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    Blade Runner 2049
    Note moyenne
    3,8
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    Votre avis sur Blade Runner 2049 ?

    1 449 critiques spectateurs

    5
    259 critiques
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    Slone
    Slone

    5 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    Le film commençait bien mais est totalement gaché par Harrison Ford. Je caricature ma pensée, mais c'est l'idée. Faire une suite/reboot d'un film aussi culte et unique dans son genre est un exercice périlleux, pas vraiment souhaitable. Personnellement, j'attends plutôt d'autres films uniques, que des copies de films uniques. Mais je n'allais tout de même pas boudé le plaisir de voir l'univers de Blade Runner rafraichi, mis à niveau techniquement. Et de ce point de vue, le film n'échoue pas. C'est un vrai plaisir visuel et sonore, même si la musique qui rend hommage à celle de Vangelis, en reprenant l'essentiel de sa texture synthétique originelle, ne nous laisse avec aucun thème mémorable contrairement à l'original ; mais c'est un peu la patte de Hans Zimmer qui veut ça : son truc, c'est le sound design, et pas tellement l'écriture de mélodies ou de thèmes ; on pourrait dire que c'est un genre d'anti-John Williams, et il se rapproche davantage d'un Maurice Jarre, contemporain de Vangelis. Mais Blade Runner, ce n'est pas qu'un style visuel et sonore, c'est aussi une intrigue d'anticipation avec ses interlignes philosophiques et psychologiques sur la condition humaine et les sociétés qu'elle engendre. Là, si le film commence plutôt bien, avec une trame et des questionnements très "Blade Runner", voire même semble prendre une direction "épique", il finit par "lâcher l'affaire" et bascule totalement dans ce que l'on voyait poindre à plusieurs reprises, à savoir un "fan service" que personne n'avait demandé (enfin j'espère), et probablement uniquement là pour rassurer les producteurs. Du coup, il fallait ramener Harrison Ford qui est âgé et qui coûte cher, donc pas trop longtemps, mais pas trop peu, parce qu'Harrison Ford ne se déplace pas pour de la figuration, il faut que son rôle ait de l'importance. Et voilà que le scénario se voit contrait de déplacer tous les enjeux qui était en train de se construire autour du personnage de Ryan Gosling, vers Harrison Ford, soit-disant incarnant "Deckard" du premier Blade Runner. Sauf que non, c'est Harrison Ford, le même que l'on voit dans tous les films depuis 10 ans : le gars qui joue les vieux bougons rigolos. Et Rien à faire, même dans ce film, il est un vieux bougon rigolo. Il fallait lui donner une raison de revenir et donc le scénario se débrouille pour nous concocter des scènes aussi inutiles que stupides, notamment le point d'orgue qui détruit tout ce que le film avait entrepris, un condensée de "fan service" vulgaire d'environ 5 minutes (audio du film original, plan du film original, spoiler: reconstruction 3d -ARGH!!! Mais arrêtez ça!!- d'un personnage du film original
    ), inondée d'un sentimentalisme très hollywoodien qui fait vraiment tâche dans ce film : spoiler: la rencontre entre Harrison Ford et le méchant Wallace (sans substance, complètement creux, malgré le potentiel que laissait présager le design du personnage) où ce dernier tente une manipulation grotesque
    ; la scène donne l'impression d'avoir été rajouté à la dernière minute dans le scénario. Le film fait ainsi retombé toute la pression comme un soufflé, échoue à cause de ce "fan service" que les studios croient obligatoires de truffer tous leurs reboots. spoiler: Une autre incongruité, d'autant plus gratuite que cela ressemble à une opportunitié ratée : la réintroduction du personnage de Gaff (James Edward Olmos), mais suite à une erreur dans la mise en scène ou la direction d'acteur, nous nous retrouvons avec William Adama. Aucune trace de Gaff dans ce personnage...


