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    Imitation Game
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    4,3
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    1 012 critiques spectateurs

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    Laurent Galant
    Laurent Galant

    195 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    Cette histoire méconnue et pourtant exceptionnelle est magnifiquement portée à l'écran par monsieur Cumberbatch !
    reymi586
    reymi586

    399 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2015
    Un film très intéressant sur un aspect de la guerre dont l'on parle très peu, à savoir la cryptographie. Mais il faut dire que Benedict Cumberbatch porte le film sur ses épaules, il justifie son étiquette d'acteur le plus en vogue d'Hollywood. Un excellent moment sur un sujet passionnant.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2015
    Un biopic qui se propose de retracer un pan de la vie du mathématicien britannique Alan Turing et de mettre en évidence le rôle prépondérant qu'il joua durant la Seconde Guerre Mondiale en parvenant à décoder la machine Enigma. Un film à la mise en scène propre, dans lequel Benedict Cumberbatch interprète impeccablement le personnage. Cependant, la réalisation, trop académique, peu dynamique, pas toujours crédible et au scénario inconsistant, ennuie par instants. Un drame conventionnel et froid qui, malgré tout, a le mérite de rendre un hommage nécessaire à ce génie peu connu !
    Francis S.
    Francis S.

    22 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2015
    Un film complexe par la densité du personnage central, par l'intensité du contexte (le blitz de Londres, les convois en Atlantique Nord, la mobilisation de la nation anglaise, le rôle ambigu du MI6...) et par la belle difficulté du sujet.
    Benedict Cumberbatch porte à lui seul tout le film, en mathématicien
    génial quasi autiste et complexé. Son physique éthéré et sa distance naturelle font merveille.
    Les autres personnages ne convainquent pas toujours tels l'assommant officier de Marine britannique ou la belle assistante amoureuse du génie.
    Et l'intrication du montage entre passé, présent et avenir n'est pas bien venue.
    Reste la tragédie d'un génie méconnu à cause du secret défense, puis broyé, comme Oscar Wilde, à cause de son homosexualité. La fin est grande par son amertume et son absurdité
    elriad
    elriad

    380 abonnés 1 782 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2015
    avec une élégance et un classicisme très soigné, ce biopic passionnant et fluide nous fait découvrir avec finesse à quelques facilités de scénario près, la façon dont un groupe de mathématiciens et Geeks avant l'heure, tentent de mettre à mal et déchiffrer la fameuse machine "Enigma", mise au point par les allemands afin de coder leur informations principales pendant la guerre. Lorsqu'on sait que le héros, AlanTuring, n'a été réhabilité par Élisabeth II qu'en 2013, à titre posthume, on reste juste sans voix !
    Avoine M.
    Avoine M.

    46 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 janvier 2015
    D'une réalisation tellement empesée qu'elle sent encore l'amidon, ce biopic compile tous les défauts du genre : grosses ficelles scénaristiques pour susciter rire et émotion à tour de rôle, petits et grands arrangements avec la vraie histoire ( dans ce domaine, la séquence de la découverte holmésienne - tiens, tiens ?- du code d'Enigma, tellement simpliste qu'il est surprenant que personne n'y ait pensé plus tôt, est un must ), et rôle à Oscar pour l'interprète principal, (en l'occurrence Benedict Cumberbacht qui se donne effectivement beaucoup de mal pour le mériter. En face de lui, Keira Knightley fait ce qu'elle peut pour rameuter le public féminin ) Le pire étant qu'à vouloir évoquer équitablement les 2 faces d'Alan Turing ( en gros : homosexuel persécuté ou génie précurseur ?), aucune n'est vraiment exploitée et que le film finit par desservir son sujet.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mars 2015
    Bon, moi il y a vraiment un terme qui me vient tout de suite à l’esprit pour qualifier cet « Imitation Game » : le classicisme. Mais c’est d’un classiciiiiisme ce film ! Franchement, il aurait pu sortir dans les années 1990, 1980, 1970, cela n’aurait choqué personne. Alors ce n’est pas mal pour autant. C’est propre, mené professionnellement, respectant toutes les conventions d’écriture… De manière d’ailleurs assez habile, l’intrigue parvient à évoluer du mystère d’Enigma, au mystère de Turing, tout en amenant en même temps toutes les pièces de son propos principal : ce fameux « jeu d’imitation ». Mais bon… J’aurais pu encore me laisser prendre par ce modèle de film classique si seulement il n’était pas tombé dans les travers du piège à Oscars. Parce que oui, on sent quand même l’envie de plaire aux vieux académiciens, et donc du coup on lisse des sujets qui auraient pu être très intéressants (la relation asexuée assumée entre Turing et Clarke) pour imposer de manière balourde un plaidoyer aussi moralisateur qu’insignifiant (les mecs, si vous vouliez défendre la cause homosexuelle, vous arrivez après la bataille : quel courage !). Presque comme un symbole, la performance de Cumberbatch est un petit peu à l’image de tout ce film : tel qu’on l’attendait, sans surprise, pas maladroit, mais un peu trop tire-larmes sur la fin. Alors il se regarde ce film, mais j’ai envie de le mettre à côté du « Discours d’un roi » : classique, pas forcément désagréable, mais assez inoffensif et plat quand même…
    jaggg
    jaggg

