explicitement sur la fin du premier... ce qui est une bonne chose et permet au premier de garder toute sa "saveur".

    Le film part donc d'un Gosling sans personnalité, ou que l'on croit sans personnalité (on casse un peu les burnes avec l'âme au début du film, les humains ont des âmes, les répliquants n'en ont pas... qu'on nous dit... sauf que lorsque l'on dit ça on ne dit rien étant donné que l'existence de l'âme n'est pas prouvée et je n'y crois pas et je pense que le film aurait été plus subtil si on ne venait pas nous parler de ça) et qui va petit à petit se découvrir.

    Le film ne traite pas la question de l'humanité des répliquants qu'elle semble considérer comme acquise pour le spectateur étant donné l'intrigue du film, malgré le discours binaire sur l'âme dont on sait très bien qu'il ne tient pas... La question est plus de ce que l'on peut faire une fois que l'on s'est rendu compte qu'on est vivant. Et le film se permet plus d'explorer la relation entre une intelligence artificielle et Gosling. Car le fait qu'un monstre de Frankenstein créé de toute pièce en labo puisse avoir une "âme" (comme ils disent) ça fait longtemps que la question est explorée, notamment dans le premier film, là pour changer on va s'intéresser à une relation virtuelle entre quelqu'un qui n'existe pas, qui n'est qu'un programme informatique. Le film va marcher sur les plates-bandes de Her. Il le fait encore une fois très bien puisque jamais le film ne va remettre en question l'humanité de cette IA ce qui va donc créer de réels paradoxes à cause des limitations techniques du fait de ne pas avoir de corps, mais ça va surtout permettre des scènes très belles, je pense notamment à cette scène où l'IA demande à Gosling de la fragiliser et où elle dit qu'elle sera comme une vraie femme.

    Les répliquants, les IA, tous n'ont qu'une volonté, devenir humain, faire comme eux, être comme eux. Même leur mortalité semble être bonne pour eux.

    Le bémol viendrait de la fin, moins marquante que celle du premier et surtout beaucoup plus attendue, quand on voit la scène arriver on sait exactement à quel moment ça va couper pour qu'on ait le générique et j'avoue que ça m'a déçu. J'ai passé un excellent moment un peu gâché par la fin. Pas qu'elle soit pas bien, mais le film n'est pas banal et là ça contraste...

    Bref c'était vraiment très bien, très beau, puissant, avec une pointe d'humour bien que très long et que l'on reste sur sa faim.
    Jonathan S.
    Jonathan S.

    4 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Immersif, SF neo retro unique, mais pretencieusement vide.. Oui lent et long.. pour pas grand chose. pas de claque significative au niveau du scenar. D'autre films avec de l'ambition niveau photographie, bande son et scenes lentes assumés ont fait mieux, beaucoup mieux (exemple : Drive). Assez déçu. J'aime bien Villeneuve mais c'est peut etre pas sa came ce genre de film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 octobre 2017
    Jamais vu un film aussi lent, le héros marche tout le temps au ralentie et cela représente exactement ce film, le scénario est inexistant. Mais quelle déception !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 octobre 2017
    Pas d’action peu de dialogue, pas d’histoire, aucun intérêt. Dommage en plus de 2h de film il aurait pu y avoir plus de contenu
    RedArrow
    RedArrow

    1 527 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2017
    Qu'est-ce qu'une bonne suite ?
    Quand elle est de piètre qualité, c'est assez facile à définir : ce n'est juste qu'un prolongement inutile, une sorte d'excroissance qui ne fait qu'étirer des thématiques d'un sujet qui n'a plus lieu d'être.
    Mais, une bonne suite, elle, si elle doit avoir bien sûr sa propre raison d'exister, doit dépasser ce simple sens et devenir une entité à part qui, tout en se construisant sur les fondations du film originel, se voit obliger d'explorer de nouveaux développements, des horizons que le précédent opus nous avait à peine laissé entrevoir...
    La grande question est donc là : est-ce que "Blade Runner 2049", suite d'un monument de la SF qui n'en appelait pas forcément, a réussi à trouver sa propre voie, à dépasser ce statut qui pourrait s'apparenter à une aberration en apparaissant trente cinq après sur grand écran ?