    Que les producteurs s'occupent de produire, et laissent les artistes faire leur travail. Le film aurait pu être parfait sans les références obligatoires au film de Ridley Scott. Le film de Villeneuve avait un potentiel énorme, il a une cinématographie exceptionnelle qui fera date, et l'histoire qui se mettait en place aurait pu avoir la portée et la profondeur du premier film, s'il avait été possible de laisser le scénario se concentrer sur le parcours de K/Joe, le personnage interprété par Ryan Gosling. Malheureusement, pour rassurer les producteurs, et peut être quelques fans, le film est obligé de se diluer dans beaucoup, beaucoup trop de références au précédent, laissant transpirer toute la condescendance que les studios ont pour les vaches à lait que nous sommes : un peu de nostalgie = beaucoup de recettes. Reste que la cinématographie est impeccable, le film est authentiquement spectaculaire, comme aucun film d'anticipation ne l'a été depuis bien longtemps. Parmi toutes les "sequels"/"reboots" de films des années 80s, Blade Runner est le seul à avoir réussi à garder une certaine élégance, et même à introduire de l'originalité, malgré les défauts finalement peu nombreux, mais très encombrants.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 octobre 2017
    J attendais ce film avec impatience et je me suis ennuyée à mourir. Pas d action, pas d émotion,.Gosling n à aucune expression et l arrivée de Harrison Ford en fin de film réchauffe l atmosphère mais c est trop tard. On est plombé ! La beauté des décors ne suffit pas à palier à la lenteur et à l ennui . Quelle déception !
    Angelina.J
    Angelina.J

    33 abonnés 265 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    Une suite impressionnante aussi bien dans le scénario que dans le visuel, dans des décors numériques et réels époustouflants, une immersion profonde brutale flippante stressante dans la SF et le futur, ou Ryan Gosling joue un passeur une transition parfaite avec le premier opus déjà génial, on est heureux de retrouver Harrison Ford, seul personnage dans lequel on retrouve l'humain, dans ce monde surréaliste et dur les personnages sont bien travaillés, sans oublier Jared Leto, que l'on voit peu malheureusement mais qui joue de manière impressionnante et flippante,comme souvent pour cet acteur magnifique, les interprètes et le choix des interprètes sont pertinents, on en prend plein les yeux et on continue à penser au film lorsque l'on sort de la séance , on ressent beaucoup de choses. Denis Villeneuve est décidément doué, Une très belle réussite à voir surtout
    romano31
    romano31

    243 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    35 ans après la sortie du mythique et cultissime Blade Runner de Ridley Scott, voici que sort sur nos écrans la suite de ce monument du film de SF : Blade Runner 2049. Réalisé par Denis Villeneuve (Ridley Scott reste producteur), cette suite, pour moi, dépasse le film original. J'aime bien le Blade Runner de 1982 mais la version de Villeneuve est encore plus puissante je trouve. Déjà visuellement c'est une tuerie. C'est le plus beau film que j'ai vu cette année, clairement. Et la photographie est également à tombée tout comme les effets spéciaux. Bref, ça sent la pluie d'Oscars sur le plan technique. Côté interprétation, Harrison Ford reprend son rôle de Rick Deckard et Ryan Gosling interprète un Blade Runner transpirant la classe et le charisme. J'ai beaucoup apprécié les deux rôles féminins principaux du film interprétés par Ana de Armas et Sylvia Hoeks. La première a un rôle tout en beauté et en poésie tant dis que la deuxième est plus glaciale et chirurgicale. Quant à Jared Leto, bien que peu présent à l'écran, il en impose à chacune de ses apparitions. L'histoire est une belle continuité de celle du film originale et les quelques scènes d'action du film sont maîtrisées au millimètre près. Tout ça servi par une excellente b.o de Hans Zimmer et Benjamin Wallfish qui reprennent à merveille le sublime travail qu'avait fait Vangelis sur le premier film. Bref, si au départ faire une suite à Blade Runner pouvait sembler être une mauvaise idée, force est de constater que Denis Villeneuve a réussi son pari haut la main en nous livrant un film qui surpasse son aîné et de la plus belle des manières. Un des meilleurs films de l'année et le plus beau sur le plan esthétique tout simplement.