    19 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 janvier 2015
    Portrait fabuleux d’un mathématicien de génie, Alan Turing, arrogant, asocial, tact zéro, antipathique, sans doute atteint du syndrome d’Asperger, homosexuel, qui va pourtant dans ce qui semble être sa folie, concevoir avec son équipe LA machine capable de briser le code allemand issu d’Enigma, réputé inviolable et utilisé par les nazis pour chiffrer leurs ordres d’attaques. C’est aussi l’histoire d’un homme qui depuis toujours a souffert de solitude parce qu’il était différent, qui ne savait pas communiquer avec ses congénères, incompris et rejeté. Réalisant tout jeune que les autres disaient le contraire de ce qu’ils pensaient, et qu’ils communiquaient donc par « codes et chiffres », il va se lancer dans la cryptographie pour comprendre les seuls codes et chiffres qu’il pourra briser, inventant des machines qui pourront imiter l’intelligence humaine.

    D’où le titre de la pièce « Breaking the code » à l’origine du film : car si Turing a cracké le code Enigma, il a aussi brisé les codes de la société britannique de par son homosexualité, un crime à l’époque. Imitation Game est aussi le nom que Turing a donné à ce qui est connu comme le Test Turing, au cours duquel un humain entre, sans les voir, en conversation avec des interlocuteurs dont un ordinateur. S’il n’arrive pas à déterminer lequel est une intelligence artificielle, le logiciel de l’ordinateur est déclaré avoir réussi le test en étant pris pour un humain.

    Encouragée par sa collègue cryptographe, Turing essaie maladroitement d’acquérir un comportement humain «normal» avec son équipe. Mais en fin de compte c’est l’histoire d’un triomphe qui va se transformer en une tragédie cruelle et injuste.

    Le rythme du film et le suspense tiennent en haleine jusqu’à l’apothéose où toute l’équipe (et nous avec) se fige devant la machine devenue immobile et silencieuse. Mise en scène impeccable, mais par-dessus tout, d'excellents comédiens. Benedict Cumberbatch, brilliant, paumé, passionné, brisé, inspiré, détestable, touchant, est sans conteste l’un des plus grands de cette génération.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2015
    Un bel exemple de film qui à la base ne m’intéressais pas des masses mais qui au final arrive à me convaincre avec son lot de qualités, car aux vues des bandes annonces et divers teasers "The Imitation Game" se voulait être un biopic britannique calibré pour les récompenses, ce qu’il est, personnellement je suis assez réticent vis à vis de cette approche mais je laisse souvent sa chance au produit, et pour le coup je dois avouer ma satisfaction.

    Ce film raconte le parcours d'Alan Turing, un mathématicien de génie qui se voit proposer d’aider les alliés durant la Seconde Guerre Mondiale à décrypter les codes de la fameuse machine Enigma dont se servent les allemands pour leurs communications stratégiques secrètes, aidé d’un petit groupe d’autres décodeurs dans un projet financé par Churchill il va se lancer dans une véritable course contre la montre pour mettre fin aux avancées des troupes nazis. À coté de cela il garde un lourd secret concernant son homosexualité qui à l’époque est considérée comme légalement répréhensible, le long métrage aborde les passages douloureux de son enfance, des poursuites judiciaires dans les années 50 à son encontre jusqu’à la fin tragique de sa vie.