    À cette question, le film répond malicieusement en prenant lui aussi une aberration comme point de départ à son récit. Une sorte de miracle défiant l'ordre établi du premier "Blade Runner" qui, s'il est possible d'en deviner la teneur avant même de découvrir le film, va ouvrir la voie à des ramifications insoupçonnées à l'univers pourtant déjà si vaste mis en place par Ridley Scott d'après la nouvelle de Philip K. Dick.
    Évidemment, les événements de cette suite seront étroitement liés au destin bien connu du Blade Runner Deckard mais cette suite va prendre son temps pour nous en exposer tous les méandres, préférant dans un premier temps multiplier simplement les clins d'oeil pour mieux construire son nouveau personnage principal interprété par Ryan Gosling ainsi que son environnement.
    Car, trente ans plus tard, le monde imaginé par Ridley Scott est devenu encore plus gigantesque, dense et étouffant qu'auparavant et la notion de chercher à tout prix ce qui nous définit en tant qu'individu s'incarne parfaitement dans ce nouveau Blade Runner et nouveau modèle plus docile de Replicant. On ne vous révélera pas de quoi il en retourne (même si, encore une fois, il est possible d'en deviner les contours avant même le visionnage, ce sera un défaut récurrent du film) mais les doutes existentiels de ce héros vont être le vecteur de ces nouveaux thèmes abordés dont on vous parlait plus haut.
    Qui aurait pu imaginer que cette suite irait s'aventurer sur un terrain similaire au film "Her" en nous questionnant sur l'absurdité de la solitude dans une population qui ne cesse paradoxalement de croître et des solutions artificiels pour la combler ? Ce développement de l'intrigue tiendra de la réussite totale en injectant une dose émotionnelle inédite et inattendue à la tonalité du premier film. Cela débouchera d'ailleurs sur une des scènes les plus magnifiques du long-métrage où une initiative du personnage d'Ana de Armas (probablement la meilleure création du film, sur un plan visuel également) permettra de briser brillamment une frontière entre le fantasme et le réalité un court moment.
    Mais aussi et toujours grâce à la vision prépondérante de son nouveau héros, "Blade Runner" va aussi rappeler par certains côtés le "A.I" de Spielberg - et plus largement le conte "Pinocchio"- avec cette création de l'homme possédant cet unique souvenir où il se voit enfant et donc a fortiori humain (comme dans le premier film, les Replicants ont une mémoire implantée). Son enquête sur la découverte de l'aberration des premiers instants sera également l'occasion d'une quête intérieure plus que similaire au petit pantin du conte (d'autant plus que le personnage est aussi la marionnette d'intérêts qui le dépassent).
    Pour finir, ces nouvelles pistes fusionneront avec les anciennes émanant du premier film avec l'arrivée tonitruante d'Harrison Ford (la séquence dans son "antre" va vous scotcher) et le tout nous conduira à répondre à la question qui nous interrogeait en introduction : oui, "Blade Runner 2049" remplit indéniablement et aisément les critères d'une très bonne suite, à la fois originale et respectueuse... sans pour être autant parfaite.

    Tout d'abord, "Blade Runner 2049" est long, trop long. Là où le film de Ridley Scott durait à peine moins de deux heures mais paraissait en durer une de plus (dans le bon sens, hein !) par la densité de son propos, la durée de sa suite, elle, se fait quelques fois sentir le temps de certaines séquences qui semblent s'éterniser plus que de raison. Ensuite, la trop grande profusion de personnages conduira certains à voir leurs rôles sacrifiés dans l'intrigue. Par exemple, le personnage de Jared Leto, Wallace, ne restera qu'à l'état d'une ombre antagoniste trop bavarde, bien loin de son "jumeau" Tyrell du premier film dont la personnalité sous-jacente explosait à l'écran dans son face-à-face avec Rutger Hauer. Ici, Wallace n'aura le temps de montrer qu'un potentiel de sa folie en faisant ressurgir une figure du passé. Enfin, la dernière partie de "Blade Runner 2049" souffre d'une narration un brin chaotique ne parvenant pas à jongler entre le rassemblement de toutes les thématiques développées en amont et quelques passages obligatoires (la "bataille" finale est bien loin d'arriver à un orteil du duel Ford/Hauer de l'original).