    Nicolas F.
    Nicolas F.

    4 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    pas terrible , beaucoup trop long avec un harrison ford qui sert de caution (ou devrais je dire potiche !) a cette suite inutile.le premier blade runner etant mon film fetiche et harisson mon acteur prefere ,j' ai ete tres decu par cette suite pourtant dirige par denis villeneuve , realisateur talentueux.il n' y a tout simplement pas d 'histoire ou celle ci est si mince ...
    images superbes, Ryan Gosling est impeccable mais ce film ne restera pas dans les annales
    dommage
    publicEnemies
    publicEnemies

    16 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 octobre 2017
    C'est lent, plat pas de rythme, rien point positif de magnifique décort est une qualité d'effet spéciaux mais ça fait cher la sieste
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    [NO SPOILERS] Critique "Blade Runner 2049" vu en 3D Atmos le 04/10/17 - Ce film est tout bonnement MAGISTRAL!!! Denis Villeneuve est le nouveau réalisateur et maître de la SF, après le stupéfiant "Premier Contact", et le prochain reboot de "Dune", j'ai vraiment été enthousiasmé par ce "Blade Runner 2049", tout y est, déjà le rythme, identique au 1er, donc à contre courant des films actuels, c’est très posé donc à la fois dans la lenteur, la contemplation, mais surtout dans la réflexion, la fidélité de l’univers instaurée par le 1er film est jouissive, les dizaines d'années passés n'ont pas entaché les énigmatiques questions philosophiques qu’interrogent ces 2 films, ce second opus réponds à certaines et en posent de nouvelles, bref les fans sont récompensés de l'attente que le film a suscité afin de proposer une suite digne de ce nom, et c’est le cas ici! Concernant le revival de la licence "Dune" au cinéma, je pense qu'on peut largement lui faire confiance! Dans ce "Blade Runner 2049", il y a des plans majestueux, un montage aux petits oignons (une transition de scènes s'effectuent par les étincelles des crépitements d'un feu, ces derniers font alors '"jaillirent" du noir les fenêtres de la ville, bref c’est inouï) sans compter une réal hors du commun, attention spoiler: , [spoiler]la scène de sexe avec l'IA qui se synchronise avec la prostitué
    ,[SPOILER OFF] c'est juste du jamais-vu! Denis Villeneuve innove encore et toujours, la SF a de nouveau des beaux jours devant elle entre ses mains, il a le talent et les aptitudes pour la mettre à jour, bref ce mec est grandiose! Quelle claque dans ma gueule, c’est ma deuxième après "Premier Contact", j'avais peur que le futur dépeint dans le 1er soit totalement altéré par notre modernité, je m'explique, l'appartement de Deckard dans le 1 est "futurisé" par des élements de l'époque du film, comme des écrans TV cathodiques donc carrés et encombrants, dans ce 2nd opus, 30 ans se sont déroulés depuis le 1er, donc ils ont subit les mêmes évolutions technologiques que nous, on retrouve tout de même des éléments rappelant le 1er comme la cuisine ou tout simplement l'ambiance de la ville typée Cyperpunk surpolluée avec une surpopulation accrue. Pour finir, Hans Zimmer nous livre une BO à faire jouir tes oreilles, celle de générique de fin est époustouflante, et sachez qu'il n'y pas de scène post-générique, par contre, tout comme dans le 1er Blade Runner, il y a un Easter-Egg concernant Star Wars, en effet le Faucon Millenium sert d’éléments de décors dans le 1er film, et bien cette fois-ci c'est un autre vaisseau Star Wars qui fait aussi office d'élément de décors dans cette suite, à vous de le trouver! Bref je suis amoureux de l'actrice Ana de Armas, cette fille est une pépite!
    Marcel D
    Marcel D

    99 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Si j'avais pu mettre 6 étoiles je l'aurais fait ! Faire la suite de Blade Runner, c'était la déception assurée... Et puis... non ! 2049 est bien bien meilleur que l'original : qui l'eut cru ? Denis Villeneuve a réussi l'impensable : faire une suite cohérente, qui permet même une relecture du 1er, en intégrant les problématiques SF chères à Philip K.Dick sur ce qui définit l'Humanité. Le tout avec sa propre patte (le film ressemble d'ailleurs à la fois à Enemy et à Incendies).