    "The Imitation Game" est donc on ne peut plus classique, de la réalisation à la mise en scène, Morten Tydum signe là son quatrième film en 15 ans mais a le mérite de proposer une histoire tout à fait touchante et passionnante, d’ailleurs restée éludée des livres d’histoire pendant un bon nombre d’années, le but étant de la mettre en lumière avec simplicité et en étant le plus informatif possible, c’est toujours instructif d’apprendre que c’est à partir d’un seul esprit audacieux qu’une guerre pu être raccourcie d'environ deux ans et ainsi évitant des millions de morts. Cependant le parcours de Turing n’a pas été aussi simple et dû faire face aux doutes et réticences de son propre camp, et sa froide réserve n’allait pas l’aider, ça n’est qu’au moment de sa rencontre avec Joan Clarke que tout allait se décanter. Benedict Cumberbatch interprète brillamment ce personnage complexe, l’acteur britannique trouve ici un rôle à sa mesure laissant transparaitre ses émotions avec beaucoup de sincérité, sa prestation est saisissante et permet d’apporter au film un réel standing, le reste du casting est au niveau sans forcément lui faire de l’ombre, dont Keira Knightley, Matthew Goode ou encore Charles Dance.

    Le scénario se dévoile via une construction plus ou moins non linéaire, ce qui permet de rendre une certaine cohérence à la sensibilité du personnage de Turing tout en mettant en évidence son entreprise, l’homme machine devient au fil du récit l’homme blessé, gardant sa part de mystère, ce qui fait que le film arrive à nous toucher en nous passionnant en même temps, il n’est d’ailleurs jamais atteint par une quelconque faiblesse de rythme, et ça c’est plaisant, et le sujet qui me semblait en faire des caisses avec les chiffres (je déteste les maths) m’a rassuré car il ne s’y attarde pas tant que ça au final, préférant seulement dérouler un décryptage progressif spoiler: (qui en plus sera résolu sur un coup du destin assez incroyable)
    .
    Par contre si il y a vraiment une chose que je n’ai pas aimé c’est la bande originale, j’ai absolument rien contre Alexandre Despalt mais les thèmes musicaux sonnent un peu trop académiques, le genre à vouloir en plus instrumentaliser nos émotions et dieu sait que j’en ai horreur, ça ne gâche pas forcément le plaisir mais ça a tendance à en minimiser la puissance et la sincérité.

    "The Imitation Game" est donc un biopic réussi qui m’aura vraiment surpris de part son histoire tout à fait intéressante et instructive, le tout servi par une réalisation d’un classicisme assumé et d’un casting très convainquant, il ne parle pas seulement d’un génie des nombres et de l’informatique qui aura permit aux alliés de grandement les aider à gagner la guerre mais aussi d’un homme sensible et honteusement persécuté qui ne sera d’ailleurs reconnu comme un héros que soixante ans après sa mort. Bref un film à voir.
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    Un « biopic » de plus – là sur le mathématicien Alan Turing, un Britannique qui a contribué à l'émergence de l'intelligence artificielle. Fort décevant. Le film est découpé en 3 périodes : les 13 ans du héros à Sherborne, une « public school » du Dorset (où s'éveille son intérêt pour les casse-tête et la cryptologie – spoiler: en même temps qu'il s'initie aux « amitiés particulières »),
    son séjour pendant la guerre à Bletchley Park (où, affecté à la Hut 8, il travaille sur la cryptanalyse de l'Enigma navale) et les suites d'un cambriolage ayant lieu en 1952, à Manchester spoiler: (l'auteur, arrêté, indique avoir été renseigné par un ex-amant de la victime – d'où condamnation pour « indécence publique », comme le prévoyait encore la loi anglaise).
    Le montage passe de l'une des périodes à l'autre – seul effort de narration (mais sans fluidité particulière, puisque la période de la séquence est indiquée, à chaque fois) !
    La vie de Turing est considérablement résumée, et son apport intellectuel, scientifique mais aussi philosophique (au titre près du film : « The Imagination Game »), très édulcoré. De même, aucune précision sur les machines Enigma (à variantes), conçues dans l'Allemagne des années 20 et utilisées par de nombreux services de renseignement et diplomatiques – les Nazis et leurs alliés restant les plus connus en la matière cependant. Turing et son équipe (dont Hugh Alexander, son adjoint) n'ont fait que continuer les travaux du renseignement polonais, commencés dès 1932 – là encore, rien de ce genre à l'écran. Où l'on fait croire que le mathématicien a pu « casser » l'ensemble du codage Enigma (ce qui est inexact), dans le même temps où ses séjours secrets aux E.-U. (42/43), dont on ne dit mot, lui ont permis de réaliser des progrès décisifs... Le scénario préfère faire la part belle au hasard miraculeux spoiler: (les suites d'une réflexion anodine d'Helen)
    , et au parcours sentimental de Turing ( spoiler: quitte à en faire une victime à cet égard, un refoulé – alors qu'il affichait en réalité complaisamment son homosexualité
    ) .
    Résumons : des travaux savants mal exploités cinématographiquement parlant, et un éclairage de la vie privée faussé. On a soudain l'impression que Turing devient un symbole de l'obscurantisme de la législation pénale outre-Manche, que le personnage de Joan est celui de l'émancipation des femmes – et que ces deux questions sont plus chères au réalisateur que l'aspect « Enigma », dont l'exposé est très lacunaire, tout en étant simplifié à l'extrême, et amplifié hors de raison.... Exit la biographie et l'Histoire, bonjour le militantisme....
    Le tout est académique à la mise en scène, et un brin languissant (durée totale : presque 2 heures). Reste Benedict Cumberbatch en Turing, moins époustouflant qu'à l'ordinaire, mais réussissant à donner pratiquement son seul intérêt à ce 1er « long » du Norvégien Morten Tyldum (coproduction américano-britannique). Miss Kneightley (« Joan ») est, pour sa part, cachexique et minaudante (transparente, au propre, comme au figuré) – comme d'habitude.
    yohanaltec
    yohanaltec