    Ces quelques défauts pourront à juste titre en braquer certains mais, pour les autres, ils seront instantanément balayés par le génie constant de Denis Villeneuve qui ne décevra jamais. Mais genre jamais, vraiment !
    "Blade Runner" est tout simplement SUBLIME !!! Grandiose, somptueux, majestueux,... Les qualitatifs manquent tant le film contient des moments de cinéma qui vont marquer les esprits pour un très long moment tout en renvoyant certains films de SF sur lesquels on s'extasiait récemment au rang de petits DTV insignifiants.
    Dans la même optique que pour le propos, Villeneuve élargit visuellement cet univers urbain inséparable du film originel (trente ans plus tard, Los Angeles est d'un désespoir encore plus terrifiant) en allant explorer de nouveaux cadres alliant pessimisme et fascination (des champs de culture au désert rouge, la photographie de Roger Deakins magnifie chaque image à tous les instants, filez-lui un Oscar directement, non mais !).
    Les scènes déjà cultes, les moments bouleversants où transpirent l'intelligence des dialogues (la rencontre avec la "fille aux souvenirs" notamment, à tomber) ou ces séquences où l'on vibre en simultané autant avec les moteurs des véhicules volants qu'avec l'âme torturée de ce nouveau Replicant/Blade Runner emportent déjà tout sur leur passage et font de ce "Blade Runner 2049" un monument incontournable de cette fin d'année cinématographique.
    Shephard69
    Shephard69

    280 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    Clairement l'un des films que j'attendais le plus cette année à égalité avec "Dunkerque" de Christopher Nolan et "Split" de M. Night Shyamalan et ceci pour une double raison. D'abord parce qu'un nouveau long-métrage de Denis Villeneuve, l'une des plus sûres valeurs montantes du cinéma hollywoodien contemporain, vaut toujours le déplacement et je tenais aussi à voir comment il assumait un héritage aussi massif que celui du "Blade runner" de Ridley Scott alors que sa filmographie jusqu'à aujourd'hui regorge uniquement d'oeuvres personnelles et singulières. Résultat, on a là un film qui s'inscrit parfaitement dans la continuité de son prédécesseur, à la fois cohérent dans son écriture et rempli de touches dans le style habituel du réalisateur notamment au niveau de la plupart des plans et de la photographie. Une première partie au rythme très lent, bien à lui et loin des standards classiques, au scénario complexe et pas toujours évident à suivre mais une seconde moitié aux enjeux dramatiques plus appuyés et accessibles. Une mise en scène absolument sublime, une ambiance lourde mais moins anxiogène que dans l'opus de 1982. Le casting est imposant à souhait, Ryan Gosling toujours aussi monolithique mais dans un rôle taillé pour son jeu, Harrison Ford plutôt plaisant à voir dans cette nouvelle incarnation de l'un des personnages les plus emblématiques de sa filmographie et bien moins mécanique que dans "Star wars 7, le réveil de la Force", Robin Wright, quant à elle, semble donner un nouveau souffle à sa carrière après "Wonder woman", un film qui me permettait aussi de découvrir enfin la charmante Ana de Armas. Une oeuvre difficile à aborder, paradoxale, au charme onirique, à la fois vaporeuse et d'un réalisme cru et glaçant avec cette description d'un possible monde futuriste grave et sombre. Un film qui mérite clairement un second visionnage (comme le précédent long-métrage). Puissant, contemplatif jusqu'à l'extrême, marquant.
    Julien D.
    Julien D.

    4 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 octobre 2017
    Mon dieu, cela relève de l exploit de rester jusqu au bout. Le film, bien qu' esthétiquement beau , connaît des longueurs sans fin. Aucune action, on s est ennuyé malgré un visionnage en iMax. J ai rarement été autant déçu par un film. Je ne comprends pas les critiques qui l ont encensé... les gens, en sortant de la salle , se sont plaints de la bande annonce trompeuse.
    Alice025
    Alice025