    La durée du film peut sembler longue, mais on ne voit pas le temps passer, malgré un rythme volontairement long. La caméra prend son temps sur une superbe photographie, ce qui nous laisse la possibilité de nous mettre dans la peau des personnages et des situations paranoïaques. Les acteurs sont au top, mention spécial à Ryan Gosling. Harrison Ford est utilisé juste comme il faut. On regrettera peut-être le personnage finalement peu développé de Jared Leto.
    Le film nous permet de suivre cette enquête qui avance pas à pas, au rythme d'un enquêteur dont les ambitions dépassent grandement l'échelle de sa mission. Une merveille.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 octobre 2017
    Bon, le positif c'est la relation à la femme hologramme. Là il y a des enjeux, on s'attache, elle est en danger.
    Mais le pire c'est toute la relation du personnage à son passé et à son pseudo père, qu'est ce que ca vient faire tous ces plans sans raccord de mouvement sur les mains de Gosling qui regarde son jouet 20 fois, qui dit au revoir à papa, on s'ennuit tellement que c'est énervant, et c'est ca vient desservir le propos du film: la découverte de ses origines. Ils ont appliqué une formule lente et pompeuse: découvrir qui est son père (ça nous rappelle pas d'autres films?). La manière dont leurs échanges sont filmés ne correspond pas du tout à l'univers futuriste, merveilleux ou interrogatif du film.
    Gosling n'a jamais l'air d'un quelconque robot, on dirait un humain lent et hésitant.
    Mais le pire du pire c'est jared Leto, on lui maquille un peu et c'est parti c'est le méchant, merci la réal un minimum de respect pour le spectateur, fatiguant cette mode du méchant à la voix trafiquée. En fait c'est un blockbuster, ce qui doit rester mystérieux ne l'est pas (d'où vient le perso principal), et en revanche tous les personnages secondaires ne sont pas expliqués, pas introduits, caractérisés comme dans un blockbuster( ils parlent et ca leur suffit). je regrette pas de l'avoir vu mais je ne supporte plus les codes américains.
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    229 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2018
    Ça y est ! Après tant d’années écoulées, la suite tant attendue et redoutée d’un des plus grands monuments cinématographiques de science-fiction du XXème siècle est enfin là… Blade Runner 2049… LA suite par excellence que tout le monde voulait et ne voulait pas… LE film le plus attendu de l’année… LA grosse claque de l’année 2017… Oui, un grand film de science-fiction vient d’être dévoilé au monde entier et il sera difficile de trouver mieux en matière de science-fiction et d’expérience de cinéma intense pour cette fin d’année… En l’an 2049 à Los Angeles, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie que l’on appelle les Réplicants. L’officier K, un Blade Runner, fait partie de cette force d’intervention d’élite du LAPD chargée de traquer et d’éliminer les Réplicants issus d’anciennes générations, sortis du système et qui se cachent pour survivre. Lorsque l’enquête de K met au jour un secret enfoui depuis longtemps et susceptible de changer la face du monde, les plus hautes instances décident d’étouffer l’affaire… En 1982 sortait donc Blade Runner de Ridley Scott, un film novateur passé inaperçu à l’époque, mais qui ets rapidement devenu le père de la science-fiction cyberpunk avec un univers sombre, poisseux et déprimant. Ce n’est qu’avec les sorties en vidéos et les multiples remontages du film, orchestrés par son réalisateur, que Blade Runner se fit une place de choix au panthéon des œuvres de science-fiction les plus marquantes du Septième Art. Comme beaucoup de films cultes des années 1980, Blade Runner a su pendant longtemps échapper à la mode des suites ou des remakes de la part d’Hollywood, ce qui était plutôt bon signe quand on voyait le mythe qui entourait ce film monstre. Mais rien n’arrête Ridley Scott qui depuis quelque temps s’obstine à faire revivre ses grands succès qui lui ont offert la gloire à coups de