    88 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2015
    Alors si Ben n'a pas l'oscar, je serai assez dessus quand même. Il livre une performance saisissante dans la peau de Turing, qui est à la fois émouvant et aussi étonnement drôle parfait. Le sujet est chiant mais il est tellement bien illustré que le sujet devient finalement passionnant. C'est pour l'instant le meilleur film que j'ai vu en 2015.
    Black-Night
    Black-Night

    166 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2015
    Il s'agit ici d'un biopic tiré d'une histoire vraie assez importante dans le déroulement de la seconde guerre mondiale centré sur le personnage de Alan Turing où l'on suit son parcours étonnant de sa vie qui grâce à lui aidera à faire remporter la guerre. Nous avons droit à un beau film intéressant de bout en bout ne subissant aucunes longueurs où l'on est captivé du début à la fin. La réalisation y est très bonne, l'ambiance est servie par une belle B.O composée par Alexandre Desplat. La reconstitution est dans son ensemble assez bonne et maîtrisé.
    Les acteurs bénéficient de jeux intéressants et tous bons, particulièrement Benedict Cumberbatch accompagné par Keira Knightley, Matthew Goode, Mark Strong, Charles Dance, Rory Kinnear. Un beau film à voir pour son sujet maîtrisé, pas forcément complètement parfait mais bon dans son ensemble.
    Ma note : 8/10 !!
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    Même s'il demeure un peu trop formaté "made for Oscars", le film n'en reste pas moins de qualité, avec un sujet en or et (surtout) un interprète magistral en la personne de Benedict Cumberbatch, extraordinaire dans ce rôle de génie asocial. Sans tomber dans la caricature et le surjeu, il arrive à nous montrer toute la complexité du personnage, ses frustrations, son mal-être... Il tient véritablement le film sur ses épaules. L'intrigue de l'histoire n'est pas toujours simple à suivre, entrecoupée de flashback et de flashforward, certains éléments ne sont pas toujours très bien explicités ou approfondis, l'intérêt du film étant vraiment sur la relation "homme / machine".
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 février 2015
    Dimanche 22 février 2015, Los Angeles. Le verdict est tombé, l'impensable vient de se produire, les frères Weinstein sont en PLS, The Imitation Game n'a pas décroché l'oscar du meilleur film. Mais qu'est-ce qui a bien pu manquer dans la recette de la soupe à l'oscar pour ne pas remporter la précieuse statuette, celle dont les studios américains raffolent? Pourtant tout y était, et ils ont même mis le paquet. La fameuse phrase "tiré d'une histoire vraie" au début, un acteur principal dont on dira "wah il joue trop bien" sans trop de raisons particulières, la défense d'une cause juste (ici la dénonciation de la persécution des homosexuels il y a 70 ans), des violons. Tous les ingrédients étaient réunis mais, cette année, l'académie des oscars a décidé de ne pas récompenser la facilité.

    Soyons clairs dès le début, je n'ai pas détesté The Imitation Game bien que ce soit le genre de films qui, sur le papier, me gonfle déjà. Mais je ne peux que déplorer le fait que ce film rejoigne la grande majorité des biopics et ne cherche pas à avoir plus d'ambition que de te réciter une leçon d'histoire pour décrocher un oscar. On tient alors un film didactique au possible. Mais comme j'ignorais presque tout sur Turing et son apport aux alliés durant la guerre, on va dire que j'ai plutôt apprécié le cours. Mais même quand je vais voir un cours au cinéma, je m'attends à ce qu'il y ait justement un minimum de cinéma.