    1 511 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Contrairement aux élogieuses critiques que cette suite reçoit, je suis plutôt de l'autre côté du navire. Le premier « Blade Runner », je l'ai aimé mais sans en faire une gloire, ça ne m'a pas marqué comme la plupart des gens. Je suis tout de même aller voir la suite et je me suis pas mal ennuyée... La durée du film est bien trop longue pour ce genre d'histoire au rythme assez lent. J'aurais pensé à un peu plus de dynamisme et moins de somnolence. Visuellement, c'est impeccable cet univers à moitié apocalyptique et délaissé. Concernant l'histoire en elle-même, j'ai peu à peu décrocher, n'ayant pas d'attache envers les personnages, avec un regard un peu dubitatif sur l'ensemble. Je pense avoir préféré le premier, même si ces films en eux-mêmes ne sont, pas pour moi quelque chose de culte. Cela reste un avis personnel, je n'accroche pas contrairement à la majorité.

    cinephile-critique.over-blog.com
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 janvier 2018
    Ce film est vraiment nul. Les producteurs ont ressorti le vieux concept pour faire un réchauffé vide et insipide.
    Quelques beaux plans mais c'est LENT il ne se passe quasiment rien.
    Ryan Goslin, pour jouer un robot sans expression on peut pas faire mieux, il est toujours plus figé, aucune expression. Il doit jouer sous anesthésie c'est pas possible.
    Le scenar' tient sur un timbre poste, a coté un Gonzo ferai office d'oeuvre complèxe.
    Ce film est un trou noir cinematographique. J'ai perdu 2h30 de ma vie alors que l'affaire aurait pu être bouclée en 1h15 avec un peu plus de dynamisme.
    Passez votre chemin...
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 octobre 2017
    Le Blade runner de Ridley Scott était serré comme un expresso, dense et sauvage. Celui de Denis Villeneuve ressemble plutôt à une tisane détox, insipide et policée.

    Le plus frappant dans le film, c'est son manque de prise de risque, sa paresse intellectuelle, sa prudence excessive. Où est passée la gouaille de Deckard, son second degré moqueur, qui faisait le sel du premier opus ? Harrison Ford semble ici condamné à produire un visage impassible, comme Ryan Gosling, qui retrouve pour l'occasion les caractéristiques horripilantes de son non-jeu, parfaitement rodé chez Nicolas Winding Refn.

    La direction d'acteur est donc très approximative, mais elle semble brillante en comparaison de la faiblesse du scénario, mal fichu et téléphoné. On a envie de plus de mystères, de méchants vraiment intéressants et de dialogues qui veulent dire quelque chose.

    Reste pour faire surnager le film au milieu de cet océan de médiocrité, une photographie correcte, mais que je n'ai pas trouvé aussi splendide que certains le disent : elle est trop propre pour être jouissive, comme l'était celle du film de Ridley Scott, expressionniste en diable. Ici, le contraste entre les rues qui rappellent le décor de 1982 et les intérieurs minimalistes ne fonctionne pas. On se croit souvent dans une pub pour magasin de canapés design.

    Quant à la musique de Hans Zimmer, elle semble comme souvent vouloir rendre insupportable ce qui est simplement mauvais.

    Au petit jeu des comparaisons, Blade runner 2049 perd donc sur tous les plans par rapport à son illustre prédécesseur, auquel il tente de rendre hommage de bien triste (et discrète) façon : la scène qui ouvre le film de Denis Villeneuve est une des scènes envisagées dans une variante du scénario de l'original.

    Je me suis beaucoup ennuyé.
    Alscyom
    Alscyom

    15 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2017
    L'exercice était corsé avec le meilleur film de tous les temps. Ce n'était absolument pas indispensable, surtout quand on voit cette mode des reboots/suites insipides à nos oeuvres cultes depuis presque 10 ans.
    Mais M. Villeneuve y est arrivé. Tout peut se critiquer, rien n'est parfait : cela ne remplace pas l'original mais c'est malgré tout une petite merveille sur tout les points. Photographie, musique, histoire, ambiance film noir : tout y est.
    Splendide.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Très beau film visuellement. Vraiment magnifique. Mais ce film est trop long et ne parvient pas à nous entraîner avec lui. Il n’y a pas un instant d’action. Des dialogues trop long et une musique ou plutôt un bruit ambiant assourdissant ! A voir si on est fan du 1er...
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