suites ou de reboots… Car voyant ce que le réalisateur peut faire de la saga Alien, qui ressemble plus ou moins à un beau massacre désormais (coucou Alien : Covenant), faire une suite à son Blade Runner aurait pu mettre fin à l’adulation totale d’un des plus grands films de tous les temps et le dénaturer tout simplement. Mais fort heureusement les choses ont évolué en faveur du projet qui a vu Ridley Scott prendre la casquette de producteur et en confier la mise en scène à l’un des réalisateurs les plus talentueux et admirés du moment, qui enchaîne les pépites à un rythme infernal sans jamais faiblir : Denis Villeneuve, réalisateur spécialiste de grosses claques cinéma comme Prisoners, Sicario ou Premier Contact (et je peux vous dire que ça fait très mal). Ajoutez à cela Ryan Gosling dans le rôle principal, le retour inespéré d’Harrison Ford en Rick Deckard, un scénario écrit par Hampton Fancher l’auteur du script du film de 1982, une bande-originale en partie signée par Hans Zimmer, une photographie sous la direction du grand Roger Deakins et une liberté apparemment totale accordée à Denis Villeneuve, vous obtenez tout simplement l’une des plus grosses attentes cinéma que vous aillez jamais vécu et des fans toujours inquiets, certes, mais en partie rassurés ! Et donc cessons cette introduction et brisons ce suspense insoutenable, oui Blade Runner 2049 est la suite tant espérée, la suite parfaite et totalement maîtrisée du début à la fin. En un mot, ce film est juste BLUFFANT. Car ce qui impressionne c’est la façon dont Denis Villeneuve s’est approprié l’ambiance et l’esthétique du premier film pour les pousser encore plus loin visuellement et accoucher d’une atmosphère aussi sombre, poisseuse et déprimante que celle de 1982 ! Impossible de ne pas vibrer devant les plans aériens dantesques d’un Los Angeles futuriste surpeuplé, pluvieux et où le jour n’existe pas, une atmosphère pessimiste amplifiée par la musique assourdissante et massive d’Hans Zimmer et Benjamin Wallfisch. Denis Villeneuve réalise là avec les moyens d’aujourd’hui un film de science-fiction visuellement parfait et qui se connecte brillamment à l’esthétique du premier film en allant même plus loin, jusqu’à montrer des espaces hors de Los Angeles comme cette décharge grisâtre et froide ou ce désert et cette ville de Las Vegas déserte, plongée dans une couleur orangée étouffante qui est encore plus belle au cinéma que dans le magnifique premier teaser de la promotion. Blade Runner 2049 est une claque visuelle indéniable, et même sonore et musicale pour ma part puisque même si la bande-originale culte de Vangelis est indépassable, les compositeurs du film livrent tout de même une partition remarquable qui se mélange très bien à l’univers noir et sale du film mais aussi avec le style du réalisateur et les tendances actuelles des blockbusters. Et en parlant de blockbusters, Blade Runner 2049 a en effet été vendu comme un gros blockbuster de science-fiction doté d’un budget énorme de 150 millions de dollars… Mais au final, quand on découvre le film, il s’agirait plutôt d’un anti-blockbuster, un film d’auteur à très gros budget qui ne possède quasiment aucune scène d’action et qui mise tout sur son ample et captivant scénario avec un travail immense sur les visuels et l’ambiance. Car là où il ne fallait pas décevoir hormis l’esthétisme et l’ambiance, c’était bien évidemment l’histoire afin de faire honneur au premier film et aussi pour s’y lier avec intelligence et originalité. Et là-dessus également, Blade Runner 2049 nous épate car il réussit, malgré sa longueur impressionnante de 2h44 avec générique inclus, à nous entraîner dès ses premières minutes dans une enquête policière passionnante qui prend son temps et à laquelle se mêle des questionnements philosophiques et identitaires sur les Réplicants avec leur capacité à se rapprocher de l’humain, ainsi que des révélations attendues depuis très longtemps mais qui laissent une part d’ambiguïté très intéressante. Blade Runner était fascinant pour ça à mon sens, tout ce