    The Imitation Game est hélas purement calibré du début à la fin et ne s'écarte jamais des sentiers battus et archi battus du biopic. Pourtant parfois tu peux assister à des biographies de qualité, je pense notamment à The Social Network sorti récemment. Ou encore Saint Laurent tiens, film qui fourmillait d'idées visuelles et qui n'hésitait pas à prendre des libertés vis-à-vis de la réalité. Mais là c'est juste plat. Intéressant, mais plat. Il n'y a pas une scène que tu retiendras en particulier car le travail de réalisation est purement fonctionnel. De ce fait, je vois mal comment le spectateur peut être impliqué émotionnellement dans ce récit.

    Le film s'attarde beaucoup plus sur la vie d'Alan Turing que sur son travail qui a visiblement été un élément essentiel dans la victoire finale des alliés. Le problème c'est que le personnage n'est pas forcément ce qu'il y a de plus intéressant. Et les personnages secondaires ne sont pas fascinants non plus. Centrer les enjeux du film sur la destinée des personnages aurait pu être une bonne chose, mais si la base est aussi faible c'est forcément peu palpitant. Et puis on parle quand même de la création d'une machine qui a réussi à percer le mystère du codage nazi et permis de prendre un avantage stratégique sur l'adversaire durant la guerre la plus meurtrière de tous les temps. Alors pourquoi diable ne s'attarde-t-on pas plus sur la fameuse machine que Turing a inventé?

    Mais non, le film reste tout gentillet et met juste son histoire en images sans entrer dans le détail. Abreuver le spectateur de détails scientifiques n'aurait pas été la solution la plus pertinente pour l'accrocher, je le conçois bien. Mais bon, tu sors du film et tu ne sais toujours pas comment la machine a fonctionné pour déchiffrer les codes. C'est quand même un peu frustrant de survoler autant le fonctionnement technique de la machine. Je voulais tout savoir moi ! On touche alors au plus gros problème de ce film. Que ce soit sur la fameuse machine ou sur les personnages, il reste continuellement en surface.

    Après je dirais que le film n'est vraiment pas désagréable dans son ensemble. Je l'ai même trouvé étonnamment digeste et peu ennuyeux malgré tout le calibrage qui me fait bâiller en temps normal. Peut-être est-ce dû à un Benedict Cumberbatch qui interprète son rôle tout en sobriété (donc pas de surjeu en mode "I want my fucking award"), à une réalisation fade mais proprette (hormis ces plans immondes sur les avions et les bateaux), à un scénario si bien huilé et calculé qu'il en devient finalement plutôt prenant. Mais bon, derrière t'as quand même les éternels défauts des biopics lambda, et pas des moindres.

    La fin du film par contre est assez détestable. On te rebalance les phrases explicatives qui dénoncent des choses qui se sont déroulées il y a 70 ans. La statistique sur les homosexuels persécutés en Angleterre qui intervient à la fin est d'ailleurs à la limite du hors-sujet. Je n'aime pas ce genre de procédés destinés à faire chialer sous les chaumières et à choquer sur ce qu'il s'est passé il y a des décennies. Quand tu veux choquer, autant le faire sur un sujet d'actualité, un truc plus brûlant, qui poserait les bonnes questions. Car là bon... Ça fait une paire d'années que des personnes ne sont plus condamnées pour homosexualité en Europe à ce que je sache. Je ne vois pas trop l'intérêt de ressasser ça.

    The Imitation Game n'est donc ni plus ni moins qu'un énième film conventionnel taillé pour obtenir l'adhésion d'un large public qui, dans sa grande majorité, découvrira quelque chose et croira assister à quelque chose d'intelligent. Mais voilà, il y a des jours où ça ne passe pas au niveau des récompenses et heureusement. La machine de Turing était beaucoup mieux élaborée que la machine à oscars des Weinstein qui a bien rouillé pour le coup. Il va falloir revoir votre stratégie les gars pour l'année prochaine. Un film très moyen dont on ne retiendra que l'histoire et non pas ses qualités cinématographiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 janvier 2015
    La première scène du film nous met directement dans le bain avec une certaine tension dramatique qui nous pousse à nous demander ce qui se passe. Question à laquelle le réalisateur nous répond sur le champ pour une durée de 114 minutes. Le film ne contient pas de longueur, on se surprend même à sourire et rire à des scènes qui, vues de l’intérieur n'ont absolument rien de drôle, mais qui permettent de relâcher la tension que nous subissons dès le départ... (lire la suite sur le blog)
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