questionnement lié à la présence ou non d’une âme dans un corps robotique et ici avec Blade Runner 2049 ce thème va encore plus loin, et pour notre plus grand plaisir. C’est tout simplement de la grande et intelligente science-fiction dans un film à gros budget qui fait un grand bien dans le paysage des suites hollywoodiennes destinées uniquement à générer des centaines de millions de dollars et faire naître de grosses franchises… ici on sent que ce n’est pas le cas. L’histoire qui tourne autour de l’enquête du personnage de Ryan Gosling (parfait dans son rôle au passage où l’acteur prouve que les personnages monolithiques et froids sont sa spécialité) prend une tournure forcément plus captivante lorsque le personnage d’Harrison Ford (toujours aussi intriguant et charismatique) entre en scène offrant ainsi au film une sincère émotion avec une connexion géniale à l’œuvre d’origine, sans en faire trop, tout en modestie et en subtilité. Le film divisera forcément, le premier film pose encore et toujours des problèmes à beaucoup de monde par sa lenteur, sa noirceur et son aspect déprimant et difficile à aborder, sa suite posera donc encore plus de problèmes ! Il s’agit d’une science-fiction plus poussée et plus adulte, très anti-spectaculaire et qui demande plus de réflexions de la part du spectateur. Blade Runner 2049 ne dépassera sans doute jamais le charme du premier film qui est porté par son aspect culte et sa musique légendaire, mais cette suite aussi dense et intelligente qu’elle est restera dans les mémoires pour avoir réussi cette mission impossible de ne pas dénaturer voire entacher l’original et lui avoir fait honneur de la plus belle des manières. Un des meilleurs films de l’année sans hésitation, si ce n’est le meilleur pour moi car découvert lors d’une séance d’après-midi parfaite où j’ai tout de suite été emporté par l’histoire et dont l’univers me parlait énormément, une des séances les plus inoubliables que j’ai vécu, aussi forte et passionnante que celles de Django Unchained, Interstellar ou La La Land qui m’ont laissé bouche bée ! Allez voir Blade Runner 2049, vous aurez droit à l’une des plus grosses claques de cette année cinéma 2017 si vous êtes fan de SF !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    Mon dieu que ce film est looooooong. Quelle déception, cette suite, première demi-heure , il ne se passe rien, ensuite un peu d'action et c'est reparti pour 1h30 de néant, enfin Harrison Ford arrive et le film démarre.
    L'histoire est plutôt bonne mais c'est tellement ennuyeux qu'on perd le fil. Les 3 filles derrière moi sont parties avant la fin... Alors oui c'est bien filmé, les décors sont fidèles à l'original mais ça ne fait pas tout.
    On a également le temps d'apprécier les placements produits lourdingues pour peugeot, coca, atari...
    Serge D.
    Serge D.

    10 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 octobre 2017
    Les effets sont très beaux, l'histoire est très bien aussi mais qu'est-ce que c'est mou ! Marre de voir tout le monde marcher au ralenti. Peut-être en le regardant en vitesse x2 ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2017
    Trente-cinq ans après le premier film de Ridley Scott, le réalisateur québécois Denis Villeneuve se réapproprie la mythologie adaptée du romancier Philip K. Dick et livre un chef-d'œuvre d'inventions et de mélancolie avec une recherche esthétique époustouflante, un casting tout simplement parfait et des plans majestueux.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 octobre 2017
    Dramatiquement ennuyeux et long . Ryan Gosling plat, Harrison Ford inutile. Seul JaRed Leto s'en tire.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Donner vie à une suite à Blade Runner, monument de la SF, comme du 7ème art, allait forcément provoquer quelques désaccords sur la nécessité d’un tel projet; surtout à une époque où les studios misent plus sur des suites, reboots, et autres remakes, que sur des scénarios originaux, avec pour la majorité, les crashs artistiques que l’on connaît.
    Alors ce Blade Runner 2049 en valait-il la peine ? Il s’avère être une excellente suite sans pour autant dépasser l’aura de l’original, mais rien que pour ça, et la valeur intrinsèque du film de Denis Villeneuve, le pari est relevé avec un talent évident.
    Denis Villeneuve a su se faire un nom, voire plus, puisque ce dernier impose à chaque fois sa grammaire d’auteur à tous les films qu’il réalise. Maître d’un cinéma à l’esthétique chirurgicale et des sens (lenteur de l’image et montage son soigné), il a donc eu la lourde tâche de donner vie à cette suite.
    La bonne idée, et ce malgré la présence de Ridley Scott (réalisateur de Blade Runner - 1982), à la production, est de lui avoir laissé (apparemment !) le champ libre pour mettre en place sa mise en scène. Evidemment, bien aidé par le génie (on mesure nos mots) Roger Deakins (donnez lui enfin un Oscar pour ce film après 13 nominations, please) dont la photo est sublime et toujours repensée à chaque plan, chaque séquence ; comme le joli coup de patte de Dennis Gasner sur l’intégralité des décors tous sublimes et épurés dans leur fonction SF.
    Il y a cependant une nette différence entre les deux films, là ou dans Blade Runner on suivait plusieurs protagonistes avec Deckard en fil conducteur, ici ‘K’ (Ryan Gosling dans un équilibre parfait, une retenue équilibrée pour le rôle) porte à lui seul, pendant une bonne partie du film en tout cas, tout l’attrait et l’essence même de ce Blade Runner 2049. En outre, Denis Villeneuve inscrit son film dans une sorte de démystification du mythe en expliquant beaucoup de choses, trop peut-être, et se rapproche encore plus de l’essence même du polar futuriste, là ou l’original laissait plus de place à l’imagination et au questionnement. Rien de grave ici mais le film dans sa globalité perd une certaine « magie science-fictionnelle » là où avec le temps il s’impute une vraie réussite visuelle qui semble sans limite, non sans oublier une structure dramatique très profonde.
    Car si Villeneuve reprend les gammes de Ridley Scott, il s’octroie le droit (aidé sur cette suite par le scénariste de l’original, Hampton Fancher) de porter le film un peu plus haut sur certaines idées avancées en 1982, sans oublier de reprendre la suite des événements du passé. Ainsi, le pan dramatique de Blade Runner 2049 s’élève toujours dans les résonnances de ce que peut-être l’intelligence artificielle, les émotions et la notion d’ « être(s) ». Rien n’est négligé par le scénario sur les thèmes avancés il y a de ça 35 ans et conserve même en le développant différemment, les thématiques de Philip K. Dick et de son œuvre.
    Blade Runner 2049 fait déjà figure de blockbuster de l’année en poursuivant avec talent ce qu’avait amorcé Ridley Scott. Par sa mise en scène éblouissante, sa lenteur, ses longs travellings, ses plan-séquences, Denis Villeneuve au-delà de prendre le temps de mettre en scène les choses, les inscrit dans un contexte futuriste à l’esthétique à la fois sublime et captivante, mais aussi au design ultra léché comme dans une ambiance sonore parfaite. Le résultat est là, si la note mystérieuse n’est plus présente, beaucoup d’explications sur cette suite, le reste est parfait. Villeneuve a su un peu réinventer le fond, traiter plusieurs genres en même temps (polar, drame, science-fiction, métaphysique…) dans un écrin magnifique où l’image, la lumière et la mise en scène se conjuguent, et ce sans oublier de convoquer une partie de la puissance du film original, comme d’y insérer la nostalgie des « années 80 » (divers clins d’œil) qui on fait la magie de Blade Runner. Difficile de parier si Blade Runner 2049 aura le même avenir dans plusieurs années (on le juge en tant que « suite » aussi aujourd’hui) mais quitte à ne pas dépasser l’original on pouvait difficilement rêver meilleure « séquelle », dans l’harmonie, la douceur et une certaine poésie captivante.
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